Joël Dicker - Les Derniers Jours de nos pères

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Les Derniers Jours de nos pères: краткое содержание, описание и аннотация

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Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill décide de créer une branche particulière des services secrets, le
(SOE).
Elle lui sera directement rattachée, et chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies. Tous ses membres seront issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.
L’existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-dix ans après les faits,
est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l’Angleterre de Churchill.
Joël Dicker est né à Genève en 1985. Son roman
a obtenu successivement en 2012 le Prix de la Vocation Bleustein-Blanchet, le Grand Prix du Roman de l’Académie française et le Prix Goncourt des Lycéens.
Les Derniers Jours de nos pères

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Les trois hommes passèrent la nuit ensemble, près du feu. Le lendemain matin, Claude et Key décidèrent d’approfondir leur enquête ; ils se débarrassèrent de Gros en lui confiant une tâche aussi longue qu’inutile, puis ils allèrent trouver Aymon. Key l’interrogea durant près d’une heure, assis face à face, le fixant dans les yeux ; dans son uniforme, il était très impressionnant.

— C’est pas lui, dit-il à Claude lorsqu’il en eut terminé. C’est un brave type, aucun doute.

— Je pensais la même chose.

— Passons à l’autre, ce Robert. Où peut-on le trouver ?

— Il n’habite pas ici. Dans un village proche.

— Allons l’interroger.

— Et si c’est pas lui non plus ?

— Alors nous poursuivrons notre enquête. Les traîtres ne doivent pas avoir de répit.

Le curé approuva.

Ils se mirent en route. Le village se trouvait à une heure à pied environ du maquis. En y arrivant, les deux hommes attirèrent les regards, à cause des revolvers, du brassard, de l’uniforme. Ils trouvèrent la maison, peu après la sortie du village ; c’était une petite bâtisse en pierre et en bois avec un atelier de mécanique attenant. Non loin de là, un groupe de trois habitations. Ils frappèrent à la porte ; un enfant d’une dizaine d’années leur ouvrit.

— Bonjour, mon garçon. Ton père est-il là ? demanda Claude.

— Non, M’sieur.

— Il est dans son garage ?

— Non, M’sieur.

— Tu es seul ici ?

— Oui, M’sieur.

— Ton père revient quand ?

— Plus tard, M’sieur. Vous voulez entrer ?

— Non, mon garçon. Nous reviendrons. Merci.

Claude et Key s’éloignèrent de quelques pas. Il faisait déjà chaud. Key pointa l’atelier du doigt.

— Il est mécano ton Robert ?

— Quelque chose comme ça.

Ils s’approchèrent de l’atelier et regardèrent par les vitres couvertes de poussière. L’endroit était désert.

— Allons jeter un œil, proposa Key.

— Pour quoi faire ?

— Pour jeter un œil.

Key regarda aux alentours ; il n’y avait personne. Et la maison, un peu à l’écart de la route, était à l’abri des regards. D’un bon coup de pied, Key fit voler la serrure. C’est ce qu’ils avaient appris à Beaulieu : on ne vient pas à bout d’une serrure avec une pince ou une épingle. On la casse. Tout simplement.

Des amas de tôles jonchaient l’intérieur. Ils ouvrirent quelques caisses et soulevèrent çà et là un chiffon plein de cambouis. Rien. Soudain, Claude interpella Key et lui montrant une pince coupante :

— C’est de l’outillage livré par Londres, ça.

Key, le regard sombre, acquiesça. Alors ils fouillèrent l’endroit, méticuleusement ; et ils trouvèrent des outils et des rations de nourriture. Il y avait là le matériel du SOE qui manquait dans les réserves du maquis.

— Eh bien, je crois qu’on a plus de doutes maintenant… murmura Claude.

*

La journée touchait à sa fin. Ils attendaient depuis des heures, tapis dans les fourrés. La femme de Robert était rentrée à midi, avec un autre enfant, âgé de cinq ou six ans. Mais Robert ne se montrait pas.

— Tu crois qu’il a su qu’on était là ? demanda Claude. On lui aura sûrement parlé de l’uniforme dans le village et il a pris peur.

Key pesta.

— Ça me ferait mal qu’il foute le camp en direction de Berlin avec une colonne de Boches.

Ils attendirent encore ; leurs jambes étaient engourdies par les crampes mais ils tenaient bon, au nom de Pal et de Faron, que Robert, le traître infâme, avait donnés. Et ce fut le crépuscule ; l’heure du dîner était déjà passée, mais une bonne odeur de cuisine venue de la maison embaumait encore l’atmosphère. Une camionnette arriva et se gara devant l’atelier.

— C’est lui, murmura Claude.

Une silhouette descendit du véhicule. Robert était un petit homme d’apparence sympathique, costaud et un peu dégarni ; il ne devait pas avoir plus d’une quarantaine d’années. Il sifflota gaiement, abaissa ses manches et lissa de ses mains le tissu froissé. Puis, au moment où il entra dans la maison, deux ombres surgirent derrière lui et le poussèrent violemment à l’intérieur. Sans qu’il pût réagir, il se retrouva au sol. Tournant la tête, il vit, dans l’encadrement de la porte, Claude, l’agent du maquis, et un autre jeune homme, large d’épaules et en uniforme.

— Claude ? Qu’est-ce qui se passe ? demanda Robert, un peu effrayé.

— Qu’est-ce que t’as fait, Robert ? Dis-moi que t’as une bonne explication ! hurla Claude.

— Mais de quoi tu parles ?

Key lui asséna un coup de pied dans le ventre et l’homme gémit de douleur ; sa femme accourut, suivie par ses deux enfants.

— Mais qui êtes-vous ? cria-t-elle, apeurée, la voix pleine de sanglots.

Les deux intrus avaient le regard sombre.

— Partez, Madame, dit Key d’une voix orageuse.

— Partez vous-même, bon sang ! répondit-elle.

Key lui attrapa le bras et le tordit.

— Barrez-vous avant que je vous fasse tondre par les FFI !

Les enfants étaient terrifiés, la femme les emmena hors de la maison ; pour passer la porte d’entrée, ils durent enjamber leur père, toujours au sol, qui tremblait de terreur. Dès qu’ils furent partis, Claude referma la porte ; il avait le visage convulsé par la haine et, d’emblée, il décocha un terrible coup de pied dans le dos de Robert, qui hurla.

— Pourquoi t’as fait ça ? demanda Claude. Au nom du ciel, pourquoi ?

— Parce qu’il le fallait ! cria Robert. À cause de la guerre !

— Parce qu’il le fallait ? répéta Claude, abasourdi.

Claude le noya sous les coups. Son corps tout entier était envahi par la rage ; les hommes qui avaient tué des Hommes n’étaient plus des hommes. Son cœur explosait de haine. Key se mit à frapper aussi ; l’homme s’était roulé en boule pour se protéger.

— Je suis désolé ! hurlait-il. Je suis désolé !

Ils tapaient de toutes leurs forces.

— Désolé ? Désolé ? cria Key. Mais à ce niveau, on ne peut plus être désolé !

Key le releva en l’attrapant par la chemise, qui se déchira en partie, et le frappa au ventre. Comme l’homme se pliait en deux, Key ordonna à Claude de le tenir. Claude le tint fort, et Key lui infligea une série de coups de poing dans le visage. Il lui cassa le nez, des dents. Key avait les phalanges couvertes de sang. Robert hurlait, et les suppliait d’arrêter.

— Saloperie de collabo ! Tu vaux moins qu’un chien ! vociférait Claude à son oreille, tout en le maintenant bien droit pour que Key puisse encore lui écraser les pommettes.

Lorsqu’ils jugèrent que Robert avait eu son compte, ils le traînèrent hors de la maison et le laissèrent gésir par terre, dans la poussière, le corps déformé. Claude trouva un bâton et le battit encore. Puis, ils allèrent chercher un bidon d’essence dans l’atelier, et retournèrent à la maison ; ils déversèrent l’essence sur le sol et sur les rideaux. Et Claude, à l’aide de son briquet, se chargea d’allumer l’incendie.

Ils sortirent rapidement et regardèrent la maison qui s’embrasait lentement dans la nuit.

— Pourquoi ? gémit Robert, baignant dans son sang et défiguré. Claude, pourquoi tu m’as fait ça ?

Claude fut ébranlé que sa victime l’appelle par son prénom. Non, il n’était pas Claude, il n’était pas le gentil curé. Il était le vengeur de Pal. Il faisait en sorte que tout ceci ne recommence jamais. Plus jamais.

— Ça, ce n’était rien, Robert. La France te jugera. Tu es responsable de la mort de deux grands soldats.

— Parce que j’ai volé quelques pinces et des boîtes de conserve ?

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