Joël Dicker - Les Derniers Jours de nos pères

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Les Derniers Jours de nos pères: краткое содержание, описание и аннотация

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Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill décide de créer une branche particulière des services secrets, le
(SOE).
Elle lui sera directement rattachée, et chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies. Tous ses membres seront issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.
L’existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-dix ans après les faits,
est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l’Angleterre de Churchill.
Joël Dicker est né à Genève en 1985. Son roman
a obtenu successivement en 2012 le Prix de la Vocation Bleustein-Blanchet, le Grand Prix du Roman de l’Académie française et le Prix Goncourt des Lycéens.
Les Derniers Jours de nos pères

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— Tu veux aussi du chocolat, Cul-Cul ?

— Non, merci.

Gros fouilla dans sa poche. Il en sortit une barre de chocolat qu’il sépara en deux morceaux ; le jour avait passablement diminué et à présent, dans les buissons où ils étaient tapis, il faisait trop sombre pour voir distinctement.

— Tiens, camarade, ça va te donner du courage.

Gros tendit un morceau de chocolat au garçon qui l’enfourna de bon cœur, reconnaissant.

— C’est bon, hein ? fit Gros.

— Oui, dit le jeune combattant qui mâchait avec beaucoup de peine.

Claude riait en silence : c’était du plastic.

Bientôt on entendit la corne de brume, puis le train qui approchait. Et à son passage entre les arbres, se déclencha une formidable explosion.

55

Juillet touchait à sa fin. Ils profitaient d’une après-midi de répit pour se promener dans Hyde Park, l’esprit tranquille malgré les V1 qui sapaient le moral des Londoniens. Ouvrant la marche, Laura poussait Philippe dans un landau ; restés plusieurs pas en arrière, Doff et Stanislas étaient en grande conversation. Ils avançaient lentement pour que la jeune femme ne les entende pas ; ils parlaient de la guerre, comme toujours. Laura n’avait pas encore repris son travail à Baker Street et les deux hommes étaient persuadés que, si elle ne les entendait pas, elle ignorerait tout des batailles en France, des pertes alliées et des fusées V1 qui menaçaient la ville. Ils ne tenaient pas compte des journaux, de la radio, des sirènes, des conversations dans les cafés ; ils s’imaginaient, naïfs, que s’ils chuchotaient, en arrière, Laura serait à l’abri de la fureur du monde.

Elle était rayonnante sous le soleil, vêtue d’une jupe blanche de tennis qui lui allait à ravir ; les volants dansaient à mesure qu’elle marchait, élégante. Elle savait tout de la guerre, et elle y pensait sans cesse. Elle pensait à Gros, à Key, à Claude. À Faron aussi, tous les jours ; elle revivait sa fuite de l’appartement. Et à Pal, à chaque seconde, condamnée à penser à lui toute sa vie. Elle songeait aussi au père, à Paris ; lorsque la guerre serait terminée elle irait à Paris, lui montrer son magnifique petit-fils, rieur. Comme elle, Philippe le consolerait de l’abominable chagrin. Et elle demanderait au père de lui parler de Pal, pendant des jours entiers, pour continuer à le faire vivre encore. Elle était lasse d’être la seule à le maintenir en vie ; les autres ne parlaient jamais de lui, pour ne pas lui faire de la peine. Elle voulait aussi que Philippe, un jour, connaisse l’histoire de son père.

Les trois promeneurs suivaient un chemin qui longeait les étangs ; le parc était désert. La population était terrorisée par les bombes volantes qui s’abattaient depuis la mi-juin sur Londres et le sud de l’Angleterre ; les V1, die VergeltungsWaffen — les armes de la vengeance —, étaient l’un des derniers espoirs d’Hitler pour reprendre le contrôle de la guerre. Les V1 étaient lancées depuis des rampes installées le long des côtes de la Manche ; rapides, silencieuses, il en tombait à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, jusqu’à deux cent cinquante par jour, et parfois près de cent pour la seule ville de Londres ; les morts se comptaient déjà en milliers, et on évacuait les enfants dans les campagnes éloignées hors de portée des missiles. Un escadron de Spitfire passa bruyamment dans le ciel ; Laura n’y prêta pas attention ; Stanislas et Doff suivirent les avions du regard, inquiets.

Le Renseignement britannique ne parvenait pas à localiser l’emplacement des rampes des V1 : l’armée ne pouvait localiser les fusées que lorsqu’elles étaient déjà lancées au-dessus de la Manche. La DCA parvenait à en abattre certaines, mais la RAF, elle, était relativement impuissante face à ces attaques, bien différentes des hordes de bombardiers du Blitz : la chasse pouvait bien tirer sur les fusées en plein vol, mais l’explosion soufflait ensuite dangereusement les avions de combat. Plusieurs appareils avaient ainsi été perdus. Il existait cependant un moyen, spectaculaire et périlleux, pour éviter que les missiles ne tombent sur des zones habitées : certains pilotes de Spitfire parvenaient à dévier leur trajectoire en glissant leur aile sous un aileron de la bombe.

Laura s’écarta du chemin pour montrer à Philippe des canards sur un étang ; elle posa les yeux, amusée, sur Doff et Stanislas, qui avaient prudemment interrompu leur conversation. Elle savait très bien qu’ils parlaient d’Overlord. Elle remercia le Ciel d’avoir mis ces deux hommes dans sa vie et dans celle de Philippe. Sans eux, elle ne savait pas ce qu’elle serait devenue.

Stanislas observa les ondes calmes. Les Alliés avançaient inexorablement en France ; mais si les opérations militaires allaient mener assurément à la victoire, elles n’effaçaient pas pour autant les antagonismes entre les Alliés et les Français. Les relations étaient tendues. Les Français libres avaient été tenus à l’écart des préparatifs d’Overlord, et de Gaulle n’avait été averti de la date du Débarquement qu’au dernier moment. Il avait réalisé en même temps que la France ne serait pas assurée de pouvoir s’administrer elle-même après sa libération, et il était entré dans une colère noire contre Churchill et Eisenhower, refusant même, lors du lancement d’Overlord, le 6 juin, de prononcer son appel au rassemblement de toutes les forces de résistance sur les ondes radio. Il s’y était finalement résigné, le soir, tard. À présent, le problème était le sort des agents de la Section F du SOE après la guerre. La section SOE/SO était engagée dans d’âpres négociations avec la France libre sur le statut à accorder, après la libération, aux Français qui avaient combattu dans les rangs SOE ; la question avait été soulevée avant le Débarquement et elle était en suspens depuis des mois ; au grand désespoir de Stanislas, les discussions n’avaient pour l’instant abouti à rien. Certains envisageaient même de considérer les agents français du SOE comme des traîtres à la nation pour avoir collaboré avec une puissance étrangère.

Laura prit son fils dans les bras. De sa main libre, elle saisit une poignée de gravier et la lança dans l’eau ; les canards, croyant recevoir de la nourriture, se précipitèrent. Laura rit. Et les deux hommes en arrière sourirent.

Ils allèrent s’asseoir sur un banc pour poursuivre leur conversation.

— J’ai fait ce que tu m’as demandé, dit Doff.

Stanislas approuva de la tête.

— Le Contre-espionnage qui espionne, pesta Doff, tu veux qu’on me pende, hein ?

Stanislas esquissa un sourire.

— Tu n’as fait que consulter un dossier. Qui enquête ?

— Plus personne pour le moment. Dossier en suspens. Avec Overlord, on a d’autres priorités.

— Et qu’as-tu découvert ? interrogea Stanislas, nerveux.

— Pas grand-chose. Je pense que l’affaire va être classée. Ils ont été arrêtés, comme des dizaines d’agents. Soit ils ont commis une erreur, soit on les a dénoncés.

— Mais qui les aurait balancés ?

— Je l’ignore. Même pas forcément un salopard : un résistant arrêté et torturé, peut-être. Tu sais ce qu’ils leur font…

— Je sais. Et une taupe dans le Service ?

— Honnêtement, je n’en sais rien. Apparemment personne ne connaissait l’existence de l’appartement de Faron. Je vois donc difficilement comment une taupe…

— On connaît même pas toutes les planques des agents à Baker Street !

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