Joël Dicker - Les Derniers Jours de nos pères

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Les Derniers Jours de nos pères: краткое содержание, описание и аннотация

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Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill décide de créer une branche particulière des services secrets, le
(SOE).
Elle lui sera directement rattachée, et chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies. Tous ses membres seront issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.
L’existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-dix ans après les faits,
est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l’Angleterre de Churchill.
Joël Dicker est né à Genève en 1985. Son roman
a obtenu successivement en 2012 le Prix de la Vocation Bleustein-Blanchet, le Grand Prix du Roman de l’Académie française et le Prix Goncourt des Lycéens.
Les Derniers Jours de nos pères

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— T’es au courant pour cette nuit ? demanda Rear après deux lampées.

— Cette nuit ? Non.

— C’est du secret défense…

— Secret défense ! jura Pal en mimant de se coudre les lèvres.

Rear rentra les épaules comme pour protéger ses mots, sa voix se fit à peine audible et Pal dut se rapprocher pour entendre.

— Cette nuit a eu lieu l’Opération Hydra. Les Boches sont furieux, d’ailleurs ils feront certainement tout pour que personne n’en parle.

— L’opération Hydra ?

— Un sacré bordel…

Rear eut un sourire.

— Raconte !

On savait où se trouvait la base de développement de missiles de l’armée allemande. Du matériel de pointe, de quoi gagner la guerre peut-être.

— Et ?

— Dans la nuit, des centaines de bombardiers partis du sud de l’Angleterre ont rasé la base. Des centaines d’avions, tu imagines ? Je crois qu’il n’y aura plus de missiles.

Pal jubila.

— Ça alors ! Merde ! Bien joué !

Il dévisagea Rear.

— Et t’étais au courant ? demanda-t-il.

Rear eut un sourire malin.

— Peut-être…

— Comment ça se fait ?

— Doff. Il avait quelque chose à voir là-dedans. Un soir où il avait picolé, il m’a raconté toute l’opération. Quand Doff picole, il parle. Crois-moi, si les Boches l’attrapent, ils n’auront qu’à lui filer du bon pinard et il fera tomber tout le Service.

Les deux agents rirent. Jaune. C’était grave. Mais c’était Doff. Rear poursuivit :

— J’ai eu confirmation ce matin que l’opération avait été une réussite.

— Comment ?

— Te préoccupe pas de ça. Je devrais même pas t’avoir dit le nom de cette opération. Tu fermeras ta gueule, hein ?

— Juré.

Rear s’amusa du pouvoir qu’il avait encore sur ce jeune homme qui ne tarderait pas à devenir bien meilleur agent que lui-même ne le serait jamais. Il pouvait bien lui donner quelques informations confidentielles, Hydra avait déjà eu lieu. Ils burent à nouveau, à la proche fin de la guerre.

— Quelle est la suite de ta mission ? interrogea Rear.

Pal sourit, car il en avait terminé.

— Je suis rappelé à Londres pour prendre des nouvelles consignes. Mes réseaux ici sont armés et entraînés. Une permission ne me fera pas de mal…

— Septembre à Londres… La meilleure saison, fit Rear, rêveur.

Ils se congratulèrent. La guerre se portait bien. Ils avaient confiance. Rear épongea la sueur qui dégoulinait de son front et ils sortirent dîner.

31

Kunszer raccrocha le combiné, délicatement. Puis il souleva le téléphone et le jeta contre le sol, dans un accès de colère. Il s’assit sur sa chaise en cuir, et enfouit son visage dans ses mains : aucune nouvelle de Katia.

On frappa à la porte, il se dressa sur ses jambes, par réflexe. C’était Hund, son voisin de bureau. Hund ne s’appelait pas Hund, mais Kunszer l’avait baptisé ainsi à cause de sa mauvaise manie de venir fouiner dans les bureaux des autres, le nez en l’air, comme un épagneul à la recherche d’un faisan. Hund avait été attiré par le bruit : il glissa le museau par l’entrebâillement de la porte et avisa le combiné qui gisait au sol.

— Peenemünde, hum ? fit tristement Hund.

— Peenemünde, acquiesça Kunszer pour que le chien ne se doute de rien.

Hund referma la porte, et Kunszer pesta, à mi-voix : « Peenemünde toi-même ! Sale Boche ! »

Août était un mois de malheur. La nuit précédente, la RAF avait mené un terrible raid sur Peenemünde, la base secrète dans laquelle la Wehrmacht et la Luftwaffe développaient les fusées V1 et V2 qui devaient pleuvoir sur Londres et tous les ports du sud de l’Angleterre. Mais Peenemünde avait été détruite en grande partie et c’en était fini des missiles. Six cents bombardiers avaient participé à l’opération, selon la Luftwaffe. Six cents. Comment diable les Britanniques avaient-ils su ? Comment avaient-ils pu être si précis ? Et pendant ce temps, pis encore que Peenemünde, l’opération Zitadelle, lancée à Koursk contre l’Armée rouge par l’ Oberkommando der Wehrmacht , était un échec. Les Allemands s’y enlisaient et, si les Soviétiques gagnaient, la route vers Berlin leur serait grande ouverte. Seigneur, que feraient-ils à Berlin ? Ils mettraient la ville à feu et à sang. Au début du mois, déjà, il avait fallu évacuer les civils de Berlin et de la Ruhr, à cause des bombardements. La RAF, l’US Air Force ; ils ne cessaient jamais leur ballet diabolique. Ils visaient les familles, les femmes, les enfants, délibérément. Qu’y pouvaient-ils, les enfants, les pauvres petits, s’il y avait la guerre ?

Kunszer sortit une photographie de sa poche, et la contempla. Katia. Les Anglais n’étaient pas des Hommes : cinq jours et cinq nuits de bombardements incessants sur Hambourg. Des tonnes de bombes larguées, la ville rasée. C’était un crime. Ah, s’il avait pu prévoir, il aurait dit à Katia de partir. Pourquoi l’Abwehr n’avait-elle rien su de cette opération ? Ils avaient pourtant infiltré Londres en haut lieu. S’il avait su, il aurait pu prévenir son aimée ; sa Katia chérie, pourquoi n’était-elle pas partie, loin ? En Amérique du Sud. Elle aurait été bien au Brésil. Maintenant il n’avait plus de nouvelles.

Il contempla encore la photographie et l’embrassa. Il eut d’abord honte. Mais il n’avait plus que ça. C’était embrasser du carton, ou ne plus embrasser, jamais. Il embrassa encore.

Bombarder Peenemünde faisait partie des usages de la guerre, mais raser Hambourg… Tout ce que Kunszer savait, c’était que les Alliés avaient baptisé l’attaque sur Hambourg Operation Gomorrah . Gomorrhe. Il se leva, attrapa un vase vide sur sa table et le retourna : il en tomba une clé en fer. Il alla ouvrir les battants supérieurs de sa grande armoire, soigneusement verrouillée. À l’intérieur, il y avait des livres. Certains étaient interdits. Il ne supportait pas que l’on ait pu brûler des livres ; il y avait les combattants ennemis, que l’on pouvait terrasser par tous les moyens. Et il y avait ce à quoi l’on ne pouvait jamais toucher : les enfants et les livres. Contemplant les volumes, il se saisit de sa vieille Bible. Il en tourna les pages, et s’arrêta soudain. Voilà, il avait trouvé. Il ferma la porte de son bureau à clé, tira les rideaux. Et le dos à la lumière voilée par le feutre, il récita :

Alors l’Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu. Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous leurs habitants, jusqu’aux plantes de la terre. La femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une statue de sel. Abraham se leva de bon matin, pour aller au lieu où il s’était tenu en présence de l’Éternel. Il porta ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe, et sur tout le territoire de la plaine, et il vit s’élever de la terre une fumée, comme la fumée d’une fournaise.

32

Elle regardait l’enveloppe que Pal venait de lui remettre. Dans sa chambre, à Lyon, chez ses parents, elle tenait l’enveloppe et la fixait, sans plus savoir qu’en faire.

Ils s’étaient vus la veille. Comme à chaque fois, elle s’était faite belle, dans l’espoir de plaire au jeune agent. Comme à chaque fois, il l’avait emmenée déjeuner. Elle aimait se retrouver seule avec lui. Cette fois-ci, ils avaient mangé à l’ombre d’une terrasse ; elle avait mis ses plus coquets vêtements d’été, elle s’était fardée, elle avait sorti ses jolies boucles d’oreilles, celles des grandes occasions. Pendant le repas, elle avait fait jouer ses mains trop en avant sur la table, trop proches de lui, pour qu’il les touche et qu’il les prenne. Il n’avait rien fait. Pire : il avait éloigné les siennes. Après le café, ils avaient fait quelques pas ensemble. Et il y avait eu le rituel : il avait feint de l’embrasser ; discrètement, il avait glissé l’enveloppe dans son sac, et lui avait murmuré : « Toujours au même endroit. » Elle lui avait souri, tendrement, et elle s’était accrochée à lui pour qu’il l’embrasse vraiment, mais une fois encore, il était resté impassible. Pourquoi ne l’embrassait-il pas ? Ce jour-là, elle en avait été furieuse. Toujours le même cirque, mais de baisers, jamais ! Elle avait pris la lettre à contrecœur, effort de guerre oblige. Mais elle s’était juré que, la prochaine fois, elle ne le ferait plus gratuitement, même pour les beaux yeux de la France. Il devrait la toucher un peu, ou lui promettre de l’avancement. Et ce ne serait pas cher payé pour les risques qu’elle prenait ! Elle avait pris la lettre quand même, docile comme une servante, elle ne s’était pas rebellée, et lorsqu’il était parti, elle s’était détestée ; elle s’était trouvée laide, laide comme une postière. Elle avait ruminé son affront toute la nuit durant. Elle avait hésité à ouvrir l’enveloppe, elle n’avait pas osé : elle l’avait plaquée contre une lampe, mais elle n’avait rien vu transparaître. Et plus elle avait repensé à Pal, plus elle lui en voulait d’avoir été éconduite. Elle était amoureuse. Il n’avait pas le droit de la traiter ainsi, il était un salaud.

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