Joël Dicker - Les Derniers Jours de nos pères

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Les Derniers Jours de nos pères: краткое содержание, описание и аннотация

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Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill décide de créer une branche particulière des services secrets, le
(SOE).
Elle lui sera directement rattachée, et chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies. Tous ses membres seront issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.
L’existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-dix ans après les faits,
est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l’Angleterre de Churchill.
Joël Dicker est né à Genève en 1985. Son roman
a obtenu successivement en 2012 le Prix de la Vocation Bleustein-Blanchet, le Grand Prix du Roman de l’Académie française et le Prix Goncourt des Lycéens.
Les Derniers Jours de nos pères

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Assise sur son lit, elle eut le sourire de la vengeance. Cette lettre, finalement, elle ne la livrerait pas. Elle ne livrerait plus. Du moins tant qu’il ne voudrait pas d’elle.

33

Aux premiers jours de septembre, Pal était déjà de retour à Londres. Le voyage avait été rapide ; il n’avait que brièvement transité par l’Espagne. Toujours dans ce même hôtel. Une après-midi, il avait vu arriver l’immense silhouette nerveuse de Faron. Agité, comme toujours. Désœuvrés, ils avaient passé du temps ensemble. Pal trouvait que, finalement, Faron n’était pas un mauvais bougre. Étonnamment, le colosse, rappelé par Londres pour son rapport de mission, ne semblait pas content de bénéficier d’un peu de repos : il aurait voulu enchaîner, avait-il dit, il aurait voulu être envoyé directement à Paris. Au lieu de cela, il avait dû traverser la moitié du pays pour aller se terrer en Espagne et rentrer chez les Rosbifs, perte de temps, d’argent et d’énergie : à l’heure qu’il était, il aurait déjà fait sauter quelques trains. Il ne supportait pas de devoir se plier aux ordres de Londres comme un bon petit chien. Il se considérait supérieur aux autres agents et il voulait plus de reconnaissance. Il avait d’ailleurs mis au point de nouvelles méthodes de combat dont on parlerait bientôt dans les écoles de formation, mais il ne les dévoilerait que si l’État-major cessait de le faire aller et venir comme une girouette. Aller et venir, c’était bon pour les Claude et les Gros, peu sûrs d’eux, tandis que lui évoluait dans une dimension supérieure ; faire des rapports à des bureaucrates et traîner à Londres, où il s’emmerdait prodigieusement, ça ne le faisait pas rire du tout.

Au cœur de la nuit, le Hudson de la RAF se posa sur le sol anglais. À l’instant où les roues touchèrent le sol, Pal se sentit envahi par une douce quiétude. Il revenait après sept mois passés à des missions diverses en France, sans interruption. Il était épuisé : le Sud, toujours le Sud. Il n’était envoyé que dans le Sud, et plus il y allait plus il devrait y retourner pour retrouver ses contacts, c’était un cercle sans fin. Il avait envie d’être envoyé une fois à Paris. Juste une fois. Il y avait exactement deux ans qu’il était parti de Paris, deux ans qu’il n’avait plus revu son père. Il lui semblait que tout avait tellement changé. Sur son torse, plus large, la cicatrice s’était amenuisée.

Dans une annexe de l’aérodrome, on servit à Pal et Faron un repas chaud. Puis une voiture les emmena vers Londres. À peine installés sur le siège en cuir, ils s’endormirent, Faron songeant au Lutetia, et Pal à Laura : il espérait qu’elle était rentrée elle aussi, il n’en pouvait plus de ne plus l’étreindre.

Lorsque Pal rouvrit les yeux, la voiture roulait dans la banlieue de Londres. Faron dormait encore, le visage écrasé contre la vitre. Le chauffeur les conduisait à Portman Square pour le bilan de leurs séjours français. C’était la fin de l’aube, une aube bleue comme celle de ce jour de janvier, un an et demi plus tôt, où lui et les autres stagiaires étaient arrivés à la gare de Londres au retour de l’école de Lochailort. Il fut envahi par les souvenirs.

— Déposez-moi à Bloomsbury, ordonna-t-il alors au chauffeur.

— Je dois vous conduire à Portman Square…

— Je sais, mais je dois faire un crochet par Bloomsbury. Je rejoindrai Portman Square en métro ensuite. Vous n’aurez pas d’ennuis, je vous le promets.

Le chauffeur hésita un instant. Il ne voulait ni désobéir aux ordres, ni contrarier ce jeune agent. Et que dirait le géant aux airs peu commodes qui dormait sur la banquette ?

— Où, à Bloomsbury ? demanda-t-il.

— À côté du British Museum.

— Je vous attendrai. Faites vite.

Pal hocha la tête d’un geste rapide sans le remercier. C’est ainsi que Rear aurait fait.

*

Devant la porte de l’appartement de Bloomsbury, Pal souleva le paillasson, fébrile. La clé était bien là, dissimulée dans les rainures du cadre métallique. Il déverrouilla la serrure et poussa lentement le battant de la porte. Il ferma les yeux un instant, il voyait Gros et Claude en grande conversation, Laura qui l’attendait, il entendait du bruit, de la joie. Il alluma la lumière du hall : tout était désert. Les géraniums de Claude avaient séché, et la poussière s’était accumulée sur les meubles. Il y avait longtemps que personne n’était venu ici. Déçu et attristé, il parcourut les pièces, lentement, plein de nostalgie. Dans la cuisine, vide de tout, il retrouva un paquet des biscuits secs de Gros, à moitié vide. Il en mangea un. Puis il se dirigea vers les chambres, toutes sombres et désespérément inoccupées. Il retrouva son lit, s’y coucha, et respira ses draps pour retrouver l’odeur de Laura. Laura, elle lui manquait tellement. Mais même les odeurs s’étaient enfuies. Mélancolique, il visita la chambre de Gros, trouva son livre d’anglais dans la table de nuit. Il l’ouvrit au hasard, et sans même regarder la page, il répéta comme une prière : « I love you. » Pauvre Gros. Qu’était-il devenu ? Perdu dans ses pensées, Pal sembla alors déceler une présence dans l’appartement. Le chauffeur ?

— Il y a quelqu’un ? tonna-t-il.

Pas de réponse.

— Faron ? essaya-t-il encore.

Silence. Puis il entendit des pas sur le parquet et, dans l’encadrement de la porte, il vit apparaître Stanislas, le sourire aux lèvres.

— Agent Pal… Vous avez l’air en forme.

— Stan !

Pal se rua sur son vieux camarade et l’enlaça.

— Stan ! Mon bon Stan ! J’ai l’impression que ça fait si longtemps !

— Ça fait longtemps… Sept mois. Sept longs mois. J’ai compté chaque jour. Chaque jour de malheur que Dieu m’a imposé de vivre dans l’angoisse de vous savoir loin, je l’ai compté.

— Ah, Stan, comme je suis content de te revoir !

— Et moi donc ! Ne devais-tu pas aller directement à Portman Square pour un débriefing ?

— Si. Mais je voulais venir ici…

— Je m’en doutais… J’ai trouvé ton chauffeur, et Faron qui pestait. Je leur ai dit de partir. Je t’emmènerai.

Pal sourit.

— Comment vas-tu ?

— Ah, si tu savais comme je déteste rester à Londres et vous savoir là-bas. J’ai prié, Pal, j’ai prié tous les jours.

— T’es toujours dans les bureaux ?

— Oui, mais j’ai pris du grade.

— Quel genre de grade ?

— Beaucoup.

— Combien beaucoup ?

Stanislas eut une moue espiègle.

— Ne pose pas de questions auxquelles je ne pourrais pas répondre.

Ils rirent. Puis il y eut un silence.

— Stan, dis-moi si…

Pal n’osait pas demander des nouvelles. Il se fit violence.

— Comment vont les autres ?

— Ça va.

— Et Laura ? Est-ce que Laura… Dis-moi, Stan, est-ce que Laura… ?

— Rassure-toi, Laura va bien. Elle est dans le Nord.

Le fils poussa un soupir de soulagement. Il remercia le destin de ses bons auspices et se rassit sur le lit de Gros, le cœur battant.

— Et les autres ? A-t-on des nouvelles ?

— Key, Claude, Gros vont bien. Ils font même du bon boulot.

Pal battit des mains, soulagé, rêveur. Il les imaginait, en cet instant, au sommet de leur art. Ah, ses bons petits camarades, comme il les aimait !

— Et ce vieux roublard d’Aimé ? En forme aussi, je suppose.

Le visage de Stanislas se referma. Il posa les mains sur les épaules du fils.

— Aimé est mort.

D’abord, Pal ne réagit pas. Puis ses lèvres, et son corps tout entier, se mirent à trembler. Ils avaient perdu Aimé, le père. Une larme coula sur sa joue, une deuxième, et bientôt vinrent les sanglots.

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