Boris Vian - Le Loup-garou

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Treize nouvelles écrites de 1945 à 1952, sur tous les registres où Boris Vian s'est plu à laisser son imagination battre la campagne, la ville et quelques mondes moins connus comme celui des loups-garous de Ville-d'Avray, ou celui des skieuses lesbiennes et sadiques de Vallyeuse.
Textes établis par Noël Arnaud.

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— Mais… heu…, dit Orvert.

— Tâtez voir, je vous dis.

Elle lui prit la main au jugé et la posa sur la pointe d’un des estomacs en question.

– Étonnant ! constata Orvert.

— Et j’ai quarante-deux ans, dit la logeuse. Hein ! on le dirait plus ! Ah !… celles qui sont comme moi, un peu fortes, d’un sens, ça les avantage…

— Mais bon sang ! dit Orvert, frappé… vous êtes à poil !…

— Eh ben, et vous ! dit-elle.

— C’est vrai, se dit Orvert. Quelle drôle d’idée j’ai eu là.

— Ils zondit à la téessef, poursuivit la logeuse, que c’est un aérosol aphrobaisiaque.

— Ah !… dit Orvert ; la logeuse venait au contact avec une respiration courte et il eut un instant la sensation d’être refait par ce sacré brouillard.

– Écoutez voir, Madame Panuche, implora-t-il. On n’est pas des bestiaux. Si c’est un brouillard aphrodisiaque, faut se retenir, crénom.

— Oh, oh ! dit Madame Panuche d’une voix entrecoupée, et elle plaça ses mains avec précision.

– Ça m’est égal, dit Orvert très digne. Débrouillez-vous, moi je ne m’occupe de rien.

— Ben, marmotta la logeuse sans perdre contenance, Monsieur Lerond est plus aimable que vous. Avec vous, faut faire tout le travail.

– Écoutez, dit Orvert, je me réveille d’aujourd’hui… Je ne suis pas habitué, moi.

— Je vais vous montrer, dit la logeuse.

Puis il se passa des choses sur lesquelles il vaut mieux jeter le manteau du pauvre monde comme la misère de Noé, de Salammbô et du voile de Tanit dans un violon.

Orvert sortit de la loge très fringant. Dehors, il prêta l’oreille. Voilà ce qui manquait : le bruit des voitures. Mais d’innombrables chansons s’élevaient. Des rires fusaient de toutes parts.

Un peu étourdi, il s’avança sur la chaussée. Ses oreilles n’étaient pas habituées à un horizon sonore d’une telle profondeur, il s’y perdait un peu. Il s’aperçut qu’il réfléchissait à voix haute.

— Bon Dieu, dit-il. Un brouillard aphrodisiaque !

Comme on le voit, les réflexions en question variaient peu. Mais il faut se mettre à la place d’un homme qui dort pendant onze jours ; qui se réveille dans une obscurité totale, compliquée d’une sorte d’empoisonnement licencieux et généralisé, qui constate que sa grosse logeuse croulante s’est transformée en une Walkyrie aux seins aigus et plantureux, Circé avide d’une caverne de plaisirs imprévus.

— Mince ! dit encore Orvert, pour préciser sa pensée.

S’apercevant soudain qu’il était debout en plein milieu de la rue, il prit peur et recula jusqu’au mur, dont il suivit la corniche pendant cent mètres. Là, c’était la boulangerie. Une hygiène appliquée lui ordonnait de consommer quelque nourriture après toute activité physique notable et il entra pour manger un petit pain.

Il y avait grand bruit dans la boutique.

Orvert était un homme de peu de préjugés, mais lorsqu’il comprit ce qu’exigeait la boulangère de chaque client et le boulanger de chaque cliente, il sentit ses cheveux se dresser sur sa tête.

— Si je vous donne un pain de deux livres, dit la boulangère, je suis en droit de vous demander le format correspondant, diable !

— Mais madame, protesta l’organe aigu d’un petit vieillard en qui Orvert reconnut M. Curepipe, le vieil organiste du bout du quai… mais madame…

— Et vous jouez de l’orgue à tuyaux ! dit la boulangère… M. Curepipe se fâcha.

— Je vous enverrai mon orgue, dit-il fièrement, et il se dirigea vers la sortie, mais Orvert était là et le choc lui coupa la respiration.

— Au suivant ; glapit la boulangère.

— Je voudrais un pain, dit Orvert avec peine, en se massant l’estomac.

— Un pain de quatre livres pour Monsieur Latuile, vociféra la boulangère.

— Non ! Non ! gémit Orvert, un petit pain.

— Mufle ! dit la boulangère.

Et, s’adressant à son mari :

— Tiens, Lucien, occupe-toi de lui, ça lui apprendra.

Les cheveux d’Orvert se dressèrent sur sa tête et il s’enfuit à toutes jambes, en plein dans la vitrine. Elle résista.

Il en fit le tour, et sortit enfin. Dans la boulangerie l’orgie continuait. Le mitron s’occupait des enfants.

— Enfin, bigre, maugréait Orvert sur le trottoir. Si je préfère choisir moi ? Avec la gueule qu’elle a, cette boulangère…

Et puis il se rappela la pâtisserie après le pont. La serveuse avait dix-sept ans et la bouche en cœur, et un petit tablier gaufré… peut-être qu’elle ne portait que son petit tablier…

Orvert partit à grands pas vers la pâtisserie. Il tomba trois fois sur des corps enlacés dont il ne s’amusa pas à répéter les combinaisons. Mais dans un cas au moins, ils étaient cinq.

— Rome ! murmura-t-il. Quo Vadis ! Fabiola ! et cum spirituo tuo ! Les orgies ! Oh !

Il se frottait la tête, ayant récolté à la suite de son contact avec la vitrine un œuf de pigeon des mieux venus. Et il pressait l’allure, car une présence qui participait de sa personne, mais le précédait d’une bonne longueur, l’incitait à arriver le plus vite possible.

Pensant qu’il approchait du but, il tâcha de rejoindre les maisons, pour se guider au toucher. Il reconnut la vitrine de l’antiquaire, au disque rond de contreplaqué boulonné qui maintenait en place une des glaces fêlées. La pâtisserie dans deux maisons.

Et il heurta de plein fouet un corps immobile qui lui tournait le dos. Il poussa un cri.

— Poussez pas, dit une grosse voix, et tâchez moyen de m’enlever ça des fesses, sinon vous allez vous faire murer la gueule…

— Mais… heu… qu’est-ce que vous croyez, dit Orvert.

Il obliqua à gauche pour dépasser. Second choc.

— Alors quoi, dit une autre voix d’homme.

– À la queue, comme tout le monde.

Il y eut un grand rire.

— Hein ? dit Orvert.

— Oui, dit une troisième voix, bien sûr, vous venez pour Nelly.

— Oui, balbutia Orvert.

— Ben prenez la queue, dit l’homme. On est déjà soixante.

Orvert ne répondit rien. Il était navré.

Il repartit sans savoir si elle avait son petit tablier gaufré.

Il prit la première à gauche. Une femme venait en sens inverse.

Ils tombèrent tous deux assis par terre.

— Je m’excuse, dit Orvert.

— C’est ma faute, dit la femme. Vous teniez votre droite.

— Puis-je vous aider à vous relever, dit Orvert. Vous êtes seule, oui ?

— Et vous, dit-elle. Vous n’allez pas me sauter dessus à cinq ou six ?

— Vous êtes bien une femme ? continua Orvert.

— Voyez vous-même, dit-elle.

Ils s’étaient rapprochés l’un de l’autre et Orvert sentit contre sa joue des cheveux longs et soyeux. Ils étaient agenouillés l’un devant l’autre.

— Où peut-on être tranquille ? dit-il.

— Au milieu de la rue, dit la femme.

Ils s’y rendirent, se repérant sur le bord du trottoir.

— J’ai envie de vous, dit Orvert.

— Moi de vous, dit la femme. Je m’appelle…

Orvert l’arrêta.

– Ça m’est égal, dit-il. Je ne veux rien savoir d’autre que ce que mes mains et mon corps sauront.

— Prenez, dit la femme.

— Naturellement, constata Orvert, vous n’avez pas de vêtements.

— Vous non plus, dit-elle.

Il s’allongea contre elle.

— Rien ne nous presse, dit-elle. Commencez par les pieds et remontez.

Orvert fut choqué. Il le dit.

— Comme ça, vous vous rendrez compte, dit la femme. Nous n’avons plus à notre disposition, vous le dites vous-même, que le moyen d’investigation de notre peau. N’oubliez pas que je n’ai plus peur de votre regard. Votre autonomie érotique est dans le lac. Soyons francs et directs.

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