Paul Colize - Back Up

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Back Up: краткое содержание, описание и аннотация

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Quel rapport entre la mort en 1967 des musiciens du groupe de rock Pearl Harbor et un SDF renversé par une voiture à Bruxelles en 2010 ? Lorsque l’homme se réveille sur un lit d’hôpital, il est victime du
, incapable de bouger et de communiquer. Pour comprendre ce qui lui est arrivé, il tente de reconstituer le puzzle de sa vie. Des caves enfumées de Paris, Londres et Berlin, où se croisent les Beatles, les Stones, Clapton et les Who, à l’enfer du Vietnam, il se souvient de l’effervescence et de la folie des années 1960, quand tout a commencé…
Paul Colize est né en 1953 et vit près de Bruxelles. Quand il n'écrit pas, il est consultant, amateur de badminton et joue du piano. Biographie de l'auteur

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Le nez au sol, je fixais le carrelage. Je pensais à Chess. J’imaginais le mouvement des pièces sur l’échiquier. Je percevais les attaques. J’élaborais des stratégies défensives. C’était peine perdue. L’issue ne variait pas.

Il m’arrivait de lever les yeux. Les hommes que je croisais avaient les yeux éteints. L’un d’eux me dévisageait avec animosité. Il avait le teint pâle et les traits déformés. Sa bouche ne formait qu’un pli. Je détournais le regard.

Les autres se tenaient immobiles dans les couloirs. Ils balançaient la tête d’avant en arrière ou partaient d’un rire dément.

Hormis le carrelage à damiers, j’ai dans les narines l’odeur qui suintait des murs et s’insinuait sous ma porte. Les effluves douçâtres d’excréments mêlés aux senteurs d’urine, de désinfectant et de légumes cuits. J’ai pensé que je finirais par m’y habituer, mais ce fut tout le contraire : la nausée me guettait jour et nuit, sans que je sois capable de différencier le jour de la nuit.

Ils me considéraient comme dangereux et m’avaient mis à l’isolement. J’étais enfermé dans une minuscule cellule, il n’y avait aucun meuble, mon lit était équipé de sangles, ma fenêtre était pourvue de barreaux d’acier.

Les moments d’éveil étaient rares et peuplés de cauchemars.

Par bribes dérobées, j’ai appris que j’étais interné au Stone House Hospital de Dartford, dans le Kent, à une trentaine de kilomètres de Londres. C’était l’un des plus vieux et des plus célèbres hôpitaux psychiatriques du Royaume. Jacob Levy, un boucher que l’on suspectait d’être Jack l’Éventreur y avait séjourné et y était mort de la syphilis.

À la fin du siècle passé, Dartford était considéré comme le dépotoir de l’Angleterre. La ville comptait des léproseries, des hôpitaux pour maladies infectieuses, des poudreries et des asiles d’aliénés. Ces derniers étaient en nombre dans la région. Darenth Park, un centre pour enfants retardés, et Stone House se disputaient la réputation d’être les plus sinistres.

Dartford était aussi la ville natale des Stones. La maison de Keith Richards se trouvait à quelques encablures de ma prison.

Des bruits et des cris traversaient les murs. En général, c’était de simples gémissements. De temps à autre, un hurlement de terreur retentissait. Je restais prostré dans le noir. Un homme venait à ma porte et me sommait de me taire.

Ils étaient parvenus à me faire croire que j’étais fou.

De temps en temps, les sirènes se mettaient à hurler. En règle générale, pour signaler qu’un fou venait de s’évader.

Un branle-bas se déclenchait dans les couloirs, cela courait dans tous les sens. Les pensionnaires se mettaient à beugler à l’unisson. C’était comme si un chat avait été lâché dans un chenil. Certains détruisaient ce qu’ils avaient à portée de main ou se cognaient la tête contre les murs.

Les cavales ne duraient qu’un jour ou deux. Ils finissaient par les retrouver, dissimulés dans un parc, morts ou transis de froid.

Chaque jour, chaque semaine, chaque mois, les hommes venaient m’interroger. Ils me promettaient un allègement de mes conditions de détention si j’acceptais de coopérer. Je ne savais pas de quoi ils parlaient.

Un jour, ils ont arrêté les visites et m’ont sorti de l’isolement.

J’étais devenu inoffensif.

89

Comme une menace

Dominique avait continué ses recherches sur les faits du 18 mars 1968 et les meurtres commis par Michael Stern. Il avait parcouru plusieurs sites en anglais, dictionnaire à la main, sans en apprendre davantage.

Cette découverte l’avait occupé pendant tout le week-end, mais malgré cette rumination obsessionnelle, il n’était pas parvenu à établir un lien entre Michael Stern et Jacques Bernier. Chaque hypothèse qu’il émettait lui semblait invraisemblable.

Le lundi matin, il imprima les pages qui retraçaient l’affaire et prit la route de la clinique avec l’espoir que la vue de ces tirages inciterait Bernier à lui en dire plus.

Il se rendit chez lui, lança quelques formules humoristiques et entama les soins comme il le faisait habituellement.

— Tu as vu les infos, Jacques ? Après la Tunisie et l’Égypte, c’est au tour de la Lybie de se soulever. Connaissant Kadhafi, tu peux être sûr qu’il va vendre chèrement sa peau.

L’homme ne réagit pas.

— Et le foot, Jacques ? Tu t’intéresses au foot ? Tu as vu que le Standard a perdu contre Gand et que Westerlo a battu Anderlecht ?

Bernier resta impassible.

Lorsqu’il entama le massage de ses jambes, Dominique perçut une grande tension dans ses muscles.

L’homme était absent, perdu dans son monde intérieur.

Vers la fin de la séance, Dominique aborda le sujet qui lui tenait à cœur.

— Je suis allé sur Internet, Jacques. Je sais qui est Michael Stern. Je sais ce qui s’est passé avec ce journaliste, mais je ne comprends pas ce que tu as à voir dans cette histoire. Tu connaissais cet homme, ou une des victimes de cet homme ?

La question ne suscita aucune réaction.

Bernier semblait déconnecté, ses yeux roulaient dans ses orbites, il donnait l’impression de ressasser un interminable cauchemar.

Dominique changea de stratégie et prit un ton enjoué.

— Tu as vu le soleil ? Le printemps est en avance cette année. Je vais t’installer dans la chaise et on va s’offrir une promenade dans la forêt, tu es d’accord ? Après ça, je t’emmène à la piscine.

Il n’attendit pas la réponse. Sorti de son contexte habituel, Bernier se sentirait peut-être plus à l’aise et accepterait de lui répondre.

Il appela une infirmière à l’aide et installa X Midi dans le fauteuil roulant.

En plus des séances de kinésithérapie, Bernier continuait le travail en piscine et les séances de verticalisation. Si les progrès enregistrés durant les premiers mois avaient été encourageants, ils marquaient à présent le pas. L’ensemble des intervenants considérait son état comme stationnaire, voire en légère régression.

Dominique parcourut les couloirs et se dirigea vers l’entrée de la clinique.

Le soleil brillait, mais la température restait fraîche. Il héla une infirmière, lui demanda de veiller quelques instants sur X Midi et se rendit au dispensaire pour se munir de couvertures.

En chemin, il croisa Marie-Anne Perard.

— Bonjour Dominique.

— Bonjour Madame.

— Où allez-vous de ce pas décidé ?

— Je vais faire une promenade avec X Midi.

Elle consulta sa montre.

— La réunion de staff commence dans dix minutes. J’ai besoin de votre présence. Les promenades se font l’après-midi et il fait trop frais pour sortir.

Il ne contesta pas, retourna sur ses pas et réinstalla Bernier dans son lit avant de prendre la direction de la salle de réunion.

Marie-Anne Perard accueillit sobrement les participants et présenta les points de l’ordre du jour. En tête de liste, il était fait mention du cas de X Midi, ce qui surprit Dominique.

— Pour commencer, j’aimerais aborder le cas du patient que nous appelons X Midi.

Elle fit une pause et posa son regard sur Dominique.

— Je suis heureuse de vous informer que Dominique est parvenu à communiquer avec lui.

Même si la plupart des participants étaient déjà au courant de cette nouvelle, l’information fut accueillie par des applaudissements.

Dominique se sentit embarrassé.

— Je vous remercie.

— Vous pouvez être fier de vous, Dominique.

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