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François Mauriac: Thérèse Desqueyroux

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François Mauriac Thérèse Desqueyroux

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Thérèse Desqueyroux, orpheline de mère, élevée par un père athée dans « l'orgueil d'appartenir à l'élite humaine », a tenté, falsifiant des ordonnances, d'empoisonner Bernard, son mari, un être respectable, mais froid, buté. Pour préserver sa famille du scandale, ce dernier, grand propriétaire terrien landais, a déposé en sa faveur au tribunal ; Thérèse a obtenu un non-lieu… Ce roman, publié pour la première fois en 1927, débute au moment où la jeune femme quitte le palais de justice. Sur le chemin qui la ramène à la propriété d'Argelouse, où elle doit retrouver l'homme qu'elle a voulu voir mourir, la ténébreuse Thérèse fait défiler sa vie, les blessures qui l'ont poussée à commettre ce crime démoniaque : une jeunesse solitaire, un caractère instable, rebelle, mélancolique et tourmenté qui n'a pu s'affermir dans le mariage avec un homme riche mais hostile aux idées, fossilisé par les conventions, une belle-famille qu'elle méprise. Thérèse, qui croit encore au pardon de son mari, ignore qu'elle a définitivement brûlé sa vie. Bernard, fidèle à ses principes de plomb, préférera l'éloigner, plutôt que la comprendre et se rapprocher d'elle. Cette histoire d'une âme noire et perdue, étouffée dans le carcan d'une famille, est peut-être la plus belle, la plus violente prière romanesque de Mauriac.

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Oui, elle avait été en adoration devant lui : aucune attitude qui demandât moins d'effort. Dans le salon d'Argelouse ou sous les chênes au bord du champ, elle n'avait qu'à lever vers lui ses yeux que c'était sa science d'emplir de candeur amoureuse. Une telle proie à ses pieds flattait le garçon mais ne l'étonnait pas. « Ne joue pas avec elle, lui répétait sa mère, elle se ronge. »

« Je l'ai épousé parce que… » Thérèse, les sourcils froncés, une main sur ses yeux, cherche à se souvenir. Il y avait cette joie puérile de devenir, par ce mariage, la belle-sœur d'Anne. Mais c'était Anne surtout qui en éprouvait de l'amusement : pour Thérèse, ce lien ne comptait guère. Au vrai, pourquoi en rougir ? Les deux mille hectares de Bernard ne l'avaient pas laissée indifférente. « Elle avait toujours eu la propriété dans le sang. » Lorsque après les longs repas, sur la table desservie on apporte l'alcool, Thérèse était restée souvent avec les hommes, retenue par leurs propos touchant les métayers, les poteaux de mine, la gemme, la térébenthine. Les évaluations de propriétés la passionnaient. Nul doute que cette domination sur une grande étendue de forêt l'ait séduite : « Lui aussi, d'ailleurs, était amoureux de mes pins… » Mais Thérèse avait obéi peut-être à un sentiment plus obscur qu'elle s'efforce de mettre à jour : peut-être cherchait-elle moins dans le mariage une domination, une possession, qu'un refuge. Ce qui l'y avait précipitée, n'était-ce pas une panique ? Petite fille pratique, enfant ménagère, elle avait hâte d'avoir pris son rang, trouvé sa place définitive ; elle voulait être rassurée contre elle ne savait quel péril. Jamais elle ne parut si raisonnable qu'à l'époque de ses fiançailles : elle s'incrustait dans un bloc familial, « elle se casait » ; elle entrait dans un ordre. Elle se sauvait.

Ils suivaient, en ce printemps de leurs fiançailles, ce chemin de sable qui va d'Argelouse à Vilméja. Les feuilles mortes des chênes salissaient encore l'azur ; les fougères sèches jonchaient le sol que perçaient les nouvelles crosses, d'un vert acide. Bernard disait : « Faites attention à votre cigarette ; ça peut brûler encore ; il n'y a plus d'eau dans la lande. » Elle avait demandé : « Est-ce vrai que les fougères contiennent de l'acide prussique ? » Bernard ne savait pas si elles en contenaient assez pour qu'on pût s'empoisonner. Il l'avait interrogée tendrement : « Vous avez envie de mourir ? » Elle avait ri. Il avait émis le vœu qu'elle devînt plus simple. Thérèse se souvient qu'elle avait fermé les yeux, tandis que deux grandes mains enserraient sa petite tête, et qu'une voix disait contre son oreille : « Il y a là encore quelques idées fausses. » Elle avait répondu : « A vous de les détruire, Bernard. » Ils avaient observé le travail des maçons qui ajoutaient une chambre à la métairie de Vilméja. Les propriétaires, des Bordelais, y voulaient installer leur dernier fils « qui s'en allait de la poitrine ». Sa sœur était morte du même mal. Bernard éprouvait beaucoup de dédain pour ces Azévédo : « Ils jurent leurs grands dieux qu'ils ne sont pas d'origine juive… mais on n'a qu'à les voir. Et avec ça, tuberculeux : toutes les maladies… » Thérèse était calme. Anne reviendrait du couvent de Saint-Sébastien pour le mariage. Elle devait quêter avec le fils Deguilhem. Elle avait demandé à Thérèse de lui décrire « par retour du courrier » les robes des autres demoiselles d'honneur : « Ne pourrait-elle en avoir des échantillons ? C'était leur intérêt à toutes de choisir des tons qui fussent accordés… » Jamais Thérèse ne connut une telle paix — ce qu'elle croyait être la paix et qui n'était que le demi-sommeil, l'engourdissement de ce reptile dans son sein.

IV

Le jour étouffant des noces, dans l'étroite église de Saint-Clair où le caquetage des dames couvrait l'harmonium à bout de souffle et où leurs odeurs triomphaient de l'encens, ce fut ce jour-là que Thérèse se sentit perdue. Elle était entrée somnambule dans la cage et, au fracas de la lourde porte refermée, soudain la misérable enfant se réveillait. Rien de changé, mais elle avait le sentiment de ne plus pouvoir désormais se perdre seule. Au plus épais d'une famille, elle allait couver, pareille à un feu sournois qui rampe sous la brande, embrase un pin, puis l'autre, puis de proche en proche crée une forêt de torches. Aucun visage sur qui reposer ses yeux, dans cette foule, hors celui d'Anne ; mais la joie enfantine de la jeune fille l'isolait de Thérèse : sa joie ! Comme si elle eût ignoré qu'elles allaient être séparées le soir même, et non seulement dans l'espace ; à cause aussi de ce que Thérèse était au moment de souffrir — de ce que son corps innocent allait subir d'irrémédiable. Anne demeurait sur la rive où attendent les êtres intacts ; Thérèse allait se confondre avec le troupeau de celles qui ont servi. Elle se rappelle qu'à la sacristie, comme elle se penchait pour baiser ce petit visage hilare levé vers le sien, elle perçut soudain ce néant autour de quoi elle avait créé un univers de douleurs vagues et de vagues joies ; elle découvrit, l'espace de quelques secondes, une disproportion infinie entre ces forces obscures de son cœur et la gentille figure barbouillée de poudre.

Longtemps après ce jour, à Saint-Clair et à B., les gens ne s'entretinrent jamais de ces noces de Gamache (où plus de cent métayers et domestiques avaient mangé et bu sous les chênes) sans rappeler que l'épouse, « qui sans doute n'est pas régulièrement jolie mais qui est le charme même », parut à tous, ce jour-là, laide et même affreuse : « Elle ne se ressemblait pas, c'était une autre personne… » Les gens virent seulement qu'elle était différente de son apparence habituelle ; ils incriminèrent la toilette blanche, la chaleur ; ils ne reconnurent pas son vrai visage.

Au soir de cette noce mi-paysanne, mi-bourgeoise, des groupes où éclataient les robes des filles obligèrent l'auto des époux à ralentir, et on les acclamait. Ils dépassèrent, sur la route jonchée de fleurs d'acacia, des carrioles zigzagantes, conduites par des drôles qui avaient bu. Thérèse, songeant à la nuit qui vint ensuite, murmure : « Ce fut horrible… » puis se reprend : « Mais non… pas si horrible… » Durant ce voyage aux lacs italiens, a-t-elle beaucoup souffert ? Non, non ; elle jouait à ce jeu : ne pas se trahir. Un fiancé se dupe aisément ; mais un mari ! N'importe qui sait proférer des paroles menteuses ; les mensonges du corps exigent une autre science. Mimer le désir, la joie, la fatigue bienheureuse, cela n'est pas donné à tous. Thérèse sut plier son corps à ces feintes et elle y goûtait un plaisir amer. Ce monde inconnu de sensations où un homme la forçait de pénétrer, son imagination l'aidait à concevoir qu'il y aurait eu là, pour elle aussi peut-être, un bonheur possible — mais quel bonheur ? Comme devant un paysage enseveli sous la pluie, nous nous représentons ce qu'il eût été dans le soleil, ainsi Thérèse découvrait la volupté.

Bernard, ce garçon au regard désert, toujours inquiet de ce que les numéros des tableaux ne correspondaient pas à ceux du Bædeker, satisfait d'avoir vu dans le moins de temps possible ce qui était à voir, quelle facile dupe ! Il était enfermé dans son plaisir comme ces jeunes porcs charmants qu'il est drôle de regarder à travers la grille, lorsqu'ils reniflent de bonheur dans une auge (« c'était moi, l'auge », songe Thérèse). Il avait leur air pressé, affairé, sérieux ; il était méthodique. « Vous croyez vraiment que cela est sage ? » risquait parfois Thérèse, stupéfaite. Il riait, la rassurait. Où avait-il appris à classer tout ce qui touche à la chair — à distinguer les caresses de l'honnête homme de celles du sadique ? Jamais une hésitation. Un soir, à Paris où, sur le chemin du retour, ils s'arrêtèrent, Bernard quitta ostensiblement un music-hall dont le spectacle l'avait choqué : « Dire que les étrangers voient ça ! Quelle honte ! Et c'est là-dessus qu'on nous juge… » Thérèse admirait que cet homme pudique fût le même dont il lui faudrait subir, dans moins d'une heure, les patientes inventions de l'ombre.

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