Marc Levy - Une autre idée du bonheur
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- Название:Une autre idée du bonheur
- Автор:
- Издательство:ROBERT LAFFONT
- Жанр:
- Год:2014
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Sur ces mots, Agatha sortit de la voiture et s'en alla.
En montant la colline, elle eut envie de se retourner mais elle ne le fit pas. Sa silhouette disparut bientôt derrière une rangée de peupliers cotonniers.
La voyant marcher seule dans sa direction, l'homme sortit de l'ombre et s'approcha.
– Pourquoi es-tu venue jusqu'ici au lieu de passer la frontière ? demanda Tom.
– Parce que je t'y attendais, répondit Agatha. Je n'ai pas laissé le récit de ma vie sous mon matelas pour les gardiens, j'avais une petite chance qu'il aille jusqu'à toi, je l'ai tentée.
Ils se contemplèrent un moment dans le plus grand silence. Chacun cherchant les mots qu'il convenait de dire en pareille circonstance.
– Tu aurais dû passer la frontière, je t'en avais laissé le temps.
– Lorsque tu nous as ratées de peu chez Raoul ?
– Quand je t'ai laissée filer après ton rendez-vous avec Vera. J'étais en face, dans ma voiture.
– Ça t'a fait quelque chose de revoir les copains ?
– Ça me fait beaucoup de choses de te revoir toi, bien plus encore que je ne le supposais.
Agatha se tourna vers la tombe de sa sœur.
– Alors, pourquoi m'as-tu trahie à deux reprises ?
– Je ne t'ai jamais trahie. Je travaillais pour le gouvernement et je faisais mon métier. Seulement voilà, je suis tombé fou amoureux de toi sur une barge qui traversait le Mississippi. Tu t'en étais rendu compte, et je ne pouvais pas vivre dans le mensonge. Ta sœur et moi, ce ne fut que l'histoire d'une nuit, je n'ai jamais éprouvé le moindre sentiment pour elle, elle le savait et s'en moquait. Me jeter dans ses draps était la façon la plus gauche et la plus grossière que j'avais trouvée pour nous éloigner l'un de l'autre. Tu m'aurais toujours aimé si je t'avais révélé qui j'étais ?
– C'est une chose que nous ne saurons jamais, répondit Agatha.
– Si tu ne me l'avais pas interdit, j'aurais continué à te rendre visite en prison et ce, jusqu'au jour de ta libération.
– Non, jusqu'au jour où tu aurais rencontré une femme, libre de t'aimer. Alors, tu serais venu me raconter au parloir la vie que j'aurais pu mener à sa place. L'idée m'était insupportable.
– Ça ne s'est jamais produit.
– Vraiment ?
– Je n'ai eu toutes ces années que la loi pour compagne. Peu de temps après ton incarcération j'ai quitté le Bureau, je ne croyais plus en ce que l'on me demandait de faire. Je suis devenu marshal et le suis resté.
– Tu aurais dû choisir cette carrière plus tôt, nous aurions gagné du temps.
Le silence s'installa à nouveau tandis que chacun soutenait le regard de l'autre.
– Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? demanda Agatha.
– Je vais te ramener là-bas, et si tu le veux bien, je viendrais t'y chercher le jour où tu sortiras.
– Ce n'est pas si simple, dit Agatha.
– Je m'en doutais, j'avais une petite chance, je l'ai tentée.
– Je ne parlais pas de moi. Cette nuit que tu as passée avec ma sœur s'est prolongée au-delà de ce que tu penses.
– Je te jure que non.
– Elle s'est prolongée durant trente ans et se prolonge encore.
– Mais qu'est-ce que tu racontes ?
– Elle est tombée enceinte de toi. C'est parce qu'elle portait ton enfant que je me suis livrée à sa place.
Agatha observa Tom. Il la regardait, blême, la bouche tremblante et les yeux embués. Si Agatha s'était demandé au cours de ces années s'il était au courant, elle avait désormais la réponse, et cet instant fut pour elle une délivrance bien plus grande que de sortir de prison.
– Je sais, dit-elle, c'est un gâchis d'une cruauté inouïe, mais ma sœur était assez douée en ce domaine.
– C'est une fille ou un garçon ? balbutia Tom.
– Tu as une préférence ? répliqua Agatha au bord de l'ironie.
Tom fut incapable de répondre. Pour la troisième fois en quelques jours, il s'avoua que, sous l'apparence d'un homme qui n'avait peur de rien, s'en cachait un autre, vulnérable.
Agatha fit un pas vers lui et Tom fut troublé de la sentir si forte.
– Tu vas prendre ton courage à deux mains, descendre cette colline et te présenter à elle.
– C'était elle qui était à tes côtés, tout à l'heure ?
– Mon pauvre Tom, tu en perds tes facultés. Je ne me moque pas, je trouve cela plutôt touchant et rassurant. Ne lui dis rien du secret que je t'ai confié au sujet de sa mère et moi. Efforce-toi d'être à la hauteur du père dont elle a rêvé. Quand tu lui auras parlé, dis-lui de partir, que je ne reviendrai pas, je ne suis pas douée pour les adieux. Mais toi, promets-lui de la revoir et promets-moi que tu le feras. Elle t'attend depuis trente ans, et je suis bien placée pour savoir ce qu'il a dû lui en coûter de chagrins et de nuits blanches.
Agatha prit la main de Tom. Son visage n'était que tendresse mêlée de regrets. Des larmes apparaissaient au bord de ses paupières.
– Je t'attendrai ici, ne crains rien, je n'ai pas l'intention de m'enfuir, je ne l'ai jamais eue. J'espérais seulement forcer un peu le destin. Maintenant que c'est chose faite, je n'ai nulle part où aller.
*
Lorsque Tom prit place dans la voiture, il n'eut besoin de prononcer aucun mot pour que Milly comprenne.
Cet homme qui la détaillait en silence était presque son propre reflet, ils avaient les mêmes yeux, la même bouche et cette même fossette au menton... Elle sut instantanément. Dans le brouillard qui l'enveloppait, elle crut réentendre la voix d'Agatha lui chuchoter à l'oreille : si je ne t'ai rien dit tout au long de ce voyage, c'était parce que je ne voulais pas évoquer une promesse que je m'étais faite avant d'être certaine de pouvoir la tenir.
Ils s'observèrent longuement, le regard humide et les premières paroles de Tom furent pour lui dire d'une voix tremblante :
– Je ne savais pas que tu existais.
C'était une drôle d'entrée en matière, Milly ne s'attendait pas à cela. Pour être honnête, elle ne s'attendait à rien du tout et encore moins à se trouver dans sa voiture en compagnie d'un inconnu qui était son père.
Elle non plus ne savait pas quoi dire, elle ne savait même pas interpréter l'émotion qui la submergeait. La seule chose dont elle était consciente était ce besoin impérieux et insatiable de regarder cet homme. Son front, sa nuque, sa pomme d'Adam saillante, ses mains fortes, comme si elle voulait absorber son être tout entier. Elle se demanda s'il était tel qu'elle se l'était imaginé, soir après soir en cherchant le sommeil, matin après matin en marchant seule sur le chemin de l'école, et elle réalisa que dans cet espoir immense qui l'avait occupée durant tant d'années, elle n'avait jamais réussi à lui inventer un visage. Son père n'avait été qu'une présence qu'elle invoquait à ses côtés, une absence à laquelle elle avait confié ses secrets, ses déceptions, ses chagrins comme ses joies, ses échecs et ses victoires. Maintenant qu'il se trouvait face à elle, elle se sentait incapable de lui dire quoi que ce soit d'intelligent et les premiers mots qui lui vinrent à l'esprit, bien que nécessaires, lui parurent dénués de tout intérêt.
– Je m'appelle Milly.
Tom sourit un peu gauchement et finit par répondre :
– Tom, Tom Bradley. Tu peux choisir, Tom ou Brad, c'est comme tu veux, je suis habitué aux deux. Je suppose qu'il est un peu tard pour utiliser « papa ».
Puis il se frotta le visage, se disant qu'il aurait aimé être rasé de près en une telle occasion, être vêtu d'une chemise plus propre, d'une veste digne de ce nom au lieu de son vieux blouson, on ne rencontrait pas sa fille pour la première fois tous les jours, et il ajouta :
– Peut-être qu'avec le temps, qui sait...
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