Marc Levy - Une autre idée du bonheur

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– Elle a raison ! clama Raoul. Si je t'avais appelée « la petite », qu'est-ce que j'aurais pris. Et c'est quoi votre prénom ? Agatha, les présentations alors !

– Milly, déclara l'intéressée.

– Raoul Alfonso de Ibanez, susurra le colosse en s'inclinant pour lui faire un baisemain. Je peux conduire ?

– Non, dit Milly, c'est une voiture très spéciale...

– Ma petite, des automobiles comme la tienne, à La Havane, j'en caressais déjà les volants à quinze ans. Il n'y a que ça là-bas.

– Tu es vénézuélien, non ? reprit Agatha.

– Cuba... Venezuela... à l'époque c'était pareil ! s'exclama Raoul.

Agatha ne lui donnait pas une chance sur mille, et pourtant Milly lui tendit ses clés et alla s'installer sur la banquette arrière.

– Ce soir, c'est la tournée des grands-ducs... on peut mettre la radio ?

Et avant que Milly ne réponde, Raoul tourna le bouton.

– Qu'est-ce que c'est ? dit-il interdit en entendant un adagio de symphonie.

– Brahms, précisa Milly.

– Tu es venue m'annoncer que quelqu'un est mort ? Qui ? supplia Raoul.

Agatha lui répondit d'un sourire complice.

– Ah, j'ai eu peur !

Et Raoul changea de fréquence, jusqu'à ce que la trompette de Miles Davis sonne le départ.

*

Tom pensait depuis longtemps qu'en incitant quelqu'un à parler on apprenait souvent plus de choses qu'en l'y contraignant. Il préférait interroger Brian chez lui plutôt que sur son lieu de travail et se rendit à la première adresse indiquée sur sa liste.

Après avoir tourné plusieurs fois sur lui-même, il s'étonna de ne voir au bout de ce chemin sans âme qu'un talus, au haut duquel se trouvait un car scolaire à l'abandon dont les essieux reposaient sur des parpaings. S'il n'y avait eu cette fumerolle s'échappant d'un tuyau qui traversait la toiture, il n'aurait jamais supposé qu'un homme eût élu domicile à l'intérieur. Il s'approcha sans faire de bruit.

On entrait dans ce nid étrange par la porte à soufflet qu'empruntaient jadis les écoliers. En lieu et place du siège du conducteur, un fût récupérait les eaux de pluie qui s'écoulaient le long d'une gouttière passant par un trou découpé dans la vitre. Derrière cette citerne de fortune, un poêle à bois boulonné dans le sol assurait le chauffage et la cuisson des aliments. Les banquettes avaient été alignées le long des parois. Le reste du mobilier se composait d'objets de récupération : un lit de camp placé au fond du bus, une table en formica, un fauteuil en cuir, une armoire métallique, un garde-manger et des piles de livres.

Brian, plongé dans une lecture, releva la tête en découvrant l'homme qui pénétrait chez lui.

Pour toute présentation, Tom ouvrit son blouson, faisant apparaître son insigne accroché à la ceinture. Il invita son hôte infortuné à bien vouloir répondre à ses questions.

Brian ne brillait pas pour sa bravoure, mais il avait des principes. Avec ses maigres appointements de guide, il n'aurait pas subsisté sans Lucy. C'était à sa générosité qu'il devait de n'avoir jamais recouru à la mendicité pour se nourrir ou se vêtir en hiver. Lucy avait toujours été là pour lui, et il se refusait à lui attirer des ennuis. Il ne la nomma pas et jura sur tous les saints ne plus être en contact avec ses anciens camarades ; il suffisait d'ouvrir les yeux pour voir combien sa vie était solitaire. Après que Tom eut énoncé les peines encourues s'il se faisait complice d'une fugitive, il finit par reconnaître qu'Agatha lui avait rendu visite. Il nia avoir la moindre idée de l'endroit où elle comptait se rendre. Leur entretien n'avait duré que quelques minutes. Elle cherchait un carnet dont il ignorait jusque-là l'existence autant que le contenu, elle n'avait rien voulu confier d'autre et s'était évanouie dans la nature aussi soudainement qu'elle était apparue.

Tom contempla cet homme, il lui inspirait un certain respect, peut-être parce que sa façon de vivre n'était pas si éloignée de la sienne.

– Je n'ai pas grand-chose à vous offrir, dit Brian. Sur mon réchaud mitonne un ragoût de lièvre, je les attrape au collet, ce n'est pas très légal, mais les flics du coin ont d'autres soucis en tête que de faire la chasse au braconnier. Si vous avez faim, il y en a assez pour deux.

Dans le monde où il vivait, refuser de partager un repas revenait à offenser celui qui vous l'avait proposé. Tom prit place sur une banquette et se laissa servir une portion du ragoût dans la gamelle que lui tendait Brian.

Au cours de la demi-heure qui suivit, sa théorie se vérifia. Brian finit par en dire un peu plus sur le carnet qu'Agatha recherchait.

Lorsqu'il eut terminé sa gamelle, Tom le remercia, regagna sa voiture et prit la direction de Nashville.

Il s'arrêta dans la première agglomération qu'il traversa pour boire un café, il en avait le plus grand besoin, et, profitant de cette halte, il téléphona au juge.

– Dis-moi que tu as de bonnes nouvelles à m'annoncer, dit Clayton.

– Je ne m'étais pas trompé, elle a bien pris contact avec l'un de ses anciens amis, je fais route vers le prochain sur la liste, et je gagne du terrain, c'est déjà ça.

– De mon côté, les nouvelles ne sont pas joyeuses, répondit Clayton. Le directeur du centre correctionnel perd patience. Il rechigne à garder plus longtemps le secret.

– Qu'est-ce qui l'a fait changer d'avis ? demanda Tom.

– La même raison qui l'avait poussé à se taire, il craint pour sa carrière. Je lui avais promis que nous lui ramènerions sa prisonnière sans délai. Sur le moment, il préférait couvrir son évasion que devoir expliquer les failles de la sécurité de son établissement. Hélas, il a tout déballé à sa femme et elle l'a convaincu de ne pas courir ce risque. J'ai pu le calmer, mais je crains bien que ce soir, madame en remette une couche et fasse tomber ses dernières résistances. Dans le meilleur des cas, je nous donne deux jours de répit tout au plus.

– Si je roule vite, je devrais pouvoir arriver à Nashville avant qu'elle n'en reparte.

– Alors fonce mon vieux, le temps nous est compté avant que le FBI se mêle de nos affaires.

– J'aurai toujours une longueur d'avance sur eux.

– Ne joue surtout pas à ce jeu-là, si tu ne collaborais pas, c'est toi qui aurais de sérieux ennuis et je ne pourrais pas te couvrir, c'est bien trop risqué.

– Elle recherche un carnet d'un genre particulier, lâcha Tom.

Il entendit dans le combiné la respiration du juge qui restait silencieux.

– Tu as lu ce qu'elle avait laissé sous son matelas ? poursuivit Tom.

Le juge s'abstint de répondre.

– Ce carnet prouverait la véracité de ce qu'elle a écrit dans son journal intime. Alors s'il existe vraiment, je pense qu'il serait préférable pour toi que je sois le premier à le retrouver.

– Tu cherches à me forcer la main ?

– Si telle était mon intention, Votre Honneur, vous ne vous poseriez pas la question. Débrouille-toi pour rassurer cet imbécile, et s'il craque, use de tout ton pouvoir pour retenir la meute. Maintenant je te laisse, j'ai du chemin à faire.

Tom sortit du café sous une pluie fine qui tombait avec la nuit. Il s'installa au volant, se frictionna les joues pour chasser la fatigue et prit la route.

*

Agatha avait promis à Milly de lui offrir de quoi se changer, mais elle s'octroyait le droit du choix vestimentaire.

– Il est grand temps que tu adoptes un nouveau look, avait-elle décrété, incitant Raoul à la soutenir.

– Mon look me convient parfaitement ! rétorqua Milly, en appelant à son tour Raoul à la rescousse.

– Puisque c'est Agatha qui paye, répondit-il en poussant la porte de la boutique vintage, voyons au moins ce qu'elle propose, nous déciderons ensuite.

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