Marc Levy - Une autre idée du bonheur
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- Название:Une autre idée du bonheur
- Автор:
- Издательство:ROBERT LAFFONT
- Жанр:
- Год:2014
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– Quelle est la prochaine étape ?
– Nashville, confia Agatha. Si tu continues à appuyer sur le champignon comme ça, nous y serons en début d'après-midi.
Elles parcoururent cinquante miles sans s'adresser la parole. Pas un mot durant l'arrêt qu'elles firent dans un garage pour faire réparer la roue. Et une heure après cela, elles n'avaient toujours pas échangé une parole.
– Très bien, lâcha soudain Milly, je vous conduis à Nashville et nos chemins se séparent.
– Comme tu voudras, répondit Agatha, le regard perdu. En attendant, si tu voulais bien prendre à droite, il y a un temple de la musique à quinze miles d'ici où se trouverait la plus grande guitare du monde, ce serait dommage...
– ... de passer à côté sans aller le visiter ? Vous n'êtes pas sérieuse ?
– Oh que si !
– Ces types avaient raison sur un point tout à l'heure, vous êtes folle à lier.
– J'avais vingt-deux ans quand ils m'ont enfermée, j'en ai trente de plus. Trente années pendant lesquelles mon quotidien était réglé par des ordres. Le réveil, la douche, les repas, le travail à la lingerie, les sorties dans la cour. Dix mille neuf cent cinquante-trois journées de vie volées. Je ne sais pas combien de temps je resterai libre, mais je peux t'assurer que jusqu'à ce que l'on me reprenne, je vais réaliser toutes les choses que je n'ai pas encore faites, aussi bêtes et futiles soient-elles. Et comme tu ne veux surtout pas me ressembler quand tu auras mon âge, alors n'attends pas trente ans de plus pour t'en donner à cœur joie. En tout cas, réfléchis-y. Parce que même si tu es un peu en pétard depuis tout à l'heure, reconnais au moins qu'on s'amuse drôlement bien toutes les deux. Repense à ces deux couillons en train de chercher les clés de leur camionnette.
– Nous ne sommes pas Thelma et Louise !
– Connais pas, ce sont des amies à toi ?
– Laissez tomber, soupira Milly en bifurquant à droite.
*
En arrivant sur le parking, Milly dut reconnaître qu'elle n'avait jamais rien vu de tel. La partie gauche du bâtiment était haute de trois étages, son toit, galbé comme une éclisse, formait la caisse de résonance d'une guitare géante. En son centre, une grande lucarne imitait la rosace. L'autre moitié du bâtiment, bien plus basse, se prolongeait de façon à représenter le manche. Des fenêtres étroites évoquaient les frettes, et des câbles électriques tendus sur toute la longueur, les cordes.
– Avoue que ce n'est pas banal, siffla Agatha en sortant de la voiture.
Milly poussa la porte de cet étrange endroit et découvrit un décor qui ne ressemblait en rien à ce qu'elle avait imaginé. Derrière deux vitrines poussiéreuses, où dormaient des guitares, apparaissait dans une semi-obscurité la salle déserte d'un country-bar. Tables et chaises faisaient face à la scène sur laquelle se détachaient un tabouret et un micro aux chromes étincelants.
Agatha souleva le couvercle d'une vitrine et s'empara d'une Gibson.
– Vous n'allez pas la voler ? chuchota Milly.
Agatha ne lui répondit pas et avança vers la scène. Sous le regard médusé de Milly, elle alla prendre place sur le tabouret, effleura les cordes, ajusta les chevilles et plaqua les premiers accords d'une chanson.
D'une voix rauque et juste, elle se mit à fredonner sur un célèbre air de folk :
If you miss the train I'm on, you will know that I am gone.
You can hear the whistle blow a hundred miles,
a hundred miles, a hundred miles, a hundred miles, a hundred miles.
You can hear the whistle blow a hundred miles.
Lord I'm one, Lord I'm two, Lord I'm three, Lord I'm four,
Lord I'm five hundred miles from my home.
500 miles, 500 miles, 500 miles, 500 miles.
Lord I'm five hundred miles from my home.
Not a shirt on my back, not a penny to my name.
Lord I can't go a-home this a-way
This a-way, this a-way, this a-way, this a-way.
Lord I can't go home this a-way.
If you miss the train I'm on you will know that I am gone.
You can hear the whistle blow a hundred miles.
Un homme, sorti de l'ombre, s'approcha dans le dos de Milly, se tenant silencieux à ses côtés pour écouter Agatha reprendre le refrain.
Milly voulut lui parler, mais d'un doigt posé sur les lèvres il lui fit signe de se taire. Sur la scène déserte, ce n'était pas Agatha qu'il voyait chanter, mais la silhouette d'une jeune femme resurgie du passé.
Il s'essuya les paupières d'un revers de la main et, lorsqu'elle reposa la guitare, il applaudit. D'abord lentement, puis à bâtons rompus.
– Pour une surprise, c'est une foutue surprise ! s'exclama-t-il en s'élançant vers elle.
Il la prit dans ses bras, la souleva de terre et la fit tourner dans les airs. Il s'arrêta soudain, leva les yeux vers la mezzanine et se mit à gueuler :
– José, tu vas m'allumer ces putains de lumières, pour une fois qu'on a une grande dame sur scène ! Je te paye à quoi, bon à rien ?
On entendit les jurons d'un homme qui se frayait un chemin à travers le capharnaüm qui encombrait la mezzanine, et la scène s'éclaira.
– J'aurais préféré rester dans le noir, chuchota Agatha, et repose-moi, tu m'étouffes, Raoul.
– Attends, laisse-moi te regarder ! Bon Dieu que tu es belle, lui dit-il avec un accent mexicain à couper au couteau.
– Bon Dieu que tu es con, Raoul, mais qu'est-ce que je t'adore !
– Tu m'adores, mais tu n'as jamais voulu de moi. Et ce n'est pas faute de t'avoir fait la cour. Tu sais qu'il n'est pas trop tard, un mot de toi et je quitte mes moutons et te suis jusqu'au Venezuela.
– Qu'est-ce que vient faire le Venezuela là-dedans ? dit-elle en rigolant, et qu'est-ce que c'est que cet accent espagnol ?
Raoul lui chuchota à l'oreille dans un américain parfait :
– Chut, José n'est pas au courant, personne ici n'est au courant, ça fait trente ans que je me fais passer pour un Vénézuélien, c'était le camouflage idéal, même les flics du coin y croient dur comme fer.
Agatha se mordit les lèvres.
– Compris, et moi, je m'appelle désormais Agatha.
– Mi beldad Agatha ! s'exclama Raoul. Tu as faim ? Et qui c'est la petite ?
– Une amie.
– Une amie ! cria Raoul, elle a faim cette amie ? Bien sûr qu'elle a faim, elle est toute maigre et toute pâlotte ! Ah là là là là, il était temps que Raoul arrive. José ! hurla-t-il d'une voix tonitruante, éteins-moi ces putains de lumières, tu vois bien que la dame ne chante plus ! Attends une seconde José... Tu veux encore en chanter une, Agatha ? Parce que tout à l'heure c'était merveilleux ! ajouta-t-il, l'index pointé vers le micro pour témoigner de sa sincérité.
– L'idée d'un petit repas n'est pas pour me déplaire.
– José ! Les lumières ! Mais quel empoté !
Raoul prit Agatha par l'épaule. À côté de cette force de la nature, elle semblait toute frêle.
– Elle vous a parlé de moi ? demanda-t-il à Milly, en l'entourant de son autre bras. Elle vous a dit que quand j'étais jeune, quoique je ne sois pas vieux, mais bref, quand j'étais plus jeune, j'étais fou d'elle ? Attention, ajouta-t-il, en les entraînant toutes deux vers la porte, je suis toujours fou d'elle. Une femme comme ça, on n'en guérit jamais.
Milly s'abstint de répondre, buvant chaque parole de Raoul, dont l'énergie n'avait d'égal que l'humeur éclatante.
Arrivé sur le parking, Raoul resta en arrêt devant l'Oldsmobile.
– C'est la tienne ?
– Elle est à la petite, répondit Agatha.
– J'ai trente et un ans, vous pourriez peut-être m'appeler par mon prénom ?
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