Marc Levy - Le voleur d'ombres

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Sophie l’a assemblé sur le sable, elle m’a tendu la ficelle et m’a fait signe de le faire décoller. Je me sentais un peu ridicule, mais quand Luc a croisé les bras en tapant du pied, j’ai compris que j’étais mis à l’épreuve, alors je me suis élancé et le cerf-volant s’est élevé dans le ciel.

Celui-là volait parfaitement. Le maniement du cerf-volant, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas, même si on n’a pas pratiqué depuis des années.

Chaque fois que la chouette faisait des « S » et des « 8 »

parfaits, Sophie applaudissait et chaque fois, j’avais l’impression de lui mentir un peu.

Luc avait sifflé entre ses dents, il me fit signe de regarder vers la jetée. Nos quinze pensionnaires avaient pris place sur le muret en pierre et admiraient les pirouettes aériennes de la chouette.

Nous sommes rentrés à l’hôtel avec eux, l’heure du retour approchait. Je profitai de ce que Luc et Sophie étaient montés faire leurs sacs pour régler la note et le petit supplément pour le ravitaillement de la cuisine dévalisée le matin même.

La patronne encaissa son dû sans broncher et me demanda à voix basse si je pouvais lui obtenir la recette des galettes. Elle l’avait réclamée à Luc, sans succès. Je promis d’essayer de lui arracher son secret et de la lui poster.

Le vieux monsieur qui se tenait droit comme un piquet dans la salle à manger pendant notre petit déjeuner, celui en qui Luc avait vu l’incarnation de Marquès quand il aurait atteint cet âge, vint vers moi.

— Tu t’es bien débrouillé sur la plage, mon garçon, me dit-il.

Je le remerciai de son compliment.

— Je sais de quoi je parle, des cerfs-volants, j’en ai vendu toute ma vie. Dans le temps, je tenais le bazar de la plage.

Qu’est-ce que tu as à me regarder comme ça, on dirait que tu as vu un fantôme ?

— Si je vous disais qu’il y a longtemps vous m’en avez offert un, vous le croiriez ?

— Je crois que ta demoiselle a besoin d’aide, me dit le vieux monsieur en me désignant l’escalier.

Sophie descendait les marches, portant son sac et le mien. Je les lui ôtai des mains et allai les déposer dans le coffre de la voiture. Luc s’installa au volant, Sophie à ses côtés.

— On y va ? me dit-elle.

— Attendez-moi une minute, je reviens tout de suite.

Je me précipitai vers l’hôtel, le vieux monsieur avait regagné son fauteuil dans le salon et regardait la télévision.

— La petite fille muette, vous vous souvenez d’elle ?

Le klaxon de la voiture se fit entendre à trois reprises.

— J’ai l’impression que tes amis sont pressés. Revenez nous voir un jour, nous serons tous heureux de vous accueillir, surtout ton copain, ses galettes ce matin étaient exceptionnelles.

Le bruit du klaxon se fit continu et je m’en allai à contrecoeur, me faisant la promesse, pour la deuxième fois, de revenir un jour dans cette petite station balnéaire.

*

* *

Sophie fredonnait des mélodies sur lesquelles Luc plaquait des paroles en chantant à tue-tête. Vingt fois il me reprocha de ne pas me joindre à eux, vingt fois Sophie lui dit de me laisser tranquille. Après quatre heures de route, Luc s’inquiéta du brusque plongeon de la jauge d’essence, l’aiguille avait piqué d’un coup sur la gauche.

— De deux choses l’une, annonça-t-il d’un ton grave, soit le témoin du réservoir est mort, soit nous allons bientôt devoir pousser.

Vingt kilomètres plus tard, le moteur toussota avant de s’étouffer à quelques mètres de la pompe à essence. En sortant de la voiture, Luc tapota sur le capot et félicita le break de sa prouesse.

Je remplissais le réservoir, Luc était allé acheter de l’eau et des biscuits, Sophie s’approcha et me prit par la taille.

— Tu es plutôt sexy en pompiste, me dit-elle.

Elle m’embrassa dans la nuque avant de rejoindre Luc dans la boutique.

— Tu veux un café ? me demanda-t-elle en se retournant.

Et, avant que j’aie eu le temps de lui répondre, elle me sourit et ajouta :

— Quand tu voudras me dire ce qui ne va pas, je serai là, tout près de toi, même si tu ne t’en rends plus compte.

Nous rencontrâmes la pluie peu de temps après être repartis.

Les essuie-glaces peinaient à la chasser et leur chuintement sur le pare-brise avait quelque chose de lancinant. Nous arrivâmes en ville bien après la nuit tombée. Sophie dormait profondément et Luc hésitait à la réveiller.

— Qu’est-ce qu’on fait ? chuchota-t-il.

— Je ne sais pas ; on se gare et on attend qu’elle se réveille.

— Ramenez-moi chez moi, au lieu de dire des bêtises, murmura Sophie les yeux fermés.

Mais Luc ne l’entendait pas ainsi, il prit le chemin de notre studio. Pas question, décréta-t-il, de céder à la sinistrose des dimanches soir, et par temps de pluie il fallait redoubler de vigilance. Nous allions tous les trois nous attaquer une fois pour toutes à la morosité des fins de week-end. Il nous promettait de préparer des pâtes comme nous n’en avions jamais mangé.

Sophie se redressa et se frotta le visage.

— Va pour les pâtes et après, vous me raccompagnez.

Nous avons dîné assis en tailleur sur le tapis. Luc s’est endormi sur mon lit et Sophie et moi avons fini la nuit chez elle.

Lorsque je me suis réveillé, elle était déjà partie. J’ai trouvé un petit mot dans la cuisine, posé contre un verre à côté d’un couvert de petit déjeuner.

Merci de m’avoir emmenée voir la mer, merci pour ces deux jours improvisés. Je voudrais savoir te mentir, te dire que je suis heureuse et que tu me croies, mais je n’y arrive pas. Ce qui me fait le plus mal c’est de te voir si seul quand tu es avec moi.

Je ne t’en veux pas, mais je n’ai rien fait pour mériter de rester derrière la porte. Je te trouvais plus séduisant quand nous étions amis. Je ne veux pas perdre mon meilleur ami, j’ai trop besoin de sa tendresse, de sa sincérité. Il faut que je te retrouve tel que tu étais.

Plus tard, à la cafétéria, tu me raconteras tes journées, je te raconterai les miennes et notre complicité renaîtra, là où nous l’avions abandonnée. Un peu plus tard... nous y arriverons, tu verras.

En partant, laisse la clé sur la table.

Je t’embrasse,

Sophie.

J’ai replié le mot et l’ai mis dans ma poche. J’ai récupéré dans sa commode les quelques affaires qui m’appartenaient, sauf l’une de mes chemises sur laquelle elle avait épinglé une petite note : « Pas celle-là, elle est à moi, maintenant. »

J’ai laissé la clé de son studio où elle me l’avait demandé et je suis parti, persuadé d’être le dernier des imbéciles ou peut-être le premier.

*

* *

Le soir, j’ai tenté de joindre ma mère au téléphone, j’avais besoin de lui parler, de me confier à elle, d’entendre sa voix. Le téléphone a sonné dans le vide. Elle m’avait pourtant dit qu’elle partait en voyage. J’avais oublié la date de son retour.

10.

Trois semaines s’étaient écoulées. Lorsque nous nous croisions à l’hôpital, Sophie et moi ressentions une certaine gêne, même si nous faisions comme si de rien n’était. Un fou rire idiot fit renaître notre amitié. Nous nous trouvions dans le jardin de l’hôpital, profitant tous deux d’un moment de répit, Sophie me racontait une mésaventure arrivée à Luc. Deux blessés avaient été amenés en même temps aux Urgences. Luc faisait la course avec son brancard pour conduire le sien en premier au bloc opératoire. Au détour d’un couloir, il avait dû faire un brusque écart pour éviter l’infirmière en chef, et le patient avait glissé de la civière. Luc s’était jeté à terre pour amortir sa chute, opération réussie, mais le brancard lui avait roulé sur la figure. Il avait hérité de trois points de suture au front.

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Наталья 13 октября 2023 в 13:50
Всем романтичным, верящим в настоящую дружбу, любовь -читать ! Лёгкий, понятный язык, современная лексика. Полезные мысли о долге, ответственности.
Трогательная история отношений между сыном и матерью. Книга с непередаваемым словами французским шармом.
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