Marc Levy - La Première nuit

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– Nous filmerons celles que nous aurons ouvertes et les refermerons jusqu'à ce que nous ayons annoncé à la communauté scientifique, preuves à l'appui, les résultats spectaculaires de nos découvertes. Alors, nous régulariserons les fouilles auprès des autorités compétentes et prendrons avec elles les dispositions nécessaires. Je ne veux pas que l'on me soupçonne d'être venu piller quoi que ce soit. Mais je vous rappelle que ce n'est pas la seule chose que nous sommes venus chercher ici. Ce n'est pas le nombre des sépultures de glace qui nous intéresse, mais de trouver celle qui renferme votre fragment. Il faut passer moins de temps sur chaque corps, c'est ce qu'il y a autour qui doit mobiliser votre attention.

Je vis Keira songeuse, elle repoussa son assiette, le regard perdu dans le vide.

– Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandai-je.

– Ces hommes sont morts de froid et de faim, c'est la nature qui les a ensevelis. Ils ne devaient certainement plus avoir la force de creuser les tombes de ceux morts avant eux. Et puis, hormis les enfants et les plus vieux, ils ont tous dû décéder à peu de temps d'écart.

– Où voulez-vous en venir ? interrogea Egorov.

– Réfléchissez... Vous avez parcouru des milliers de kilomètres pour aller porter un message – un voyage effectué sur plusieurs générations. Maintenant, imaginez que vous êtes les derniers survivants de cette incroyable aventure... Vous prenez conscience que vous êtes pris au piège et n'arriverez pas au terme du voyage. Que faites-vous ?

Egorov me regarda comme si je détenais la réponse... C'était bien la première fois que je l'intéressais ! Je me resservis une portion de ragoût, assez dégueulasse d'ailleurs, mais cela me faisait gagner du temps.

– Eh bien, dis-je la bouche pleine, réfléchissant encore, en tout cas...

– Si vous aviez parcouru ces milliers de kilomètres pour porter un message, m'interrompit Keira, si vous aviez sacrifié votre vie, vous ne feriez pas tout votre possible pour qu'il arrive à ses destinataires ?

– Dans ce cas, l'idée de l'enterrer ne serait pas très judicieuse, dis-je en regardant triomphalement Egorov.

– Exactement ! s'exclama Keira, et donc, vous utiliseriez vos dernières forces pour l'exposer dans un endroit où il puisse être découvert.

Egorov et Keira se levèrent d'un bond, ils enfilèrent leurs parkas et se précipitèrent au-dehors ; dans le doute, je leur emboîtai le pas.

Les équipes s'étaient déjà remises à l'ouvrage.

– Mais où ? demanda Egorov en balayant du regard le paysage.

– Je ne suis pas spécialiste en archéologie, comme vous deux, dis-je en toute humilité, mais si j'étais en train de mourir de froid, ce qui est d'ailleurs le cas, et si je voulais empêcher un objet d'être enseveli... Le seul endroit possible s'impose devant nous de façon plutôt évidente.

– Les géants de pierre, dit Keira. Le fragment doit se trouver incrusté sur l'un des totems !

– Je ne voudrais surtout pas jouer les rabat-joie, mais la hauteur moyenne de ces blocs de pierre étant d'environ cinquante mètres et leur diamètre de dix, soit p × 10 × 50, cela fait une surface de 1 571 mètres carrés par totem à explorer, sans compter les anfractuosités et à condition d'avoir réussi au préalable à faire fondre la neige qui les recouvre et de trouver un moyen de s'y hisser pour mettre en œuvre ce projet que je qualifierais de faramineux.

Keira me regarda étrangement.

– Quoi, qu'est-ce que j'ai dit ?

– Tu es rabat-joie !

– Il n'a pas tort, reprit Egorov. Nous n'avons pas les moyens de libérer les géants de leur manteau de glace, il faudrait monter de gigantesques échafaudages et nous aurions besoin de dix fois plus d'hommes. C'est impossible.

– Attendez, intervint Keira. Réfléchissons encore.

Elle se mit à marcher le long du carroyage.

– Je suis celui qui porte le fragment, dit-elle à voix haute. Mes compagnons et moi sommes bloqués sur ce plateau où nous avons eu l'imprudence de grimper pour voir au loin la direction à prendre. Les parois de la montagne ont gelé et nous ne pouvons plus redescendre. Pas de gibier, pas de végétation, aucune nourriture, je comprends que nous allons mourir de faim. Ceux qui se sont éteints sont déjà recouverts de neige. J'ai conscience que mon tour viendra bientôt, alors je décide d'utiliser le peu de force qu'il me reste pour escalader l'un de ces colosses et y incruster dans la pierre le fragment dont je suis responsable. J'ai l'espoir qu'un jour quelqu'un le trouvera et poursuivra le voyage.

– C'est très vivant comme description, dis-je à Keira, je suis déjà plein d'empathie pour ce héros qui a sacrifié sa vie, mais cela ne nous dit pas lequel de ces géants il a choisi, ni de quel côté il a grimpé.

– Il faut arrêter les fouilles au milieu du plateau et consacrer tous nos efforts à creuser au pied des colosses ; si nous y trouvons un corps, c'est que nous touchons au but.

– Qu'est-ce qui vous fait penser cela ? demanda Egorov.

– Moi aussi, je suis pleine d'empathie pour cet homme, dit Keira, et si j'avais mené ma mission jusqu'aux limites de ma résistance physique, une fois le fragment incrusté dans la pierre, voyant mes amis morts, je me serais laissée tomber dans le vide pour abréger mes souffrances.

Egorov se fia à l'instinct de Keira, il ordonna à ses hommes d'abandonner leurs recherches et de se regrouper, il avait de nouvelles instructions à leur donner.

– Où souhaitez-vous que nous commencions ? demanda Egorov à Keira.

– Connaissez-vous le mythe des Sept Sages ? répondit Keira à Egorov.

– Les Abgals ? Ces Sept Sages sont des êtres mi-hommes mi-poissons que l'on retrouve dans plusieurs civilisations antiques sous la forme de dieux civilisateurs. L'heptade des gardiens du Ciel et de la Terre qui apportent le savoir aux êtres humains. Vous souhaitiez mettre à l'épreuve mes connaissances sumériennes ?

– Non, mais selon vous, si les Sumériens avaient cru reconnaître dans ces colosses les sept Abgals...

– Alors, interrompit-il, ils auraient forcément choisi le premier d'entre eux, celui qui guidait leur marche.

– C'est le colosse qui fait face aux six autres ? demandai-je.

– Oui, ils l'appelaient Adapa, répondit Egorov.

Egorov ordonna à ses hommes de se regrouper au pied du totem géant et de commencer à creuser. Je me pris à espérer que l'héroïque Sumérien qui avait escaladé le colosse se soit cassé la figure et soit retombé avec le fragment en main. Cette hypothèse n'avait rien de scientifique, mais si elle était avérée, nous gagnerions beaucoup de temps et puis, on n'est jamais à l'abri d'un coup de chance ! Je soupçonnais Keira d'avoir eu la même idée que moi, car elle supplia les hommes d'Egorov de ne pas se hâter et d'explorer le sol avec la plus grande minutie.

Il nous faudrait encore patienter, il tombait plus de neige que nous ne pouvions en déblayer et les conditions météorologiques se dégradaient d'heure en heure. Une nouvelle tempête se leva, plus redoutable que la précédente, elle nous contraignit à interrompre les recherches. J'étais fourbu, épuisé et ne rêvais que d'un bain chaud et d'un matelas douillet. Egorov autorisa chacun à prendre du repos ; dès que le temps se calmerait, il sonnerait le rappel, même si cela devait être au milieu de la nuit. Keira était dans un état d'excitation rare et fulminait contre cette tempête qui l'empêchait de poursuivre ses travaux. Elle voulut quitter notre tente pour rejoindre le laboratoire et commencer à y étudier les premiers prélèvements. Il me fallut user de beaucoup de psychologie pour l'en dissuader. On ne voyait pas à cinq mètres, s'aventurer dehors, dans ces conditions, relevait de l'inconscience. Elle finit par m'écouter et accepta de venir s'allonger à mes côtés.

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