Marc Levy - La Première nuit
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Le couple d'éleveurs qui nous reçut paraissait au demeurant charmant, à ceci près que leur accent ne me permettait pas de saisir toute leur conversation. Le dîner était servi à 6 heures et à 7 heures, Keira et moi nous retrouvâmes dans notre chambre, avec deux bougies pour tout éclairage. Le vent soufflait en rafales au-dehors, les volets claquaient, les pales d'une éolienne rouillée grinçaient dans la nuit et la pluie vint battre les carreaux. Keira se blottit contre moi, mais aucune chance que nous fassions l'amour ce soir-là.
J'eus moins de regrets que nous nous soyons endormis tôt car le réveil fut rudement matinal. Bêlements de moutons, grognements de cochons, caquètements de volailles en tout genre, ne manquait au tableau que le mugissement d'une vache, mais les œufs, le bacon et le lait de brebis qui nous furent servis au petit déjeuner avaient un goût que je n'ai hélas jamais retrouvé depuis. La fermière nous demanda ce qui nous amenait ici.
– Nous sommes venus rendre visite à un anthropologue qui a pris sa retraite sur l'île, un certain Yann Thornsten, vous le connaissez ? demanda Keira.
La fermière haussa les épaules et quitta la cuisine. Keira et moi nous regardâmes, interloqués.
– Tu m'as demandé hier quelles étaient les chances que ce type nous reçoive ? Je viens de réviser mes prévisions à la baisse, lui soufflai-je.
Une fois le petit déjeuner avalé, je me dirigeai vers l'étable afin d'aller rendre visite au mari de notre fermière. Lorsque je l'interrogeai sur le dénommé Yann Thornsten, l'éleveur fit une grimace.
– Il vous attend ?
– Pas exactement, non.
– Alors il vous recevra à coups de fusil. Le Hollandais est un sale type, ni bonjour, ni au revoir, c'est un solitaire. Lorsqu'il vient au village une fois par semaine pour faire ses courses, il ne parle à personne. Il y a deux ans, la famille qui habite la ferme à côté de chez lui a eu un problème. La femme a accouché en pleine nuit et cela ne s'est pas bien passé. Il fallait aller chercher le docteur et la voiture de son mari ne voulait pas démarrer. Le gars a traversé la lande pour aller lui demander de l'aide, un kilomètre sous la pluie, le Hollandais lui a tiré dessus à la carabine. Le bébé n'a pas survécu. Je vous le dis, c'est un sale bonhomme. Il n'y aura que le curé et le menuisier le jour où on l'emmènera au cimetière.
– Pourquoi le menuisier ? demandai-je.
– Parce que c'est lui le propriétaire du corbillard, et c'est son cheval qui le tracte.
Je relatai ma conversation à Keira et nous décidâmes d'aller faire une balade le long de la côte, le temps de mettre au point une stratégie d'approche.
– Je vais y aller seule, déclara Keira.
– Et puis quoi encore, pas question !
– Il ne tirera pas sur une femme, il n'a aucune raison de se sentir menacé. Écoute, les histoires de mauvais voisinage sont légion sur les îles, cet homme n'est certainement pas le monstre que l'on nous décrit. J'en connais plus d'un qui tirerait sur une silhouette s'approchant de sa maison au beau milieu de la nuit.
– Tu as d'étranges fréquentations !
– Tu me déposes devant sa propriété et je fais le reste à pied.
– Sûrement pas !
– Il ne tirera pas sur moi, crois-moi, j'ai plus peur du vol retour que de rencontrer cet homme.
L'échange d'arguments se poursuivit le temps de la promenade. Nous marchions le long des falaises, découvrant des petites criques sauvages. Keira s'enticha d'une loutre, l'animal n'était pas farouche et semblait même s'amuser de notre présence, nous suivant à quelques mètres de distance. À force de jouer, il nous entraîna pendant plus d'une heure ; le vent était glacial, mais il ne pleuvait pas et la marche était agréable. En route, nous avons rencontré un homme qui revenait de la pêche. Nous lui avons demandé notre chemin.
Son accent était encore pire que celui de nos hôtes.
– Où allez-vous ? grommela-t-il dans sa barbe.
– À Burravoe.
– C'est à une heure de marche, derrière vous, dit-il en s'éloignant.
Keira me laissa sur place et lui emboîta le pas.
– C'est une belle région, dit-elle en le rejoignant.
– Si on veut, répondit l'homme.
– Les hivers doivent être rudes, j'imagine, poursuivit-elle.
– Vous avez beaucoup d'autres conneries de ce genre à me dire ? Je dois aller préparer mon repas.
– Monsieur Thornsten ?
– Je connais personne de ce nom, dit l'homme en accélérant le pas.
– Il n'y a pas grand monde sur l'île, j'ai du mal à vous croire.
– Croyez ce que vous voulez et foutez-moi la paix. Vous vouliez que je vous indique votre chemin, vous êtes en train de lui tourner le dos, alors faites demi-tour et vous serez dans la bonne direction.
– Je suis archéologue. Nous sommes venus de loin pour vous rencontrer.
– Archéologue ou pas, ça m'est totalement égal, je vous ai dit que je ne connaissais pas votre Thornsten.
– Je vous demande juste de me consacrer quelques heures, j'ai lu vos travaux sur les grandes migrations du paléolithique et j'ai besoin de vos lumières.
L'homme s'immobilisa et toisa Keira.
– Vous avez la tête d'une emmerdeuse et j'ai pas envie qu'on m'emmerde.
– Et vous, vous avez la tête d'un type aigri et détestable.
– Je suis bien d'accord, répondit l'homme en souriant, raison de plus pour que ni vous ni moi ne fassions connaissance. En quelle langue je dois vous dire de me laisser tranquille ?
– Essayez le hollandais ! J'imagine que peu de gens dans le coin ont un accent comme le vôtre.
L'homme tourna le dos à Keira et s'en alla. Elle le suivit et le rattrapa aussitôt.
– Faites votre tête de mule, ça m'est bien égal, je vous suivrai jusque chez vous s'il le faut. Vous ferez quoi lorsque nous arriverons devant votre porte, vous me chasserez à coups de fusil ?
– C'est les fermiers de Burravoe qui vous ont raconté ça ? Ne croyez pas toutes les saloperies que vous entendrez sur l'île, les gens s'emmerdent ici, ils ne savent plus quoi inventer.
– La seule chose qui m'intéresse, continua-t-elle, c'est ce que vous avez à me dire, et rien d'autre.
Pour la première fois, l'homme sembla s'intéresser à moi. Il ignora momentanément Keira et fit un pas dans ma direction.
– Elle est toujours aussi chiante ou j'ai droit à un traitement de faveur ?
Je n'aurais pas formulé la chose ainsi, mais je me contentai d'un sourire et lui confirmai que Keira était d'une nature assez déterminée.
– Et vous, vous faites quoi dans la vie à part la suivre ?
– Je suis astrophysicien.
Son regard changea soudain, ses yeux d'un bleu profond s'ouvrirent un peu plus grands.
– J'aime bien ça, les étoiles, souffla-t-il, elles m'ont guidé autrefois...
Thornsten regarda le bout de ses chaussures et envoya un caillou valdinguer en l'air.
– J'imagine que vous devez les aimer vous aussi, si vous faites ce métier ? reprit-il.
– Je l'imagine, répondis-je.
– Suivez-moi, j'habite au bout du chemin. Je vous offre de quoi vous désaltérer, vous me parlez un peu du ciel et ensuite vous me laissez tranquille, marché conclu ?
Nous avons échangé une poignée de main qui valait bien une promesse.
Un tapis usé sur le sol en bois, un vieux fauteuil devant la cheminée, le long d'un mur deux bibliothèques croulant sous les livres et la poussière, dans un coin un lit en fer forgé recouvert d'un vieux patchwork, une lampe et une table de nuit, voilà de quoi était composée la pièce principale de cette humble demeure. Notre hôte nous installa autour de sa table de cuisine ; il nous offrit un café noir, dont l'amertume n'avait rien à envier à la couleur. Il alluma une cigarette en papier maïs et nous regarda fixement tous les deux.
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