Marc Levy - La Première nuit

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– Alors pourquoi cette conversation puisque vous connaissez déjà sa réponse ?

– Parce que je voulais m'assurer que vous n'en seriez pas fâché. Vous êtes le seul homme de la famille, il était normal que je vous demande l'autorisation de fréquenter votre tante.

– Je n'ai pas l'impression que vous me l'ayez vraiment demandé, ou alors cela m'aura échappé.

– Disons que je vous ai sondé. Lorsque je vous ai interrogé pour savoir si j'avais mes chances, si j'avais senti la moindre hostilité dans votre réponse...

– ... vous auriez renoncé à vos projets ?

– Non, avoua Walter, mais j'aurais supplié Elena de vous convaincre de ne pas m'en vouloir. Adrian, il y a seulement quelques mois nous nous connaissions à peine, depuis je me suis attaché à vous et je ne voudrais prendre aucun risque de vous froisser, notre amitié m'est terriblement précieuse.

– Walter, lui dis-je en le regardant dans le blanc des yeux.

– Quoi ? Vous pensez que ma relation avec votre tante est inconvenante, c'est cela ?

– Je trouve merveilleux que ma tante trouve enfin, en votre compagnie, ce bonheur qu'elle a si longtemps guetté. Vous aviez raison à Hydra, si c'était vous qui aviez vingt ans de plus qu'elle, personne n'y trouverait à redire, cessons de nous embarrasser de ces préjugés hypocrites de bourgeoisie de province.

– Ne blâmez pas la province, je crains qu'à Londres on ne voie pas cela d'un très bon œil, non plus.

– Rien ne vous oblige à vous embrasser fougueusement sous les fenêtres du conseil d'administration de l'Académie... Quoique l'idée ne me déplairait pas, pour tout vous dire.

– Alors, j'ai votre consentement ?

– Vous n'en aviez pas besoin !

– D'une certaine façon, si, votre tante préférerait de beaucoup que ce soit vous qui parliez de son petit projet de voyage à votre mère... enfin, elle a précisé : à condition que vous soyez d'accord.

Mon téléphone vibra dans ma poche. Le numéro de mon domicile s'affichait sur l'écran, Keira devait s'impatienter. Elle n'avait qu'à rester avec nous.

– Vous ne décrochez pas ? demanda Walter inquiet.

– Non, où en étions-nous ?

– À la petite faveur que votre tante et moi espérons de vous.

– Vous voulez que j'informe ma mère des frasques de sa sœur ? J'ai déjà du mal à lui parler des miennes, mais je ferai de mon mieux, je vous dois bien cela.

Walter prit mes mains et les serra chaleureusement.

– Merci, merci, merci, dit-il en me secouant comme un prunier.

Le téléphone vibra à nouveau, je le laissai sur la table où je l'avais posé et me retournai vers la serveuse pour lui commander un café.

*

* *

Paris

Une petite lampe éclairait le bureau d'Ivory. Le professeur remettait ses notes à jour. Le téléphone sonna. Il ôta ses lunettes et décrocha.

– Je voulais vous informer que j'ai remis votre pli à sa destinataire.

– L'a-t-elle lu ?

– Oui, ce matin même.

– Et comment ont-ils réagi ?

– Il est encore trop tôt pour vous répondre...

Ivory remercia Walter. Il passa un autre appel et attendit que son correspondant décroche.

– Votre lettre est arrivée à bon port, je voulais vous en remercier. Vous aviez bien écrit tout ce que je vous avais indiqué ?

– J'ai recopié chacun de vos mots, je me suis simplement autorisé à y ajouter quelques lignes.

– Je vous avais demandé de ne rien changer !

– Alors pourquoi ne pas l'avoir envoyée vous-même, pourquoi ne pas lui avoir dit tout cela de vive voix ? Pourquoi vous servir de moi comme intermédiaire ? Je ne comprends pas à quoi vous jouez.

– J'aimerais tellement que ce ne soit qu'un jeu. Elle vous accorde bien plus de crédit qu'à moi, bien plus qu'à quiconque d'ailleurs, et je ne cherche pas à vous flatter en vous disant cela, Max. Vous avez été son professeur, pas moi. Lorsque je l'appellerai dans quelques jours pour corroborer les informations qu'elle obtiendra à Yell, elle n'en sera que plus convaincue. Ne dit-on pas que deux avis valent mieux qu'un ?

– Pas quand ces deux avis émanent de la même personne.

– Mais nous sommes les seuls à le savoir, n'est-ce pas ? Si vous êtes mal à l'aise, dites-vous bien que je fais cela pour leur sécurité. Prévenez-moi dès qu'elle vous rappellera. Elle le fera, j'en suis sûr. Et, comme convenu, débrouillez-vous maintenant pour être injoignable. Demain, je vous communiquerai un nouveau numéro où me contacter. Bonne nuit, Max.

*

* *

Londres

Nous sommes partis à la première heure. Keira titubait de sommeil. Elle se rendormit dans le taxi et je dus la secouer en arrivant à Heathrow.

– J'aime de moins en moins l'avion, dit-elle tandis que l'appareil prenait son envol.

– C'est fâcheux pour une exploratrice, tu as l'intention de gagner le Grand Nord à pied ?

– Il y a le bateau...

– En hiver ?

– Laisse-moi dormir.

Nous avions trois heures d'escale à Glasgow. J'aurais voulu emmener Keira visiter la ville, mais le temps ne s'y prêtait vraiment pas. Keira s'inquiétait du décollage dans des conditions météorologiques qui s'annonçaient de moins en moins favorables. Le ciel virait au noir, de gros nuages obscurcissaient l'horizon. D'heure en heure, une voix annonçait les retards et invitait les passagers à prendre leur mal en patience. Un orage impressionnant vint détremper la piste, la plupart des vols étaient annulés, mais le nôtre faisait partie des rares encore accrochés au tableau des départs.

– À combien tu évalues les chances que ce vieil homme nous reçoive ? demandai-je alors que la buvette fermait.

– À combien tu évalues nos chances d'arriver sains et saufs dans les Shetland ? demanda Keira.

– Je ne pense pas qu'ils nous feront courir des risques inutiles.

– Ta confiance en l'homme me fascine, répondit Keira.

L'averse s'éloignait ; profitant d'une courte accalmie, une hôtesse nous enjoignit de gagner la porte d'embarquement au plus vite. Keira s'engagea sur la passerelle à contrecœur.

– Regarde, lui dis-je en pointant un doigt par un hublot, il y a une éclaircie, nous allons passer dedans et éviter la crasse.

– Et ton éclaircie nous suivra jusqu'à l'endroit où il faudra redescendre sur terre ?

Le côté positif des turbulences qui nous secouèrent pendant les cinquante-cinq minutes que durèrent ce vol fut que Keira ne quitta pas mon bras.

Nous sommes arrivés sur l'archipel des Shetland en milieu d'après-midi, sous une pluie battante. L'agence m'avait conseillé de louer une voiture à l'aéroport. Nous parcourûmes soixante miles de route à travers des plaines où paissaient des troupeaux de moutons. Les animaux vivant en liberté, les éleveurs ont pour habitude de teindre la laine de leur bétail afin de le distinguer des élevages voisins. Cela donne à cette campagne de bien jolies couleurs qui contrastent avec le gris du ciel. À Toft, nous embarquâmes à bord du ferry qui naviguait vers Ulsta, un petit village sur la côte orientale de Yell ; le reste de l'île n'est pratiquement peuplé que de hameaux.

J'avais préparé notre voyage et une chambre nous attendait dans un Bed and Breakfast à Burravoe, le seul de l'île, je crois.

Le Bed and Breakfast en question était une ferme avec une chambre mise à disposition des rares visiteurs qui venaient se perdre ici.

Yell est l'une de ces îles du bout du monde, une lande de terre longue de trente-cinq kilomètres et large d'à peine douze. Neuf cent cinquante-sept personnes y vivent, le compte est précis, chaque naissance ou décès affecte sensiblement la démographie des lieux. Loutres, phoques gris ou sternes arctiques sont ici largement majoritaires.

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