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Marc Levy: Et si s'etait vrai...

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Marc Levy Et si s'etait vrai...

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Au début elle avait mis cela sur le compte de l'anesthésie. « Je me trompais, les heures ont passé et je n'arrivais toujours pas à me réveiller physique-ment. » Elle continuait à tout percevoir mais elle était incapable de communiquer avec l'extérieur.

Elle avait alors vécu la plus grande peur de sa vie, pensant pendant plusieurs jours être tétraplégique.

« Vous n'imaginez pas par quoi je suis passée. Pri-sonnière à vie de mon corps. »

Elle avait voulu mourir de toutes ses forces, mais il est difficile d'en finir quand on ne peut même pas lever son petit doigt. Sa mère était à son chevet.

Elle la suppliait par la pensée de l'étouffer avec son oreiller. Et puis un médecin était entré dans la pièce, elle avait reconnu sa voix, c'était celle de son professeur. Mme Kline lui avait demandé si sa fille pouvait entendre lorsqu'on lui parlait, Fernstein avait répondu qu'il n'en savait rien, mais que des études permettaient de penser que les gens dans sa situation percevaient des signes de l'extérieur, et qu'il fallait être vigilant quant aux mots prononcés à côté d'elle. « Maman voulait savoir si je reviendrais un jour. » Il avait répondu d'une voix calme qu'il n'en savait toujours rien, qu'il fallait conserver une dose juste d'espoir, qu'on avait vu des malades revenir au bout de plusieurs mois, que c'était très rare mais que cela arrivait. « Tout est possible, avait-il dit, nous ne sommes pas des dieux, nous ne savons pas tout. » Il avait ajouté : « Le coma profond est un mystère pour la médecine. » Étrangement, elle en avait été soulagée, son corps était intact. Le diagnostic n'était pas plus rassurant mais au moins pas définitif. « La tétraplégie, c'est irré-

versible. Dans les cas de coma profond, il y a toujours un espoir, même minime », ajouta Lauren. Les semaines s'étaient égrenées, longues, de plus en plus longues. Elle les vivait dans ses souvenirs et pensait à d'autres lieux. Une nuit en rêvant à la vie de l'autre côté de la porte de sa chambre, elle avait imaginé le couloir, avec les infirmières qui passent les bras chargés de dossiers ou poussant un chariot, ses confrères, qui allaient et venaient d'une chambre à l'autre...

- Et ceci s'est produit pour la première fois : je me suis retrouvée au milieu de ce corridor auquel je pensais si fort. J'ai cru tout d'abord que mon imagination me jouait un tour, je connais bien ces lieux, c'est l'hôpital où je travaille. Mais la situation était saisissante de réalisme. Je voyais le personnel autour de moi, Betty ouvrir le placard d'étage, y prendre des compresses et le refermer, Stephan passer en se frottant la tête. Il a un tic nerveux, il fait cela tout le temps.

Elle avait entendu les portes de l'ascenseur, senti l'odeur des repas que l'on apportait au personnel de garde. Personne ne la voyait, les gens passaient autour d'elle sans même essayer de l'éviter, totalement inconscients de sa présence. Se sentant fatiguée, elle avait réintégré son corps.

Durant les jours qui suivirent, elle apprit à se déplacer dans l'hôpital. Elle pensait au réfectoire et s'y retrouvait, à la salle d'urgences et bingo elle y était. Après trois mois d'exercices, elle était arrivée à s'éloigner de l'enceinte hospitalière. Elle avait ainsi partagé un dîner avec un couple de Français dans un de ses restaurants préférés, vu une moitié de film dans un cinéma, passé quelques heures dans l'appartement de sa mère : « Je n'ai pas renouvelé cette expérience, cela me fait trop de peine de la côtoyer sans pouvoir communiquer. » Kali sentait sa présence et tournait en rond en gémissant, cela la rendait folle. Elle était revenue ici, c'était chez elle après tout, et c'est encore là qu'elle se sentait le mieux. « Je vis dans une solitude absolue. Vous n'imaginez pas ce que c'est que de ne pouvoir parler à personne, d'être totalement transparente, de ne plus exister dans la vie de quiconque. Alors vous comprendrez ma surprise et mon excitation quand vous m'avez parlé ce soir, dans le placard et lorsque j'ai réalisé que vous me voyiez. Je ne sais pas pourquoi, mais pourvu que ça dure, je pourrais vous parler pendant des heures, j'ai tellement besoin de parler, j'ai des centaines de phrases en stock. » La frénésie de mots fit place à un moment de silence.

Des larmes vinrent perler à la commissure de ses yeux. Elle regarda Arthur. Passa sa main sur sa joue et sous son nez. « Vous devez me prendre pour une folle ? » Arthur s'était calmé, touché par l'émotion de la jeune femme, saisi par le récit abracadabrant qu'il venait d'entendre.

- Non, tout ça est très, comment dire, troublant, surprenant, inhabituel. Je ne sais pas quoi dire. Je voudrais vous aider, mais je ne sais pas quoi faire.

- Laissez-moi rester ici, je me ferai toute petite, je ne vous dérangerai pas.

- Vous croyez vraiment à tout ce que vous venez de me raconter ?

- Vous n'en croyez pas un mot ? Vous êtes en train de vous dire que vous avez en face de vous une fille complètement déséquilibrée ? Je n'avais aucune chance de toute façon.

Il lui demanda de se mettre à sa place. Si elle s'était retrouvée à minuit avec un homme caché dans le placard de sa salle de bains, légèrement surexcité, tentant de lui expliquer qu'il était une sorte de fantôme, dans le coma, qu'en aurait-elle pensé, et quelle aurait été sa réaction à chaud ?

Les traits de Lauren se détendirent, elle esquissa un sourire au milieu de ses larmes. Elle finit par lui avouer « qu'à chaud » elle aurait certainement hurlé, et lui accorda des circonstances atténuantes, ce dont il la remercia.

- Arthur, je vous en supplie, il faut me croire.

Personne ne peut inventer une histoire pareille.

- Si, si, mon associé peut imaginer une blague de cette envergure.

- Mais oubliez donc votre associé ! Il n'y est pour rien, ce n'est pas une plaisanterie.

Quand il lui demanda comment elle connaissait son prénom, elle répondit qu'elle était déjà là bien avant qu'il n'emménage. Elle l'avait ainsi vu visiter l'appartement et signer, avec l'agent immobilier, le bail sur le comptoir de la cuisine. Elle était également là quand ses cartons étaient arrivés et lorsqu'il avait cassé sa maquette d'avion en la déballant. Pour être honnête, bien que désolée pour lui, elle avait bien rigolé de sa colère du moment. Elle l'avait vu aussi accrocher cette fade peinture au-dessus de son lit.

- Vous êtes un peu maniaque, déplacer vingt fois votre canapé pour finir par le mettre dans la seule position qui va, j'avais envie de vous souffler tellement c'était évident. Je suis ici avec vous depuis le premier jour. Tout le temps.

- Vous êtes également là quand je suis sous ma douche ou dans mon lit ?

- Je ne suis pas une voyeuse. Enfin vous êtes plutôt bien bâti, à part les poignées d'amour qu'il faudrait surveiller, vous n'êtes pas mal du tout.

Arthur fronça les sourcils. Elle était très convain-cante ou plutôt très convaincue, mais il avait l'impression de tourner en rond, l'histoire de cette jeune femme n'avait pas de sens. Si elle voulait y croire, c'était son problème, il n'avait aucune raison de tenter de lui prouver le contraire, il n'était pas son psychiatre. Il voulait dormir et pour en finir lui proposa de l'héberger pour la nuit, il prendrait le canapé du salon « qu'il avait eu tant de mal à mettre en bonne place» et lui laisserait sa chambre.

Demain elle rentrerait chez elle, à l'hôpital, là où elle le voudrait et leurs destins se sépareraient. Mais Lauren n'était pas d'accord, elle se posta face à lui, l'air renfrogné, bien décidée à se faire entendre. Prenant son souffle elle lui énonça une série surprenante de témoignages de ses faits et gestes accomplis au cours des derniers jours. Elle lui rapporta la conversation téléphonique qu'il avait eue avec Carol-Ann l'avant-veille vers onze heures du soir. Elle vous a raccroché au nez juste après que vous lui avez fait une leçon de morale, assez pom-peuse d'ailleurs, sur les raisons qui font que vous ne voulez plus entendre parler de votre histoire.

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