Michel Houellebecq - Plateforme

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Véritable exercice de dénonciation du tourisme sexuel, Michel Houellebecq allie provocation et fanatisme pour dépeindre, comme à son habitude, quelques individus moyens voire médiocres.

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«Valérie… dis-je avec hésitation, qu'est-ce que tu me trouves? Je ne suis ni très beau, ni très amusant; j'ai du mal à comprendre ce qu'il y a d'attirant en moi.» Elle me regarda sans rien dire; elle était presque nue, elle n'avait gardé que sa culotte. «Je te pose la question sérieusement, insistai-je. Je suis là, un type usé, pas très liant, plutôt résigné à une vie ennuyeuse. Et puis tu viens vers moi, tu es amicale et affectueuse, et tu me donnes beaucoup de plaisir. Je ne comprends pas. Il me semble que tu cherches quelque chose en moi, qui ne s'y trouve pas. Tu vas être déçue, forcément.» Elle sourit, j'eus l'impression qu'elle hésitait à parler; puis elle posa une main sur mes couilles, approcha son visage. Je me remis à bander aussitôt. Elle enroula la base de mon sexe avec une mèche de ses cheveux, puis commença à me branler du bout des doigts. «Je ne sais pas… murmura-t-elle sans s'interrompre. C'est agréable que tu ne sois pas sûr de toi. Je t'ai beaucoup désiré pendant ce voyage. C'était horrible, j'y pensais tous les jours.» Elle pressa plus fortement mes couilles, les enveloppant dans sa paume. De l'autre main elle prit un peu de confiture de framboises, qu'elle étala sur mon sexe; puis elle commença à le lécher soigneusement, à grands coups de langue. Le plaisir montait de plus en plus, j'écartai les jambes dans un effort désespéré pour me retenir. Comme par jeu elle branla un peu plus vite, pressant ma bite contre sa bouche. Au moment où sa langue titilla le frein de mon gland, j'éjaculai violemment dans sa bouche demi-ouverte. Elle avala avec un petit grognement, puis entoura le bout de mon sexe de ses lèvres pour recueillir les dernières gouttes. Je fus envahi par un flot de détente incroyable, comme une vague qui s'insinuait dans chacune de mes veines. Elle retira sa bouche puis s'étendit à mes côtés, se lova contre moi.

«La nuit du 31 décembre, j'ai failli frapper à la porte de ta chambre; finalement, je n'ai pas osé. J'étais persuadée qu'il ne se passerait plus rien entre nous; le pire, c'est que je n'arrivais même pas à t'en vouloir. Les gens parlent beaucoup ensemble dans les voyages organisés, mais ça reste une camaraderie factice, ils savent très bien qu'ils ne se reverront jamais par la suite. C'est très rare qu'ils aient des relations sexuelles.

– Tu crois?

– Je le sais; il y a eu des enquêtes là-dessus. C'est même vrai pour les clubs de vacances. C'est un problème pour eux d'ailleurs, parce que c'était quand même le seul intérêt de la formule. Depuis dix ans la fréquentation décroît régulièrement, alors que les tarifs ont tendance à baisser. La seule véritable explication, c'est que les rapports sexuels en période de vacances sont devenus à peu près impossibles. Les seules destinations qui s'en sortent un peu, c'est celles qui ont une forte clientèle homosexuelle, comme Corfou ou Ibiza.

– Tu es très informée sur la question… dis-je avec surprise.

– C'est normal, je travaille dans le tourisme. Elle sourit. Ça aussi, c'est une constante des voyages organisés: on parle très peu de sa vie professionnelle. C'est une sorte de parenthèse ludique, entièrement axée sur ce que les organisateurs appellent le «plaisir de la découverte ». Tacitement, les participants s'accordent à éviter les sujets sérieux, comme le travail ou le sexe.

– Tu travailles où?

– Nouvelles Frontières.

– Alors, tu étais là à titre professionnel? Pour faire un rapport, quelque chose comme ça?

– Non, j'étais vraiment en vacances. J'ai eu une grosse réduction, bien sûr, mais j'ai pris sur mon temps de vacances. Ça fait cinq ans que je travaille là-bas, c'est la première fois que je pars avec eux.»

En préparant une salade de tomates à la mozzarella, Valérie me raconta sa vie professionnelle. En mars 1990, trois mois avant le bac, elle commença à se demander ce qu'elle allait faire de ses études – et, plus généralement, de sa vie. Après beaucoup de difficultés, son frère aîné avait réussi à intégrer l'école de géologie de Nancy; il venait d'obtenir son diplôme. Sa carrière d'ingénieur géologue se déroulerait probablement dans des exploitations minières, ou sur des plateformes pétrolières, en tout cas très loin de la France. Il avait le goût des voyages. Elle aussi avait le goût des voyages, enfin plus ou moins; finalement, elle décida de faire un BTS de tourisme. L'acharnement intellectuel nécessité par des études longues ne lui paraissait pas réellement conforme à sa nature.

C'était une erreur, elle ne tarda pas à s'en rendre compte. Le niveau de sa classe de BTS lui parut extrêmement bas, elle réussissait ses contrôles continus sans aucun effort, et pouvait raisonnablement s'attendre à obtenir son diplôme sans même y avoir pensé. Parallèlement, elle s'inscrivit à des cours qui lui permettraient d'avoir l'équivalence du DEUG «Lettres et sciences humaines». Une fois son BTS passé, elle s'inscrivit en maîtrise de sociologie. Là aussi, elle fut rapidement déçue. Le domaine était intéressant, il devait y avoir des découvertes à faire; mais les méthodes de travail proposées, les théories avancées lui paraissaient d'un simplisme ridicule: tout cela puait l'idéologie, l'imprécision et l'amateurisme. Elle arrêta en cours d'année, sans terminer ses certificats, et trouva un emploi d'agent de comptoir dans une succursale Kuoni à Rennes. Au bout de deux semaines, au moment où elle envisageait de louer un studio, elle en prit conscience: le piège s'était refermé; elle était désormais dans le monde du travail.

Elle était restée un an à l'agence Kuoni de Rennes, où elle s'était révélée une très bonne vendeuse. «Ce n'était pas difficile, dit-elle, il suffisait de faire un peu parler les clients, de s'intéresser à eux. C'est très rare, en fin de compte, les gens qui s'intéressent aux autres.» La direction lui avait alors proposé une place d'assistante-forfaitiste au siège parisien. Il s'agissait de participer à la conception des circuits, de prévoir l'itinéraire et les visites, de négocier les prix avec les hôteliers et les prestataires locaux. Là aussi, elle s'en était plutôt bien sortie. Six mois plus tard, elle répondit à une annonce Nouvelles Frontières qui proposait un poste du même ordre. C'est alors que sa carrière avait véritablement décollé. On l'avait mise en équipe avec Jean-Yves Frochot, un jeune diplômé d'HEC qui ne connaissait à peu près rien au tourisme. Tout de suite il l'avait beaucoup appréciée, lui avait fait confiance, et, bien qu'il soit théoriquement son chef, lui avait laissé une grande marge d'initiative.

«Ce qui est bien, avec Jean-Yves, c'est qu'il a eu de l'ambition à ma place. Chaque fois qu'il a fallu négocier une promotion ou une augmentation, c'est lui qui l'a fait. Maintenant, il est responsable produits pour le monde – c'est lui qui supervise la conception de l'ensemble des circuits; et je suis toujours son assistante.

– Tu dois être bien payée.

– Quarante mille francs par mois. Enfin, maintenant, il faut compter en euros. Un peu plus de six mille euros.»

Je regardai Valérie avec surprise. «Je ne m'attendais pas à ça… dis-je.

– C'est parce que tu ne m'as jamais vue en tailleur.

– Tu as un tailleur?

– Ça ne sert pas à grand-chose, je travaille presque uniquement par téléphone. Mais s'il le faut, oui, je peux me mettre en tailleur. J'ai même des porte-jarretelles. On essaiera une fois, si tu veux.»

C'est alors que je pris conscience, avec une incrédulité douce, que j'allais revoir Valérie, et que nous allions probablement être heureux. C'était trop imprévu, cette joie, j'avais envie de pleurer; il fallait que je change de sujet. «Il est comment, Jean-Yves?

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