Michel Houellebecq - Plateforme
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Peu apr ès le réveil, je me sens transporté
Dans un autre univers au pr écis quadrillage
Je connais bien la vie et ses modalit és,
C ’est comme un questionnaire où l'on cocherait des cases.
Au matin du 3 janvier, je préparai ma valise. En me voyant dans le bateau, Valérie étouffa une exclamation; je détournai la tête. Son nous fît ses adieux à l'aéroport de Phuket; nous étions en avance, l'avion ne partait que dans trois heures. Après les formalités d'enregistrement, j'errai dans le centre commercial. Bien que le hall de l'aéroport soit entièrement couvert, les boutiques affectaient la forme de huttes, avec des montants en teck et un toit de palmes. L'assortiment de produits mêlait les standards internationaux (foulards Hermès, parfums Yves Saint Laurent, sacs Vuitton) aux productions locales (coquillages, bibelots, cravates de soie thaïe); tous les articles étaient repérés par des codes barre. En somme, les boutiques de l'aéroport constituaient encore un espace de vie nationale, mais de vie nationale sécurisée, affaiblie, pleinement adaptée aux standards de la consommation mondiale. Pour le voyageur en fin de parcours il s'agissait d'un espace intermédiaire, à la fois moins intéressant et moins effrayant que le reste du pays. J'avais l'intuition que, de plus en plus, l'ensemble du monde tendrait à ressembler à un aéroport.
Passant devant le Coral Emporium, j'eus soudain envie d'acheter un cadeau à Marie-Jeanne; après tout, je n'avais plus qu'elle au monde. Un collier, une broche? J'étais en train de fouiller dans un bac quand j'aperçus Valérie, à deux mètres de moi.
«J'essaie de choisir un collier… dis-je avec hésitation.
– Pour une brune ou une blonde? dans sa voix, il y avait une pointe d'amertume.
– Une blonde aux yeux bleus.
– Alors, il vaut mieux choisir un corail clair.»
Je tendis ma carte d'embarquement à la fille du comptoir. Au moment de payer je dis à Valérie, d'un ton assez piteux: «C'est pour une collègue de travail…» Elle me jeta un drôle de regard, comme si elle hésitait entre me gifler ou éclater de rire; mais elle m'accompagna sur quelques mètres à la sortie du magasin. La plupart des membres du groupe étaient assis sur des banquettes dans le hall, ils avaient apparemment terminé leurs achats. Je m'arrêtai, pris une longue inspiration, me retournai vers Valérie.
«On pourrait se revoir à Paris… dis-je finalement.
– Vous croyez?» rétorqua-t-elle, cinglante.
Je ne répondis rien, je me contentai de la regarder de nouveau. À un moment donné, j'eus l'intention de dire: «Ce serait dommage…»; mais je ne suis pas certain d'avoir prononcé ces paroles.
Valérie jeta un regard autour d'elle, aperçut Babette et Léa sur la banquette la plus proche, détourna la tête avec agacement. Puis elle tira un carnet de son sac, arracha une feuille, y inscrivit rapidement quelque chose. En me tendant la feuille elle essaya de parler, y renonça, se retourna et rejoignit le groupe. Je jetai un regard sur le bout de papier avant de le mettre dans ma poche: c'était un numéro de portable.
Deuxième partie AVANTAGE CONCURRENTIEL
1
L'avion atterrit à Roissy à onze heures; je fus un des premiers à récupérer ma valise. À midi et demi, j'étais chez moi. On était samedi; je pouvais sortir faire des courses, acheter des bibelots pour mon intérieur, etc. La rue Mouffetard était balayée par un vent glacial, et rien ne semblait en valoir la peine. Des militants pour les droits des animaux vendaient des stickers jaunes. Après la période des fêtes, il y a toujours une légère décrue de la consommation alimentaire des ménages. J'achetai un poulet rôti, deux bouteilles de Graves et le dernier numéro de Hot Vidéo. Cela constituait une option peu ambitieuse pour mon week-end; je n'avais pas l'impression de mériter plus. Je dévorai la moitié du poulet, sa peau carbonisée et grasse, légèrement écœurante. Un peu après trois heures, je téléphonai à Valérie. Elle répondit à la deuxième sonnerie. Oui, elle était libre ce soir; pour dîner, oui. Je pouvais passer la prendre à huit heures; elle habitait avenue Reille, près du parc Montsouris.
Elle m'ouvrit vêtue d'un bas de jogging blanc et d'un tee-shirt court. «Je suis pas prête…» dit-elle en ramenant ses cheveux en arrière. Le mouvement fit remonter ses seins; elle ne portait pas de soutien-gorge. Je posai les mains sur sa taille, approchai mon visage du sien. Elle ouvrit les lèvres, glissa tout de suite sa langue dans ma bouche. Je fus traversé par une excitation violente, à la limite de l'évanouissement, je me mis aussitôt à bander. Sans décoller son pubis du mien elle repoussa la porte palière, qui se referma avec un bruit mat.
La pièce, uniquement éclairée par une lampe de chevet, paraissait immense. Valérie me prit par la taille et me conduisit à tâtons jusqu'à sa chambre. Près du lit, elle m'embrassa à nouveau. Je remontai son tee-shirt pour lui caresser les seins; elle chuchota quelque chose que je ne compris pas. Je m'agenouillai devant elle en faisant glisser son bas de jogging et sa culotte, puis je posai le visage sur son sexe. La fente était humide, ouverte, elle sentait bon. Elle poussa un gémissement et bascula sur le lit. Je me déshabillai très vite et entrai en elle. Mon sexe était chaud, traversé de vifs élancements de plaisir. «Valérie… dis-je, je vais pas pouvoir tenir très longtemps, je suis trop excité.» Elle m'attira vers elle et chuchota à mon oreille: «Viens…» À ce moment, je sentis les parois de sa chatte qui se refermaient sur mon sexe. J'eus l'impression de m'évanouir dans l'espace, seul mon sexe était vivant, parcouru par une onde de plaisir incroyablement violente. J'éjaculai longuement, à plusieurs reprises; tout à fait à la fin, je me rendis compte que je hurlais. J'aurais pu mourir pour un moment comme ça.
Des poissons jaunes et bleus nageaient tout autour de moi. J'étais debout dans l'eau, en équilibre à quelques mètres de la surface éclairée par le soleil. Valérie était un peu plus loin, elle aussi debout dans l'eau, devant un récif de corail; elle me tournait le dos. Nous étions nus tous les deux. Je savais que cet état d'apesanteur était dû à une modification de la densité des océans, mais j'étais surpris de parvenir à respirer. En quelques battements de mains, je la rejoignis. Le récif était constellé d'organismes phosphorescents, argentés, en forme d'étoile. Je posai une main sur ses seins, l'autre sur le bas de son ventre. Elle se cambra, ses fesses frottèrent contre mon sexe.
Je me réveillai dans la même position; il faisait encore nuit. J'écartai doucement les cuisses de Valérie pour la pénétrer. En même temps, je mouillai mes doigts pour caresser son clitoris. Je compris qu'elle était réveillée quand elle se mit à gémir. Elle se souleva et s'agenouilla sur le lit. Je commençai à la pénétrer de plus en plus fort, je la sentais venir, elle respirait vite. Au moment de l'orgasme elle eut un soubresaut et poussa un cri déchirant; puis elle resta immobile, comme anéantie. Je me retirai et m'allongeai à ses côtés. Elle se détendit et m'enlaça; nous étions en sueur. «C'est agréable d'être réveillée par le plaisir…» dit-elle en posant une main sur ma poitrine.
Lorsque je m'éveillai à nouveau, le jour était levé; j'étais seul dans le lit. Je me levai et traversai la chambre. L'autre pièce était effectivement très vaste, haute de plafond. Des bibliothèques couraient le long d'une mezzanine au-dessus du canapé. Valérie était sortie; sur la table de la cuisine elle avait posé du pain, du fromage, du beurre, des confitures. Je me servis une tasse de café et retournai m'allonger. Elle revint dix minutes plus tard avec des croissants et des pains au chocolat, apporta un plateau dans la chambre. «Il fait vachement froid dehors…» dit-elle en se déshabillant. Je repensai à la Thaïlande.
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