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Vouk Voutcho: Enfer d’un paradis

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Vouk Voutcho Enfer d’un paradis

Enfer d’un paradis: краткое содержание, описание и аннотация

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Une comédie mélancolique qui finit tant bien que mal en Corse-du-Sud, racontée «à trois voix», dépeignant une croisière sur le bateau «l'Arche de Noé» d'une compagnie des «animaux humains», saisis d'un désir frénétique de s'acoquiner avec le démon des vacances et de faire un pied de nez à la décence et au sérieux. Des rescapés d'un monde où les rêves n'ont plus cours. Des esclaves de l'ordre social, miraculeusement délivrés de leur joug pour une petite quinzaine, cette nouvelle liberté leur montant à la tête et ébranlant leur terne routine quotidienne.L'érotisme de l'autodestruction de joyeux insouciants, ignorant ce que les mafieux trament dans l'ombre… Un assassinat commis sur le no man's land, entre le rêve et la réalité… L'île de la Beauté et ses charmes paradisiaques qui, parfois, mènent à l'enfer…Un très beau roman, empli d'humanité au meilleur sens du terme. Des personnages vrais, qui vivent réellement, conscients de la mort, et qui nous parlent. À lire absolument.

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Sur la place s’installa un vrai tohu-bohu. Le Soldat inconnu se retournait sûrement dans sa tombe. Le homard brandissait ses pinces comme s’il appelait au secours, les chiens hurlaient aux fenêtres. Quant à leurs maîtres, l’eau leur montait à la bouche à la vue de notre monstre, tandis qu’ils maudissaient le Frigidaire vide qui les attendait chez eux en cette fin de week-end.

J’ignore comment nous nous sortîmes de cet embouteillage infernal pour atteindre enfin notre appartement. Sa Grandeur pinça encore Petit Loup dans l’ascenseur, cette fois à la cuisse, et, dans la cuisine, se faufila à reculons sous le buffet.

Je n’avais jamais vu Marie-Loup dans une telle fureur. Il remplit d’eau les deux plus grandes marmites que l’on put trouver et les jeta sur le feu. S’il ne s’y était pas pris de la sorte, nous aurions dû cuire le monstre dans la baignoire. Aussitôt que l’eau se fut mise à bouillir, il chassa son ennemi mortel de dessous son abri à l’aide d’un balai et l’attrapa par le dos pour lui plonger la queue dans une marmite, et la tête dans l’autre.

Après l’agonie du souverain, nous eûmes tous les deux besoin de prendre une douche, mais cela n’entama pas notre bonne humeur. Dans la baignoire, nous dégustâmes Sa Grandeur accompagnée de salade verte, de mayonnaise et de radis. Nous bûmes une bouteille d’un bordeaux blanc exquis, et en ouvrîmes une seconde. Nous rîmes aux larmes en repensant à ce pauvre Soldat inconnu se retournant dans sa tombe pendant qu’autour de lui aboyaient les chiens parisiens. Ce fut une nuit inoubliable, telle que nous ne devions jamais plus en connaître. Les amoureux, la grande majorité d’entre eux, passent leur vie l’un auprès de l’autre, persuadés que l’amour est une chose sérieuse. Pour nous, en cette inoubliable nuit, l’amour devint, sans que nous nous en apercevions, quelque chose de si drôle que nous ne le fîmes même plus.

Bon Dieu, je lui arracherai ses yeux noisette!

J’étais toujours en train de verser des larmes de crocodile quand Bruno, sortant de la salle de bains, exposa devant mes yeux son derrière bronzé, pas plus grand que deux balles de tennis. J’ai toujours eu un faible particulier pour les petites fesses d’homme plantées sur des cuisses fuselées. Mais, cette fois-ci, je fus prise d’un dégoût inexplicable, et je désirai de tout mon cœur le voir dehors, enfermé à double tour sur le balcon avec une vue magnifique sur le Bosphore et sur notre chère Europe, scintillant sur l’autre rive.

«Si tu savais comme j’ai envie de voir un homme habillé! lui jetai-je entre deux sanglots.

– Si quelqu’un m’en donnait le pouvoir, répondit aimablement mon bel aiguilleur du ciel, j’instituerais une loi interdisant aux femmes de boire comme des éponges.

– J’espère que personne ne te donnera ce pouvoir! Va te faire voir chez tes machos de mafiosi!»

Il fit comme s’il n'avait rien entendu. Il s’affala dans une bergère dont le design turc se prêtait parfaitement à une séance d’autopédicure. Pendant qu’il se coupait les ongles du pied gauche, du droit il battait la mesure d’une bossa-nova lointaine que je ne pouvais pas entendre. Depuis notre première rencontre, il y a deux mois, il agitait ses jambes à tour de rôle, tantôt l’une, tantôt l’autre. Je me demande pourquoi les membres de son parti d’extrême gauche doivent taper du pied du matin au soir. La seule explication que je voie serait qu’ils sont impatients d’instaurer au plus vite la dictature du prolétariat.

De surcroît, Bruno portait toujours des chaussettes courtes qui tombaient, et il ne retirait jamais son cure-dents de sa bouche, pas même lorsqu’il faisait l’amour. Peut-être étaient-ce, chez les extrémistes de gauche, des signes de reconnaissance.

Mais cela mis à part, mon macho était beau comme un dieu romain. Le Turc de la loge qui apporta la bouteille de Johnny-Le Promeneur ne put détacher son regard de ses cuisses fuselées. En sortant, il renversa un vase de fleurs. Mon coquet de Bruno récompensa son admirateur par un sourire plein de promesses, faisant miroiter dans la glace son profil charnu. Je songeai que je ferais bien, dans leur intérêt, à tous les deux, d’aller remplacer le Turc une demi-heure dans sa loge. Je vidai un verre de whisky, non sans fierté. J’étais une femme qui savait couler avec son navire, tel un vrai capitaine.

Bruno adorait d’être aimé. En revanche, il me traitait comme un animal de compagnie. Glisser sous sa chemise, sur sa poitrine poilue, un billet d’avion aller-retour pour la Turquie m’avait valu cet honneur.

Le même jour, à midi, à cinquante kilomètres d’Istanbul, alors que nous nous étions arrêtés sous un soleil de plomb pour remplir d’eau le radiateur de notre poubelle de location, deux bergers polis s’approchèrent de nous.

Ils proposèrent à Bruno de me troquer contre une douzaine de brebis du désert. Consternée, j’entendis Bruno entamer de sérieuses négociations. Je compris qu’il demandait d’abord deux douzaines de brebis, et qu’ensuite il baissait le prix, prêt à m’échanger contre une douzaine et demie… Les hommes, aiguilleur du ciel et bergers turcs, s’échauffaient de plus en plus; quant à nous, gynécologue parisienne et brebis du désert, nous attendions stupidement que les mâles tissent notre destin de femelles.

Évidemment, Bruno se moquait de moi, mais la plaisanterie, dans ce passage rocheux, était en train de tourner au vinaigre; un seul faux pas pouvait nous mener à la scène qui surgit alors devant mes yeux: dans une voiture en flammes, un petit Italien poignardé, et une petite Française chargée comme un sac de sel sur le dos d’un mulet.

Ils communiquaient à l’aide de leurs mains, coupant l’air de leurs bras comme s’ils brandissaient des sabres:

«Une douzaine, m’sieur! Cette femme ne vaut même pas une douzaine! Regarde comme elle est décharnée!

– Une douzaine et demie, les gars! Vos brebis chétives ne valent pas plus!

– Une douzaine, m’sieur, c’est notre dernier prix!»

Le soleil ardent, qui me liquéfiait le cerveau, avait dû me rendre folle, car je n’éprouvais aucune peur, prête à accepter n’importe quel concordat de mes hommes. C’était charmant de voir que l’on s’occupait de moi, prenant tellement à cœur mon destin. Au lieu de retourner dans mon beau cabinet de l’avenue de Saxe, où une femme stérile soignait des futures mamans, peut-être finirais-je ma vie dans une caverne turque…

Il m’était si doux de découvrir que l’on pouvait se détruire comme on écrase une mouche, d’un seul coup du plat de la main, en fermant tout simplement les yeux sous ce soleil meurtrier. Ce sentiment paradoxal, mon Marie-Loup l’aurait appelé érotisme de l’autodestruction , lui qui n’aurait jamais essayé de me vendre et qui, à la place de Bruno, m’aurait offerte aux Turcs avec le plus grand plaisir.

Pendant que je ruminais cette idée, le soleil continuait à me vriller la tête au point que même l’image de Petit Loup se mit à fondre. Je me laissai aller en fermant les yeux.

Lorsque je les rouvris, je me trouvais de nouveau dans l’automobile qui roulait sur la grand-route avec un bruit infernal. Je ne saurai jamais comment, après mon évanouissement, nous sommes sortis sains et saufs du théâtre de cette mémorable vente aux enchères, avec mon aiguilleur du ciel dans le rôle principal. Selon les explications confuses de Bruno, les bergers turcs conclurent qu’une Française, petite et efflanquée, ne valait même pas douze brebis, et ils l’autorisèrent à remporter son maigre bien à Istanbul.

«Tu me paieras cette histoire de brebis!» lançai-je dans le dos de mon extrémiste de gauche, qui disparut une fois de plus dans la salle de bains.

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