Vouk Voutcho - Enfer d’un paradis

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Une comédie mélancolique qui finit tant bien que mal en Corse-du-Sud, racontée «à trois voix», dépeignant une croisière sur le bateau «l'Arche de Noé» d'une compagnie des «animaux humains», saisis d'un désir frénétique de s'acoquiner avec le démon des vacances et de faire un pied de nez à la décence et au sérieux. Des rescapés d'un monde où les rêves n'ont plus cours. Des esclaves de l'ordre social, miraculeusement délivrés de leur joug pour une petite quinzaine, cette nouvelle liberté leur montant à la tête et ébranlant leur terne routine quotidienne.L'érotisme de l'autodestruction de joyeux insouciants, ignorant ce que les mafieux trament dans l'ombre… Un assassinat commis sur le no man's land, entre le rêve et la réalité… L'île de la Beauté et ses charmes paradisiaques qui, parfois, mènent à l'enfer…Un très beau roman, empli d'humanité au meilleur sens du terme. Des personnages vrais, qui vivent réellement, conscients de la mort, et qui nous parlent. À lire absolument.

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«À part ça, dus-je reconnaître d’un air abattu, le médecin m’a conseillé d’éviter les pastilles autant que possible, car tôt ou tard…

– Tôt ou tard?

– Les médicaments vont cesser de faire leur effet. Il est donc souhaitable que j’utilise le plus souvent un antispasmodique naturel.»

À la suite de cette confession, mes compagnes restèrent bouche bée pendant deux bons kilomètres, avant que Tatiana ne se racle la gorge.

«Si on nous demande comment s’appelait ce grand malade qui nous a conduites à Sartène, que doit-on répondre?

– Miodrag, Marie-Loup, Janvier, mesdemoiselles.

– Drôles de prénoms.

– Ce sont ceux de mes aïeuls, maternel et paternel, respectivement serbe et corse.

– Brrr! Un janvier et en plus un demi-Serbe et demi-Corse, persifla Margot. Ça fait froid dans le dos!

– Je me ferai soigner, lui promis-je. Par ailleurs, mes amis m’appellent Petit Loup, bien que je me surnomme Sisyphe.

– Comme celui qui pousse son gros caillou? s’empressa de demander la savante Margot.

– Oui, comme celui qui toute sa vie roule son rocher vers le sommet pour le voir retomber aussitôt en bas.

– Sisyphe! ricana Tatiana. On dirait, un nom de chien. Pourquoi justement un nom mythologique?

– Parce qu’en ce bas monde, il n’y a plus belle représentation de la vaine souffrance humaine que celle créée par la mythologie, dont…»

J’avais eu, d’un cœur magnanime, l’intention de leur offrir mes explications sur les mythes en général et, en particulier, sur mon thème favori, la tragédie apprivoisée. Par malheur, il n’était pas écrit que Tatiana et Margot m’entendent jusqu’au bout. À cet instant précis, mon porte-clefs se remit à tinter, et je fourrai la main dans ma poche pour prendre un nouveau comprimé. Agréablement surpris, ce fut à mon tour d’ouvrir tout grand la bouche.

«Laisse tomber, Sisyphe, m’ordonna Margot. Ça suffit.

– Tu en prends la responsabilité? demandai-je.

– Nous la prenons!» fit Margot dans un doux sourire.

Je battis leur record du maintien de la bouche béante. Je ne la fermai qu’en vue du golfe de Valinco, où nous surprit le crépuscule devant un petit hôtel, près de Propriano.

«La nuit porte conseil», dis-je en secouant mes clefs au rythme d’un petit air corse.

La tête sur l’épaule de Tatiana, Margot pouffa de rire.

«Notre Louveteau a peur de faire des folies ce soir!

– La folie est la reine des esprits! m’exclamai-je.

– Notre Louveteau ne serait-il pas un tantinet royaliste? demanda Margot d’un air assombri.

– La reine est morte! m’écriai-je, vive la folie!»

Les jeunes filles n’y comprirent goutte, mais elles rirent de bon cœur.

Pendant le dîner, je bus de la bière à la châtaigne et du vin à tire-larigot, histoire de reprendre courage, en vue des obligations qui m’attendaient: ceci eut pour résultat de me délier la langue. Les rares clients du restaurant, cinq touristes autrichiens, verts de jalousie sous leur petit chapeau tyrolien, ne quittaient pas des yeux ma divinité quadrupède, pendue aux épaules d’un sacré vaniteux. Les yeux écarquillés, ce dernier battait l’air de ses mains en essayant de décrire une espèce de paradis terrestre.

Évidemment, je chantais le petit village d’Ouf, à proximité du cap de Roccapina, dont la calanque, bien abritée entre les falaises, ressemblait à un sexe féminin.

«Ouf comme un ouf de soulagement?» s’exclamèrent mes jeunes compagnes.

Elles ne pouvaient imaginer rien de plus beau ni de plus apaisant qu’un sexe de femme.

«Oui, mais c’est également un ouf de jouissance, poursuivis-je avec enthousiasme. Ajoutez à ça une chapelle et deux menhirs géants, à l’entrée et à la sortie du port, où nous amarrons nos bateaux, en face d’une paillote-buvette. Pouvez-vous imaginer plus belle harmonie?»

Les filles ne pouvaient imaginer plus belle harmonie que celle qui régnait autour de notre paillote pas encore brûlée.

«Tous les ans, à la fin du mois d’août, continuai-je sans me lasser, ça devient le point de ralliement de notre bande, les Corses de Paris et leurs amis parisiens, des autochtones et des copains venus des quatre coins du monde… Comment vous dire? C’est une sorte d’invention de pays natal commun à nous tous, notre petite République baisemouchiste, dont le mot d’ordre est: “Délivrés de vos peurs, stress et angoisses, devenus des papillons libres, sortis de la cage de votre chenille, déployez vos ailes de carnaval, papillonnez au gré de votre placenta, la Méditerranée, et roulez dans le liquide amniotique corse jusqu’à la libération finale!”»

Mon enthousiasme conquit les filles.

«On dirait que tu es un sacré nationaliste, payé pour faire de la pub à Ouf.

– C’est dommage que l’on ne sache pas un mot de la langue corse.

– Aucun problème, expliquai-je. Dans la cour de la paillote “Chez Napo”, quartier général de notre confrérie, bien souvent on ne parle que le français.»

Le programme de notre république émerveilla les jeunes filles, et Tatiana, à qui le vin rouge avait fait prendre des couleurs, me proposa sans hésiter de broder notre slogan, papillons libres, sur leurs slips respectifs.

Les yeux perlés de larmes, l’émotion m’inspirant davantage, je repris mes louanges:

«À Ouf, notre compagnie a créé une chose qui paraissait impossible: le bonheur simultané de l’individu et celui de la collectivité. À Ouf, notre vie est basée sur le principe du kolkhoze ou du kibboutz baisemouchiste, où tout individu, qu’il soit riche ou pauvre, apporte à la communauté le meilleur de ses biens: yacht, canot à moteur pour ski nautique, matelas gonflable, Maserati, deux-chevaux ou deux-roues.»

Ravie, Margot riait sur mon épaule, tout en caressant le chignon de Tatiana derrière mon dos.

«Mais c’est une sorte de communisme de luxe!

– C’est ainsi que nous imaginons le communisme! braillai-je en frappant du poing sur la table si fort que chez les auditeurs trois chapeaux verts tyroliens basculèrent sur le côté. Le communisme n’est rien d'autre qu’une promesse de liberté à venir, qui roule les mécaniques dans son placenta!…»

Margot s’assombrit une fois de plus.

«Royaliste ou fasciste?

– Anarchiste romantique! dus-je corriger, appuyant mon index sur la racine de son nez.

– Anarchiste! fit-elle avec le murmure d’une fillette dont une main de velours invisible caresse le bas du dos.

– Que cela reste entre nous», dis-je en chuchotant moi aussi pour fortifier notre complicité.

Les yeux des jeunes filles étincelèrent telles des pierres précieuses. Dès lors, je pouvais considérer que la République d’Ouf s’était enrichie de deux délicieuses citoyennes. Pour couronner le tout, je dépliai ma carte et pointai mon doigt sur les eaux de la Côte d’Azur.

«À quoi ça fait penser? demandai-je d’une voix solennelle.

– À la mer…» fit Tatiana d’un ton hésitant.

Je décidai de leur prêter la main, leur jeunesse pudique le méritait amplement:

«Si la crique d’Ouf évoque un petit sexe de femme, à quoi vous fait penser cette mer?»

Margot poussa un cri de joie:

«À un vagin grand ouvert!»

En guise de récompense, je lui décernai deux baisers, un sur chaque joue.

«Bravo! me récriai-je, et chez les auditeurs je fis encore basculer quelques chapeaux tyroliens.

– Si on regarde bien, pensait tout haut Tatiana, penchée sur ma carte en élève consciencieuse, si on regarde attentivement, on dirait que ce golfe entre la principauté de Monaco et la Toscane ressemble bel et bien à un gros sexe féminin franco-italien avec son clitoris corse.»

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