Dan Franck - Les Enfants

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Quand deux célibataires se rencontrent, se découvrent et s'aiment, ils décident souvent de vivre ensemble. Facile à dire, et même à faire… Sauf lorsqu'ils sont chacun lestés d'une histoire ancienne dont les enfants constituent le prolongement. Rassembler tout ce petit monde dans une maison commune relève alors de la comédie, de la tragédie, de la farce. Un vaste théâtre… Entre les passions nouvelles, les différences d'âge et de culture, les filles et les garçons, les ados, le chat, le hamster, le mardi soir et un week-end sur deux, Dan Franck nous offre, après La Séparation, le roman tendre et drolatique des familles recomposées.

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«La voiture n'est pas à moi, ment le reup avec aplomb. Je la loue un week-end sur deux quand je prends les enfants.»

Il lui souffle la question:

«Toujours la même voiture?

– Oui…

– Depuis un an?»

Le reup se prend les pieds dans les pédales et met le clignotant.

«Tu n'as rien compris! Je ne la loue pas pour moi! Je la loue à d'autres!

– A qui?

– A des Yougoslaves.

– Explique-toi mieux, ricane Jeanne.

– C'est pourtant simple! J'ai une voiture qui me coûte cher. Pour la financer, je la loue un week-end sur deux à des Yougos.»

Jeanne éprouve les plus grandes peines à conserver son sérieux. Quant à Pap', il suffoque. Silencieusement.

«… Parce que les Yougos, tu comprends, ils adorent les Mercedes. Surtout quand ils se marient. Ils se marient généralement le samedi. Quand je n'ai pas les enfants, je la loue…

– Et ton mas en Provence?»

Il cherche à vendre.

«Loue-le à tes amis yougoslaves, raille Jeanne. Tu fais un lot: la voiture et la maison.

– Et mon parquet? beugle le reup. Du chêne Moyen Age!

– Ils astiqueront.

– Savent pas faire.

– Vends le manoir de Fontainebleau.

– Il ne me coûte rien.

– Comme tes enfants, en somme…»

La demi-mondaine est là pour les nourrir, et le hachik pour les loger. Il paraît que la maison est agréable…

Quand elle raccroche, elle vient s'asseoir à côté de celui qu'elle appelle son deuxième mari et lui demande ce qu'ils vont faire.

Il dit que la situation n'est pas dramatique puisqu'ils ont un toit et un réfrigérateur.

«Et la femme de ménage?

– On la garde.

– Tu as des goûts de luxe», critique-t-elle.

Non. Il ne voit pas pourquoi ils se passeraient des services de cette dame qui vient chez lui depuis dix ans et pour laquelle il éprouve de l'affection sous prétexte que le reup renonce à se séparer de ses biens pour aider ses enfants. Le pétrolier voudrait que le hachik se charge de la santé financière de sa progéniture. Le gîte, mais aussi le couvert et tout ce qui va avec. En remerciement des insultes proférées.

«C'est votre histoire, grince-t-il. Tu dois régler ça avec lui.»

Il perçoit la manœuvre et ne désire rien tant que de renforcer Jeanne face à la démolition entreprise.

«Très bien, conclut le reup après d'innombrables louvoiements. On réglera la question devant les juges.

– Parfait», dit Jeanne.

La reum et lui passent d'abord.

Palais de justice, deuxième.

La première fois, c'était au moment du divorce. Ils s'étaient présentés chez le juge chacun au bras de son avocat. Lui, il avait l'âme légère. Content d'en passer par là, enfin, parce qu'il s'agissait désormais d'une libération. Il n'avait plus envie. Il n'avait plus envie du tout. Sa vie avait bifurqué.

La reum avait demandé le divorce. Le bras de fer avait été terrible. A l'issue de la séance, ils s'étaient retrouvés sur les marches du Palais, un peu émus, un peu perdus, ne sachant pas très bien sur quelle ligne faire danser leur relation désormais.

«Embrassez-vous donc!» s'était écrié son avocat.

Ils l'avaient fait.

Mais pas ce jour-là. Lorsqu'il arrive, escorté par son défenseur, elle est assise sur une chaise, dans la salle d'attente. La natte s'est encore allongée: elle repose sur la cuisse, bien tenue entre les deux mains.

Le conseil siège à côté de sa cliente. Salut glacé, de loin. Autour, patientent des âmes en peine, maris et femmes déjà séparés, en instance de divorce. Eux non plus ne savent pas comment se prendre. La plupart des hommes affichent des mines débonnaires qui ne trompent personne. Lorsque le silence s'abat sur des histoires brisées, les avocats, sorciers noirs aux ailes déployées, jouent les intermédiaires: Comment vont les enfants, et les vacances, et patati et patata, entraînant de vagues échanges qui meublent des vides décourageants. Sitôt que les visages se détournent, il suffit de suivre le mouvement des prunelles pour savoir quel est le plus malheureux des deux: c'est toujours celui qui profite de l'inattention de l'autre pour le scruter du regard, avec une attention extrême, presque une avidité, colère ou désespoir, esquives, chagrin.

Lorsque les juges sortent de leurs alcôves pour appeler les personnes convoquées, celles-ci se lèvent à la hâte et glissent vers la porte, les femmes précédant les hommes, les uns et les autres affichant des sourires crispés ou des masques patibulaires.

Ils sont reçus par la juge qui avait procédé à leur divorce. Aujourd'hui, où en sommes-nous?

Madame tend les reçus prouvant que la vie avec deux enfants coûte cher; Monsieur donne ses feuilles d'impôt. La juge pose deux questions à chacun, délibère par-devers soi et énonce la sentence: moins quinze pour cent. La somme reste très largement supérieure au montant du SMIC.

«Je ne pourrai pas, déclare Monsieur.

– Alors faites appel!

– Certainement.»

A peine a-t-il confié la mission à son avocat qu'il reçoit un coup de téléphone gêné de son banquier: la reum a fait une saisie-attribution sur ses comptes. Ceux-ci sont bloqués jusqu'au paiement de la somme exigée par Me Xavos, huissier, opérant pour le compte de la mère de ses enfants. Souhaite-t-il un prêt?

«Oui», fait-il.

«Non», conseille la médiatrice nommée par le procureur de la République.

Elle le reçoit dans un petit bureau, au rez-de-chaussée d'un immeuble tout propre. C'est une vieille dame fragile, ancienne juge, qui occupe le temps de sa retraite à tenter d'aplanir les difficultés surgies ici et là, sur la route des familles décomposées. La dame est comme sa grandmère. Elle prend son histoire sur les genoux. Elle la caresse en tous sens pour bien en comprendre les subtilités. Elle explique qu'avant de le recevoir lui, elle a entendu la reum.

«Ne payez pas tant que la cour d'Appel ne s'est pas prononcée.»

Ne souhaitant pas mêler son banquier à ses affaires personnelles, il n'écoute pas le conseil, emprunte l'argent et règle Me Xavos. Quelques semaines plus tard, la cour d'Appel lui donne raison, rétablit la pension alimentaire à un niveau plus raisonnable (mais conséquent) et exige de la partie adverse qu'elle rembourse le trop-perçu.

Le soir, avec Jeanne, lorsque les enfants sont couchés, ils fêtent la nouvelle au bordeaux.

Mais déchantent trois mois plus tard, après qu'elle-même et le reup ont été reçus par le juge chargé de leur différend. Sentence: pension strictement symbolique.

L'ingénieur dans le pétrole s'est bien débrouillé.

Ils croient être arrivés au bout de leurs peines.

Ils rêvent.

Jeanne a beau persister à dire nous lorsqu'elle parle de sa vie avec son premier mari, celui-ci pilonne ses positions, celles du hachik et de leurs amis. Elle devient une gauchiste mondaine, et lui un assassin potentiel. L'avenir prédit aux enfants est apocalyptique et mortifère. Si le danger se précise, ils pourront toujours appeler leur père. Et si ce dernier ne peut rien faire, ce ne sera pas faute d'avoir tiré la sonnette d'alarme.

Le dimanche soir, quand Paul et Héloïse reviennent de Fontainebleau, l'ambiance est funèbre. Jeanne s'enferme avec ses enfants dans une chambre et tente, durant de longues heures, de défaire les nœuds serrés autour de leur cou pendant le week-end. Quand la conduite du père dépasse les bornes, elle l'appelle pour le prévenir que les enfants ne viendront pas avant quelques jours. Il tempête pendant dix minutes, se calme, les reçoit finalement, se montre plus aimable avant de recommencer trois semaines plus tard. Ainsi, au fil de deux débuts d'adolescence devenus bien périlleux.

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