Dan Franck - Les Enfants

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Quand deux célibataires se rencontrent, se découvrent et s'aiment, ils décident souvent de vivre ensemble. Facile à dire, et même à faire… Sauf lorsqu'ils sont chacun lestés d'une histoire ancienne dont les enfants constituent le prolongement. Rassembler tout ce petit monde dans une maison commune relève alors de la comédie, de la tragédie, de la farce. Un vaste théâtre… Entre les passions nouvelles, les différences d'âge et de culture, les filles et les garçons, les ados, le chat, le hamster, le mardi soir et un week-end sur deux, Dan Franck nous offre, après La Séparation, le roman tendre et drolatique des familles recomposées.

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«Tu es là, dit-il, mais tu me manques.»

Un soir, elle lui répond: «Je vais revenir.»

Il est tard. Ils sont dans la chambre. Ils ont pris l'apéro – leçons et devoirs -, ont invité tous les profs, tous les élèves, l'administration, les horaires et le règlement intérieur des collèges et lycées à la table du dîner. Ils viennent de se retrouver après le digestif – ultime répétition des contrôles du lendemain dans les chambres de Paul et d'Héloïse.

«A partir du mois prochain, poursuit Jeanne, nous passerons toutes nos journées ensemble.»

Il la regarde, attendant la suite. Elle vient entre ses bras et murmure: «L'Atelier des bijoux, c'est fini. Je suis au chômage.»

Un mois plus tard, Pap' croise le facteur.

«Courrier pour vous!»

Il lui tend une enveloppe bizarre. Format contractuel. Pas de timbre. Le cachet fait foi: Centre de police judiciaire et administrative. Avec une adresse, à Sèvres.

«Courrier officiel, chuinte le facteur. Ça se découpe selon le pointillé.»

Il décachette. C'est un formulaire rempli par le lieutenant de police Riclou, lequel prie le destinataire de bien vouloir se présenter à l'adresse mentionnée le 2 octobre, à 15 heures, pour audition. Il n'a pas besoin de pièce d'identité particulière, et s'il vient en voiture, il doit savoir que la convocation ne lui confère aucun droit à l'usage des parcs de stationnement administratifs. République française - Liberté Egalité Fraternité.

«Qu'est-ce que c'est que ce truc-là? demande Jeanne.

Une tuile, répond-il.

– D'où vient-elle?»

Il l'ignore.

Le jeudi 2 octobre, à quinze heures, seul et sans armes, il se présente au guichet d'accueil du commissariat de police de Sèvres. Il tend sa convocation à une dame revêche qui lui désigne la salle d'attente en le priant de s'asseoir là. On l'appellera. Il dit qu'il a un rendez-vous plus tard dans l'après-midi. On répond que mieux vaut l'annuler.

Il s'assied. Commissariat de ville. Avis de recherche placardés sur les murs, côtoyant des affiches vantant les bienfaits de l'armée de terre. Plus loin, des bureaux genre paysagers encombrés d'hommes et de femmes. Une tension perceptible aux incessantes allées et venues, personnes pressées, interpellations sonores, une rudesse générale.

Il se demande ce qu'il fait là.

A seize heures dix, sur injonction, il se présente à l'orée du bureau 214, deuxième étage, àdroite de l'escalier. Un homme est assis derrière une table. Il se lève lorsqu'il entre pour s'asseoir après qu'il s'est posé sur une chaise à tubulures recouverte d'un plastique gris.

Il le prie de décliner son identité. Après quoi, il lui demande s'il connaît la raison de sa présence dans le bureau 214, et il dit Non, précisant qu'il suppose néanmoins avoir affaire au lieutenant Riclou, ce qui s'avère exact.

Le lieutenant a une calvitie prononcée, le regard bleu métal, un holster vide sous l'aisselle gauche, une petite fille encadrée sous verre, sagement assise sur un rayonnage mais brûlée par l'éclat d'un plafonnier percutant l'œil. Il observe son vis-à-vis avec une perspicacité sévère censée déstabiliser l'adversaire par un message sous-jacent mais explicite: Je sais tout, vous êtes dans de sales draps. Ce qui perturbe un peu le visiteur, malgré une impassibilité affichée.

L'homme se concentre sur la phase deux de l'intimidation, crispant les jointures de ses phalanges qui blanchissent puis rougissent, faisant osciller un chef fermé tout en émettant un râle poitrinaire qui sonne comme une menace.

«Avez-vous des soucis d'argent?

– Cela m'arrive.

– En ce moment?

– Oui.»

Long soupir.

«C'est tout le problème.

– Pourquoi, inspecteur?

– Lieutenant!

– De quoi suis-je suspecté?

– Vous n'avez pas la moindre idée? – Nullement.»

Le flic s'assied, pose ses mains sur ses cuisses et un regard insinuant sur son visiteur.

«Allez-y. Expliquez-moi pourquoi je suis là.

– Abandon de famille.

– Vous dites n'importe quoi!»

C'est sorti comme un pet.

«Je ne préjuge de rien et ne juge qu'en dernière extrémité. Votre ex-femme est venue. Cette accusation est de son fait.»

Il en reste bouche bée. Le lieutenant agite une feuille devant lui. C'est un dépôt de plainte.

Il a un geste qui veut exprimer la terrible fatalité s'abattant sur les couillons de son espèce.

«Vous êtes mal tombé, mon vieux. Il y a les femmes de cœur et les autres. Fallait mieux choisir.

– Pourquoi? zézaie-t-il.

– Elle vous réclame un mois de pension alimentaire.

– Je ne peux pas, dit-il tout de go.

– Cela ne relève pas de ma compétence. Moi, je ne suis qu'un petit lieutenant qui va transmettre le dossier au procureur.

– Et après?

– Instruction du dossier puis décision du juge.»

Le lieutenant Riclou pose un clavier d'ordinateur devant lui.

«Racontez-moi tout.»

Il enregistre sa déposition. Qui est brève: sept ans auparavant, il s'est fait foutre à la porte de chez lui; il a abandonné les enfants, la maison et tous les meubles, un petit appartement qui lui servait de bureau, une pension alimentaire très conséquente. Il a réglé sans discuter et sans retard pendant de longues années. Deux mois avant de se présenter à l'entrée du bureau 214, commissariat de Sèvres, il a écrit à la reum pour solliciter une baisse de la pension: il était au rouge à la banque, aux impôts, partout. Passe difficile. Elle a refusé. Il a diminué d'autorité le montant des mensualités.

«Vous n'auriez pas dû, commente le flic. C'est illégal.

– Comment peut-on faire quand on ne peut plus? Donnez-moi un tuyau…

– Discuter.

– J'ai essayé.

– Saisissez le juge aux Affaires familiales.

– Et en attendant, pour la plainte?

– Vous risquez deux ans de prison.»

Lorsqu'il quitte le bureau 214 après avoir paraphé toutes les pages et signé la dernière, il est sonné. Une image trouble sa cervelle. L'intitulé du dossier: K. contre K. Il se demande comment on peut porter plainte contre son propre patronyme. Et pourquoi la reum a tenu à conserver cette identité si c'était pour l'utiliser de cette manière.

Il songe à cela durant tout le trajet qui le conduit du commissariat à sa maison. Lorsqu'il arrive au bas de chez lui, il a pris une décision: plus jamais il n'appellera cette femme par le nom qu'elle a tenu à porter, et qui est le sien. Puisqu'elle a offert ce nom aux flics.

Ils n'ont plus d'argent, et trop d'enfants pour vivre seulement d'amour et d'eau fraîche. L'agrandissement de la maIson a avalé le superflu. Jeanne est au chômage. A bâbord, la reum n'ayant pas retiré sa plainte, il a saisi le juge aux Affaires familiales afin de faire réajuster la pension alimentaire. Le procureur de la Répu blique a nommé un médiateur pour tenter, expression consacrée, de rapprocher les parties.

A tribord, en position de tir derrière sa Mercedes, le père de Paul et d'Héloïse a lancé l'assaut lui aussi: plus d'argent de ce côté-là non plus; donc, pension réduite à un montant symbolique et dérisoire.

Tandis que lui-même tente de desserrer l'étau qui les étrangle côté gauche, Jeanne négocie côté droit. Elle réclame un minimum; le reup propose un peu plus que le moins que rien. Le soir, quand les enfants dorment, ils s'engueulent au téléphone. Si les décibels menacent, Pap' descend vérifier que les portes des chambres sont bien fermées. Quand il remonte, Jeanne lui tend l'écouteur. Elle demande des comptes sur ce qu'elle sait et ce qu'elle voit: il ne donne plus grand-chose pour les enfants, mais il garde sa carrosserie gris métal, son manoir à Fontainebleau et un mas en Provence. Tout cela prouve que les affaires ne roulent pas si mal.

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