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Andreï Makine: La fille d'un héros de l'Union soviétique

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La fille d'un héros de l'Union soviétique: краткое содержание, описание и аннотация

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"Il semblait que le monde allait tressaillir et qu'une fête sans fin allait commencer ici et sur la terre entière". Olia est née, un jour de novembre, dans cette atmosphère de liesse de l'après-guerre où tout paraît possible. Mais les rêves que construit Ivan, le héros décoré de l'Étoile d'or de l'Union soviétique, à la naissance de sa fille ne sont qu'illusions. Dans ce premier roman, Andreï Makine brosse le portrait d'une génération perdue, dans une langue superbe de vérité.

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– Dis, l'ami, tu n'aurais pas des allumettes?

Souriant toujours, Almendinger lui tendit un briquet. Quand, après quelques tentatives, l'homme alluma sa cigarette et, bredouillant un «merci, l'ami, tu m'as dépanné», voulut rendre le briquet, Almendinger n'était déjà plus là. Déjà il marchait en direction de la ruelle aux odeurs de tabac amer.

Ivan resta longtemps à l'hôpital, se remettant lentement de la crise cardiaque qui l'avait frappé dans la voiture de la milice. L'enquête suivait son cours. Il n'y avait pas de lourdes charges contre lui. Et pourtant l'histoire restait ennuyeuse, L'ambassade envoya une note au ministère des Affaires étrangères. Dans un journal suédois parut un article: «Un hold-up manqué dans une Beriozka de Moscou.» «Radio Liberté», dès le lendemain, relatait les faits en citant les noms exacts de tous les participants. Tout le monde savait que cette histoire se transformerait bientôt en une de ces anecdotes piquantes qu'on raconte au cours des cocktails diplomatiques: «Vous savez, ça s'est passé dans la Beriozka même. Et par-dessus le marché, un Héros de l'Union soviétique! Une Étoile sur la poitrine… Mais non, il a eu son expertise. Psychiquement, un homme absolument normal… Vous avez raison. C'est peut-être ce qu'on appelle le syndrome de la Vieille Garde. Vous avez entendu ce qu'a dit Smirnov à ce sujet? Une vraie perle! C'est lui qui a dû étouffer tout cela. Quand on l'a mis au courant, il a hoché la tête et bougonné: "Oui, les Vétérans gardent longtemps leur jeunesse d'âme…" Et à propos, vous savez, la fille du Vétéran… Oui, oui… Et encore un détail tout à fait piquant…»

Au début du mois de juin on transféra Ivan en détention préventive. Pendant qu'il était à l'hôpital, Olia passait le voir presque chaque jour. Ils n'avaient pas grand-chose à se dire. Olia tirait de son sac les derniers journaux, des fruits, de la nourriture, s'informait de sa santé. Puis ils descendaient, s'asseyaient sur un banc devant un parterre qui répandait le parfum amer des calendulas orange.

Durant ces deux semaines, en empruntant de l'argent à droite et à gauche et en échangeant ses devises, elle régla les comptes avec la Beriozka. Elle téléphona à Alexeï. C'était tantôt le père, tantôt la mère qui décrochait et chaque fois on lui répondait poliment qu'Alexeï n'était pas là. La mère ajoutait: «Tu sais, Olietchka, il prépare en ce moment le Festival de la jeunesse. Il est parti en France régler quelques problèmes au sujet de la composition de la délégation.» Olia remerciait et raccrochait.

Parfois elle était envahie par un désir douloureux dans son irréalité: comme l'enfant qui a cassé une tasse, elle voulait revenir en arrière, tout rejouer pour que la tasse ne glisse pas des mains, pour qu'il n'y ait pas ce silence sonore et irrémédiable. Mais même ce regret douloureux disparut.

Avec un étonnement incrédule elle vit qu'elle commençait à s'habituer à cette situation qui, il y avait quelque temps encore, lui avait paru inconcevable. Elle s'habituait à ce parterre orange, à ce vieil homme maigre qui dans l'étouffement fade de sa chambre allait à sa rencontre, aux regards curieux et impitoyables dans les couloirs du Centre. Et que rien n'eût changé radicalement lui paraissait inquiétant.

Il faisait très chaud à Moscou à la fin du mois de mai. Parfois, par les fenêtres ouvertes du Centre, on entendait la longue et lente sirène d'un navire venant de la Moskova. Il semblait que l'on sentît même l'odeur chaude et vaseuse, l'odeur des planches humides de l'embarcadère chauffé par le soleil. Et le soir, dans les feuillages touffus, les réverbères bleuissaient déjà comme en été. Au restaurant, au milieu de l'odeur dense des plats épicés et des parfums, tintait avec une fraîcheur agréable une petite cuillère ou un couteau.

Svetka consolait Olia comme elle pouvait. Mais elle s'y prenait maladroitement tant elle était heureuse elle-même à ce moment-là. Son Volodia lui avait envoyé peu avant sa photo souriante et une lettre où il lui promettait de venir pour tout un mois en permission. Sur la photo on voyait très bien deux grandes étoiles à ses épaulettes.

– Non, si Gorbatchev n'arrête pas en Afghanistan, commentait-elle, c'est sûr que Volodia reviendra avec ses trois étoiles de colonel. Evidemment, là-bas pour lui ce n'est pas drôle. Mais est-ce que c'est mieux ici? Il serait depuis longtemps dans une garnison au diable, quelque part à Tchoukotka… Ah! vivement le mois d'août! On filera en Crimée, on louera une petite baraque près de la mer. Au moins il bronzera normalement. Tu sais, la dernière fois qu'il est venu… La tête comme un nègre, seulement les dents qui brillaient… et le reste tout blanc!

Elle se rattrapait, honteuse de sa joie:

– Écoute, Olia, il ne faut pas t'en faire. Ton père, de quoi peuvent-ils l'accuser? Seulement une bagarre, et à la rigueur ils ajouteront l'état d'ivresse. Il aura un an avec sursis, au bout du monde… Quant à ton diplomate, ne t'en fais pas. Les hommes, tu sais, c'est toujours comme ça.

Un de perdu, dix de retrouvés. Tiens, à son retour Volodia te fera connaître un de ses amis de régiment. Et peut-être même ton diplomate te reviendra. Bien sûr, son père et sa mère l'auront dressé contre toi. Tout se calmera et s'oubliera. Et s'il ne revient pas, qu'il aille au diable! Tiens, souviens-toi de Katioukha qui travaillait avec les States. Elle a épousé un type de ce genre. Et lui, il l'embêtait tout le temps. «Tu n'as pas, disait-il, d'intuition esthétique, de perception du style. Tu n'es pas capable de distinguer Bonnard de Vuillard…» Toute cette élite artistique se rassemblait chez eux, se vautrait dans les fauteuils, dégustait de la Veuve Cliquot et «distinguait»… Elle, tu te souviens, c'est une fille nature. Un jour, elle en a eu assez de toutes ces pimbêches historiennes de l'art et de ces types à voix aiguë. Ils parlaient justement de Picasso. Et elle, tout d'un coup, elle a lâché cette devinette marrante: «Quelle différence y a-t-il entre Picasso et la reine d'Angleterre?» Oui, c'est une histoire écu-lée. On te l'a racontée déjà cent fois: «Picasso n'a eu qu'une fois dans sa vie une période bleue, et la reine, tous les mois… Eh oui, elle a le sang bleu!» Tu vois d'ici la tête qu'ils ont faite, tous ces intellectuels! Son mari a explosé: «Ce n'est pas seulement une obscénité – j'en ai l'habitude. C'est un sacrilège!» Les idiots, ils auraient mieux fait de rire au lieu de jouer les constipés. Katioukha n'a pas encaissé et leur a jeté: «Des barbouillages, votre Picasso! Un marchand, et rien d'autre. Il a bien compris que la demande, c'est ce genre de vomissure – ça vous plaît – et il a vomi…» Quel charivari! Les femmes foncent dans le couloir, mélangent leurs visons. Les hommes piaillent: «Le complexe d'Erostrate!» Son cher mari pique une crise d'hystérie… Il a déjà introduit le divorce, le salaud. Il lui donnait des leçons sans arrêt: «La vie est un acte esthétique…» Et lui, il se faisait des piqûres contre l'impuissance. L'esthète!

Elles bavardaient jusqu'au crépuscule, comme au bon temps d'autrefois. Et comme autrefois venait de temps en temps les voir Ninka la Hongroise. Elle aussi se mettait à consoler Olia, lui racontait les sombres histoires de ses nombreux naufrages, ses espoirs déçus et la noire ingratitude humaine… Mais elle aussi dissimulait mal sa joie: au mois de juin elle ferait sa dernière tournée au bord de la mer Noire. En octobre elle se marierait et fonderait, comme elle disait elle-même en riant, «une famille soviétique modèle».

Oui, tout restait comme avant. Rien ne changeait. Si, peut-être, une seule chose. Maintenant, quand elle rentrait du travail, elle constatait avec dépit que son visage était comme couvert d'un masque poisseux. Elle se précipitait à la salle de bains pour s'en libérer en se frottant les joues. Elle essayait de se rassurer: «Je cours comme une folle ces temps-ci. Et avec cette chaleur…» Elle se souvenait comme Svetka, après le travail se hâtait vers la salle de bains en lui lançant sans s'arrêter: «Attends, Olietchka, on parlera après. Laisse-moi changer de visage.»

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