Anne Gavalda - Ensemble, c’est tout

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Ensemble, c’est tout: краткое содержание, описание и аннотация

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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— Vous êtes là pour combien de temps ?

— Je ne sais pas.

— Et vos parents acceptent que vous hébergiez des inconnus comme le cuisinier ou moi ?

— Pour vous, ils n'auront pas besoin de le savoir, j'imagine... Quant à Franck, ils étaient plutôt soulagés... Ils savent combien je suis empoté... Mais, bon, ils sont loin d'imaginer à quoi il ressemble et... Heureusement ! Ils croient que je l'ai rencontré par l'intermédiaire de la paroisse !

Il riait.

— Vous leur avez menti ?

— Disons que j'ai été pour le moins... évasif...

Elle avait tant fondu qu'elle pouvait rentrer le bas de sa chemise dans son jean sans être obligée de le déboutonner.

Elle avait l'air d'un fantôme. Elle se fit une grimace dans le grand miroir de sa chambre pour se prouver le contraire, noua son foulard en soie autour de son cou, passa sa veste et s'aventura dans cet incroyable dédale haussmannien.

Elle finit par retrouver l'affreux canapé défoncé et fit le tour de la pièce pour apercevoir les arbres couverts de givre sur le Champ-de-Mars.

Alors qu'elle se retournait, tranquillement, l'esprit encore embrumé et les mains dans les poches, elle sursauta et ne put' s'empêcher de pousser un petit cri idiot.

Un grand type, tout de cuir noir vêtu, botté et casqué se tenait juste derrière elle.

— Euh, bonjour... finit-elle par articuler. L'autre ne répondit rien et tourna les talons.

Il avait enlevé son casque dans le couloir et entra dans la cuisine en se frottant les cheveux :

— Hé Philou, dis voir, c'est quoi la tantouse dans le salon, là ? C'est un de tes copains scout ou quoi ?

— Pardon ?

— Le pédé qu'est derrière mon canapé...

Philibert, qui était déjà passablement énervé par l'ampleur de son désastre culinaire, perdit un peu de son aristocratique nonchalance :

— Le pédé, comme tu dis, s'appelle Camille, recti-fia-t-il d'une voix blanche, c'est mon amie et je te prie de te comporter en gentleman car j'ai l'intention de l'héberger ici quelque temps...

— Oh, ça va... T'énerve pas comme ça... C'est une fille tu dis ? On parle bien du même lascar ? Le petit maigrichon sans cheveux ?

— C'est une jeune fille en effet...

— T'es sûr ?

Philibert ferma les yeux.

— C'est lui, ta copine ? Enfin c'est elle ? Dis donc, tu lui prépares quoi, là ? Des doubitchous confits ?

— C'est une soupe, figure-toi...

— Ça ? Une soupe ?

— Parfaitement. Une soupe poireaux pommes de terre de chez Liebig...

— C'est de la merde. En plus tu l'as laissée brûler, ça va être dégueulasse... T'as rajouté quoi là-dedans ? ajouta-t-il horrifié, en soulevant le couvercle.

— Euh... de la Vache Qui Rit et des morceaux de pain de mie...

— Pourquoi t'as fait ça ? s'inquiéta-t-il.

— C'est le médecin... Il m'a demandé de la retaper...

— Eh ben, si elle se retape avec ce truc-là, chapeau ! À mon avis, tu vas plutôt la faire caner, oui...

Sur ce, il attrapa une bière dans le Frigidaire et alla s'enfermer dans sa chambre.

Quand Philibert rejoignit sa protégée, elle était encore un peu décontenancée :

— C'est lui ?

— Oui, murmura-t-il en posant son grand plateau sur un carton.

— Il n'enlève jamais son casque ?

— Si, mais quand il rentre le lundi soir, il est toujours exécrable... En général, j'évite de le croiser ce jour-là...

— C'est parce qu'il a trop de travail ?

— Non justement, il ne travaille pas le lundi... Je ne sais pas ce qu'il fait... Il part assez tôt le matin et revient toujours dans une humeur de dogue... Problèmes familiaux, je crois... Tenez, servez-vous pendant que c'est chaud...

— Euh... Qu'est-ce que c'est ?

— Une soupe.

— Ah ? fit Camille en essayant de touiller l'étrange brouet.

— Une soupe à ma façon... Une espèce de bortsch si vous préférez...

— Aaah... Parfait... répéta-t-elle en riant.

Cette fois encore, c'était nerveux.

DEUXIÈME PARTIE

1

— T'as deux minutes, là ? Faut qu'on se parle...

Philibert prenait toujours du chocolat au petit déjeuner et son plaisir, c'était d'éteindre le gaz juste avant que le lait déborde. Plus qu'un rite ou une manie, c'était sa petite victoire quotidienne. Son exploit, son invisible triomphe. Le lait retombait et la journée pouvait commencer : il maîtrisait la situation.

Mais ce matin-là, déconcerté, agressé même, par le ton de son colocataire, il tourna le mauvais brûleur. Le lait se carapata et une odeur déplaisante envahit soudain la pièce.

— Pardon ?

— Je dis : il faut qu'on se parle.

— Parlons, répondit calmement Philibert en mettant sa casserole à tremper, je t'écoute...

— Elle est là pour combien de temps ?

— Plaît-il ?

— Oh, ne fais pas ton malin, hein ? Ta souris ? Elle est là pour combien de temps ?

— Aussi longtemps qu'elle le souhaitera...

— T'en pinces pour elle, c'est ça ?

— Non.

— Menteur. Je le vois bien ton petit manège... Tes belles manières, tes airs de châtelain et tout ça...

— Tu es jaloux ?

— Putain, non ! Manquerait plus que ça ! Moi, jaloux d'un tas d'os ? Hé, y a pas marqué L'abbé Pierre, là ! fit-il en désignant son front.

— Pas jaloux de moi, jaloux d'elle. Peut-être que tu te sens un peu à l'étroit ici et que tu n'as pas envie de pousser ton verre à dents de quelques centimètres sur la droite ?

— Alors, là, tout de suite... Les grandes phrases... À chaque fois que t'ouvres le bec, c'est comme si tes mots devaient rester écrits quelque part tellement qu'y sonnent bien...

— ...

— Attends, je le sais que t'es chez toi, je le sais bien, va... C'est pas ça le problème. T'invites qui tu veux, t'héberges qui tu veux, tu fais même les restos du cœur si ça te chante, mais merde, je sais pas moi... On faisait une bonne petite équipe tous les deux, non ?

— Tu trouves ?

— Ouais je trouve. D'accord j'ai mon caractère et toi t'as toutes tes obsessions débiles, tes trucs là, tes TOC, mais dans l'ensemble, ça roulait bien jusqu'à aujourd'hui...

— Et pourquoi les choses changeraient-elles ?

— Pfff... On voit bien que tu connais pas les nanas, toi... Attention, je dis pas ça pour te blesser, hein ? Mais c'est vrai, quoi... Tu mets une fille quelque part et tout de suite c'est le bordel, vieux... Tout se complique, tout devient chiant et même les meilleurs potes finissent par se faire la gueule, tu sais... Pourquoi tu ricanes, là ?

— Parce que tu t'exprimes comme... Comme un cow-boy... Je ne savais pas que j'étais ton... ton pote.

— OK, je laisse tomber. Je pense juste que t'aurais pu m'en parler avant, c'est tout.

— J'allais t'en parler.

— Quand ?

— Là, maintenant, au-dessus de mon bol, si tu m'avais laissé le temps de me le préparer...

— Je m'excuse... Enfin non, merde, je peux pas m'excuser tout seul, c'est ça ?

— Tout à fait.

— Tu pars bosser, là ?

— Oui.

— Moi aussi. Allez viens. Je te paye un chocolat en bas...

Alors qu'ils étaient déjà dans la cour, Franck sortit sa dernière cartouche :

— En plus, on sait même pas qui c'est... On sait même pas d'où elle sort, cette fille-là...

— Je vais te montrer d'où elle sort... Suis-moi.

— Ttt... Compte pas sur moi pour me taper les sept étages à pied...

— Si. Je compte sur toi justement. Suis-moi. Depuis qu'ils se connaissaient, c'était la première fois que Philibert lui demandait quelque chose. Il maugréa tant qu'il put et le suivit dans l'escalier de service.

— Putain, mais qu'est-ce qu'y caille là-dedans !

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