Anne Gavalda - Ensemble, c’est tout

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Ensemble, c’est tout: краткое содержание, описание и аннотация

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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— Camille, vous êtes là ? Je me faisais du souci pour vous et je... Je...

— ... porte... ouverte... gémit-elle.

La soupente était glacée. Il eut du mal à entrer à cause du matelas et buta contre un tas de chiffons. Il s'agenouilla. Souleva une couverture, puis une autre, puis une couette et tomba enfin sur son visage. Elle était trempée.

Il posa sa main sur son front :

— Mais vous avez une fièvre de cheval ! Vous ne pouvez pas rester comme ça... Pas ici... Pas toute seule... Et votre cheminée ?

— ... pas eu le courage de la déplacer...

— Vous permettez que je vous emmène avec moi ?

— Où?

— Chez moi.

— Pas envie de bouger...

— Je vais vous prendre dans mes bras.

— Comme un prince charmant ?

Il lui sourit :

— Allons bon, vous êtes si fiévreuse que vous délirez à présent...

Il tira le matelas au milieu de la pièce, lui défit ses grosses chaussures et la souleva aussi peu délicatement que possible.

— Hélas, je ne suis pas aussi fort qu'un vrai prince... Euh... Vous pouvez essayer de passer vos bras autour de mon cou, s'il vous plaît ?

Elle laissa tomber sa tête sur son épaule et il fut dérouté par l'odeur aigre qui émanait de sa nuque.

L'enlèvement fut désastreux. Il cognait sa belle dans les tournants et manquait de tomber à chaque marche. Heureusement, il avait pensé à prendre la clef de la porte de service et n'eut que trois étages à descendre. Il traversa l'office, la cuisine, faillit la faire tomber dix fois dans le corridor et la déposa enfin sur le lit de sa tante Edmée.

— Écoutez-moi, je dois vous découvrir un peu, j'imagine... Je... Enfin, vous... Enfin, c'est très embarrassant, quoi...

Elle avait fermé les yeux.

Bon.

Philibert Marquet de la Durbellière se trouvait là dans une situation fort critique.

Il songea aux exploits de ses ancêtres mais la Convention de 1793, la prise de Cholet, le courage de Cathelineau et la vaillance de La Rochejaquelein lui semblèrent bien peu de chose tout à coup...

L'ange courroucé était maintenant perché sur son épaule avec son guide de la Baronne Staffe sous le bras. Il s'en donnait à cœur joie : « Eh bien, mon ami, vous êtes content de vous, n'est-ce pas ? Ah ! Il est bien, là, notre preux chevalier ! Mes félicitations, vraiment... Et maintenant ? Qu'est-ce qu'on fait, à présent ? » Philibert était totalement désorienté. Camille murmura :

— ... soif...

Son sauveur se précipita dans la cuisine, mais l'autre rabat-joie l'attendait au bord de l'évier : « Mais, oui ! Mais continuez... Et le dragon alors ? Vous n'y allez pas, combattre le dragon ? », « Oh, toi, ta gueule ! » lui répondit Philibert. Il n'en revenait pas et repartit au chevet de sa malade le cœur plus léger. Finalement ce n'était pas si compliqué. C'est Franck qui avait raison : quelquefois un bon juron valait mieux qu'un long discours. Ainsi ragaillardi, il la fit boire et prit son courage à deux mains : il la déshabilla.

Ce ne fut pas facile car elle était plus couverte qu'un oignon. Il lui ôta d'abord son manteau, puis sa veste en jean. Vint ensuite un pull, un deuxième, un col roulé et enfin, une espèce de liquette à manches longues. Bon, se dit-il, je ne peux pas la lui laisser, on pourrait presque l'essorer... Bon, tant pis, je verrai son... Enfin son soutien... Horreur ! Par tous les saints du ciel ! Elle n'en portait pas ! Vite, il rabattit le drap sur sa poitrine. Bien... Le bas maintenant... Il était plus à l'aise car il pouvait manœuvrer à tâtons en passant par-dessous la couverture. Il tira de toutes ses forces sur les jambes de son pantalon. Dieu soit loué, la petite culotte n'était pas venue avec...

— Camille ? Vous avez le courage de prendre une douche ?

Pas de réponse.

Il secoua la tête de désapprobation, alla dans la salle de bains, remplit un broc d'eau chaude dans lequel il versa un peu d'eau de Cologne et s'arma d'un gant de toilette.

Courage, soldat !

Il défit le drap et la rafraîchit du bout du gant d'abord, puis plus vaillamment.

Il lui frotta la tête, le cou, le visage, le dos, les aisselles, les seins puisqu'il le fallait, et pouvait-on appeler cela des seins, d'ailleurs ? Le ventre et les jambes. Pour le reste, ma foi, elle verrait... Il essora le gant et le posa sur son front.

Il lui fallait de l'aspirine à présent... Il empoigna si fort le tiroir de la cuisine qu'il en renversa tout le contenu sur le sol. Fichtre. De l'aspirine, de l'aspirine...

Franck se tenait sur le pas de la porte, le bras passé sous son tee-shirt en train de se gratter le bas-ventre :

— Houâââ, fit-il en bâillant, qu'est-ce qui se passe ici ? C'est quoi tout ce merdier ?

— Je cherche de l'aspirine...

— Dans le placard...

— Merci.

— T'as mal au crâne ?

— Non, c'est pour une amie...

— Ta copine du septième ?

— Oui. Franck ricana :

— Attends, t'étais avec elle, là ? T'étais là-haut ?

— Oui. Pousse-toi, s'il te plaît...

— Arrête, j'y crois pas... Ben t'es plus puceau alors !

Ses sarcasmes le poursuivaient dans le couloir :

— Hé ? Elle te fait le coup de la migraine dès le premier soir, c'est ça ? Putain, ben t'es mal barré, mon gars...

Philibert referma la porte derrière lui, se retourna et murmura distinctement : « Ta gueule à toi aussi... »

Il attendit que le comprimé ait rendu toutes ses bulles puis la dérangea une dernière fois. Il crut l'entendre chuchoter « papa... ». À moins que ce ne fût « pas... pas... » car elle n'avait probablement plus soif. Il ne savait pas.

Il remouilla le gant, tira les draps et resta là un moment.

Interdit, effrayé et fier de lui.

Oui, fier de lui.

21

Camille fut réveillée par la musique de U2. Elle crut d'abord être chez les Kessler et s'assoupit de nouveau. Non, s'embrouillait-elle, non, ce n'était pas possible ça... Ni Pierre, ni Mathilde, ni leur bonne ne pouvaient balancer Bono à plein volume de cette manière. Il y avait un truc qui ne collait pas, là... Elle ouvrit lentement les yeux, gémit à cause de son crâne et attendit dans la pénombre de pouvoir reconnaître quelque chose.

Mais où était-elle ? Qu'est-ce que... ?

Elle tourna la tête. Tout son corps regimbait. Ses muscles, ses articulations et son peu de chair lui refusaient le moindre mouvement. Elle serra les dents et se releva de quelques centimètres. Elle frissonnait et était de nouveau couverte de transpiration.

Son sang lui battait les tempes. Elle attendit un moment, immobile et les yeux clos, que la douleur s'apaise.

Elle rouvrit délicatement les paupières et constata qu'elle se trouvait dans un lit étrange. Le jour passait à peine entre les interstices des volets intérieurs et d'énormes rideaux en velours, à moitié décrochés de leur tringle, pendaient misérablement de chaque côté. Une cheminée en marbre lui faisait face, surplombée d'un miroir tout piqueté. La pièce était tendue d'un tissu à fleurs dont elle ne distinguait pas très bien les couleurs. Il y avait des tableaux partout. Des portraits d'homme et de femmes vêtus de noir qui semblaient aussi étonnés qu'elle de la trouver là. Elle se tourna ensuite vers la table de nuit et aperçut une très jolie carafe gravée à côté d'un verre à moutarde Scoubidou. Elle mourait de soif et la carafe était remplie d'eau, mais elle n'osa pas y toucher : à quel siècle l'avait-on remplie ?

Où était-elle bon sang, et qui l'avait amenée dans ce musée ?

Il y avait une feuille de papier pliée en deux contre un bougeoir : « Je n'ai pas osé vous déranger ce matin. Je suis parti travailler. Je reviens vers sept heures. Vos vêtements sont plies sur la bergère. Il y a du canard dans le réfrigérateur et une bouteille d'eau minérale au pied du lit. Philibert. »

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