Anne Gavalda - Ensemble, c’est tout

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Ensemble, c’est tout: краткое содержание, описание и аннотация

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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Philibert ? Mais qu'est-ce qu'elle fichait dans le pieu de ce garçon ?

Au secours.

Elle se concentra pour retrouver les bribes d'une improbable débauche, mais ses souvenirs n'allaient pas au-delà du boulevard Brune... Elle était assise, pliée en deux sous un Abribus et suppliait un grand type avec un manteau sombre de lui appeler un taxi... Était-ce Philibert ? Non, pourtant... Non, ce n'était pas lui, elle s'en serait souvenue...

Quelqu'un venait d'éteindre la musique. Elle entendit encore des pas, des grognements, une porte qui claquait, une deuxième et puis plus rien. Le silence.

Elle avait une envie pressante mais attendit encore un moment, attentive au moindre bruit et déjà épuisée à l'idée de bouger sa pauvre carcasse.

Elle poussa les draps et souleva l'édredon qui lui sembla peser aussi lourd qu'un âne mort.

Au contact du plancher, ses orteils se recroquevillèrent. Deux babouches en chevreau l'attendaient à la lisière du tapis. Elle se leva, vit qu'elle était vêtue d'un haut de pyjama d'homme, enfila les chaussons et mit sa veste en jean sur ses épaules.

Elle tourna la poignée tout doucement et se retrouva dans un immense couloir, très sombre, d'au moins quinze mètres de long.

Elle chercha les toilettes...

Non, là, c'était un placard, ici une chambre d'enfant avec deux lits jumeaux et un cheval à bascule tout mité. Ici... Elle ne savait pas... Un bureau peut-être ? Il y avait tant de livres posés sur une table devant la fenêtre que le jour n'entrait qu'à peine. Un sabre et une écharpe blanche étaient pendus au mur ainsi qu'une queue de cheval accrochée au bout d'un anneau en laiton. Une vraie queue d'un vrai cheval. C'était assez spécial comme relique...

Là ! Les toilettes !

Le battant était en bois ainsi que la poignée de la chasse d'eau. La cuvette, vu son âge, avait dû voir des générations de popotins en crinolines... Camille eut quelques réticences d'abord, mais non, tout cela fonctionnait parfaitement. Le bruit de la chasse était déroutant. Comme si les chutes du Niagara venaient de lui tomber sur la tête...

Elle avait le vertige, mais continua son périple à la recherche d'une boîte d'aspirine. Elle entra dans une chambre où régnait un bazar indescriptible. Des vêtements traînaient partout au milieu de magazines, de canettes vides et de feuilles volantes : bulletins de paye, fiches techniques de cuisine, manuel d'entretien GSXR ainsi que différentes relances du Trésor public. On avait posé sur le joli lit Louis XVI une horrible couette bariolée et du matos à fumette attendait son heure sur la fine marqueterie de la table de nuit. Bon, ça sentait le fauve là-dedans...

La cuisine se trouvait tout au bout du couloir. C'était une pièce froide, grise, triste, avec un vieux carrelage pâle rehaussé de cabochons noirs. Les plans de travail étaient en marbre et les placards presque tous vides. Rien, si ce n'était la présence bruyante d'un antique Frigidaire, ne pouvait laisser supposer que des gens vivaient là... Elle trouva le tube de comprimés, prit un verre près de l'évier et s'assit sur une chaise en formica. La hauteur sous plafond était vertigineuse et le blanc des murs retint son attention. Ce devait être une peinture très ancienne, à base de plomb, et les années lui avaient donné une patine veloutée. Ni cassé, ni coquille d'œuf, c'était le blanc du riz au lait ou des entremets fades de la cantine... Elle procéda mentalement à quelques mélanges et se promit de revenir un jour avec deux ou trois tubes pour y voir plus clair. Elle se perdit dans l'appartement et crut qu'elle n'allait jamais retrouver sa chambre. Elle s'écroula sur le lit, songea un instant à appeler l'autre commère de chez Touclean et s'endormit aussitôt.

22

— Ça va ?

— C'est vous Philibert ?

— Oui...

— Je suis dans votre lit, là ?

— Mon lit ? Mais, mais... Mais non, voyons... Jamais je...

— Je suis où ?

— Dans les appartements de ma tante Edmée, Tante Mée, pour les intimes... Comment vous sentez-vous, ma chère ?

— Épuisée. J'ai l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur...

— J'ai appelé un médecin...

— Oh, mais non, il ne fallait pas !

— Il ne fallait pas ?

— Oh... Et puis si... Vous avez bien fait... J'aurai besoin d'un arrêt de travail de toute façon...

— J'ai mis de la soupe à chauffer...

— Je n'ai pas faim...

— Vous vous forcerez. Il faut vous retaper un peu sinon votre corps ne sera pas suffisamment vaillant pour bouter le virus hors des frontières... Pourquoi vous souriez ?

— Parce que vous parlez comme si c'était la Guerre de Cent Ans...

— Ce sera un peu moins long, j'espère ! Ah, tiens, vous entendez ? Ce doit être le médecin...

— Philibert ?

— Oui?

— Je n'ai rien, là... Pas de chéquier, pas d'argent, rien...

— Ne vous inquiétez pas. On s arrangera plus tard... Au moment du traité de paix...

23

— Alors ?

— Elle dort.

— Ah?

— C'est un membre de votre famille ?

— Une amie...

— Une amie comment ?

— Eh bien, c'est euh... une voisine, enfin u... une voisine amie, s'embrouilla Philibert.

— Vous la connaissez bien ?

— Non. Pas très bien.

— Elle vit seule ?

— Oui.

Le médecin grimaça.

— Quelque chose vous préoccupe ?

— On peut dire ça comme ça... Vous avez une table ? Un endroit où je puisse m'asseoir ?

Philibert le conduisit dans la cuisine. Le médecin sortit son bloc d'ordonnances.

— Vous connaissez son nom ?

— Fauque, je crois...

— Vous croyez ou vous en êtes sûr ?

— Son âge ?

— Vingt-six ans.

— Sûr?

— Oui.

— Elle travaille ?

— Oui, dans une société d'entretien.

— Pardon ?

— Elle nettoie des bureaux...

— On parle bien de la même ? De la jeune femme qui se repose dans le grand lit à la polonaise tout au bout du couloir ?

— Oui.

— Vous connaissez son emploi du temps ?

— Elle travaille la nuit.

— La nuit ?

— Enfin, le soir... quand les bureaux sont vides...

— Vous semblez contrarié ? osa Philibert.

— Je le suis. Elle est à bout votre copine... À bout de forces, vraiment... Vous vous en étiez rendu compte ?

— Non, enfin si... Je voyais bien qu'elle avait une petite mine, mais je... Enfin, je ne la connais pas très bien vous voyez, je... Je suis juste allé la chercher la nuit dernière parce qu'elle n'a pas de chauffage et que...

— Écoutez-moi, je vais vous dire les choses franchement : étant donné son état d'anémie, son poids et sa tension, je pourrais la faire hospitaliser sur-le-champ, seulement quand j'ai évoqué cette possibilité, elle a eu l'air si paniquée que... Enfin, je n'ai pas de dossier, vous comprenez ? Je ne connais ni son passé, ni ses antécédents et je ne veux rien précipiter, mais quand elle ira mieux, elle devra se plier à une série d'examens, c'est évident...

Philibert se tordait les mains.

— En attendant, une chose est sûre : vous devez la requinquer. Vous devez absolument la forcer à se nourrir et à dormir, autrement... Bon, je l'arrête dix jours pour le moment. Voilà aussi pour le Doliprane et la vitamine C, mais, je vous le répète : tout cela ne remplacera jamais une entrecôte saignante, un bon plat de pâtes, des légumes et des fruits frais, vous comprenez ?

— Oui.

— Elle a de la famille à Paris ?

— Je ne sais pas. Et sa fièvre ?

— Une bonne grippe. Il n'y a rien à faire... Attendre que ça passe... Veillez à ce qu'elle ne se couvre pas trop, évitez les courants d'air et obligez-la à garder le lit pendant quelques jours...

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