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Frédéric Beigbeder: Une vie sans fin

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Beigbeder: Une vie sans fin» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2018, ISBN: 978-2246812616, издательство: Éditions Grasset, категория: Современная проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Frédéric Beigbeder Une vie sans fin

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« La vie est une hécatombe. 59 millions de morts par an. 1,9 par seconde. 158 857 par jour. Depuis que vous lisez ce paragraphe, une vingtaine de personnes sont décédées dans le monde — davantage si vous lisez lentement. L’humanité est décimée dans l’indifférence générale. Pourquoi tolérons-nous ce carnage quotidien sous prétexte que c’est un processus naturel ? Avant je pensais à la mort une fois par jour. Depuis que j’ai franchi le cap du demi-siècle, j’y pense toutes les minutes. Ce livre raconte comment je m’y suis pris pour cesser de trépasser bêtement comme tout le monde. Il était hors de question de décéder sans réagir. » Contrairement aux apparences, ceci n’est pas un roman de science-fiction. F. B.

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— Et moi alors je suis quoi ? Du mou de veau ?

L’abbé Julien s’est signé avant de s’éclipser à reculons dans sa soutane noire à la Matrix . J’ai appuyé encore et encore sur la pompe à morphine. Mon âme était flasque mais enfin, apparemment j’en avais une.

Je veux bien mourir sur « Us and Them » des Pink Floyd, en scrutant la mer à la recherche du rayon vert quand le soleil s’enfonce dans les flots comme un frisbee rouge dans de la confiture de cerise.

J’accepte de mourir si on me fait des « hugs ». Alors je ne sentirai rien, à part les fraises écrasées sous mes pieds. Je parlerai tout haut jusqu’au bout. Mes dernières paroles seront « Eh bien soit », ou « prem’s ! ».

J’ai pensé à Léonore, à Romy, à Lou, les trois femmes de ma vie, celle qui m’a brisé le cœur, celle qui m’a rejoint sur hard drive, mon bébé qui me manque cruellement… et le prochain à naître.

J’ai pensé à mon père, ma mère et à mon frère. En mourant, à qui d’autre voulez-vous penser qu’à ceux qui vous ont fait ?

J’ai pensé à mes amis, mes cousins, mes nièces, à mes nombreuses familles, composées, recomposées, décomposées, imposées ou exposées, implosées et explosées.

J’ai pensé aux filles que j’avais aimées, aux femmes que j’ai épousées, à celles que je n’ai pas eues. À celles qui m’ont embrassé, même une seconde. Je ne regrettais pas un seul baiser.

J’avais donc vécu pour une fille à blouson en jean et Converse et sa petite sœur aux sandales dorées et dents du bonheur qui s’émerveille devant un escargot. C’était donc elles le pourquoi de ma vie, ces morceaux de chair tendre, ces joues douces contre ma barbe piquante, un rire de fillette contente de barboter dans les vagues ? Le sens de mon existence, c’était un bébé qui sentait la crème hydratante et sa grande sœur qui se maquillait les orteils en bleu ciel ? Deux pieds bombés en forme de Chamonix à l’orange et un long cou blanc de cygne ? J’aurais dû m’accrocher à leurs oreilles à consistance de calamar rose. J’ai créé plus de beauté avec mon sperme qu’avec le travail de toute une vie.

J’avais gagné au Loto et je ne le savais pas.

Bizarrement, en mourant, on ne pense qu’aux autres.

Me voici revenu avant ma naissance, évadé du présent. Aucune phrase ne saurait exprimer l’infini. Il faudrait changer de langue pour écrire le livre définitif. Si nous devions retranscrire notre code ADN de 3 milliards de lettres, à raison de 3 000 signes par page, il faudrait mille tomes de mille pages.

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Dans les Pyrénées, quand on crie contre la montagne, l’écho répète le son de la voix. Deux, trois, quatre fois, on s’entend crier, comme si la montagne était un perroquet géant. Mais le volume diminue progressivement. Il faut crier plus fort, encore et toujours. Même si l’on s’époumone, l’écho finit par s’amenuiser. Le cri semble de plus en plus lointain, comme si quelqu’un, là-bas, de l’autre côté de la vallée, s’amusait à nous parodier, car l’écho ridiculise toujours celui qui gueule dans le vide. Quand j’étais enfant, je me lassais vite de ce jeu, au bout de quelques tentatives. Mes cris s’étouffaient dans la montagne. Inutile de s’égosiller pour obtenir quelques répliques de ta plainte. C’était toujours la même chose : un cri répété et puis, au bout d’un certain temps, plus rien. À la fin, le silence gagnait toujours.

ÉPILOGUE

Quelque part, dans le Pays basque, le rire des goélands a réveillé un bébé. Le soleil n’est pas encore levé, une rosée abondante s’est posée sur les pétales. Une fillette appelle sa maman. Elles se serrent l’une contre l’autre. Il y a tant d’amour dans cette chambre que les murs pourraient exploser. L’enfant mange une pêche ou une banane. Ses cheveux blonds et ses dents ont encore grandi dans la nuit. Elle a un an et demi. Elle marche et dit quelques mots : « t’entends ? », « ballon », « viens », « encore ! », « ouais ! », « maison », et « miaou » quand le chat entre dans la chambre. Le reste de son langage est un dialecte personnel : « Bakatesh », « Pabalk », « Fatishk », « Kabesh », « Dedananon », « Gilgamesh ». Elle parle peut-être le sanskrit couramment. Elle aime : se balancer dans le hamac, faire semblant de conduire la voiture en imitant le vrombissement du moteur, cueillir des pâquerettes dans le jardin, jouer aux ombres chinoises sur le gazon, trouver une coquille d’escargot, prendre une poignée de gravier pour redécorer la terrasse, cesser toute activité pour regarder un avion qui laisse une traînée blanche dans le ciel bleu, faire une boule avec la mie d’un croissant au beurre, danser avec sa mère en écoutant Joe Dassin, se faire offrir des framboises par la vendeuse au marché. En guise de chorégraphie, elle lève les bras et pivote sur elle-même, pieds nus dans l’herbe jusqu’au vertige. Son état d’esprit général : l’émerveillement devant Tout. Tout est nouveau, tout est important, et l’ennui n’existe pas. La mère et la fille iront déjeuner sur la plage. Dans ce pays il pleut souvent, ce qui confère à chaque rayon de soleil l’allure d’un miracle. Il suffit qu’une gloire transperce le firmament et les autochtones se déshabillent en vitesse. Il se passera énormément de choses au bord de l’océan : mettre du sable dans le seau, retourner le seau, tapoter sur le seau, retirer le seau, admirer le pâté de sable, détruire le pâté de sable, recommencer l’opération dix fois. Tremper ses orteils dans la mer. Courir en avant vers les vagues, reculer quand la vague approche. Crier « Oh non ! » quand la marée monte sur la serviette de bain. Croquer des morceaux de langoustine, des chipirons, une galette de maïs, une poignée de sable. L’après-midi est infini comme la mer. S’allonger sur le dos pour regarder le ciel. Dans la voiture qui la ramène à la maison, la petite réclamera son dessin animé préféré : « La petite taupe », œuvre tchèque des années 60, qui prouve que le communisme n’a pas complètement échoué. Le bain chaud est le clou de la journée. La maman et le bébé le prennent ensemble. La peau de l’enfant est plus douce que toi. Dehors, les brebis rosissent au flanc de la colline.

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