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Albert Сamus: L’etranger

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Albert Сamus L’etranger

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Etranger sur la terre, etranger a lui-meme, Meursault le bien nomme pose les questions qui deviendront un leitmotiv dans l'oeuvre de Camus. De La Peste a La Chute, mais aussi dans ses pieces et dans ses essais, celui qui allait devenir Prix Nobel de litterature en 1957 ne cessera de s'interroger sur le sens de l'existence. Sa mort violente en 1960 contribua quelque peu a rendre mythique ce maitre a penser de toute une generation. --Karla Manuele

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C'est a peine si, ensuite, on a ecoute Masson qui a declare que j'etais un honnete homme «et qu'il dirait plus, j'etais un brave homme». C'est a peine encore si on a ecoute Salamano quand il a rappele que j'avais ete bon pour son chien et quand il a repondu a une question sur ma mere et sur moi en disant que je n'avais plus rien a dire a maman et que je l'avais mise pour cette raison a l'asile. «Il faut comprendre, disait Salamano, il faut comprendre.» Mais personne ne paraissait comprendre. On l'a emmene.

Puis est venu le tour de Raymond, qui etait le dernier temoin. Raymond m'a fait un petit signe et a dit tout de suite que j'etais innocent. Mais le president a declare qu'on ne lui demandait pas des appreciations, mais des faits. Il l'a invite a attendre des questions pour repondre. On lui a fait preciser ses relations avec la victime. Raymond en a profite pour dire que c'etait lui que cette derniere haissait depuis qu'il avait gifle sa s?ur. Le president lui a demande cependant si la victime n'avait pas de raison de me hair. Raymond a dit que ma presence a la plage etait le resultat d'un hasard. Le procureur lui a demande alors comment il se faisait que la lettre qui etait a l'origine du drame avait ete ecrite par moi. Raymond a repondu que c'etait un hasard. Le procureur a retorque que le hasard avait deja beaucoup de mefaits sur la conscience dans cette histoire. Il a voulu savoir si c'etait par hasard que je n'etais pas intervenu quand Raymond avait gifle sa maitresse, par hasard que j'avais servi de temoin au commissariat, par hasard encore que mes declarations lors de ce temoignage s'etaient revelees de pure complaisance. Pour finir, il a demande a Raymond quels etaient ses moyens d'existence, et comme ce dernier repondait : «Magasinier», l'avocat general a declare aux jures que de notoriete generale le temoin exercait le metier de souteneur. J'etais son complice et son ami. Il s'agissait d'un drame crapuleux de la plus basse espece, aggrave du fait qu'on avait affaire a un monstre moral. Raymond a voulu se defendre et mon avocat a proteste, mais on leur a dit qu'il fallait laisser terminer le procureur. Celui-ci a dit: «J'ai peu de chose a ajouter. Etait-il votre ami?» a-t-il demande a Raymond. «Oui, a dit celui-ci, c'etait mon copain.» L'avocat general m'a pose alors la meme question et j'ai regarde Raymond qui n'a pas detourne les yeux. J'ai repondu: «Oui.» Le procureur s'est alors retourne vers le jury et a declare: «Le meme homme qui au lendemain de la mort de sa mere se livrait a la debauche la plus honteuse a tue pour des raisons futiles et pour liquider une affaire de m?urs inqualifiable.»

Il s'est assis alors. Mais mon avocat, a bout de patience s'est ecrie en levant les bras, de sorte que ses manches en retombant ont decouvert les plis d'une chemise amidonnee: «Enfin, est-il accuse d'avoir enterre sa mere ou d'avoir tue un homme?» Le public a ri. Mais le procureur s'est redresse encore, s'est drape dans sa robe et a declare qu'il fallait avoir l'ingenuite de l'honorable defenseur pour ne pas sentir qu'il y avait entre ces deux ordres de faits une relation profonde, pathetique, essentielle. «Oui, s'est-il ecrie avec force, j'accuse cet homme d'avoir enterre une mere avec un c?ur de criminel.» Cette declaration a paru faire un effet considerable sur le public. Mon avocat a hausse les epaules et essuye la sueur qui couvrait son front. Mais lui-meme paraissait ebranle et j'ai compris que les choses n'allaient pas bien pour moi.

L'audience a ete levee. En sortant du Palais de justice pour monter dans la voiture, j'ai reconnu un court instant l'odeur et la couleur du soir d'ete. Dans l'obscurite de ma prison roulante, j'ai retrouve un a un, comme du fond de ma fatigue, tous les bruits familiers d'une ville que j'aimais et d'une certaine heure ou il m'arrivait de me sentir content. Le cri des vendeurs de journaux dans l'air deja detendu, les derniers oiseaux dans le square, l'appel des marchands de sandwiches, la plainte des tramways dans les hauts tournants de la ville et cette rumeur du ciel avant que la nuit bascule sur le port, tout cela recomposait pour moi un itineraire d'aveugle, que je connaissais bien avant d'entrer en prison. Oui, c'etait l'heure ou, il y avait bien longtemps, je me sentais content. Ce qui m'attendait alors, c'etait toujours un sommeil leger et sans reves. Et pourtant quelque chose etait change puisque, avec l'attente du lendemain, c'est ma cellule que j'ai retrouvee. Comme si les chemins familiers traces dans les ciels d'ete pouvaient mener aussi bien aux prisons qu'aux sommeils innocents.

4

Meme sur un banc d'accuse, il est toujours interessant d'entendre parler de soi. Pendant les plaidoiries du procureur et de mon avocat, je peux dire qu'on a beaucoup parle de moi et peut-etre plus de moi que de mon crime. Etaient-elles si differentes, d'ailleurs, ces plaidoiries? L'avocat levait les bras et plaidait coupable, mais avec excuses. Le procureur tendait ses mains et denoncait la culpabilite, mais sans excuses. Une chose pourtant me genait vaguement. Malgre mes preoccupations, j'etais parfois tente d'intervenir et mon avocat me disait alors: «Taisez-vous, cela vaut mieux pour votre affaire.» En quelque sorte, on avait l'air de traiter cette affaire en dehors de moi. Tout se deroulait sans mon intervention. Mon sort se reglait sans qu'on prenne mon avis. De temps en temps, j'avais envie d'interrompre tout le monde et de dire: «Mais tout de meme, qui est l'accuse? C'est important d'etre l'accuse. Et j'ai quelque chose a dire.» Mais reflexion faite, je n'avais rien a dire. D'ailleurs, je dois reconnaitre que l'interet qu'on trouve a occuper les gens ne dure pas longtemps. Par exemple, la plaidoirie du procureur m'a tres vite lasse. Ce sont seulement des fragments, des gestes ou des tirades entieres, mais detachees de l'ensemble, qui m'ont frappe ou ont eveille mon interet.

Le fond de sa pensee, si j'ai bien compris, c'est que j'avais premedite mon crime. Du moins, il a essaye de le demontrer. Comme il le disait lui-meme: «J'en ferai la preuve, messieurs, et je la ferai doublement. Sous l'aveuglante clarte des faits d'abord et ensuite dans l'eclairage sombre que me fournira la psychologie de cette ame criminelle.» Il a resume les faits a partir de la mort de maman. Il a rappele mon insensibilite, l'ignorance ou j'etais de l'age de maman, mon bain du lendemain, avec une femme, le cinema, Fernandel et enfin la rentree avec Marie. J'ai mis du temps a le comprendre, a ce moment, parce qu'il disait «sa maitresse» et pour moi, elle etait Marie. Ensuite, il en est venu a l'histoire de Raymond. J'ai trouve que sa facon de voir les evenements ne manquait pas de clarte. Ce qu'il disait etait plausible. J'avais ecrit la lettre d'accord avec Raymond pour attirer sa maitresse et la livrer aux mauvais traitements d'un homme «de moralite douteuse». J'avais provoque sur la plage les adversaires de Raymond. Celui-ci avait ete blesse. Je lui avais demande son revolver. J'etais revenu seul pour m'en servir. J'avais abattu l'Arabe comme je le projetais. J'avais attendu. Et «pour etre sur que la besogne etait bien faite», j'avais tire encore quatre balles, posement, a coup sur, d'une facon reflechie en quelque sorte.

«Et voila, messieurs, a dit l'avocat general. J'ai retrace devant vous le fil d'evenements qui a conduit cet homme a tuer en pleine connaissance de cause. J'insiste la-dessus, a-t-il dit. Car il ne s'agit pas d'un assassinat ordinaire, d'un acte irreflechi que vous pourriez estimer attenue par les circonstances. Cet homme, messieurs, cet homme est intelligent. Vous l'avez entendu, n'est-ce pas? Il sait repondre. Il connait la valeur des mots. Et l'on ne peut pas dire qu'il a agi sans se rendre compte de ce qu'il faisait.»

Moi j'ecoutais et j'entendais qu'on me jugeait intelligent. Mais je ne comprenais pas bien comment les qualites d'un homme ordinaire pouvaient devenir des charges ecrasantes contre un coupable. Du moins, c'etait cela qui me frappait et je n'ai plus ecoute le procureur jusqu'au moment ou je l'ai entendu dire: «A-t-il seulement exprime des regrets? Jamais, messieurs. Pas une seule fois au cours de l'instruction cet homme n'a paru emu de son abominable forfait.» A ce moment, il s'est tourne vers moi et m'a designe du doigt en continuant a m'accabler sans qu'en realite je comprenne bien pourquoi. Sans doute, je ne pouvais pas m'empecher de reconnaitre qu'il avait raison. Je ne regrettais pas beaucoup mon acte. Mais tant d'acharnement m'etonnait. J'aurais voulu essayer de lui expliquer cordialement, presque avec affection, que je n'avais jamais pu regretter vraiment quelque chose. J'etais toujours pris par ce qui allait arriver, par aujourd'hui ou par demain. Mais naturellement, dans l'etat ou l'on m'avait mis, je ne pouvais parler a personne sur ce ton. Je n'avais pas le droit de me montrer affectueux, d'avoir de la bonne volonte. Et j'ai essaye d'ecouter encore parce que le procureur s'est mis a parler de mon ame.

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