Marc Levy - Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites
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- Название:Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites
- Автор:
- Издательство:Robert Laffont
- Жанр:
- Год:2008
- ISBN:978-0-320-08209-2
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites: краткое содержание, описание и аннотация
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… (2000),
(2001),
… (2003),
(2004),
(2005),
(2006),
(2007),
(2008) et
(2009). Traduit dans le monde entier, adapté au cinéma, Marc Levy est depuis neuf ans l’auteur français le plus lu dans le monde.
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Tu parcourait la ville, sillonnant les rues vers ta liberté, et moi, je marchais vers toi, sans savoir sans comprendre quelle était cette force qui me poussait à aller plus avant cette victoire n'était pas la mienne, ce pays n'était pas le mien,. Ces avenues m'étaient étrangères, mais ici, l'étrangère c'était moi. J'ai couru à mon tour, couru pour m’évader de cette foule oppressante. Antoine et Mathias me protégeaient ; nous avons longé l'intermi-nable palissade de béton que des peintres de l'espoir avaient colorié sans relâche. Déjà, quelques heures un de tes concitoyens, ceux qui jugeait insupportables ces dernières heures d'attente au poste de sécurité, commen-çaient à l'escalader. De ce côté du monde, nous vous guettions. Sur ma droite, certains ouvraient les bras pour amortir votre chute, à ma gauche, d'autre se hissaient sur les épaules des plus forts pour vous voir accourir, encore prisonniers de votre étau de fer, pour quelques mètres encore. Et nos cris se mêlaient aux vôtres, pour vous encourager, pour effacer la peur, vous dire que nous étions là. Et soudain, moi, l'Américaine qui avait fui New York enfants d'une patrie qui avait combattu la tienne, au milieu de tant d'humanité retrouvée, je devenais allemande ; et dans la naïveté de mon adolescence j'ai à mon tour murmuré Ich bin ein Berliner , et j'ai pleuré, j'ai tant pleuré, Tomas...
*
Ce soir, perdue au milieu d'une autre foule, parmi les touristes déambulant sur un débarcadère de Montréal, Julia pleurait. Les larmes glissaient sur ses joues, tandis qu'elle contemplait un visage dessiné au fusain.
Anthony Walsh ne la quitte pas des yeux. Il l'appela à nouveau.
– Julia ? Ça va ?
Mais sa fille était bien trop loin pour l'entendre, comme si vingt ans les séparaient.
*
... La foule était encore plus tumultueuse. Les gens se pressaient vers le mur. Certains commençaient à le piocher avec des outils de fortune, tournevis, pierres, piolets, canifs, moyens dérisoires, mais il fallait que l'obstacle cède. Et puis, à quelques mètres de moi, se produisit l'incroyable ; l'un des plus grands violoncellis-tes du monde était à Berlin. Averti de ce qui se passait, il s'était joint à nous, à vous. Il a posé son instrument et s'est mis à jouer. Était-ce ce soir-là ou le lendemain ?
Qu'importe, ses notes de musique aussi ont entamé le mur. Des fa, des la, des si, une mélodie qui voyageait vers vous, autant de portées sur lesquelles flottaient des airs de liberté. Je n'étais plus la seule à pleurer, tu sais.
J'ai vu beaucoup de larmes cette nuit-là. Celle de cette mère et de sa fille qui se serraient si fort, trop émues de se retrouver après vingt-huit années passées sans se voir, sans se toucher, sans se respirer. J'ai vu des pères aux cheveux blancs croire reconnaître leur fils au milieu de mille autres. J'ai vu ces Berlinois que seules les larmes pouvaient délivrer du mal qui leur avait été fait. Et puis soudain, au milieu de tous, j'ai vu ton visage apparaître, là-haut sur ce mur, ton visage gris de poussière, et tes yeux. Tu étais le premier homme que je découvrais ainsi, toi l'Allemand de l'Est, et moi la première fille de l'Ouest que tu voyais.
*
– Julia ! cria Anthony Walsh.
Elle se retourna lentement vers lui, sans pouvoir dire un mot, il revint au dessin.
*
Tu es resté perché ainsi de longues minutes, nos regards hébétés ne pouvaient se détacher . Tu avais ce monde nouveau qui s'offrait tout à toi, et tu me dévisa-geais, comme si nos regards étaient liés par un fil tendu, invisible. Je pleurais comme une conne et toi tu ma souris. Tu as enjambé le mur es-tu à sauté, j'ai fait comme les autres et je t’ai ouvert les bras. Tu m'es tombé dessus, nous avons roulé tous deux sur cette terre que tu n'avais encore jamais foulée. Tu m'as demandé pardon en allemand et je t'ai répondu bonjour en anglais. Tu t'es redressé et tu m’a épousseter les épaules, comme si ce geste t’appartenait depuis toujours. Tu me disais des mots auxquels je ne comprenais rien. Alors de temps à autre tu hochais la tête. J'ai ri, parce que tu étais ridicule et moi, encore plus que toi. Tu as tendu la main et tu à articuler ce prénom que j'allais dire tant de fois, ce prénom que je n'ai jamais plus prononcé depuis si longtemps Tomas .
*
Sur le quai, une femme la bouscula, sans prendre la peine de s'arrêter. Julia ne lui prêta aucune attention. Un vendeur de bijoux à la sauvette agita devant elles un col-129
lier en bois clair, elle secoua lentement la tête, n'enten-dant aucun des arguments qu'il débitait comme on récite une prière. Anthony donna ses dix dollars à la dessinatrice et se leva. Elle lui présenta son travail, l'expression était juste, la ressemblance parfaite. Satisfait, il remit la main à la poche et doubla la somme demandée. Il fit quelques pas vers Julia.
– Mais qu'est-ce que tu fixes comme ça depuis 10 minutes ?
*
Tomas, Tomas, Tomas, j'avais oublié comment il est bon de dire ton prénom. J'avais oublié ta voix, tes fossettes, ton sourire, jusqu'à ce dessin qui te ressemble et te rappelle à moi. J'aurais voulu que tu n'ailles jamais couvrir cette guerre si j'avais su, se jour où tu m’as dit que tu voulais devenir reporters, si j'avais su comment tout cela finirait, je t'aurais dit que c'était une mauvaise idée.
Tu n'aurais répondu que celui qui rapporte la vérité du monde ne peut pas faire un mauvais métier, même si la photographie est cruelle, surtout si elle dérange.
D’une voix devenue grave, tu aurais crié que si la presse avait connu la réalité de l'autre côté du mur, ceux qui nous gouvernaient serraient venus l’abattre bien plus tôt.
Mais ils savaient, Tomas, ils connaissaient chacune de vos vies, ils passaient leur temps à les épier ; ceux qui nous gouvernent n'ont pas ces courage-là, et je t'entends me dire qu'il faut avoir grandi comme je l'ai fait, dans des villes où l'on peut tout penser, tout dire sans rien craindre pour renoncer à courir des risques. Nous aurions discuté la nuit entière et le matin encore, et le jour suivant. Si tu savais comme nos disputes m'ont manqué, Tomas.
À court d'arguments, j'aurais récapitulé, comme je l'ai fait le jour où je suis partie. Comment te retenir toi à qui la liberté avait tant manquée ? C'est toi qui avais raison, Tomas, tu as fait l'un des plus beaux métiers du monde. As-tu rencontré Massoud ? T’a-t-il enfin donné cette interview maintenant que vous êtes au ciel, cela valait-il la peine ? Il est mort des années après toi. Ils étaient des milliers à suivre son cortège dans la vallée de Panchir, quand personne n'a jamais pu réunir les restes de ton corps. Qu’auraient été ma vie si cette n’avais pas emporté ton convoi, si je n'avais pas eu peur, si je ne t’avais pas abandonné quelque temps plus tôt ?
*
Anthony posa sa main sur l'épaule de Julia.
– Mais à qui parles-tu ?
– À personne, répondit-elle au sursautant.
– Tu sembles obnubilée par ce dessin et tes lèvres tremblent.
– Laisse-moi, chuchota-t-elle.
*
il y eut un moment de gênes, un instant fragile. Je t'ai présenté à Antoine et Mathias en insistant si fort sur le mot « amis », que je l’ai répété six fois pour que tu l'entendes. C'était bête, ton anglaise d’alors n'était pas ton fort peut-être avais-tu compris, tu as souri et leur as donné l'accolade Matthias te serrait dans ses bras en te félicitant. Antoine s'est contenté d'une poignée de main, mais il était aussi ému que son copain. Nous sommes partis tous les quatre ans dans la ville. Tu cherchais quelqu'un, j'ai cru que c'était une femme, c'était ton ami d'enfance. Parce qu'il avait réussi avec sa famille à franchir le mur dix années plutôt, tu ne l'avais pas revu depuis. Mais comment retrouver un ami parmi des milliers de gens qui s'embrassent, chantent, boivent et de dansent au milieu des rues ? Tu as dit, le monde est grand, l'amitié est immense. Je ne sais pas si c'était ton accent ou la naïveté de ta phrase, Antoine s'est foutu de toi ; moi je trouvais ta pensée délicieuse. Ce pouvait-il que cette vie qui t’avait fait si mal eût préservé chez-toi les rêves d'enfants que nos libertés ont étouffés ? Nous avons décidé de t’aider et avons parcouru ensemble les rues de Berlin-Ouest. Tu marchais décidé comme si depuis longtemps vous vous étiez donné rendez-vous quelque part. En chemin, tu scrutais chaque visage, bousculais les passants, te retournais sans cesse. Le soleil n’était pas encore levé quand Antoine s'est arrêté au milieu de la place et à crié « Mais peut-on au moins savoir quel est le prénom de ce type que nous cherchons comme des idiots depuis des heures ? » Tu n'as pas compris sa question.
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