Marc Levy - Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites

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Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites: краткое содержание, описание и аннотация

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Marc Levy a publié neuf romans :
… (2000),
(2001),
… (2003),
(2004),
(2005),
(2006),
(2007),
(2008) et
(2009). Traduit dans le monde entier, adapté au cinéma, Marc Levy est depuis neuf ans l’auteur français le plus lu dans le monde.

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Vinrent Schermen, Theessen, Köpernitz, passa Magdeburg et enfin Postdam ; Berlin n'était plus qu'à cinquante kilomètres. Antoine voulut impérativement être celui qui conduirait lorsqu'ils entreraient dans la banlieue.

Julien éclata de rire, rappelant que ses compatriotes avaient libéré la ville il y avait presque quarante-cinq ans.

– Et ils y sont toujours ! Avait aussitôt répondu Antoine d'un ton cinglant.

– Avec vous les Français ! Avait répliqué Julia aussi sec.

– Vous me fatiguez tous les deux ! Avait conclu Mathias.

Et, à nouveau, on s’était tus jusqu'à la prochaine frontière aux portes de l'îlot occidental enclavé dans l'Allemagne de l'Est ; on n'avait pas dit un mot, jusqu'à ce que l'on entre dans la ville où soudain Mathias s'était exclamé : Ich bin ein Berliner !

10.

Tout leurs calculs d'itinéraires s'était révélés faux.

L'après-midi du 8 novembre tirait presque à sa fin, mais aucun d'eux ne se souciait du retard accumulé sur la route. Ils étaient épuisés, et ignoraient leur fatigue. En ville l'excitation était palpable, on sentait que quelque chose allait se passer. Antoine avait dit juste ; quatre jours plus tôt, de l'autre côté du rideau de fer, un million d’Est-Allemand avaient manifestés pour leur liberté. Le mur, avec ses milliers de soldats et de chiens policiers qui patrouillaient jour et nuit, avait séparé ceux qui s'ai-maient, ceux qui vivaient ensemble et qu'il était sans plus vraiment oser y croire le moment où il serait enfin à nouveau réuni. Familles, amis ou simples voisins, isolé depuis vingt-huit ans par 43 km de béton, de barbelés, de miradors érigés si brutalement, au cours d'un triste été qui avait marqué le début de la guerre froide.

Attablés dans un café, les trois amis étaient à l'affût de ce qui se disait autour d’eux. Antoine se concentrait du mieux qu'il le pouvait, mettant ses connaissances acquises au lycée à l'épreuve pour traduire simultanément à Mathias et à Julia les commentaires des Berlinois. Le régime communiste ne tiendrait plus longtemps. Certains pensaient même que les postes de passage ne tarderaient pas à s’ouvrir. Tout avait changé depuis que Gorbatchev avait visité la RDA au mois d'octobre. Venu prendre une bière à la hâte, un journaliste du quotidien Tagesspiegel affirmait que la rédaction de son journal était en pleine ébullition.

Les titres d'ordinaire calé à cette heures sur les rota-tives n'était toujours pas arrêtés. Quelque chose d'important se préparait, il ne pouvait pas en dire plus.

À la nuit tombée, l'épuisement du voyage avait eu raison d’eux. Julien ne pouvait réfréner ses bâillements et un sérieux hoquet la saisie. Mathias essaya tous les trucs possibles, lui faire peur d'abord, mais chacune de ces tentatives se soldait par un éclat de rire et les soubresauts de Julia redoublaient d'intensité. Antoine s'en était mêlé.

Figure de gymnastiques acrobatiques imposées, pour avaler un verre d'eau tête en bas et bras en croix. L'astuce était infaillible, mais elle faillit quand même et les spas-mes reprirent de plus belle. Quelques clients du bar proposèrent d'autres stratagèmes. Boire une pinte cul secs résoudrait le problème, s'interdire de respirer le plus longtemps possible en se bouchant le nez, s'allonger par terre et replier les genoux sur le ventre. Chacun y allait de son idée, jusqu'à ce qu'un médecin complaisant qui con-sommait sa bière au comptoir dise à Julia dans un anglais presque parfait d'aller se reposer. Les cernes autour de ses yeux témoignaient de ce qu'elle était exténuée. Dormir serait le meilleur des remèdes. Les trois amis se mirent en quête d'une auberge de jeunesse.

Antoine demanda où ils pouvaient se loger. La fatigue ne l'ayant pas épargné lui non plus, le barman ne comprit jamais ce qu'il voulait.

Ils trouvèrent deux chambres mitoyennes dans un petit hôtel. Les deux garçons en partagèrent une, Julia eut l'autre pour elle seule.

Ils se hissèrent jusqu'au troisième étage et, aussitôt séparés, chacun s'écroula sur son lit, sauf Antoine qui passa la nuit sur un édredon à même le sol. À peine entré dans la place, Mathias s'était endormi en travers du mate-las.

*

La portraitiste peinait à finir son esquisse. Trois fois, elle avait rappelé à l'ordre son client, mais Anthony Walsh ne lui accordait qu'une oreille distraite. Alors que la jeune femme s'efforçait de saisir l'expression de son visage, il tournait sans cesse la tête pour observer sa fille.

Plus loin, Julien fixait le présentoir de la dessinatrice. Le regard absent, elle semblait partie vers d'autres lieux. Pas une fois depuis qu'il s'était assis, elle n’avait relevé les yeux du dessin qu'elle contemplait. Il l’appela mais elle ne répondit pas.

*

Il était presque midi en cette journée du 9 novembre, quand ils se retrouvèrent tous les trois dans le hall du petit hôtel. L'après-midi, ils découvriraient la ville. Dans quelques heures, Tomas, quelques heures encore je te rencontrerai .

Leur première visite fut pour la colonne de la victoire. Mathias trouva qu'elle avait plus fière allure que celle de la place Vendôme, mais Antoine lui fit remarquer que ce genre de comparaisons ne menait à rien. Julia leur demanda s'ils se chamaillaient toujours comme ça et les deux garçons la regardèrent étonnés, ignorant de quoi elle voulait parler. L'artère commerçante de Ku’damm fut leur seconde étape, ils parcoururent cent rues à pied, empruntèrent parfois les tramways quand Julia n’en pouvait vraiment plus de marcher. Au milieu de l'après-midi, ils se recueillirent devant l'église du Souvenir, que les Berlinois avaient baptisée « la dent creuse » parce qu'une partie de l'édifice s'était effondrée sous les bombardements de la dernière guerre, laissant au lieu la forme particulière qui lui avait valu ce surnom. On l'avait conservé en l'état, en guise de mémorial.

À 18 h 30, Julien et ses deux amis se trouvaient aux abords d'un parc qu'ils décidèrent de traverser à pied.

Un peu plus tard, un porte-parole du gouvernement est-allemand prononçait une déclaration qui changerait la face du monde ou tout au moins la fin du XXe siècle. Les Allemands de l'Est étaient autorisés à sortir, libre de se rendre à l'ouest sans qu'aucun des soldats aux points de contrôle ne leur lâche les chiens ou ne leur tire de dessus.

Combien d'hommes, de femmes et d'enfants avaient péri au cours de ces tristes années de guerre froide, en tentant de franchir le mur de la honte ? Plusieurs centaines y avaient laissé la vie, abattus par les balles de leurs gar-diens zélés.

Les Berlinois étaient libres de partir, tout simplement. Alors, un journaliste demanda à ce porte-parole quand cette mesure entrerait en vigueur. Interprétant mal la question qui lui était posée, celui-ci répondit : maintenant !

À 20 heures, l'information fut diffusée sur toutes les radios et télévisions des deux côtés de l'Allemagne, in-cessant écho de l'incroyable nouvelle.

Des milliers d'Allemands de l'Ouest convergèrent vers les points de passage. Des milliers d'Allemands de l'Est faire de même. Et, au milieu de cette foule qui défer-lait vers la liberté, deux français et une américaine se laissaient emporter dans ces vagues.

À 22 h 30, à l'ouest comme à l'Est, chacun s'était rendu aux différents postes de contrôle. Les militaires, dépassés par les événements, submergés par ces milliers de personnes éprises de liberté, se retrouvaient à leur tour au pied du mur. Sur Bornheimer Strasse les barrières se soulevèrent, et l'Allemagne entama son chemin vers la réunification.

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