Эльза Триоле - Roses à crédit

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Предлагаемый для самостоятельного домашнего чтения роман Эльзы Триоле «Розы в кредит» по своему словарному составу больше всего подходит к тематике, изучаемой на первом курсе специальных языковых вузов и факультетов иностранных языков.
Роман частично сокращен, но не адаптирован.
Поскольку роман рекомендуется для чтения первокурсникам, он снабжен подробным комментарием, включающим в себя не только реалии, но и всю идиоматику романа, а также объяснение наиболее трудных для понимания фраз.

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— Pourquoi dors-tu tout habillé ? dit Martine dès qu’il eut les yeux ouverts.

Daniel bougea faiblement, prudemment, comme devant une bête dangereuse, sortie de sa cage :

— Tu étais malade…

— Malade ? Menteur ! Je n’étais pas malade. Le malheur n’est pas une maladie. Non ! Reste couché… Je serai mieux pour te cracher au visage.

Martine cracha. Daniel sauta à bas du lit et une gifle renversa Martine… Debout il s’essuyait avec une écharpe de Martine, soigneusement pliée sur le dossier d’une chaise, avant le drame. Martine siffla comme un chat et se ramassa pour sauter sur Daniel. Daniel n’avait plus pitié, il ne voyait plus devant lui qu’une bête malfaisante à assommer.

Ce n’était pas si facile, Martine était forte. Il lui fallut l’attacher à une chaise avec cette écharpe et sa ceinture.

Lorsque le docteur fit son apparition, il trouva l’appartement saccagé… tout ce qui pouvait se renverser y était renversé, tout était cassé, démoli… au milieu de ce chaos, une femme à peine couverte d’une chemise de nuit en loques, bras et jambes liés comme dans un vieux film américain. M. Donelle qui lui avait téléphoné la veille était dans un triste état, le visage égratigné, la chemise déchirée, nu-pieds, le pantalon fripé… Le docteur avait rencontré Mme Donelle chez Cécile où ils avaient dîné ensemble et ensuite fait une partie de bridge ; une joueuse de bridge remarquable, une femme si calme, si pondérée… Il se rappelait également Daniel Donelle, des « Établissements Donelle », il l’avait vu chez leur ami commun, Jean, qui ne tarissait pas d’éloges pour lui [286] qui ne tarissait pas d’éloges pour lui — рассыпался в похвалах, не переставая хвалить его. . Le docteur, un jeune psychiatre, était impressionné, presque ému : on a beau avoir l’expérience…

— Elle est complètement folle, dit Daniel à voix basse. Je crois qu’il vaut mieux que je reste à côté…

Le docteur sortait sa trousse :

— Voulez-vous que je vous fasse une piqûre, Madame ? Vous vous sentirez mieux après.

— Faites… répondit Martine attachée à sa chaise, d’une voix normale, triste…

— Voilà, dit le docteur, — vous verrez comme dans un instant vous irez mieux.

— Oh, mais je vais très bien, Docteur… Il n’y a pas de piqûre contre le malheur… Voulez-vous me détacher s’il vous plaît, cette brute m’a traitée d’une façon abjecte.

— Mais bien sûr ! Vous allez vous étendre, vous reposer un peu, n’est-ce pas ?

Il détacha Martine et l’aida à se coucher. Elle s’assoupit presque instantanément, et le docteur vint trouver Daniel qui attendait dans le salon.

— Alors ? dit Daniel anxieux, comment l’avez-vous trouvée ?

— Vous n’avez pas de téléphone ? Il faudrait faire venir une ambulance… Je vais descendre téléphoner pendant qu’elle dort.

Le docteur dégringolait l’escalier. Il semblait prendre la chose à cœur [287] prendre la chose à cœur — зд. считать случай серьезным. … C’était donc grave ? Pourquoi ne lui avait-il pas répondu ? Daniel essayait de mettre un peu d’ordre dans le chaos, relevait les sièges, essuyait l’eau des vases renversés, ramassait les roses éparses et piétinées, balayait les débris…

Dans la chambre, Martine dormait, respirant bruyamment. Daniel ramassa ses affaires, son jupon, ses bas… La robe de Martine dans ses bras, Daniel se mit à la regarder : couchée sur le dos, la tête de profil sur l’oreiller, penchée sur l’épaule, la joue humide, les cheveux noirs en désordre, elle était belle à ne pas y croire, des femmes comme ça on ne les voit que sur un piédestal dans les verdures des parcs… Ceci était une femme vivante, c’était Martine, la petite perdue-dans-les-bois qui l’attendait dans les rues du village. Martine, née dégoûtée, couchant sur de la paille pourrie, avec les rats qui couraient sur les corps des dormeurs, des- corps jamais lavés… Martine qui était venue avec lui sans rien demander, qui travaillait comme une damnée pour avoir des fauteuils en rotin, des choses propres et qui brillent, un matelas à ressorts, et qui n’avait jamais regardé un autre homme que lui… Daniel se retint de gémir, posa la robe de Martine et se sauva à la cuisine pour se mettre la tête sous le robinet.

Il n’allait pas pleurer tout de même. De pitié, de rage, d’énervement. Il se sentit mieux après s’être rasé. Qu’est-ce qu’il faisait, le docteur ? Voilà la porte de l’ascenseur… Daniel avait ouvert avant que le docteur eût le temps de sonner.

— Bon, fit l’autre, l’ambulance sera là dans une demi-heure… Maintenant, dites-moi : que s’est-il passé ?

Daniel emmena le docteur dans le salon en rotin, avec la porte ouverte sur la chambre de Martine, de façon à voir Martine dans son lit… Bien que le docteur ne fût guère plus âgé que lui, la trentaine à peine dépassée, Daniel avec sa bonne tête ronde et les cheveux en brosse, ressemblait à un potache [288] un potache (фам.) — школьник. appelé chez le directeur…

— Ah, docteur… Ce qui s’est passé ? Nous sommes ensemble depuis une dizaine d’années, et nous nous connaissons depuis toujours… Alors, quand je lui ai annoncé que je voulais divorcer pour épouser une autre femme, elle est devenue comme folle. Cela dure depuis hier. Elle a dormi la nuit avec un somnifère. Et ça a recommencé.

Martine dormait. Le docteur sortit son stylo et se mit à poser les questions habituelles :…âge, maladies, enfants… Puis il dit qu’on allait l’emmener et lui faire un électrochoc… Ensuite, on verrait. La psychanalyse peut-être…

Il fallait habiller Martine pour la transporter. Ils s’y mirent à deux.

— Je m’excuse… — dit le docteur, tout en croisant un grand châle sur la poitrine de Martine, inconsciente, — mais c’est d’un point de vue purement esthétique… J’ai rarement vu une femme aussi parfaitement faite… Vous me pardonnerez cette remarque personnelle : c’est étrange qu’elle n’ait pas su vous retenir…

— J’ai trouvé une femme moins parfaite, dit Daniel, il faut croire que c’est ce qu’il me fallait. Ce qu’il me faut coûte que coûte.

On sonnait à la porte : c’était l’ambulance.

XXIX. LA LESSIVEUSE ROUILLÉE

Daniel est parti pour la Californie pendant que Martine était dans une « maison de repos ».

Il y avait eu des démarches à faire, l’avocat, l’avoué… Il lui fallait partir, mais Martine sortie de cet établissement, on se mettrait en rapport avec elle, et le nécessaire serait fait. Il y avait des soucis d’argent : le divorce, le prix de la « maison de santé »… Daniel ne voulait pas mêler la famille à ses affaires et l’Assurance sociale ne remboursait qu’une faible partie des frais [289] l’Assurance sociale ne remboursait qu’une faible partie des frais — социальное страхование возмещало лишь небольшую часть расходов. … Mais il n’allait tout de même pas mettre Martine à l’hôpital ! Finalement il avait dû s’embarquer sur un cargo, mais il serait parti à pied à travers les vagues pour rejoindre Marion.

La désapprobation autour de lui était générale. Il avait communiqué à M. Donelle père et à Dominique son intention de divorcer et de se remarier et tout d’abord il avait rencontré chez eux la discrétion habituelle. A peine les avait-il vu ciller à l’annonce que sa future femme était une étrangère. Martine ne comptait pas pour eux depuis longtemps, elle n’était pas entrée dans la famille des roses, mais la nouvelle de sa maladie leur avait fait une impression pénible. Dominique avait les yeux pleins de larmes.

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Елена 13 июля 2021 в 15:34
Читаю эту книгу во второй раз. По ней я изучаю французкий. Меня оченьтрогает сюжет. Очень жалко Мартину. ее маму и особенно малышей. Я не могу сдержать слез. Очень больно. Так хочеться их всех обнять и обогреть. Защитить. Муж Мартины не благородный человек. Он забыл о том , что мы в ответе за тех, кого приручили. Очень хорошая книга. но очень грустная.
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