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Boris Vian: L'Automne à Pékin

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Boris Vian L'Automne à Pékin

L'Automne à Pékin: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre ; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin. Le livre de Boris Vian est très drôle et tout à fait déchirant. À l'image de son auteur, lequel ne trouva le succès qu'après sa mort.

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— Bonjour Monsieur, dit cet homme, dont le sourire honnête et le poil roux trahissaient les origines carthaginoises.

— Bonjour Monsieur, répondit Claude.

— Je vous apporte la chose, dit l’homme. Il s’appelait Gean.

— Ah oui… dit Claude. Le…

— C’est ça… dit Gean.

Et il le tira de sa poche.

C’était un joli égalisateur à dix coups, de la marque Walter et du modèle ppk, avec un chargeur dont le pied garni d’ébonite, s’adaptait avec exactitude aux deux plaques striées qu’on y met la main.

— Bonne fabrication, dit Claude.

— Canon fixe, dit l’autre. Grande précision.

— Oui, dit Claude. Visée commode.

— Bien en main, ajouta Gean.

— Arme bien conçue, dit Claude en visant un pot de fleurs qui s’écarta de la ligne de mire.

— Excellente arme, dit Gean. Trois mille cinq.

— C’est un peu beaucoup, dit Claude. Ce n’est pas pour moi. Bien sûr, je pense que ça les vaut, mais la personne ne veut pas dépasser trois mille.

— Je ne peux pas vous le laisser à moins, dit Gean. C’est ce qu’il me coûte.

— Je sais bien, dit Claude. C’est très cher.

— Ce n’est pas cher, dit Gean.

— Je veux dire, les armes sont chères, dit Claude.

— Ah ça, oui, dit Gean, un pistolet comme ça, ce n’est pas facile à trouver.

— Certainement, dit Claude.

— Trois mille cinq dernier prix, dit Gean.

— Saknussem ne dépasserait pas trois mille. En économisant un ressemelage, Claude pourrait mettre cinq cents francs de sa poche.

— Peut-être qu’il ne neigera plus, dit Claude.

— Peut-être, dit Gean.

— Un ressemelage, dit Claude, on peut s’en passer.

— Voire, dit Gean. On est en hiver.

— Je vous laisse le second chargeur pour le même prix, dit Gean.

— C’est aimable à vous, dit Claude.

Il mangerait un peu moins cinq ou six jours, et ça rattraperait les cinq cents francs. Saknussem l’apprendrait peut-être par hasard.

— Je vous remercie, dit Gean.

— C’est moi, dit Claude, et il le reconduisit à la porte.

— Vous aurez là une bonne arme, conclut Gean, et il s’en alla.

— Ce n’est pas pour moi, lui rappela Claude, et l’autre descendit l’escalier.

Claude referma la porte et revint à la table. L’égalisateur noir et froid n’avait encore rien dit ; il reposait lourdement près du fromage qui, effrayé, s’éloignait de toute sa vitesse, sans oser toutefois, quitter son assiette nourricière. Le cœur de Claude battait un peu plus que de coutume. Il prit l’objet triste et le tourna dans ses mains. Il se sentait fort jusqu’au bout des ongles, derrière sa porte fermée. Mais il faudrait sortir et l’apporter à Saknussem.

Et c’était interdit d’avoir un revolver sur soi dans la rue. Il le reposa sur la table, et, dans le silence, prêta l’oreille, se demandant si les voisins n’avaient rien entendu de sa conversation avec Gean.

5

Il le sentait le long de sa cuisse, lourd et glacé comme une bête morte. Le poids tirait sa poche et sa ceinture, sa chemise bouffait à droite sur son pantalon. Son imperméable empêchait que l’on voie, mais, à chaque avancée de la cuisse, il se dessinait un grand pli sur l’étoffe et tout le monde allait le remarquer. Il paraissait sage de prendre un autre chemin. Il tourna donc délibérément à gauche sitôt hors de l’entrée du bâtiment. Il allait vers la gare et décida de ne se hasarder que dans des petites rues. Le jour était triste, il faisait aussi froid que la veille ; il connaissait mal ce quartier, il prit la première à droite, puis, pensant qu’il allait rejoindre trop rapidement son chemin habituel, se rejeta dix pas plus loin dans la première à gauche. Elle faisait un angle un peu inférieur à quatre-vingt-dix degrés avec la précédente, filant en oblique et pleine de boutiques très différentes de celles qu’il longeait d’ordinaire, des boutiques neutres sans aucune particularité.

Il marchait vite et la chose pesait sur sa cuisse. Il croisa un homme qui lui parut baisser les yeux vers la poche ; Claude frissonna ; il se retourna deux mètres plus loin, l’homme le regardait aussi. Baissant la tête, il reprit sa marche et se jeta à gauche au premier croisement. Il heurta une petite fille si brutalement qu’elle glissa et s’assit dans la neige sale que l’on avait entassée au bord du trottoir. Sans oser la relever il pressa le pas, les mains enfoncées dans les poches, jetant en arrière des regards furtifs. Il fila au ras du nez d’une matrone armée d’un balai qui sortait d’un immeuble voisin et qui le salua d’une injure sonore. Il se retourna. Elle le suivait des yeux. Il accéléra sa marche et faillit heurter une grille carrée que des ouvriers de la voirie venaient de déposer au-dessus d’un regard d’égout. Dans un violent mouvement interne pour l’éviter, il l’accrocha, en passant, avec la poche de son imperméable, qui se déchira. Les ouvriers le traitèrent de con et d’enfoiré. Rouge de honte, il alla, toujours plus vite, glissant sur les flaques gelées. Il commençait à transpirer, il heurta un cycliste qui tournait sans prévenir. La pédale lui arracha le bas de son pantalon et lui lacéra la cheville. Jetant un cri d’effroi, il tendit les mains en avant, pour ne pas tomber, et le groupe s’affala sur la chaussée boueuse. Il y avait un flique pas loin de là. Claude Léon s’était dégagé de la bicyclette. Sa cheville lui faisait horriblement mal. Le cycliste avait un poignet foulé et le sang pissait de son nez, il injuriait Claude et la colère commençait à saisir Claude, son cœur battait et du chaud lui descendait le long des mains, son sang circulait très bien, cela battait aussi dans sa cheville et sur sa cuisse, l’égalisateur se soulevait à chaque pulsation. Brusquement, le cycliste lui lança son poing gauche dans la figure, et Claude devint encore plus livide. Il plongea la main dans sa poche et tira l’égalisateur, et il se mit à rire parce que le cycliste bafouillait et reculait, puis il sentit un choc terrible sur sa main, et le bâton du flique retomba. Le flique ramassait l’égalisateur et saisit Claude au collet. Claude ne sentait plus rien à la main. Il se retourna brusquement et sa jambe droite se détendit d’un coup, il avait visé-le bas-ventre du flique qui se courba en deux et lâcha l’égalisateur. Avec un grognement de plaisir, Claude se précipita pour le ramasser, et puis il le déchargea avec soin sur le cycliste qui porta les deux mains à sa ceinture et s’assit tout doucement en faisant âââh… du fond de la gorge. La fumée des cartouches sentait bon et Claude souffla dans le canon, comme il l’avait vu faire au cinéma ; il remit l’égalisateur dans sa poche, et il s’affala sur le flique, il voulait dormir.

6

— Enfin, dit l’avocat en se levant pour partir, pourquoi, réellement, aviez-vous ce revolver sur vous ?

— Je vous l’ai dit… dit Claude. Il le dit encore une fois.

— C’était pour mon directeur, M. Saknussem, Arne Saknussem…

— Mais il prétend que non, dit l’avocat, vous le savez bien.

— Mais, c’est vrai, dit Claude Léon.

— Je sais bien, dit l’avocat, mais trouvez autre chose ; vous avez eu le temps, à la fin !..

Irrité, il marcha vers la porte.

— Je vous laisse, dit-il. Il n’y a plus qu’à attendre. Je tâcherai de faire de mon mieux ; vous ne m’y aidez guère !..

— Ce n’est pas mon métier, dit Claude Léon.

Il le détestait presque autant que le cycliste et que l’agent qui lui avait cassé un doigt au commissariat. De nouveau, il avait chaud dans les mains et les jambes.

— Au revoir, dit l’avocat, et il sortit.

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