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Boris Vian: L'Automne à Pékin

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Boris Vian L'Automne à Pékin

L'Automne à Pékin: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre ; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin. Le livre de Boris Vian est très drôle et tout à fait déchirant. À l'image de son auteur, lequel ne trouva le succès qu'après sa mort.

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Amadis se releva tout souillé. Il hésitait presque à se rendre à son bureau dans cet état de saleté, mais que dirait l’horloge pointeuse. Il avait mal au couturier droit, et tenta de se planter une épingle dans la joue pour faire passer la douleur ; l’étude de l’acupuncture dans les ouvrages du Dr Bottine de Mourant était un de ses passe-temps ; par malheur, il ne visa pas bien et se guérit d’une néphrite du mollet qu’il n’avait pas encore attrapée, ce qui le retarda. Quand il parvint à l’arrêt d’après, il y avait encore plein de gens, et ils formaient un mur hostile autour de la boîte à numéros.

Amadis Dudu resta à distance respectueuse et profita de ce moment de tranquillité pour tenter de raisonner posément :

— D’une part, s’il avançait encore d’un arrêt, ce ne serait plus la peine de prendre l’autobus, car il serait tellement en retard que.

— D’autre part, s’il reculait, il recommencerait à trouver des curés.

— De troisième part, il voulait prendre l’autobus.

Il ricana très fort, car, pour ne rien brusquer il avait, exprès, omis de faire un raisonnement logique, et reprit sa route vers l’arrêt suivant. Il allait encore plus de travers qu’avant, et il était évident que sa colère n’avait que crû.

Le 975 lui ronfla à l’oreille au moment où il atteignait presque le poteau, où personne n’attendait, et il leva le bras, mais trop tard ; le conducteur ne le vit point et dépassa la pancarte métallique en appuyant joyeusement sur sa petite pédale à vitesse.

— Oh ! merde ! dit Amadis Dudu.

— C’est vrai, appuya un monsieur qui arrivait derrière lui.

— Vous croyez qu’ils ne le font pas exprès ! continua Amadis indigné.

— Ah ! Ah ! dit l’homme. Ils le feraient exprès ?

— J’en suis persuadé ! dit Amadis.

— Du fond du cœur ? demanda le monsieur.

— En mon âme et conscience.

— Et vous en jureriez ?

— Peste boufre ! Certes ! dit Amadis. Foutre d’âne ! Oui, que j’en jurerais. Et, merde, maintenant !

— Jurez voir ? dit le monsieur.

— Je jure ! dit Amadis, et il cracha dans la main du monsieur qui venait de l’avancer vers ses lèvres.

— Cochon ! lui dit le monsieur. Vous avez dit du mal du conducteur du 975. Je vous dresse une contravention.

— Ah, oui ? dit Amadis.

La moutarde ne faisait pas de vieux os sous ses pieds.

— Je suis assermenté, dit l’homme, et il ramena en avant la visière de sa casquette retournée jusqu’ici. C’était un inspecteur de 975.

Amadis jeta un vif regard à droite puis à gauche, et, entendant le bruit caractéristique, s’élança pour sauter dans un nouveau 975 qui rampait à côté de lui. Il retomba de telle sorte qu’il creva la plate-forme arrière et s’enfonça de plusieurs décimètres dans la chaussée. Il eut juste le temps de baisser la tête ; l’arrière de l’autobus le survola une fraction de seconde. L’inspecteur l’extirpa du trou et lui fit payer la contravention, et, pendant ce temps-là, il rata deux autres voitures ; ce que voyant, il se rua en avant pour arriver à l’arrêt d’après, et ceci paraît anormal, et pourtant c’est.

Il l’atteignit sans encombre, mais se rendit compte que son bureau n’était plus qu’à trois cents mètres ; monter en autobus pour ça…

Alors il traversa la rue et fit le chemin en sens inverse, sur le trottoir, pour le prendre d’un endroit où cela vaudrait la peine.

2

Il parvint assez vite au point d’où il partait tous les matins et décida de continuer, car il connaissait mal cette partie du parcours. Il lui semblait y avoir matière à observations pertinentes de ce côté de la ville. Il ne perdait pas de vue son objectif immédiat, prendre l’autobus, mais voulait utiliser à son avantage les fâcheux contretemps dont il se trouvait l’objet depuis le début de la journée. Le parcours du 975 s’étirait sur une grande longueur de rue et des choses plus qu’intéressantes apparaissaient tour à tour à la vue d’Amadis. Mais sa colère ne s’apaisait point. Il comptait les arbres, en se trompant régulièrement, pour faire baisser sa tension artérielle qu’il sentait près du point critique, et tapotait sur sa cuisse gauche des marches militaires à la mode afin de scander sa promenade. Et il aperçut une grande place entourée de bâtiments datant du Moyen Âge, mais qui avaient vieilli depuis ; c’était le terminus du 975. Il se sentit ragaillardi, et, avec une légèreté de pendule, s’élança sur la marche de l’embarcadère ; un employé coupa la corde qui retenait encore la machine ; Amadis sentit celle-ci se mettre en route.

En se retournant, il vit l’employé recevoir en pleine figure l’extrémité de la corde et un lambeau de son nez s’envola dans un jaillissement de pétales d’acarus.

Le moteur ronronnait régulièrement car on venait de lui donner une pleine assiettée d’arêtes de poisson-chat ; Amadis, assis dans le coin arrière droit, jouissait de la voiture pour lui tout seul. Sur la plate-forme, le receveur tournait machinalement sa mécanique à cochonner les tickets, qu’il venait d’embrayer sur la boîte à musique de l’intérieur, et la mélopée berçait Amadis. Il sentait vrombir la carcasse lorsque l’arrière effleurait les pavés et le crépitement des étincelles accompagnait la petite musique monotone. Les boutiques se succédaient dans un chatoiement de couleurs brillantes ; il se plaisait à entrevoir son reflet dans les grandes glaces des devantures, mais rougit quand il le vit profiter de sa position commode pour dérober des choses qui étaient en vitrine, et se tourna de l’autre côté.

Il ne s’étonnait pas de ce que le conducteur n’eût point encore arrêté le véhicule : à cette heure de la matinée, personne ne se rend plus à son bureau. Le receveur s’endormit et glissa sur la plate-forme, où il chercha, dans son sommeil, une position plus commode. Amadis se sentait gagné par une espèce de somnolence hardie qui s’infiltrait en lui comme un poison ravageur. Il récupéra ses jambes, étendues devant lui, et les posa sur la banquette en face. Les arbres brillaient au soleil, comme les boutiques ; leurs feuilles fraîches frottaient le toit de l’autobus, et faisaient le même bruit que les plantes marines sur la coque d’un petit bateau. Le roulis de l’autobus berçait Amadis ; cela ne s’arrêtait toujours pas ; il reconnut qu’il avait dépassé son bureau, juste au moment de perdre conscience et cette ultime constatation le troubla à peine.

Lorsque Amadis se réveilla, ils roulaient toujours. Il faisait beaucoup moins clair, dehors, et il regarda la route. Aux deux canaux d’eau grise qui la bordaient, il reconnut la Nationale d’Embarquement et contempla quelque temps le spectacle. Il se demandait si le nombre de tickets qui lui restait serait suffisant pour lui permettre de payer sa place. Il tourna la tête et regarda le receveur. Dérangé par un rêve érotique de grand format, l’homme s’agitait en tous sens et finit par s’enrouler en spirale autour du léger pilier nickelé supportant le toit. Cependant il n’interrompit pas son sommeil. Amadis pensa que la vie de receveur devait être bien fatigante et se leva pour se dérouiller les jambes. Il supposa que l’autobus ne s’était point arrêté en route, car il ne vit aucun autre voyageur. Il avait largement la place de déambuler à son aise. Il alla d’arrière en avant, puis revint en arrière, et le bruit qu’il fit en descendant la marche réveilla le receveur ; ce dernier s’agenouilla brusquement et tourna la manivelle de sa mécanique avec furie, en visant et en faisant panpanpan avec sa bouche.

Amadis lui tapa sur l’épaule et le receveur le mitrailla à bout portant, alors il fit pouce ; heureusement, c’était pour jouer. L’homme se frottait les yeux et se mit debout.

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