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Boris Vian: L'Automne à Pékin

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Boris Vian L'Automne à Pékin

L'Automne à Pékin: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre ; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin. Le livre de Boris Vian est très drôle et tout à fait déchirant. À l'image de son auteur, lequel ne trouva le succès qu'après sa mort.

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— Où est-ce qu’on va ? demanda Amadis.

Le receveur, qui se nommait Denis, eut un geste d’ignorance.

— On peut pas savoir, répondit-il. C’est le machiniste 21 239 et il est fou.

— Alors ? dit Amadis.

— Alors on ne sait jamais comment ça finit avec lui. Personne ne monte dans cette voiture-là, d’habitude. Au fait, comment êtes-vous monté ?

— Comme tout le monde, dit Amadis.

— Je sais, expliqua le receveur. J’étais un peu endormi ce matin.

— Vous ne m’avez pas vu ? dit Amadis.

— Avec ce conducteur, c’est ennuyeux, poursuivit le receveur, parce qu’on ne peut rien dire, il ne comprend pas. Il est idiot, en plus, il faut reconnaître.

— Je le plains, dit Amadis. C’est une catastrophe.

— Sûrement, dit le receveur. Voilà un homme qui pourrait pêcher à la ligne, et qu’est-ce qu’il fait ?…

— Il conduit un autobus, constata Amadis.

— Voilà ! dit le receveur. Vous n’êtes pas bête, non plus.

— Qu’est-ce qui l’a rendu fou ?

— Je ne sais pas. Je tombe toujours avec des conducteurs fous. Vous trouvez ça drôle ?

— Fichtre non !

— C’est la Compagnie, dit le receveur. D’ailleurs ils sont tous fous à la Compagnie.

— Vous tenez bien le coup, dit Amadis.

— Oh moi, expliqua le receveur, ce n’est pas pareil. Vous comprenez, je ne suis pas fou.

Il s’esclaffa si abondamment qu’il perdit le souffle. Amadis fut un peu inquiet en le voyant rouler par terre, devenir violet, tout blanc, et se raidir, mais il se rassura vite en voyant que c’était de la frime : l’autre clignait de l’œil ; sur un œil révulsé, cela fait très joli. Au bout de quelques minutes, le receveur se releva.

— Je suis un marrant, dit-il.

– Ça ne m’étonne pas, répondit Amadis.

— Il y en a, ils sont tristes, mais pas moi. Sans ça, allez rester avec un type comme ce machiniste !..

— Quelle route est-ce ?

Le receveur le regarda d’un air soupçonneux.

— Vous l’avez bien reconnue, non ? C’est la Nationale d’Embarquement. Il la prend une fois sur trois.

— Où est-ce qu’on arrive ?

— C’est ça, dit le receveur, je cause, je cause, je suis gentil, je fais le con, et puis vous m’achetez.

— Mais je ne vous achète pas du tout, dit Amadis.

— Premièrement, dit le receveur, si vous n’aviez pas reconnu la route, vous m’auriez demandé tout de suite où on était. Ipso Facto.

Amadis ne dit rien et le receveur continua.

— Deuxièmement, puisque vous l’avez reconnue, vous savez où elle va… et troisièmement vous n’avez pas de billet.

Il se mit à rire avec une application visible. Amadis était mal à l’aise. Effectivement, il n’avait pas de billet.

— Vous en vendez, dit-il.

— Pardon, dit le receveur. J’en vends, mais pour le parcours normal. Minute.

— Alors, qu’est-ce que je peux faire ? dit Amadis.

— Oh rien.

— Mais il me faut un billet.

— Vous me le paierez après, dit le receveur. Peut-être qu’il va nous flanquer dans le canal, hein ? Alors, autant garder votre argent.

Amadis n’insista pas et s’efforça de changer le sujet de la conversation.

— Est-ce que vous avez une idée de la chose pourquoi on appelle cette route la Nationale d’Embarquement ?

Il hésitait à dire le nom de la route et à revenir là-dessus, car il avait peur que le receveur ne se mît en colère de nouveau. Ce dernier regarda ses pieds d’un air très triste et ses deux bras retombèrent le long de son corps. Il les y laissa.

— Vous ne savez pas ? insista Amadis.

– Ça va vous embêter si je réponds, murmura le receveur.

— Mais non, dit Amadis, encourageant.

— Eh bien ! j’en sais rien. Mais là, rien, alors. Parce que personne ne peut dire qu’il y ait une possibilité de s’embarquer en prenant cette route-là.

— Où est-ce qu’elle passe ?

— Regardez, dit le receveur.

Amadis vit venir un grand poteau qui soutenait une pancarte de tôle émaillée. Des lettres blanches dessinaient lisiblement le nom de l’Exopotamie, avec une flèche et un nombre de mesures.

— C’est là qu’on va ? dit-il. On peut donc y arriver par terre ?

— Bien sûr, dit le receveur. Il suffit de faire le tour et de ne pas avoir les foies.

— Pourquoi ?

— Parce qu’on se fait drôlement engueuler en revenant. C’est pas vous qui payez l’essence, hein ?

— D’après vous, dit Amadis, à quelle allure on va ?

— Oh, dit le receveur, on y sera demain matin.

3

À peu près vers cinq heures du matin, Amadis Dudu eut l’idée de se réveiller, et bien lui en prit ; ceci lui permit de constater qu’il était horriblement mal installé et que son dos le faisait grandement souffrir. Il sentait sa bouche consistante, comme lorsqu’on ne s’est pas lavé les dents. Il se dressa, fit quelques mouvements pour se remettre les membres en place, et procéda à sa toilette intime en s’efforçant de ne pas tomber dans le champ de visée du receveur. Celui-ci, couché entre deux banquettes, rêvassait en tournant sa boîte à musique. Il faisait grand jour. Les pneus dentelés chantaient sur le revêtement comme autant de toupies de Nürnberg sur des postes de téessef. Le moteur vrombissait à un régime invariable, sûr d’avoir son assiette de poisson quand il le faudrait. Amadis se livra à des exercices de saut en longueur pour s’occuper, et son dernier élan le fit atterrir droit sur le ventre du receveur ; il rebondit avec tant de force que sa tête bossela le plafond de la voiture ; il retomba mollement à cheval sur un des accoudoirs des banquettes : ce dernier mouvement l’obligeait à lever très haut la jambe côté banquette tandis que l’autre pouvait s’allonger dans le couloir. Juste à ce moment, il vit dehors une nouvelle pancarte : Exopotamie, deux mesures, et il se rua sur la sonnette qu’il pressa une fois, mais longuement ; l’autobus ralentit et s’arrêta sur le bord de la route. Le receveur s’était redressé et se tenait négligemment à la place réservée au receveur, arrière gauche du cordon, mais son ventre douloureux lui faisait perdre de la dignité. Amadis parcourut le couloir, plein d’aisance, et sauta légèrement en bas de l’autobus. Il se trouva nez à nez avec le machiniste ; ce dernier venait de quitter son siège et s’approchait pour voir ce qui se passait. Il apostropha Amadis.

— Quelqu’un s’est enfin décidé à sonner ! C’est pas trop tôt !

— Oui, dit Amadis. Ça fait un bout de chemin.

— Enfin, quoi, mince ! dit le conducteur. Toutes les fois que je prends un 975, personne ne se décide à sonner, et d’habitude, je reviens sans m’arrêter une seule fois. Vous appelez ça un métier ?

Le receveur cligna de l’œil derrière le dos du machiniste, et se tapa le front pour signifier à Amadis l’inutilité d’une discussion.

— Les voyageurs oublient peut-être, dit Amadis, car l’autre attendait une réponse.

Le conducteur ricana.

— Vous voyez bien que non, puisque vous avez sonné. L’ennui…

Il se pencha vers Amadis. Le receveur comprit qu’il était de trop et s’éloigna sans affectation.

— C’est ce receveur, expliqua le conducteur.

— Ah ! dit Amadis.

— Il aime pas les voyageurs. Alors, il s’arrange pour qu’on parte sans voyageur et il ne sonne jamais. Je le sais bien.

— C’est vrai, dit Amadis.

— Il est fou, vous comprenez, dit le machiniste.

— C’est ça… murmura Amadis. Je le trouvais bizarre.

— Ils sont tous fous à la Compagnie.

– Ça ne m’étonne pas !

— Moi, dit le conducteur, je les possède. Au pays des aveugles, les borgnes sont rois. Vous avez un couteau ?

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