Сигизмунд Кржижановский - Le club des tueurs de lettres
Здесь есть возможность читать онлайн «Сигизмунд Кржижановский - Le club des tueurs de lettres» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 2014, Издательство: Verdier, Жанр: Русская классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Le club des tueurs de lettres
- Автор:
- Издательство:Verdier
- Жанр:
- Год:2014
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Le club des tueurs de lettres: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le club des tueurs de lettres»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Le club des tueurs de lettres — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le club des tueurs de lettres», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Stern. – Je cherche le livre de l’acte II. Il faut que je trouve son sens.
Le Rôle. – Il fallait le dire. Eh bien, le voici. Mais n’oubliez pas de me le rendre. Zamtoutyrski était comme vous, il avait tout construit sur ce livre ; de moi, il n’avait rien appris, pas un mot, il déambulait sur le plateau, et hop, le nez dans le bouquin… Puisque au II, Hamlet peut consulter son livre, pourquoi pas au III ou au V, par exemple ? Et s’il ne se venge pas, c’est par manque de temps : parce que c’est un dévoreur de livres, un érudit, un homme occupé, un intellectuel, toujours à lire, à lire, pas une minute à lui, même pas le temps de tuer son homme. Alors, si ça vous intéresse, veuillez vous reporter à la traduction russe de Polévoï, éditée par Pavlenkov.
Stern se débarrasse du rôle collant de Zamtoutyrski et se dirige vers le fond où se dessine la silhouette fièrement cambrée de Burbage. Il reste planté devant lui sans oser lui adresser la parole. Burbage ne le remarque d’abord pas, puis ses paupières se soulèvent lentement.
Burbage. – Que vient faire ici cet être qui projette une ombre ?
Stern. – Il voudrait que tu le prennes pour ombre.
Burbage. – Qu’as-tu à dire, étranger ?
Stern. – Que je suis un humain qui, de sa propre ombre est envieux : elle est capable de rapetisser et de grandir, alors que moi, je suis toujours égal à moi-même, je suis toujours le même en pouces, en jours, en pensées. Depuis longtemps déjà, je n’ai plus besoin de la lumière des soleils, j’ai choisi les feux de la rampe, et j’ai passé toute ma vie à chercher le Pays des Rôles, mais il refuse de m’accueillir parce que je ne suis qu’un trouveur d’idées et que je ne suis pas capable de réaliser quoi que ce soit : les lettres cachées sous les fermoirs de ton livre, ô grand personnage, resteront à jamais, pour moi, indéchiffrées.
Burbage. – Qui sait ! Voilà trois siècles que je demeure ici, loin des rampes éteintes. C’est un délai suffisant pour épuiser toutes les pensées. Vois-tu, il vaut mieux être un figurant là-bas, sur terre, qu’un premier rôle ici, dans le monde des jeux achevés. Mieux vaut être une lame émoussée et rongée de rouille qu’un fourreau précieux mais vide ; bref, mieux vaut être, fût-ce médiocrement, que ne pas être, fût-ce superbement ; aujourd’hui, je ne perdrais pas mon temps à méditer pour trancher ce dilemme. Et si tu veux vraiment…
Stern. – Oui, je le veux !
Burbage. – Alors, changeons de place. Pourquoi le Rôle ne jouerait-il pas un comédien jouant un rôle ?
Ils échangent leurs manteaux. Absorbés par leur lecture, les Hamlets n’ont pas remarqué que Burbage, adoptant instantanément la démarche et les gestes de Stern, les traits dissimulés sous un béret rabattu, se dirige vers la sortie.
Stern. – Je vous attends. (Il se tourne vers le fauteuil vide de Burbage où ne reste que le livre aux fermoirs luisants.) Il a oublié son livre. Trop tard. Il est parti. (Il s’assied sur le bord du fauteuil et examine d’un œil curieux les fermoirs du livre. De toutes parts, le bruissement des pages a repris, et le murmure : « Des mots, des mots, des mots ! ») J’attendrai.
Troisième position : les coulisses. À l’entrée, Félie, sur une banquette basse. Elle a un cahier sur les genoux. Les mains sur les oreilles, elle se balance doucement d’avant en arrière en apprenant son rôle.
Félie. – J’étais à coudre dans ma chambre lorsque,
soudain
Hamlet est entré, tout courant…
Guilden entre.
Guilden. – Stern n’est pas là ?
Félie. – Non.
Guilden. – Tu l’as prévenu ? S’il manque encore une fois la répétition, c’est à moi que reviendra le rôle.
Burbage (paraît sur le pas de la porte, derrière les personnages qui dialoguent. En aparté). – C’est vrai qu’il est revenu, le rôle, mais ce n’est pas à toi qu’il reviendra.
Guilden sort par la porte de côté, Félie se penche de nouveau sur son cahier.
Félie. —
J’étais à coudre dans ma chambre lorsque, soudain Hamlet entre, tout courant, le pourpoint déchiré Tête nue, les chausses sales et délacées tombent sur Les talons ; il est pâle comme un mur ; ses genoux Plient, ses yeux luisent d’un feu étrange,
Comme s’il était venu d’un autre monde,
Pour nous en raconter les affres,
Tel…
Burbage (reprenant). – Tel il m’est apparu. C’est bien cela ? Les genoux plient. Parbleu ! Il est venu de si loin. Mais ce serait trop long à raconter.
Phélie (dévisageant, stupéfaite, le nouveau venu). – Comme tu es bien entré dans le rôle, mon aimé.
Burbage. – Votre aimé, c’est ailleurs qu’il est entré. Phélie. – Ton rôle, on voulait te le reprendre ; j’ai écrit une lettre hier. Elle a donc été reçue !
Burbage. – J’ai bien peur que les lettres n’arrivent pas là-bas. D’ailleurs, comment enlever un rôle à un comédien lui-même enlevé ?
Phélie. – Ton propos est étrange.
Burbage. – Cet étrange,
Accueille-le, comme un étranger, dans ta
demeure.
Entrent Taïmer, Guilden et quelques comédiens qui interrompent ce dialogue.
— Taïmer, metteur en scène. Nous n’allons pas lui inventer un physique, il n’a qu’à ressembler à n’importe qui, à moi, par exemple, les amateurs peuvent ainsi juger sur pièces, précisa Rar, souriant à l’assistance.
J’ai été, je pense, le seul à lui renvoyer son sourire ; le cercle des trouveurs d’idées, hermétiquement clos, n’exprima d’aucune façon son avis sur cette histoire.
— Taïmer m’apparaît comme un expérimentateur, un faiseur de calculs opiniâtres, adepte des méthodes de mise en scène ; il a besoin des hommes qu’il insère dans ses schémas, comme le mathématicien a besoin de chiffres ; lorsque le tour de ce chiffre passe, il biffe le signe usé. Voyant maintenant celui qu’il prend pour Stern, Taïmer n’est pas surpris, ni même fâché.
Taïmer. – Ah, vous voilà. Mais le rôle est parti. Trop tard. C’est Guilden qui joue Hamlet.
Burbage. – Vous faites erreur, c’est le comédien qui est parti, non le rôle. À votre service.
Taïmer. – Je ne vous reconnais pas, Stern. Vous avez toujours, semble-t-il, évité de jouer, notamment de jouer avec les mots. Soit. Deux acteurs par rôle ? D’accord. Voyez plutôt : je prends un rôle et je le déchire en deux. Ce n’est pas difficile, il suffit de déterminer à l’avance la ligne de déchirure. Au fond, Hamlet c’est le combat du oui et du non. Ils feront office de centrosomes, ceux qui divisent la cellule en deux cellules nouvelles. On essaye : qu’on apporte deux manteaux, un blanc et un noir. (Il annote promptement les brochures des rôles, il en donne une à Burbage, avec le manteau blanc, et l’autre à Guilden, avec le manteau noir.) Acte III, scène 1. Préparez-vous. Un, deux, trois, le rideau se lève.
Hamlet I
(Manteau blanc)
Hamlet II
(Manteau noir)
— Être
— Ou ne pas être, voilà la question.
— Que vaut-il mieux ?
— Qu’est-ce qui est plus noble ?
— Souffrir les foudres et les flèches de l’adversité ? Oh, non.
— Ou s’opposer à l’océan des maux. Y faire face en combattant ?
— Mourir
— Non, seulement dormir.
— Pas davantage ?
— Oui, et savoir que ce sommeil mettra un terme à tout. Et aux mille blessures…
— Lot des vivants…
— Un tel dénouement ne peut, qu’avec ferveur, être désiré.
— Mourir ?
— Dormir.
— Dormir… Rêver peut-être. Quels rêves animeront le sommeil mortel. Lorsque nous aurons rejeté les vanités d’ici-bas ?
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Le club des tueurs de lettres»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le club des tueurs de lettres» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Le club des tueurs de lettres» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.