Сигизмунд Кржижановский - Rue involontaire
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- Название:Rue involontaire
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Cette lettre est la dernière. Je ne vous dérangerai plus. Tout cela aurait peut-être traîné encore et encore, sans un événement des plus banals.
Ce matin, j’ai vu dans l’affolement des roues un chien se faire écraser par une voiture. Il avait les intestins qui sortaient et… mais là n’est pas le propos. Il était encore vivant, il lui restait quelques secondes. Un animal de race, fort. Il se redressa sur ses pattes chancelantes, les yeux injectés de sang et exorbités. Son maître se précipita vers lui. Et à sa suite, quelques passants. Et en réponse aux mains tendues, le chien se mit à mordre, à mordre avec rage tout ce qui lui tombait sous la dent. Le cercle des passants s’agrandit, effrayé. Le chien, en expirant, continuait à claquer des mâchoires. Ses yeux qui devenaient aveugles voyaient devant eux la mort, la mort imminente, et il se défendait. Il se défendait jusqu’à son dernier souffle. Une sage bête. Puis une brève convulsion, et c’était fini.
Je suis rentré aussitôt à la maison, sans aller jusqu’à l’enseigne du débit de boisson. La rue Involontaire est derrière moi. J’ai retrouvé ma volonté, ma liberté. Je vais trinquer avec le destin. Et aujourd’hui, dans mon verre, ce n’est pas de la vodka qu’il y aura. Mais quelque chose de plus radical.
Jugez-moi,
je suis tombé dans le « nostalgisme ».
Je bois parce que l’ivresse est un modèle réduit de la vie (l’eau-de-vie [11]) : d’abord, l’attente de la vie – puis l’excitation adolescente – puis l’impression juvénile à la fois d’ivresse et de lucidité, l’apparition d’images érotiques – puis le sentiment d’inertie, verre après verre, la confusion mentale, l’envie de dormir, l’indifférence de la vieillesse – et enfin la décrépitude, la désintégration des pensées, le verre pas terminé, la saturation – et, pour finir, le sommeil sans rêves, la mort… et tout ça en vingt minutes.
Cette vision du monde
ne correspond pas à mes dioptries.
LA CLEPSYDRE
Légende moscovite
Un ivrogne, qui s’adonnait non seulement à la boisson, mais également à la réflexion, décida un jour d’utiliser son vice au bénéfice de la société – et de lui-même. Il se rendit à une vente aux enchères et y fit l’acquisition d’une clepsydre, c’est-à-dire une horloge à eau. Après quoi il tenta d’apprendre auprès de l’horloge à devenir horloge.
Pour ce faire, il remplissait la clepsydre de vodka et la mettait en marche à neuf heures quinze précises, heure à laquelle ouvraient tous les bureaux de la capitale. Sous le bec d’évacuation de l’appareil d’où tombaient des gouttes égrenant les secondes, il posait un verre qu’il buvait quand il était plein et remplaçait par un autre.
C’est ainsi que, progressivement, par l’exercice, il s’entraîna à déterminer de façon infaillible l’heure en fonction de l’état dans lequel il se trouvait. Vers onze heures, il éprouvait une agréable excitation des sens, vers midi, il avait envie de chanter, peu après une heure, la résignation le gagnait, à deux heures et demie, il avait un peu sommeil, et à quatre heures, avec le dernier verre (la quantité de liquide était soigneusement calculée pour que l’appareil soit vide au moment de la fermeture des bureaux), il roulait sous la clepsydre – et sous la table – et dormait jusqu’au lendemain matin.
Ayant appris auprès de sa clepsydre à mesurer précisément (à la goutte près, à la seconde près) le temps, l’ivrogne fit le tour des différents établissements de la ville pour proposer ses services comme horloge parlante à vodka.
Justement, à ce moment-là, les revues techniques venaient de signaler l’invention d’une horloge qui annonçait non seulement les heures, mais les minutes. Son acquisition supposait cependant des dépenses considérables et, qui plus est, en devises, et l’ivrogne se proposait comme clepsydre à un prix bien plus avantageux.
En suite de quoi, l’un des établissements équipa le palier de son escalier de l’installation suivante : sur une petite étagère fixée au mur, une horloge à eau en verre remplie de liquide transparent ; au-dessous, assis sur un tabouret, un homme tenant un verre et recueillant les gouttes qui se succédaient. De temps en temps, l’homme se vidait le verre dans le gosier et proclamait en faisant tinter l’horloge : « une heure et quart », ou bien « trois heures ». À quatre heures précises, l’homme roulait à terre, ce qui signifiait que la journée de travail était terminée.
Périodiquement, de jeunes citoyennes du bureau des dactylos ou des commis secrétaires couraient voir dans l’escalier si l’homme-temps tenait toujours solidement assis sur son tabouret.
Tout allait pour le mieux. L’homme-clepsydre annonçait les quarts de chaque heure – le matin, d’un souffle un peu enroué, à midi, d’une voix assurée et sonore et, le soir, dans un léger hoquet et comme à travers une brume épaisse. Jusqu’au jour où survint un événement embarrassant. L’homme-clepsydre, ayant touché son salaire, se permit quelques libations hors service. Et tout, pour ainsi dire, partit à vau-l’eau. À midi (d’après la montre à gousset du directeur), la clepsydre s’écria « deux heures », une demi-heure plus tard, elle se mit à pencher à droite et à gauche dans un mouvement de balancier, et au bout de quelques minutes, elle s’effondra comme une masse, renversa le tabouret et alla s’écraser dans l’escalier. Aussitôt les employés se précipitèrent au vestiaire. Il ne se trouva que quelques sous-machins consciencieux pour décider de vérifier tout de même l’heure à la radio. La clepsydre était indéniablement en avance. Un maître horloger fut convoqué afin de la remettre à l’heure. Mais celui-ci, penché au-dessus du corps ronflant, leva les bras au ciel et déclara la chose impossible. Le lendemain, l’homme-horloge reçut son congé.
Il ne se justifia pas et ne supplia pas. Les ivrognes tombent souvent. Mais pas aux pieds de qui que ce soit. L’homme-clepsydre s’en fut. Longtemps on n’entendit plus parler de lui. Il devint un homme des rues. Les rues ont leurs horloges électriques, de redoutables concurrentes. Et il avait terriblement soif.
Et voilà que les thermomètres à alcool se mirent à disparaître. Nombreux furent ceux qui le remarquèrent. D’abord le long thermomètre de la rue Vozdvijenka. Puis celui de la place Serpoukhovskaïa. Ensuite celui de la barrière Mandelstam [12]. Presque tous les soirs, un thermomètre se volatilisait. Les habitants de la capitale, quand ils partaient le matin au travail, s’emmêlaient les degrés et ne savaient plus s’ils devaient enfiler pardessus ou pelisse. La milice tenta de surprendre le massacreur de thermomètres. Mais celui-ci agissait, manifestement, au plus noir et au plus désert de la nuit. L’un des employés de l’établissement où avait travaillé l’homme-clepsydre, rentrant tard le soir après avoir fait des heures supplémentaires, tomba sur son ancien collègue. Celui-ci marchait, le dos voûté, emmitouflé dans des guenilles ; dans ses yeux qu’il croisa par hasard, le temps était arrêté, en panne.
Deux mois passèrent, ou peut-être plus. Vint la saison des grands froids. Les arbres nus des boulevards furent saisis par le givre. La nuit, des feux brûlaient aux carrefours. On dit que par un de ces matins glacials, quelque part dans la rue Khapilovka, au pied du dernier thermomètre de Moscou, on trouva le corps sans vie d’un homme. Un morceau de verre dépassait de sa gorge tranchée. À côté de lui, un tube de thermomètre brisé. Tout au fond, l’alcool bleu avait été repoussé par le gel.
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