Richard Birkefeld - Deux dans Berlin

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Hiver 1944. Dans un hôpital militaire, Hans-Wilhelm Kälterer, un ancien des services de renseignements de la SS, se remet d'une blessure par balle. Il sait que la guerre est perdue et qu'il doit se racheter une conscience. Il rejoint la police criminelle de Berlin où il est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un haut dignitaire nazi. Dans le même temps, Ruprecht Haas s'évade de Buchenwald à la faveur d’un raid aérien, et regagne la capitale pour retrouver les siens, bien décidé à se venger de ceux qui l'ont dénoncé. Tandis que Berlin agonise au rythme des bombardements alliés et de l'avancée inéluctable des troupes soviétiques, une chasse à l'homme sans merci s'engage. Car, de ces deux hommes au milieu du chaos, un seul doit survivre.
Magnifiquement documenté, passionnant, original : du grand polar ! François Forestier, Le Nouvel Observateur.

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Il perçut de nouveau plusieurs explosions proches, chercha à s’abriter contre un mur d’immeuble chauffé par l’incendie. Des tuiles s’abattaient dans la rue, des gouttières se détachaient en grinçant des toits pour se fracasser sur le sol fumant. Il déboucha enfin dans la rue où l’alerte l’avait surpris. Il trébucha sur les restes en charpie d’un cheval dont la tête arrachée, encore harnachée, pendait entre les brancards tendus vers le ciel d’un tombereau à moitié calciné.

Des silhouettes noires, couvertures humides sur la tête, vinrent à sa rencontre. Il n’y avait plus aucun espoir de continuer à avancer dans cette rue. Il vit un mur de flammes grondantes lui barrer le chemin, se détourna du violent souffle d’air qui lui coupa la respiration, menaçant de l’aspirer. Quelque part dans ce brasier son vélo était en train de fondre et le vieil homme brûlait dans le trou de sa cave…

Il fit demi-tour, rejoignit le groupe de silhouettes noires, eut du mal à lutter contre la force d’aspiration du feu. La perpendiculaire suivante serait peut-être praticable. Il gravit des ruines qui se consumaient lentement, buta contre des éclats de verre et des tessons de bouteilles fondus. Il avait vendu les mêmes services à thé dans son magasin. Le verre d’Iéna fond à sept cents degrés environ.

Une nouvelle flottille de bombardiers passait au-dessus de lui, à moitié dissimulée derrière des lambeaux de nuages de fumée tourbillonnante. Il leva les yeux, se laissa glisser dans un cratère de gravats, se couvrit d’éboulis et de décombres comme un enfant qui cherche à se protéger. Il vit la cargaison mortelle prendre son essor, en parabole d’abord, suivant la direction de vol, puis perpendiculairement au sol : un tapis de bombes !

Les toits disparurent à l’horizon, soufflés par les explosions. Des nuages gris foncé s’élevèrent et les centaines de détonations qui se superposaient les unes aux autres roulèrent à travers les défilés creusés par les immeubles qui s’effondraient. De gigantesques flammes dévoraient les deux tours d’une église.

Il atteignit la rue suivante où des canalisations s’étaient rompues. L’eau et des déjections avaient envahi les jardinets devant les maisons. Des petites pyramides de gravats émergeaient d’un jus sale. Une chaîne humaine s’était formée d’un côté de la rue pour tenter d’éteindre avec des seaux d’eau un rez-de-chaussée en flammes. Là aussi, le passage était bouché.

Il courut au carrefour suivant. Une large allée croisait sa route. De chaque côté, les arbres brûlaient comme des torches jusqu’aux plus hautes branches. Il subsistait juste une voie étroite pour passer au milieu. Un convoi entier de réfugiés avait dû se laisser surprendre dans ce passage exigu, encombré de carrioles, de chariots à ridelles, de tombereaux, de charrettes à bras, certains à moitié consumés, d’autres entièrement calcinés. Les restes de chevaux morts et d’autres animaux de trait déchiquetés étaient éparpillés sur le pavé soulevé. Mais il ne vit pas de cadavres humains.

Il zigzagua entre ces dépouilles, enjamba des fils électriques arrachés de l’éclairage municipal dont les lampes gisaient brisées sur le sol, et fit un détour pour éviter un tuyau à gaz rompu d’où sifflait une longue flamme bleuâtre et qui se balançait comme la queue d’un chien qui frétille.

C’est alors seulement qu’il prit conscience qu’il n’était pas le seul être vivant en train de courir dans cette rue pour sauver sa peau. Vêtements déchirés, sales et roussis, plusieurs personnes se hâtaient dans l’allée constellée de fondrières et d’obstacles. D’autres, choquées, débouchaient de rues adjacentes en flammes. Après avoir gravi des monceaux de ruines, on se laissait glisser sur les fesses dans ce qu’il restait de la chaussée pour vite se joindre au flot des fugitifs épuisés. Il se retrouva lui aussi parmi eux. Pour un temps, on n’entendit que le ronflement des flammes, le frottement et le raclement des pieds sur le sol, la respiration asthmatique de personnes âgées, les gémissements et les sanglots de femmes et d’enfants, les hurlements de blessés allongés le long de l’allée, les appels étouffés de victimes ensevelies, les cris des mourants qui s’échappaient des entassements de ruines.

Il parvint au parc. Partout des gens étaient étendus sur le sol, enroulés dans des couvertures, adossés à des arbres. Des infirmiers et des bénévoles de la Croix-Rouge s’occupaient des blessés graves, distribuaient couvertures et boissons. Rescapés des mers de flammes, surgis de tous côtés, des survivants débouchaient sur cette prairie, qui allait certes les protéger du feu, mais pas des bombes qui continuaient à tomber, car la ville tremblait encore sous les puissantes explosions.

Il s’assit dans l’herbe fraîche, essaya de reprendre souffle et de retrouver son calme, ferma ses paupières brûlantes. Berlin était transformé en un tas de cendres et de ruines…

Toutes les bombes de la terre sur leurs toits et leurs têtes.

Non, ce qu’il avait pensé jadis ne valait plus. Pas depuis qu’il avait été dans les bras de Karine, depuis qu’il avait rencontré dans la soupente cette femme avec son enfant. Beaucoup de gens dans cette ville n’avaient pas mérité ces bombes, des gens qu’il n’avait malheureusement pas eu l’occasion de connaître au cours de ces années vécues pour rien.

Mais il n’était pas trop tard. Il fallait qu’il survive à ces saletés de grêles de bombes ne serait-ce qu’à cause de ce Bideaux. Il espéra de tout son cœur que cette crevure échapperait à ce bombardement, qu’il puisse enfin lui régler son compte. Sinon tout aurait été vain et tout nouveau départ dans la vie serait condamné. Quand il en aurait fini avec ça, il pourrait se présenter devant Karine, lui montrer qu’il était un homme comme les autres, construire une vie nouvelle, avoir des enfants…

Il voulut la serrer contre lui, sentir son corps. Pendant les raids, elle n’avait jamais autant peur que lui. Les bombes ne pouvaient pas l’atteindre.

60

Il longea le trottoir. La voiture n’était plus là où il l’avait garée. Elle avait été projetée quelques mètres plus loin contre un mur et gisait retournée sur le toit. Le buste lacéré de Kruschke pendait par la vitre de la portière. Pour lui la guerre était finie.

La rue était encombrée de blocs de pierre et de morceaux de bois que les explosions avaient catapultés par les airs. Quoiqu’il n’y ait pas eu un seul arbre qui bordât la rue, des branches brisées gisaient sur le pavé déchaussé. Des êtres humains isolés couraient en tous sens dans la fumée irritante qui balayait la rue, s’échappant en tourbillons d’une maison en flammes.

Il fallait qu’il aille chez Merit. Après un bombardement aussi violent, leurs querelles étaient secondaires, ils devaient se soutenir pour survivre. Il courut vers la gare de Görlitz, espérant que le métro fonctionnait encore. Des grappes humaines apeurées s’étaient agglutinées en rangs serrés sur les marches de la station.

— La prochaine rame, c’est pour quand ? demanda-t-il à un employé en train d’actionner la manivelle d’un téléphone, l’oreille collée à l’écouteur.

L’homme le regarda à travers ses paupières rougies.

— Il faudra des heures avant que ça reparte, si toutefois ça repart ! Pas de courant. Vous ne savez donc pas tout ce qui vient de tomber, surtout dans le centre ? Je n’arrive même pas à obtenir la ligne.

Il avait à peine entendu la réponse qu’il faisait volte-face et se hâtait vers la sortie.

Il lui fallait coûte que coûte rejoindre la Kantstrasse. Il reprit sa course vers l’ouest dans la Skalitzerstrasse. Plus il se rapprochait du centre, plus il y avait d’immeubles en feu. Des flammes dégorgeaient d’embrasures de fenêtres, l’air était de plus en plus chaud. Des nuages de toutes les couleurs d’explosifs — jaunâtres, bleuâtres, verdâtres — s’unissaient en gros champignons de fumées qui obscurcissaient le ciel, voilaient un soleil qui le matin même avait débarrassé les toits de leur givre. Une lueur falote passait à travers la couverture de plus en plus épaisse de nuages et de fumée qui plongeait la rue dans une lumière couleur de soufre. La fumée embarrassait les bronches et les poumons. Il ne put s’empêcher de tousser, s’arrêta, regarda autour de lui.

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