Alexandre Dumas - Le compte de Monte-Cristo Tome III

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Le compte de Monte-Cristo Tome III: краткое содержание, описание и аннотация

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Victime d'un terrible complot, Edmond Dantès est emprisonné au Château d'If alors qu'il sur le point d'épouser celle qu'il aime. A sa libération et sous l'identité du compte de Monte-Cristo, sa vengeance n'épargnera personne…

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«Ah! tu es exact», dit-il.

Et il tira les verrous.

«Parbleu!» dit Andrea en entrant.

Et il lança devant lui sa casquette de livrée qui, manquant la chaise, tomba à terre et fit le tour de la chambre en roulant sur sa circonférence.

«Allons, allons, dit Caderousse, ne te fâche pas, le petit! Voyons, tiens, j’ai pensé à toi, regarde un peu le bon déjeuner que nous aurons: rien que des choses que tu aimes, tron de l’air!»

Andrea sentit en effet, en respirant, une odeur de cuisine dont les arômes grossiers ne manquaient pas d’un certain charme pour un estomac affamé, c’était ce mélange de graisse fraîche et d’ail qui signale la cuisine provençale d’un ordre inférieur; c’était en outre un goût de poisson gratiné, puis, par-dessus tout, l’âpre parfum de la muscade et du girofle. Tout cela s’exhalait de deux plats creux et couverts, posés sur deux fourneaux, et d’une casserole qui bruissait dans le four d’un poêle de fonte.

Dans la chambre voisine, Andrea vit en outre une table assez propre ornée de deux couverts, de deux bouteilles de vin cachetées, l’une de vert, l’autre de jaune, d’une bonne mesure d’eau-de-vie dans un carafon, et d’une macédoine de fruits dans une large feuille de chou posée avec art sur une assiette de faïence.

«Que t’en semble? le petit, dit Caderousse; hein, comme cela embaume! Ah! dame! tu sais, j’étais bon cuisinier là-bas! te rappelles-tu comme on se léchait les doigts de ma cuisine? Et toi tout le premier, tu en as goûté de mes sauces, et tu ne les méprisais pas, que je crois.»

Et Caderousse se mit à éplucher un supplément d’oignons.

«C’est bon, c’est bon, dit Andrea avec humeur, pardieu!, si c’est pour déjeuner avec toi que tu m’as dérangé, que le diable t’emporte!

– Mon fils, dit sentencieusement Caderousse, en mangeant l’on cause; et puis, ingrat que tu es, tu n’as donc pas de plaisir à voir un peu ton ami? Moi, j’en pleure de joie.»

Caderousse, en effet, pleurait réellement; seulement, il eût été difficile de dire si c’était la joie ou les oignons qui opéraient sur la glande lacrymale de l’ancien aubergiste du pont du Gard.

«Tais-toi donc, hypocrite, dit Andrea; tu m’aimes, toi?

– Oui, je t’aime, ou le diable m’emporte; c’est une faiblesse, dit Caderousse, je le sais bien, mais c’est plus fort que moi.

– Ce qui ne t’empêche pas de m’avoir fait venir pour quelque perfidie.

– Allons donc! dit Caderousse en essuyant son large couteau à son tablier, si je ne t’aimais pas, est-ce que je supporterais la vie misérable que tu me fais? Regarde un peu, tu as sur le dos l’habit de ton domestique, donc tu as un domestique; moi, je n’en ai pas, et je suis forcé d’éplucher mes légumes moi-même: tu fais fi de ma cuisine, parce que tu dînes à la table d’hôte de l’hôtel des Princes ou au Café de Paris. Eh bien, moi aussi, je pourrais avoir un domestique; moi aussi, je pourrais avoir un tilbury; moi aussi, je pourrais dîner où je voudrais: eh bien, pourquoi est-ce que je m’en prive? pour ne pas faire de peine à mon petit Benedetto. Voyons, avoue seulement que je le pourrais, hein?»

Et un regard parfaitement clair de Caderousse termina le sens de la phrase.

«Bon, dit Andrea, mettons que tu m’aimes: alors pourquoi exiges-tu que je vienne déjeuner avec toi?

– Mais pour te voir, le petit.

– Pour me voir, à quoi bon? puisque nous avons fait d’avance toutes nos conditions.

– Eh! cher ami, dit Caderousse, est-ce qu’il y a des testaments sans codicilles? Mais tu es venu pour déjeuner d’abord, n’est-ce pas? Eh bien, voyons, assieds-toi, et commençons par ces sardines et ce beurre frais, que j’ai mis sur des feuilles de vigne à ton intention, méchant. Ah! oui, tu regardes ma chambre, mes quatre chaises de paille, mes images à trois francs le cadre. Dame! que veux-tu, ça n’est pas l’hôtel des Princes.

– Allons, te voilà dégoûté à présent; tu n’es plus heureux, toi qui ne demandais qu’à avoir l’air d’un boulanger retiré.»

Caderousse poussa un soupir.

«Eh bien, qu’as-tu à dire? tu as vu ton rêve réalisé.

– J’ai à dire que c’est un rêve, un boulanger retiré, mon pauvre Benedetto, c’est riche, cela a des rentes.

– Pardieu! tu en as des rentes.

– Moi?

– Oui, toi, puisque je t’apporte tes deux cents francs.»

Caderousse haussa les épaules.

«C’est humiliant, dit-il, de recevoir ainsi de l’argent donné à contrecœur, de l’argent éphémère, qui peut me manquer du jour au lendemain. Tu vois bien que je suis obligé de faire des économies pour le cas où ta prospérité ne durerait pas. Eh! mon ami, la fortune est inconstante, comme disait l’aumônier… du régiment. Je sais bien qu’elle est immense, ta prospérité, scélérat; tu vas épouser la fille de Danglars.

– Comment! de Danglars?

– Et certainement, de Danglars! Ne faut-il pas que je dise du baron Danglars? C’est comme si je disais du comte Benedetto. C’était un ami, Danglars, et s’il n’avait pas la mémoire si mauvaise, il devrait m’inviter à ta noce… attendu qu’il est venu à la mienne… oui, oui, oui, à la mienne! Dame! il n’était pas si fier dans ce temps-là; il était petit commis chez ce bon M. Morrel. J’ai dîné plus d’une fois avec lui et le comte de Morcerf… Va, tu vois que j’ai de belles connaissances et que si je voulais les cultiver un petit peu, nous nous rencontrerions dans les mêmes salons.

– Allons donc, ta jalousie te fait voir des arcs-en-ciel, Caderousse.

– C’est bon, Benedetto mio, on sait ce que l’on dit. Peut-être qu’un jour aussi l’on mettra son habit des dimanches, et qu’on ira dire à une porte cochère: «Le cordon, s’il vous plaît!» En attendant, assieds-toi et mangeons.»

Caderousse donna l’exemple et se mit à déjeuner de bon appétit, et en faisant l’éloge de tous les mets qu’il servait à son hôte.

Celui-ci sembla prendre son parti, déboucha bravement les bouteilles et attaqua la bouillabaisse et la morue gratinée à l’ail et à l’huile.

«Ah! compère, dit Caderousse, il paraît que tu te raccommodes avec ton ancien maître d’hôtel?

– Ma foi, oui, répondit Andrea, chez lequel, jeune et vigoureux qu’il était, l’appétit l’emportait pour le moment sur toute autre chose.

– Et tu trouves cela bon, coquin?

– Si bon, que je ne comprends pas comment un homme qui fricasse et qui mange de si bonnes choses peut trouver que la vie est mauvaise.

– Vois-tu, dit Caderousse, c’est que tout mon bonheur est gâté par une seule pensée.

– Laquelle?

– C’est que je vis aux dépens d’un ami, moi qui ai toujours bravement gagné ma vie moi-même.

– Oh! oh! qu’à cela ne tienne, dit Andrea, j’ai assez pour deux, ne te gêne pas.

– Non, vraiment; tu me croiras si tu veux, à la fin de chaque mois, j’ai des remords.

– Bon Caderousse!

– C’est au point qu’hier je n’ai pas voulu prendre les deux cents francs.

– Oui, tu voulais me parler; mais est-ce bien le remords, voyons?

– Le vrai remords; et puis il m’était venu une idée.»

Andrea frémit; il frémissait toujours aux idées de Caderousse.

«C’est misérable, vois-tu, continua celui-ci, d’être toujours à attendre la fin d’un mois.

– Eh! dit philosophiquement Andrea, décidé à voir venir son compagnon, la vie ne se passe-t-elle pas à attendre? Moi, par exemple, est-ce que je fais autre chose? Eh bien, je prends patience, n’est-ce pas?

– Oui, parce qu’au lieu d’attendre deux cents misérables francs, tu en attends cinq ou six mille, peut-être dix, peut-être douze même; car tu es un cachottier: là-bas, tu avais toujours des boursicots, des tirelires que tu essayais de soustraire à ce pauvre ami Caderousse. Heureusement qu’il avait le nez fin, l’ami Caderousse en question.

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