Alexandre Dumas - Le compte de Monte-Cristo Tome IV
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- Название:Le compte de Monte-Cristo Tome IV
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Le compte de Monte-Cristo Tome IV: краткое содержание, описание и аннотация
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Et peu à peu, comme ces sources desséchées par l’été, qui lorsque s’amassent les nuages d’automne s’humectent peu à peu et commencent à sourdre goutte à goutte, le comte de Monte-Cristo sentit également sourdre dans sa poitrine ce vieux fiel extravasé qui avait autrefois inondé le cœur d’Edmond Dantès.
Pour lui dès lors plus de beau ciel, plus de barques gracieuses, plus d’ardente lumière; le ciel se voila de crêpes funèbres, et l’apparition du noir géant qu’on appelle le château d’If le fit tressaillir, comme si lui fût apparu tout à coup le fantôme d’un ennemi mortel.
On arriva.
Instinctivement le comte se recula jusqu’à extrémité de la barque. Le patron avait beau lui dire de sa voix la plus caressante:
«Nous abordons, monsieur.»
Monte-Cristo se rappela qu’à ce même endroit, sur ce même rocher, il avait été violemment traîné par ses gardes, et qu’on l’avait forcé de monter cette rampe en lui piquant les reins avec la pointe d’une baïonnette.
La route avait autrefois semblé bien longue à Dantès. Monte-Cristo l’avait trouvée bien courte chaque coup de rame avait fait jaillir avec la poussière humide de la mer un million de pensées et de souvenirs.
Depuis la révolution de Juillet, il n’y avait plus de prisonniers au château d’If; un poste destiné à empêcher de faire la contrebande habitait seul ses corps de garde; un concierge attendait les curieux à la porte pour leur montrer ce monument de terreur, devenu un monument de curiosité.
Et cependant, quoiqu’il fût instruit de tous ces détails, lorsqu’il entra sous la voûte, lorsqu’il descendit l’escalier noir, lorsqu’il fut conduit aux cachots qu’il avait demandé à voir, une froide pâleur envahit son front, dont la sueur glacée fut refoulée jusqu’à son cœur.
Le comte s’informa s’il restait encore quelque ancien guichetier du temps de la Restauration, tous avaient été mis à la retraite ou étaient passés à d’autres emplois. Le concierge qui le conduisait était là depuis 1830 seulement.
On le conduisit dans son propre cachot.
Il revit le jour blafard filtrant par l’étroit soupirail; il revit la place où était le lit, enlevé depuis, et, derrière le lit, quoique bouchée, mais visible encore par ses pierres plus neuves, l’ouverture percée par l’abbé Faria.
Monte-Cristo sentit ses jambes faiblir; il prit un escabeau de bois et s’assit dessus.
«Conte-t-on quelques histoires sur ce château autres que celle de l’emprisonnement de Mirabeau? demanda le comte; y a-t-il quelque tradition sur ces lugubres demeures où l’on hésite à croire que des hommes aient jamais enfermé un homme vivant?
– Oui, monsieur, dit le concierge, et sur ce cachot même, le guichetier Antoine m’en a transmis une.»
Monte-Cristo tressaillit. Ce guichetier Antoine était son guichetier. Il avait à peu près oublié son nom et son visage; mais, à son nom prononcé, il le revit tel qu’il était, avec sa figure cerclée de barbe, sa veste brune et son trousseau de clefs, dont il lui semblait encore entendre le tintement.
Le comte se retourna et crut le voir dans l’ombre du corridor, rendue plus épaisse par la lumière de la torche qui brûlait aux mains du concierge.
«Monsieur veut-il que je la lui raconte? demanda le concierge.
– Oui, fit Monte-Cristo, dites.»
Et il mit sa main sur sa poitrine pour comprimer un violent battement de cœur, effrayé d’entendre raconter sa propre histoire.
«Dites, répéta-t-il.
– Ce cachot, reprit le concierge, était habité par un prisonnier, il y a longtemps de cela, un homme fort dangereux, à ce qu’il paraît, et d’autant plus dangereux qu’il était plein d’industrie. Un autre homme habitait ce château en même temps que lui; celui-là n’était pas méchant; c’était un pauvre prêtre qui était fou.
– Ah! oui, fou, répéta Monte-Cristo; et quelle était sa folie?
– Il offrait des millions si on voulait lui rendre la liberté.»
Monte-Cristo leva les yeux au ciel, mais il ne vit pas le ciel: il y avait un voile de pierre entre lui et le firmament. Il songea qu’il y avait eu un voile non moins épais entre les yeux de ceux à qui l’abbé Faria offrait des trésors et ces trésors qu’il leur offrait.
«Les prisonniers pouvaient-ils se voir? demanda Monte-Cristo.
– Oh! non, monsieur, c’était expressément détendu; mais ils éludèrent la défense en perçant une galerie qui allait d’un cachot à l’autre.
– Et lequel des deux perça cette galerie?
– Oh! ce fut le jeune homme, bien certainement dit le concierge; le jeune homme était industrieux et fort, tandis que le pauvre abbé était vieux et faible; d’ailleurs il avait l’esprit trop vacillant pour suivre une idée.
– Aveugles!… murmura Monte-Cristo.
– Tant il y a, continua le concierge, que le jeune perça donc une galerie; avec quoi? l’on n’en sait rien mais il la perça, et la preuve, c’est qu’on en voit encore la trace; tenez, la voyez-vous?»
Et il approcha sa torche de la muraille.
«Ah! oui, vraiment, fit le comte d’une voix assourdie par l’émotion.
– Il en résulta que les deux prisonniers communiquèrent ensemble. Combien de temps dura cette communication? on n’en sait rien. Or, un jour le vieux prisonnier tomba malade et mourut. Devinez ce que fit le jeune? fit le concierge en s’interrompant.
– Dites.
– Il emporta le défunt, qu’il coucha dans son propre lit, le nez tourné à la muraille, puis il revint dans le cachot vide, boucha le trou, et se glissa dans le sac du mort. Avez-vous jamais vu une idée pareille?»
Monte-Cristo ferma les yeux et se sentit repasser par toutes les impressions qu’il avait éprouvées lorsque cette toile grossière, encore empreinte de ce froid que le cadavre lui avait communiqué, lui avait frotté le visage.
Le guichetier continua:
«Voyez-vous, voilà quel était son projet: il croyait qu’on enterrait les morts au château d’If, et comme il se doutait bien qu’on ne faisait pas de frais de cercueil pour les prisonniers, il comptait lever la terre avec ses épaules, mais il y avait malheureusement au château une coutume qui dérangeait son projet: on n’enterrait pas les morts; on se contentait de leur attacher un boulet aux pieds et de les lancer à la mer: c’est ce qui fut fait. Notre homme fut jeté à l’eau du haut de la galerie; le lendemain on retrouva le vrai mort dans son lit, et l’on devina tout, car les ensevelisseurs dirent alors ce qu’ils n’avaient pas osé dire jusque-là, c’est qu’au moment où le corps avait été lancé dans le vide ils avaient entendu un cri terrible, étouffé à l’instant même par l’eau dans laquelle il avait disparu.
Le comte respira péniblement, la sueur coulait sur son front, l’angoisse serrait son cœur.
«Non! murmura-t-il, non! ce doute que j’ai éprouvé, c’était un commencement d’oubli; mais ici le cœur se creuse de nouveau et redevient affamé de vengeance.»
«Et le prisonnier, demanda-t-il, on n’en a jamais entendu parler?
– Jamais, au grand jamais; vous comprenez, de deux choses l’une, ou il est tombé à plat, et, comme il tombait d’une cinquantaine de pieds, il se sera tué sur le coup.
– Vous avez dit qu’on lui avait attaché un boulet aux pieds: il sera tombé debout.
– Ou il est tombé debout, reprit le concierge, et alors le poids du boulet l’aura entraîné au fond, où il est resté, pauvre cher homme!
– Vous le plaignez?
– Ma foi, oui, quoiqu’il fût dans son élément.
– Que voulez-vous dire?
– Qu’il y avait un bruit qui courait que ce malheureux était, dans son temps, un officier de marine détenu pour bonapartisme.»
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