Fédor Dostoïevski - Carnet D’un Inconnu (Stépantchikovo)

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Carnet D’un Inconnu (Stépantchikovo): краткое содержание, описание и аннотация

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Ce livre est plus connu sous le titre «Le bourg de Stépantchikovo et sa population».
Par une lettre, le narrateur est invité à rejoindre son oncle de toute urgence dans le village de Stépantchikovo, où il devra épouser une jeune gouvernante qu'il n'a pourtant jamais vue. Rendu sur les lieux, il pense se trouver dans un asile de fous: l'entière maisonnée est soumise à la tyrannie imbécile d'un tartuffe de province, animé d'une haine inexpugnable envers le monde qui a fait de lui un raté.
Ce roman porté par une belle énergie comique, celle de la farce ou du théâtre de marionnettes, fut écrit en 1859 par un auteur qui, après dix ans de bagne et de relégation, revenait dans la vie littéraire.

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Mais mon pauvre oncle riait en vain; en vain promenait-il autour de lui son regard bon et gai. Son amusante histoire fut accueillie par un silence de mort. Foma Fomitch se taisait tristement et les autres l’imitaient. Seul, Obnoskine souriait en prévision de la mercuriale qui attendait mon oncle. Yégor Ilitch rougit et se troubla. C’était tout ce qu’attendait Foma.

– Avez-vous fini? demanda-t-il enfin au conteur sur un ton fort austère.

– J’ai fini, Foma.

– Et vous êtes content?

– Comment, content? Que veux-tu dire? fit mon oncle avec anxiété.

– Vous sentez-vous soulagé, à présent? Êtes-vous satisfait d’avoir interrompu l’entretien intéressant et littéraire de vos amis pour contenter votre mesquin amour-propre?

– Mais voyons, Foma, je voulais vous amuser, et toi…

– Nous amuser! s’écria Foma en s’enflammant soudain, nous amuser! Mais tout ce que vous savez faire, c’est de l’ennui! Et savez-vous que votre anecdote est presque immorale? Je ne parle pas de l’inconvenance, cela va de soi. Vous venez d’avouer, avec la plus rare grossièreté de sentiments, que vous vous étiez moqué d’une noble femme uniquement parce qu’elle n’avait pas eu l’heur de vous plaire. Vous croyiez nous faire rire avec vous, nous faire approuver votre conduite malséante, parce que vous êtes le maître de la maison? Il vous plaît, colonel, de vous entourer de flatteurs, de compères et de pique-assiettes; il vous est loisible de les faire venir de fort loin pour augmenter votre cour au grand détriment de la franchise et de la noblesse de l’âme; mais Foma Fomitch Opiskine ne sera jamais votre courtisan ni votre parasite. Cela, je vous le garantis!…

– Hé! Foma, tu ne m’as pas compris!

– Non, colonel, je vous ai pénétré depuis longtemps. Vous êtes transparent pour moi. En proie au plus fol amour-propre, vous prétendez à l’esprit, oubliant que l’esprit s’éclipse derrière les prétentions. Vous…

– Mais finis donc, Foma, n’as-tu pas honte de parler ainsi devant tout le monde?

– La vue de tout cela me chagrine, colonel; mais, le voyant, je ne saurais me taire. Je suis pauvre et votre mère me donne l’hospitalité. On croirait que c’est pour vous flatter que je me tais, et je ne veux pas qu’un blanc-bec soit en droit de me considérer comme votre pique-assiette! Peut-être tout à l’heure, quand je suis entré dans cette salle, ai-je un peu forcé ma franchise, peut-être ai-je usé de grossièreté, mais c’est parce que vous me mettez dans une situation pénible. Vous êtes avec moi d’une telle arrogance qu’on me prendrait pour votre esclave. Vous prenez plaisir à m’humilier devant des étrangers , alors que je suis votre égal, entendez-vous, votre égal, et sous tous les rapports! Il est fort possible que ce soit moi qui vous rende service en vivant chez vous, au lieu que vous soyez mon bienfaiteur. On m’humilie; je suis bien obligé de faire mon propre éloge. Il m’est impossible de me taire; je dois parler et protester sans retard et dénoncer votre jalousie phénoménale. Vous voyez que, dans une conversation amicale, j’ai pu montrer mes connaissances, mon goût, l’extrême étendue de mes lectures; ça vous gêne; vous ne pouvez le supporter. Et vous voulez aussi faire étalage de vos connaissances et de votre goût. Votre goût! permettez-moi de vous demander le goût que vous avez? Vous vous entendez à la beauté comme un bœuf à la viande; excusez-moi si c’est un peu brutal, mais ça a au moins le mérite d’être juste et franc. Ce ne sont pas vos courtisans qui vous parleront ainsi, colonel!

– Ah! Foma!

– Ah! Foma! Oui, je sais bien; la vérité semble parfois dure. Mais nous en reparlerons plus tard. En attendant, laissez-moi aussi égayer un peu la société… Paul Sémionovitch, avez-vous jamais vu un pareil monstre sous une forme humaine? Voici déjà longtemps que je l’observe. Regardez-le bien; il meurt d’envie de m’avaler tout cru!

Il s’agissait de Gavrilo, le vieux serviteur, qui, debout près de la porte, assistait avec tristesse au traitement infligé à son maître.

– Paul Sémionovitch, je veux vous offrir la comédie. Eh! toi, corbeau, approche un peu! Daignez donc vous approcher, Gavrilo Ignatich! Voyez, Paul Sémionovitch, c’est Gavrilo condamné à apprendre le français en punition de sa grossièreté. Je suis comme Orphée, moi; j’adoucis les mœurs de ce pays, non par la musique, mais par l’enseignement de la langue française. Voyons ce français, Monsieur.

– Sais-tu ta leçon?

– Je l’ai apprise, répondit Gavrilo en baissant la tête.

– Et parlez-vous français?

– Voui, moussié, jé parle in pé…

Était-ce l’air morne de Gavrilo ou le désir d’exciter l’hilarité que tout le monde devinait chez Foma, mais, à peine le vieillard eut-il ouvert la bouche que tout le monde éclata. La générale elle-même condescendit à rire. Anfissa Pétrovna se renversa sur le dossier du canapé, poussant des cris de paon et se couvrant le visage de son éventail. Mais ce qui parut le plus amusant, c’est que Gavrilo, voyant la tournure que prenait l’examen, ne put se retenir de cracher en marmottant d’un ton de reproche:

– Dire qu’il me faut supporter une pareille honte à mon âge!

Foma Fomitch s’émut.

– Quoi? Qu’est-ce que tu as dit? Voilà que tu fais l’insolent?

– Non, Foma Fomitch, répondit Gavrilo avec dignité, je ne fais pas l’insolent; un paysan comme moi n’a pas le droit d’être insolent envers un seigneur de naissance comme toi. Mais tout homme est créé à l’image de Dieu. J’ai soixante-deux ans passés. Mon père se souvient de Pougatchov, et mon grand’père fut pendu au même tremble que son maître, Matvéï Nikitich, – Dieu ait leurs âmes! – par ce même Pougatchov, circonstance à laquelle mon père dut d’être distingué par le défunt maître Afanassi Matvéitch qui en fit d’abord son valet de chambre, puis son maître d’hôtel. Quant à moi, Foma Fomitch, tout domestique que je sois, je n’ai jamais subi une honte pareille!

En prononçant les derniers mots, Gavrilo écarta les mains et baissa la tête. Mon oncle l’observait avec inquiétude.

– Voyons, voyons, Gavrilo, exclama-t-il, allons, tais-toi!

– Ça ne fait rien, dit Foma en pâlissant légèrement et en s’efforçant de sourire. Laissez-le dire. Voilà le fruit de votre enseignement…

– Je dirai tout! continua Gavrilo avec une animation extraordinaire; je ne garderai rien! On peut me lier les mains, on ne m’attachera pas la langue. Même pour moi, vil esclave devant toi, un pareil traitement est une offense. Je dois te servir et te respecter parce que je suis né dans l’état de servitude; je dois remplir tous mes devoirs en tremblant de crainte. Quand tu écris un livre, mon devoir est de ne laisser personne entrer chez toi; c’est en cela que consiste mon service. Faut-il faire quelque chose pour toi? c’est avec le plus grand plaisir. Mais, sur mes vieux jours, vais-je me mettre à aboyer un langage étranger et à faire le pantin devant le monde? Je ne peux plus paraître parmi les domestiques: «Français, tu es Français!» me crient-ils. Non, monsieur Foma Fomitch, je ne suis pas seul de mon avis, moi, pauvre sot; tous les bonnes gens commencent à dire d’une seule voix, que vous êtes devenu tout à fait méchant et que notre maître n’est devant vous qu’un petit garçon et que, quoique vous soyez le fils d’un général, quoique vous eussiez pu l’être vous même, vous n’en êtes pas moins un méchant homme, méchant comme une furie!

Gavrilo avait fini. J’exultais. Tout pâle de rage Foma Fomitch ne pouvait revenir de la surprise où l’avait plongé le regimbement inattendu du vieux Gavrilo; il semblait se consulter sur le parti à prendre. Enfin, l’explosion se produisit:

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