Fedor Dostoïevski - Humiliés Et Offensés

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Dostoïevski a 40 ans lorsqu'il écrit Humiliés et Offensés, peu après son retour d'exil en Sibérie, pour soutenir une revue appartenant à son frère. C'est encore une oeuvre de «jeunesse».
Vania, le narrateur, est écrivain de son état. Il recueille Nelly une jeune orpheline dont la mère est morte dans le dénuement et et qui a été reniée par son père. Bien qu'amoureux de Natacha, Vania se sacrifie au profit d'Aliocha, jeune homme faible et influençable dont Natacha est éprise. Entre ces deux histoires, le parfait scélérat – le prince Valkovski, père d'Aliocha, cause des malheurs au long de ce récit.
Si Dostoïevski, admirateur des livres d'Eugène Sue, use des procédés classiques du roman-feuilleton – mélodrame sentimental et drame social, scènes à effet rythmant le cours de l'histoire, il va au delà, et les caractères dépeints, notamment ceux de Nelly et du narrateur sont remarquables. Dostoïevski puise dans son expérience personnelle pour décrire Vania.

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Un gémissement si douloureux s’échappa de sa poitrine que mon âme défaillit d’angoisse. Je compris que Natacha avait déjà perdu tout empire sur elle-même. Seule une jalousie folle, aveugle, poussée à son paroxysme, pouvait l’amener à une résolution aussi extravagante. Mais en moi aussi la jalousie brûlait et débordait de mon cœur. Je ne pus y tenir: un sentiment infâme m’emporta.

«Natacha, dis-je, il n’y a qu’une chose que je ne comprends pas: comment peux-tu l’aimer après ce que tu viens toi-même de me dire de lui? Tu ne l’estimes pas, tu ne crois même pas en son amour, et tu vas à lui sans retour et tu nous perds tous pour lui? Qu’est-ce que cela signifie? Il te fera souffrir toute sa vie, et tu le feras souffrir aussi. Tu l’aimes vraiment trop, Natacha, tu l’aimes trop! Je ne comprends pas un pareil amour.

– Oui, je l’aime comme une folle, répondit-elle en pâlissant comme sous une douleur physique. Je ne t’ai jamais aimé ainsi, Vania. Et je sais moi-même que j’ai perdu l’esprit et que je ne l’aime pas comme il faut aimer. Je ne l’aime pas bien… Écoute, Vania: tu sais, même avant, même pendant nos moments les plus heureux, je pressentais qu’il ne m’apporterait que des souffrances. Mais que faire, si maintenant même les souffrances qu’il me cause sont un bonheur? Est-ce que je cherche la joie en allant vers lui? Est-ce que je ne sais pas d’avance ce qui m’attend auprès de lui et ce que j’endurerai par lui? Tiens, il m’a juré de m’aimer, il m’a fait toutes sortes de promesses; eh bien, je ne crois rien de ses promesses, je n’en tiens pas compte, je n’en ai jamais tenu compte, et pourtant je savais qu’il ne me mentait pas, qu’il ne pouvait pas mentir. Je lui ai dit moi-même que je ne voulais le lier en rien. Avec lui cela vaut mieux: personne n’aime à être lié, moi la première. Et pourtant, je suis heureuse d’être son esclave, son esclave volontaire; de tout endurer de lui, tout, pourvu seulement qu’il soit avec moi, pourvu seulement que je le regarde! Il me semble qu’il peut même en aimer une autre, si seulement cela se passe près de moi, si je suis aussi à ses côtés à ce moment-là… Est-ce de la bassesse, Vania?» me demanda-t-elle soudain en portant sur moi un regard enflammé. Un instant, je crus qu’elle délirait. «C’est de la bassesse, n’est-ce pas, de désirer des choses pareilles? Quoi? Je dis moi-même que c’est de la bassesse et s’il m’abandonnait, je courrais après lui jusqu’au bout du monde, même s’il me repoussait, même s’il me chassait. Tiens, tu m’exhortes maintenant à rentrer, mais qu’est-ce qu’il en résulterait? Je reviendrais, mais dès demain je m’en irais de nouveau; il me donnerait un ordre et je m’en irais; il me sifflerait, m’appellerait comme un petit chien, et je courrais après lui… La souffrance! Je ne crains aucune souffrance qui me viendra de lui. Je saurai que c’est PAR LUI que je souffre… Oh! mais tu ne raconteras pas cela, Vania!»

«Et son père, et sa mère?» songeai-je. Elle semblait les avoir oubliés.

«Ainsi, il ne t’épousera même pas, Natacha?

– Il me l’a promis, il m’a tout promis. C’est pour cela qu’il m’appelle maintenant, pour nous marier dès demain en cachette, à la campagne; mais il ne sait pas ce qu’il fait. Il ne sait peut-être même pas comment on se marie. Et quel mari est-ce là? Vraiment, c’est drôle. Et s’il se marie, il sera malheureux, il commencera à me faire des reproches… Je ne veux pas qu’il me fasse jamais de reproches. Je lui abandonnerai tout, mais lui, qu’il ne me donne rien. Et s’il est malheureux après le mariage? Pourquoi donc le rendre malheureux?

– Voyons, c’est un rêve! Natacha, lui dis-je. Quoi, tu vas maintenant le trouver directement?

– Non, il m’a promis de venir me prendre ici; nous avons convenu…»

Et elle regarda avidement le lointain, mais il n’y avait encore personne.

«Mais il n’est pas encore là! Et tu es arrivée LA PREMIÈRE», m’écriai-je avec indignation.

Natacha parut chanceler sous le coup. Son visage grimaça de souffrance.

«Peut-être qu’il ne viendra pas du tout, dit-elle avec un petit rire amer. Avant-hier, il m’a écrit que si je ne lui donnais pas ma parole que je viendrais, il serait obligé de remettre sa décision de partir et de se marier avec moi; et que son père l’emmènerait chez sa fiancée. Il m’a écrit cela aussi naturellement, aussi simplement que si ce n’était rien du tout… Et s’il partait chez ELLE pour de bon, Vania?»

Je ne répondis pas. Elle me serra fortement la main et ses yeux se mirent à briller.

«Il est chez elle, dit-elle d’une voix presque imperceptible. Il espérait que je ne viendrais pas, pour aller chez elle et dire ensuite que c’était lui qui avait raison, qu’il m’avait prévenue à l’avance et que je n’étais pas venue. Je l’ennuie, et il m’abandonne… Oh! mon Dieu! Je suis folle! Mais il m’a dit la dernière fois que je l’ennuyais… Qu’est-ce que j’attends donc!

– Le voici!» m’écriai-je: je venais de l’apercevoir au loin sur le quai.

Natacha tressaillit, poussa un cri, fixa son regard sur Aliocha qui approchait et brusquement, lâchant ma main, se précipita vers lui. Lui aussi pressa le pas et une minute après elle était dans ses bras. Dans la rue, à part nous, il n’y avait presque personne. Ils s’embrassaient, riaient; Natacha riait et pleurait tout ensemble, comme s’ils s’étaient retrouvés après une interminable séparation. Le sang était monté à ses joues pâles; elle était comme transportée…

… Aliocha m’aperçut et vint aussitôt vers moi.

IX

Je le regardais intensément, bien que je l’eusse vu souvent avant cet instant; je fixais ses yeux comme si son regard pouvait résoudre toutes mes incertitudes, me révéler comment cet enfant avait pu l’ensorceler, faire naître en elle un amour aussi insensé, allant jusqu’à l’oubli de son premier devoir, jusqu’au sacrifice insensé de tout ce qui était le plus sacré jusqu’à présent pour Natacha? Le prince me prit les deux mains, les serra vigoureusement et son regard, doux et clair, pénétra dans mon cœur.

Je sentis que j’avais pu me tromper dans les conclusions que j’avais tirées à son sujet, uniquement parce qu’il était mon ennemi. Non, je ne l’aimais pas, et, seul peut-être parmi tous ceux qui le connaissaient, je n’avais, je l’avoue, jamais pu l’aimer. Beaucoup de choses en lui décidément me déplaisaient, même sa tenue élégante, précisément peut-être parce qu’elle était vraiment trop élégante. Plus tard, je compris que même là je jugeais avec partialité. Il était grand, bien bâti, fin; son visage ovale était toujours pâle; il avait des cheveux blond doré, de grands yeux bleus, doux et pensifs, dans lesquels brusquement, par accès, brillait parfois la gaieté la plus enfantine et la plus ingénue. Ses fines lèvres vermeilles, d’un dessin merveilleux avaient presque toujours un pli sérieux; ce qui rendait d’autant plus inattendu et enchanteur le sourire qui y apparaissait brusquement, à ce point naïf et candide que vous-même, à son exemple, dans quelque disposition que vous fussiez, ressentiez la nécessité immédiate, en réponse, de sourire exactement comme lui. Il s’habillait sans recherche mais toujours avec élégance; il était visible que cette élégance dans les moindres détails ne lui coûtait pas le plus petit effort, qu’elle lui était innée. Il est vrai qu’il avait aussi quelques mauvaises manières, quelques regrettables habitudes de bon ton: la frivolité, la suffisance, une insolence courtoise. Mais il était trop candide et trop ingénu, et il était le premier à reconnaître ses erreurs et à s’en confesser en riant. Je crois bien que cet enfant, même pour plaisanter, n’aurait jamais pu mentir, et que s’il mentait c’était vraiment sans y voir rien de mal. Son égoïsme même était attirant, précisément peut-être parce qu’il était franc et non dissimulé. Il n’y avait rien de caché en lui. Il était faible, confiant et timide; il n’avait aucune volonté. L’offenser, le tromper eût été et coupable et pitoyable, aussi coupable que de tromper ou offenser un enfant. Il était trop naïf pour son âge et ne comprenait presque rien de la vie réelle; d’ailleurs il semblait que même à quarante ans il n’en aurait rien appris. Pareils êtres sont en quelque sorte condamnés à une éternelle minorité. Personne, je crois, ne pouvait ne pas l’aimer; il vous aurait cajolé comme un enfant. Natacha avait dit la vérité: il pouvait peut-être commettre une mauvaise action, s’il y était contraint par une forte influence; mais, après avoir pris conscience des conséquences de cette action, je crois qu’il serait mort de repentir. Natacha sentait d’instinct qu’elle le dominerait, qu’il serait sa victime. Elle goûtait à l’avance le délire d’aimer à la folie et de torturer jusqu’à la souffrance celui qu’on aime, précisément parce qu’on aime, et c’était pour cela peut-être qu’elle se hâtait de se sacrifier à lui la première. Mais lui aussi avait des yeux brillants d’amour, lui aussi la contemplait en extase. Elle me jeta un regard triomphant. En cet instant, elle avait tout oublié: et ses parents, et les adieux, et les soupçons… Elle était heureuse.

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