Fédor Dostoïevski - L’Éternel Mari

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Dans ce «vaudeville à la russe», Dostoïevski retrouve l'inspiration comique du Double et du Crocodile. De nouveau l'enfermement, les déambulations, la solitude et de nouveau la jalousie, le baiser entre ennemis, et le désir mimétique. Le mot «éternel» du titre suggère la répétition infinie du triangle infernal mari cocu-femme-amant, chacun tenant l'autre par la barbichette. Le triangle infernal est une excellent moteur littéraire, même et surtout s'il tourne au cercle vicieux. Curieusement, il y a aussi dans L'Éternel mari une sorte d'innocence, d'inconséquence, de légèreté. D'ailleurs le triangle infernal n'est rompu que par la fuite et le rire. Pas de rédemption dans le Christ, ici.

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C'est ce que faisait Veltchaninov: il était tout disposé à profiter des entractes pour se distraire; mais, plus le temps marchait, plus l'existence lui devenait pénible à Pétersbourg. Juillet approchait. Il lui venait souvent une envie subite de tout planter là, son procès et le reste, de s'en aller quelque part, n'importe où, tout de suite, quelque part en Crimée, par exemple. Une heure après, généralement, il riait de son projet: «Toutes ces maudites pensées, il n'y a pas de climat, pas de midi qui en puisse venir à bout; maintenant qu'elles sont là, moi qui suis un homme réglé, il n'y a plus moyen que j'y échappe; et puis, il n'y a pas de raison…»

«Pourquoi m'en irais-je? – continuait-il à philosopher avec amertume. – Il fait ici tant de poussière, et une chaleur si étouffante; cette maison est si sale; il y a dans ces tribunaux où je passe mon temps, chez tous ces hommes d'affaires, tant de préoccupations énervantes, tant de soucis écrasants; il y a dans tous ces gens qui emplissent la ville, sur ces figures qui passent du matin au soir, un égoïsme si naïvement et si sincèrement étalé, une audace si grossière, une lâcheté si mesquine, une poltronnerie si basse, qu'à parler très sérieusement, c'est ici le paradis pour un hypocondriaque. Tout est franc, tout s'étale, rien ne se donne la peine de dissimuler, comme font nos dames partout, à la campagne, aux eaux ou à l'étranger; oui, vraiment, tout mérite ici la plus entière estime, rien que pour sa franchise et pour sa simplicité… Je ne partirai pas! Je crèverai ici, mais je ne partirai pas!»

II LE MONSIEUR AU CRÊPE

C'était le 3 juillet. L'air était lourd, la chaleur suffocante. Ce jour-là, Veltchaninov eut énormément à faire. Des courses occupèrent toute sa matinée; une visite chez un conseiller d'État, homme entendu, qui pouvait lui être utile et qu'il devait aller voir d'urgence à sa maison de campagne, très loin, quelque part sur la Tchiornaïa.

Le soir donc, vers six heures, Veltchaninov entra pour dîner dans un restaurant de fâcheuse apparence, mais français, situé sur la Perspective Nevski, près du pont de la Police. Il s'assit dans son coin habituel, à la petite table qui lui était réservée, et commanda son dîner. Chaque jour il dînait pour un rouble, non compris le vin, dont il n'usait que par extraordinaire, vu le mauvais état de ses affaires. Il s'étonnait souvent qu'on pût manger pareille cuisine; et pourtant il avalait jusqu'à la dernière miette, et chaque fois il dévorait avec autant d'appétit que s'il n'eût pas mangé depuis trois jours. «Ce doit être maladif», pensait-il lorsqu'il le remarquait.

Ce soir-là, il prit place à la petite table avec les pires dispositions d'esprit; il jetait violemment son chapeau dans un coin, s'accouda et songea. Pour peu que son voisin eût fait le moindre bruit, ou que le garçon ne l'eût pas immédiatement compris, lui, qui d'ordinaire restait toujours courtois et qui savait à l'occasion demeurer impassible, il eût fait, sans aucun doute, du tapage et peut-être un scandale.

Le potage servi, Veltchaninov prit sa cuiller; mais, tout à coup, d'un geste brusque, il la jeta sur la table et bondit presque de dessus sa chaise. Une pensée imprévue s’était emparée de lui soudain. En un instant, Dieu sait comment, il venait de comprendre le motif de son angoisse, de cette angoisse étrange qui le torturait depuis plusieurs jours, qui l'étreignait, Dieu sait comment et Dieu sait pourquoi, sans un moment de répit. Voici que tout d'un coup il le comprenait et le voyait ce motif aussi distinctement que les cinq doigts de sa main.

– Le chapeau!… murmurait-il comme illuminé. Oui, ce chapeau maudit, avec cet abominable crêpe: voilà la cause de tout !

Veltchaninov se mit à réfléchir; mais, plus il songeait, plus il devenait sombre, plus «tout l'événement» lui paraissait étrange. «Mais… Mais… y a-t-il bien là un événement?» objectait-il, toujours en défiance. «Qu'y a-t-il dans tout cela qui ressemble à un événement?»

Ce qui s'était passé, le voici:

Environ quinze jours auparavant – à vrai dire, il ne se rappelait pas au juste, mais il devait bien y avoir cela -, il avait rencontré, pour la première fois, dans la rue, quelque part, oui, à l'angle des rues Podiatcheskaïa et Mechtchanskaïa, un homme qui portait un crêpe à son chapeau. Ce monsieur était comme tout le monde et n'avait rien de particulier; il passa vite, mais en passant jeta à Veltchaninov un regard extrêmement direct, et qui attira extraordinairement son attention. Il eut immédiatement l'impression qu'il connaissait cette figure. Certainement, il l'avait rencontrée quelque part.

«Bah! pensa-t-il, n'ai-je pas rencontré, comme cela, dans ma vie, des milliers de visages? On ne peut pas se les rappeler tous.»

Vingt pas plus loin, il avait oublié cette rencontre, malgré l'impression qu'elle lui avait faite. Néanmoins, cette impression dura toute la journée, étrangement: c'était comme une irritation, sans objet, et très particulière.

Maintenant, quinze jours après, il se rappelait tout cela très clairement. Il se rappelait aussi qu'il n'avait pu comprendre alors d'où lui venait cette irritation, au point qu'il n'eut même pas l'idée d'un rapprochement possible entre sa mauvaise humeur de toute la soirée et sa rencontre du matin. Mais l'homme prit soin de ne pas se laisser oublier: le lendemain, il se retrouva en face de Veltchaninov, sur la Perspective Nevski, et, comme la première fois, il le fixa d'une manière étrange. Veltchaninov cracha en signe de dédain; puis à peine eut-il craché qu'il s'étonna de ce qu'il venait de faire. «Il y a évidemment des physionomies qui vous inspirent, on ne sait pourquoi, un invincible dégoût.»

– Il n'y a pas de doute, je l'ai déjà rencontré quelque part, murmurait-il d'un air pensif, une demi-heure encore après la rencontre.

Et, de nouveau, pendant toute la soirée, il fut de très maussade humeur; la nuit, il eut un sommeil très agité, et il n ’eut toujours pas l'idée que l'homme en deuil pût être la cause de son malaise, bien que ce soir-là il lui revint fréquemment à la mémoire. Même il s'en voulait de ce qu' «une pareille niaiserie» tenait tant de place dans ses souvenirs, et il eût certes été fort humilié d'avoir à lui attribuer l'état dont il souffrait, s'il avait pu y songer.

Deux jours plus tard, il le rencontra de nouveau, cette fois, dans une foule, à un débarcadère de la Neva. Cette fois, Veltchaninov aurait volontiers juré que le «Monsieur au crêpe» l'avait reconnu et que la foule les avait aussitôt séparés; il croyait bien qu'il avait fait mine de lui tendre la main; peut-être même l’avait-il appelé par son nom. Le reste, Veltchaninov ne l'avait pas entendu distinctement; pourtant… «Mais qu'est-ce donc que cette canaille? Pourquoi ne vient-il pas à moi, si en effet il me connaît, et s'il veut m'approcher?» songea-t-il en colère, comme il sautait dans un fiacre pour se faire conduire au couvent de Smolny.

Une demi-heure plus tard, il discutait chaudement avec son avocat, mais le soir et la nuit ramenèrent en lui l'angoisse la plus fantastique.

«Aurais-je un débordement de bile?» se demanda-t-il avec inquiétude, en se regardant dans un miroir.

Puis cinq jours se passèrent sans qu'il rencontrât «personne», et sans que «la canaille» donnât signe de vie. Et pourtant, il ne pouvait pas avoir oublié l'homme au crêpe!

«Mais qu ’ai-je donc à m'occuper ainsi de lui? pensait Veltchaninov. Hum!… Bien sûr il a, lui aussi, beaucoup d'affaires à Pétersbourg. Mais, de qui donc est-il en deuil?… Il m'a évidemment reconnu… Moi pas… Et, pourquoi ces gens-là portent-ils du crêpe?… Cela ne leur va pas… Je crois bien que si je le voyais de plus près, je le reconnaîtrais…»

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