Guy de Maupassant - Yvette (1884)

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Yvette (1884): краткое содержание, описание и аннотация

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Yvette est une nouvelle de Guy de Maupassant, publiée en 1884.
Yvette, nouvelle ayant pour cadre le monde des courtisanes, constitue une réécriture du récit Yveline Samoris, parue en 1882. La nouvelle paraît pour la première fois dans le recueil homonyme en 1884.
L’héroïne, jeune fille naïve, tente de se suicider quand elle prend conscience qu’elle risque de devenir une demi-mondaine comme sa mère, la pseudo-marquise Obardi. Contrairement à Yveline (dans la nouvelle Yveline Samoris), Yvette survivra pour tomber sans doute dans les bras du viveur Servigny qui la convoitait depuis longtemps.

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— Oh ! Que vous êtes ridicule. Allez-vous me laisser tranquille ?

Le ton de sa voix ne révélait point ce qu’elle pensait, ce qu’elle voulait ; et, ne la voyant pas trop irritée, il appliqua ses lèvres à la naissance du cou, sur le premier duvet doré des cheveux, à cet endroit charmant qu’il convoitait depuis si longtemps.

Alors elle se débattit avec de grands sursauts pour s’échapper. Mais il la tenait vigoureusement, et lui jetant son autre main sur l’épaule il lui fit de force tourner la tête vers lui, et lui vola sur la bouche une caresse affolante et profonde.

Elle glissa entre ses bras par une rapide ondulation de tout le corps, plongea le long de sa poitrine, et, sortie vivement de son étreinte, elle disparut dans l’ombre avec un grand froissement de jupes, pareil au bruit d’un oiseau qui s’envole.

Il demeura d’abord immobile, surpris par cette souplesse et par cette disparition, puis n’entendant plus rien, il appela à mi-voix :

— Yvette !

Elle ne répondit pas. Il se mit à marcher, fouillant les ténèbres de l’œil, cherchant dans les buissons la tache blanche que devait faire sa robe. Tout était noir. Il cria de nouveau plus fort :

— Mam’zelle Yvette !

Les rossignols se turent.

Il hâtait le pas, vaguement inquiet, haussant toujours le ton :

— Mam’zelle Yvette ! Mam’zelle Yvette !

Rien ; il s’arrêta, écouta. Toute l’île était silencieuse ; à peine un frémissement de feuilles sur sa tête. Seules, les grenouilles continuaient leurs coassements sonores sur les rives.

Alors il erra de taillis en taillis, descendant aux berges droites et broussailleuses du bras rapide, puis retournant aux berges plates et nues du bras mort. Il s’avança jusqu’en face de Bougival, revint à l’établissement de la Grenouillère, fouilla tous les massifs, répétant toujours :

— Mam’zelle Yvette, où êtes-vous ? Répondez ! C’était une farce ! Voyons, répondez ! Ne me faites pas chercher comme ça !

Une horloge lointaine se mit à sonner. Il compta les coups : minuit. Il parcourait l’île depuis deux heures. Alors il pensa qu’elle était peut-être rentrée, et il revint très anxieux, faisant le tour par le pont.

Un domestique, endormi sur un fauteuil, attendait dans le vestibule.

Servigny, l’ayant réveillé, lui demanda :

— Y a-t-il longtemps que Mlle Yvette est revenue ? Je l’ai quittée au bout du pays parce que j’avais une visite à faire.

Et le valet répondit :

— Oh ! Oui, Monsieur le duc. Mademoiselle est rentrée avant dix heures.

Il gagna sa chambre et se mit au lit.

Il demeurait les yeux ouverts, sans pouvoir dormir. Ce baiser volé l’avait agité. Et il songeait. Que voulait-elle ? que pensait-elle ? Que savait-elle ? Comme elle était jolie, enfiévrante !

Ses désirs, fatigués par la vie qu’il menait, par toutes les femmes obtenues, par toutes les amours explorées, se réveillaient devant cette enfant singulière, si fraîche, irritante et inexplicable.

Il entendit sonner une heure, puis deux heures. Il ne dormirait pas, décidément. Il avait chaud, il suait, il sentait son cœur rapide battre à ses tempes, et il se leva pour ouvrir la fenêtre.

Un souffle frais entra, qu’il but d’une longue aspiration. L’ombre épaisse était muette, toute noire, immobile. Mais soudain, il aperçut devant lui, dans les ténèbres du jardin, un point luisant ; on eût dit un petit charbon rouge. Il pensa : – Tiens, un cigare. – Ça ne peut être que Saval, et il l’appela doucement :

— Léon !

Une voix répondit :

— C’est toi, Jean ?

— Oui. Attends-moi, je descends.

Il s’habilla, sortit, et, rejoignant son ami qui fumait, à cheval sur une chaise de fer :

— Qu’est-ce que tu fais là, à cette heure ?

Saval répondit :

— Moi, je me repose !

Et il se mit à rire.

Servigny lui serra la main :

— Tous mes compliments, mon cher. Et moi je… je m’embête.

— Ça veut dire que…

— Ça veut dire que… Yvette et sa mère ne se ressemblent pas.

— Que s’est-il passé ? Dis-moi ça !

Servigny raconta ses tentatives et leur insuccès, puis il reprit :

— Décidément, cette petite me trouble. Figure-toi que je n’ai pas pu m’endormir. Que c’est drôle, une fillette. Ça a l’air simple comme tout et on ne sait rien d’elle. Une femme qui a vécu, qui a aimé, qui connaît la vie, on la pénètre très vite. Quand il s’agit d’une vierge, au contraire, on ne devine plus rien. Au fond, je commence à croire qu’elle se moque de moi.

Saval se balançait sur son siège. Il prononça très lentement :

— Prends garde, mon cher, elle te mène au mariage. Rappelle-toi d’illustres exemples. C’est par le même procédé que Mlle de Montijo, qui était au moins de bonne race, devint impératrice. Ne joue pas les Napoléon.

Servigny murmura :

— Quant à ça, ne crains rien, je ne suis ni un naïf, ni un empereur. Il faut être l’un ou l’autre pour faire de ces coups de tête. Mais dis-moi, as-tu sommeil, toi ?

— Non, pas du tout.

— Veux-tu faire un tour au bord de l’eau ?

— Volontiers.

Ils ouvrirent la grille et se mirent à descendre le long de la rivière, vers Marly.

C’était l’heure fraîche qui précède le jour, l’heure du grand sommeil, du grand repos, du calme profond. Les bruits légers de la nuit eux-mêmes s’étaient tus. Les rossignols ne chantaient plus ; les grenouilles avaient fini leur vacarme ; seule, une bête inconnue, un oiseau peut-être, faisait quelque part une sorte de grincement de scie, faible, monotone, régulier comme un travail de mécanique.

Servigny, qui avait par moments de la poésie et aussi de la philosophie, dit tout à coup :

— Voilà. Cette fille me trouble tout à fait. En arithmétique, un et un font deux. En amour, un et un devraient faire un, et ça fait deux tout de même. As-tu jamais senti cela, toi ? Ce besoin d’absorber une femme en soi ou de disparaître en elle ? Je ne parle pas du besoin bestial d’étreinte, mais de ce tourment moral et mental de ne faire qu’un avec un être, d’ouvrir à lui toute son âme, tout son cœur et de pénétrer toute sa pensée jusqu’au fond. Et jamais on ne sait rien de lui, jamais on ne découvre toutes les fluctuations de ses volontés, de ses désirs, de ses opinions. Jamais on ne devine, même un peu, tout l’inconnu, tout le mystère d’une âme qu’on sent si proche, d’une âme cachée derrière deux yeux qui vous regardent, clairs comme de l’eau, transparents comme si rien de secret n’était dessous, d’une âme qui vous parle par une bouche aimée, qui semble à vous, tant on la désire ; d’une âme qui vous jette une à une, par des mots, ses pensées, et qui reste cependant plus loin de vous que ces étoiles ne sont loin l’une de l’autre, plus impénétrable que ces astres ! C’est drôle, tout ça !

Saval répondit :

— Je n’en demande pas tant. Je ne regarde pas derrière les yeux. Je me préoccupe peu du contenu, mais beaucoup du contenant.

Et Servigny murmura :

— C’est que Yvette est une singulière personne. Comment va-t-elle me recevoir ce matin ?

Comme ils arrivaient à la Machine de Marly, ils s’aperçurent que le ciel pâlissait.

Des coqs commençaient à chanter dans les poulaillers ; et leur voix arrivait, un peu voilée par l’épaisseur des murs. Un oiseau pépiait dans un parc, à gauche, répétant sans cesse une petite ritournelle d’une simplicité naïve et comique.

— Il serait temps de rentrer, déclara Saval.

Ils revinrent. Et comme Servigny pénétrait dans sa chambre, il aperçut l’horizon tout rose par sa fenêtre demeurée ouverte.

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