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Guy de Maupassant: Yvette (1884)

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Guy de Maupassant Yvette (1884)

Yvette (1884): краткое содержание, описание и аннотация

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Yvette est une nouvelle de Guy de Maupassant, publiée en 1884. Yvette, nouvelle ayant pour cadre le monde des courtisanes, constitue une réécriture du récit Yveline Samoris, parue en 1882. La nouvelle paraît pour la première fois dans le recueil homonyme en 1884. L’héroïne, jeune fille naïve, tente de se suicider quand elle prend conscience qu’elle risque de devenir une demi-mondaine comme sa mère, la pseudo-marquise Obardi. Contrairement à Yveline (dans la nouvelle Yveline Samoris), Yvette survivra pour tomber sans doute dans les bras du viveur Servigny qui la convoitait depuis longtemps.

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— Parbleu. Ces femmes-là sont ce qu’il y a de mieux pour nous dans la race. Ne trouves-tu pas qu’on sent l’amour chez elles, comme on sent les parfums chez un coiffeur. En vérité, ce sont les seules maisons où on s’amuse vraiment pour son argent. Et quelles praticiennes, mon cher ! Quelles artistes ! As-tu quelquefois mangé des gâteaux de boulanger ? Ça a l’air bon, et ça ne vaut rien. L’homme qui les a pétris ne sait faire que du pain. Eh bien ! L’amour d’une femme du monde ordinaire me rappelle toujours ces friandises de mitron, tandis que l’amour qu’on trouve chez les marquises Obardi, vois-tu, c’est du nanan. Oh ! Elles savent faire les gâteaux, ces pâtissières-là ! On paie cinq sous chez elles ce qui coûte deux sous ailleurs, et voilà tout.

Saval demanda :

— Quel est le maître de céans, en ce moment ?

Servigny haussa les épaules avec un geste d’ignorant.

— Je n’en sais rien. Le dernier connu était un pair d’Angleterre, parti depuis trois mois. Aujourd’hui, elle doit vivre sur le commun, sur le jeu peut-être et sur les joueurs, car elle a des caprices. Mais, dis-moi, il est bien entendu que nous allons dîner samedi chez elle, à Bougival, n’est-ce pas ? À la campagne, on est plus libre et je finirai bien par savoir ce qu’Yvette a dans la tête !

Saval répondit :

— Moi, je ne demande pas mieux, je n’ai rien à faire ce jour-là.

En redescendant les Champs-Élysées sous le champ de feu des étoiles, ils dérangèrent un couple étendu sur un banc et Servigny murmura :

— Quelle bêtise et quelle chose considérable en même temps. Comme c’est banal, amusant, toujours pareil et toujours varié, l’amour ! Et le gueux qui paye vingt sous cette fille ne lui demande pas autre chose que ce que je payerais dix mille francs à une Obardi quelconque, pas plus jeune et pas moins bête que cette rouleuse, peut-être ? Quelle niaiserie !

Il ne dit rien pendant quelques minutes, puis il prononça de nouveau :

— C’est égal, ce serait une rude chance d’être le premier amant d’Yvette. Oh ! Pour cela je donnerais… je donnerais…

Il ne trouva pas ce qu’il donnerait. Et Saval lui dit bonsoir, comme ils arrivaient au coin de la rue Royale.

II

On avait mis le couvert sur la véranda qui dominait la rivière. La villa Printemps, louée par la marquise Obardi, se trouvait à mi-hauteur du coteau, juste à la courbe de la Seine qui venait tourner devant le mur du jardin, coulant vers Marly.

En face de la demeure, l’île de Croissy formait un horizon de grands arbres, une masse de verdure, et on voyait un long bout du large fleuve jusqu’au café flottant de la Grenouillère, caché sous les feuillages.

Le soir tombait, un de ces soirs calmes du bord de l’eau, colorés et doux, un de ces soirs tranquilles qui donnent la sensation du bonheur. Aucun souffle d’air ne remuait les branches, aucun frisson de vent ne passait sur la surface unie et claire de la Seine. Il ne faisait pas trop chaud cependant, il faisait tiède ; il faisait bon vivre. La fraîcheur bienfaisante des berges de la Seine montait vers le ciel serein.

Le soleil s’en allait derrière les arbres, vers d’autres contrées, et on aspirait, semblait-il, le bien-être de la terre endormie déjà, on aspirait, dans la paix de l’espace, la vie nonchalante du monde.

Quand on sortit du salon pour s’asseoir à table, chacun s’extasia. Une gaieté attendrie envahit les cœurs ; on sentait qu’on serait si bien à dîner là, dans cette campagne, avec cette grande rivière et cette fin de jour pour décors, en respirant cet air limpide et savoureux.

La marquise avait pris le bras de Saval, Yvette celui de Servigny.

Ils étaient seuls tous les quatre.

Les deux femmes semblaient tout autres qu’à Paris, Yvette surtout.

Elle ne parlait plus guère, paraissait alanguie, grave.

Saval, ne la reconnaissant plus, lui demanda :

— Qu’avez-vous donc, Mademoiselle ? Je vous trouve changée depuis l’autre semaine. Vous êtes devenue une personne toute raisonnable.

Elle répondit :

— C’est la campagne qui m’a fait ça. Je ne suis plus la même. Je me sens toute drôle. Moi, d’ailleurs, je ne me ressemble jamais deux jours de suite. Aujourd’hui, j’aurai l’air d’une folle, et demain d’une élégie ; je change comme le temps, je ne sais pas pourquoi. Voyez-vous, je suis capable de tout, suivant les moments. Il y a des jours où je tuerais des gens, pas des bêtes, jamais je ne tuerais des bêtes, mais des gens, oui, et puis d’autres jours où je pleure pour un rien. Il me passe dans la tête un tas d’idées différentes. Ça dépend aussi comment on se lève. Chaque matin, en m’éveillant, je pourrais dire ce que je serai jusqu’au soir. Ce sont peut-être nos rêves qui nous disposent comme ça. Ça dépend aussi du livre que je viens de lire.

Elle était vêtue d’une toilette complète de flanelle blanche qui l’enveloppait délicatement dans la mollesse flottante de l’étoffe. Son corsage large, à grands plis, indiquait, sans la montrer, sans la serrer, sa poitrine libre, ferme et déjà mûre. Et son cou fin sortait d’une mousse de grosses dentelles, se penchant par mouvements adoucis, plus blond que sa robe, un bijou de chair, qui portait le lourd paquet de ses cheveux d’or.

Servigny la regardait longuement. Il prononça :

— Vous êtes adorable, ce soir, mam’zelle. Je voudrais vous voir toujours ainsi.

Elle lui dit, avec un peu de sa malice ordinaire :

— Ne me faites pas de déclaration, Muscade. Je la prendrais au sérieux aujourd’hui, et ça pourrait vous coûter cher !

La marquise paraissait heureuse, très heureuse. Tout en noir, noblement drapée dans une robe sévère qui dessinait ses lignes pleines et fortes, un peu de rouge au corsage, une guirlande d’œillets rouges tombant de la ceinture, comme une chaîne, et remontant s’attacher sur la hanche, une rose rouge dans ses cheveux sombres, elle portait dans toute sa personne, dans cette toilette simple où ces fleurs semblaient saigner, dans son regard qui pesait, ce soir-là, sur les gens, dans sa voix lente, dans ses gestes rares, quelque chose d’ardent.

Saval aussi semblait sérieux, absorbé. De temps en temps, il prenait dans sa main, d’un geste familier, sa barbe brune qu’il portait taillée en pointe, à la Henri III, et il paraissait songer à des choses profondes.

Personne ne dit rien pendant quelques minutes.

Puis, comme on passait une truite, Servigny déclara :

— Le silence a quelquefois du bon. On est souvent plus près les uns des autres quand on se tait que quand on parle ; n’est-ce pas, marquise ?

Elle se retourna un peu vers lui, et répondit :

— Ça, c’est vrai. C’est si doux de penser ensemble à des choses agréables.

Et elle leva son regard chaud vers Saval ; et ils restèrent quelques secondes à se contempler, l’œil dans l’œil.

Un petit mouvement presque invisible eut lieu sous la table.

Servigny reprit :

— Mam’zelle Yvette, vous allez me faire croire que vous êtes amoureuse si vous continuez à être aussi sage que ça. Or, de qui pouvez-vous être amoureuse ? Cherchons ensemble, si vous voulez. Je laisse de côté l’armée des soupirants vulgaires, je ne prends que les principaux : du prince Kravalow ?

À ce nom, Yvette se réveilla :

— Mon pauvre Muscade, y songez-vous ! Mais le prince a l’air d’un Russe de musée de cire, qui aurait obtenu des médailles dans des concours de coiffure.

— Bon. Supprimons le prince ; vous avez donc distingué le vicomte Pierre de Belvigne.

Cette fois, elle se mit à rire et demanda :

— Me voyez-vous pendue au cou de Raisiné (elle le baptisait, selon les jours, Raisiné, Malvoisie, Argenteuil, car elle donnait des surnoms à tout le monde) et lui murmurer dans le nez :

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