Guy de Maupassant - Contes divers (1887)
Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant - Contes divers (1887)» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Contes divers (1887)
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Contes divers (1887): краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Contes divers (1887)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Contes divers (1887) — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Contes divers (1887)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Mes meilleurs jours sont ceux que j’ai passés, étendu sur une pente d’herbes, en plein soleil, à cent mètres au-dessus des vagues, à rêver. Me comprenez-vous ?
— Oui, Monsieur, parfaitement.
— Maintenant, voulez-vous me permettre de vous poser une question ?
— Posez, Monsieur.
— Croyez-vous que les autres planètes soient habitées ? »
Je répondis sans hésiter et sans paraître surpris :
« Mais, certainement, je le crois. » Il fut ému d’une joie véhémente, se leva, se rassit, saisi par l’envie évidente de me serrer dans ses bras, et il s’écria :
« Ah-ah ! Quelle chance ! Quel bonheur ! Je respire ! Mais comment ai-je pu douter de vous ? Un homme ne serait pas intelligent s’il ne croyait pas les mondes habités. Il faut être un sot, un crétin, un idiot, une brute, pour supposer que les milliards d’univers brillent et tournent uniquement pour amuser et étonner l’homme, cet insecte imbécile, pour ne pas comprendre que la terre n’est rien qu’une poussière invisible dans la poussière des mondes, que notre système tout entier n’est rien que quelques molécules de vie sidérale qui mourront bientôt. Regardez la Voie lactée, ce fleuve d’étoiles, et songez que ce n’est rien qu’une tache dans l’étendue qui est infinie. Songez à cela seulement dix minutes et vous comprendrez pourquoi nous ne savons rien, nous ne devinons rien, nous ne comprenons rien. Nous ne connaissons qu’un point, nous ne savons rien au-delà, rien au-dehors, rien de nulle part, et nous croyons, et nous affirmons. Ah-ah-ah ! ! ! S’il nous était révélé tout à coup, ce secret de la grande vie ultra-terrestre, quel étonnement ! Mais non... mais non... je suis une bête à mon tour, nous ne le comprendrions pas, car notre esprit n’est fait que pour comprendre les choses de cette terre ; il ne peut s’étendre plus loin, il est limité, comme notre vie, enchaîné sur cette petite boule qui nous porte, et il juge tout par comparaison. Voyez donc, Monsieur, comme tout le monde est sot, étroit et persuadé de la puissance de notre intelligence, qui dépasse à peine l’instinct des animaux. Nous n’avons même pas la faculté de percevoir notre infirmité, nous sommes faits pour savoir le prix du beurre et du blé, et, au plus, pour discuter sur la valeur de deux chevaux, de deux bateaux, de deux ministres ou de deux artistes.
« C’est tout. Nous sommes aptes tout juste à cultiver la terre et à nous servir maladroitement de ce qui est dessus. A peine commençons-nous à construire des machines qui marchent, nous nous étonnons comme des enfants à chaque découverte que nous aurions dû faire depuis des siècles, si nous avions été des êtres supérieurs. Nous sommes encore entourés d’inconnu, même en ce moment où il a fallu des milliers d’années de vie intelligente pour soupçonner l’électricité. Sommes-nous du même avis ? » Je répondis en riant :
« Oui, Monsieur.
— Très bien, alors. Eh bien, Monsieur, vous êtes-vous quelquefois occupé de Mars ?
— De Mars ?
— Oui, de la planète Mars.
— Non, Monsieur.
— Voulez-vous me permettre de vous en dire quelques mots ?
— Mais oui, Monsieur, avec grand plaisir.
— Vous savez sans doute que les mondes de notre système, de notre petite famille, ont été formés par la condensation en globes d’anneaux gazeux primitifs, détachés l’un après l’autre de la nébuleuse solaire ?
— Oui, Monsieur.
— Il résulte de cela que les planètes les plus éloignées sont les plus vieilles, et doivent être, par conséquent, les plus civilisées. Voici l’ordre de leur naissance : Uranus, Saturne, Jupiter, Mars, la Terre, Vénus, Mercure. Voulez-vous admettre que ces planètes soient habitées comme la Terre ?
— Mais certainement. Pourquoi croire que la Terre est une exception ?
— Très bien. L’homme de Mars étant plus ancien que l’homme de la Terre... Mais je vais trop vite. Je veux d’abord vous prouver que Mars est habitée. Mars présente à nos yeux à peu près l’aspect que la Terre doit présenter aux observateurs martiaux. Les océans y tiennent moins de place et y sont plus éparpillés. On les reconnaît à leur teinte noire parce que l’eau absorbe la lumière, tandis que les continents la réfléchissent. Les modifications géographiques sont fréquentes sur cette planète et prouvent l’activité de sa vie. Elle a des saisons semblables aux nôtres, des neiges aux pôles que l’on voit croître et diminuer suivant les époques. Son année est très longue, six cent quatre-vingt-sept jours terrestres, soit six cent soixante-huit jours martiaux, décomposés comme suit : cent quatre-vingt-onze pour le printemps, cent quatre-vingt-un pour l’été, cent quarante-neuf pour l’automne et cent quarante-sept pour l’hiver. On y voit moins de nuages que chez nous. Il doit y faire par conséquent plus froid et plus chaud. » Je l’interrompis.
« Pardon, Monsieur, Mars étant beaucoup plus loin que nous du soleil, il doit y faire toujours plus froid, me semble-t-il. » Mon bizarre visiteur s’écria avec une grande véhémence :
« Erreur, Monsieur ! Erreur, erreur absolue ! Nous sommes, nous autres, plus loin du soleil en été qu’en hiver. Il fait plus froid sur le sommet du Mont Blanc qu’à son pied. Je vous renvoie d’ailleurs à la théorie mécanique de la chaleur de Helmotz et de Schiaparelli. La chaleur du sol dépend principalement de la quantité de vapeur d’eau que contient l’atmosphère. Voici pourquoi : le pouvoir absorbant d’une molécule de vapeur aqueuse est seize mille fois supérieur à celui d’une molécule d’air sec, donc la vapeur d’eau est notre magasin de chaleur ; et Mars ayant moins de nuages doit être en même temps beaucoup plus chaude et beaucoup plus froide que la Terre.
— Je ne le conteste plus.
— Fort bien. Maintenant, Monsieur, écoutez-moi avec une grande attention. Je vous prie.
— Je ne fais que cela, Monsieur.
— Vous avez entendu parler des fameux canaux découverts en 1884 par M. Schiaparelli ?
— Très peu.
— Est-ce possible ! Sachez donc qu’en 1884, Mars se trouvant en opposition et séparée de nous par une distance de vingt-quatre millions de lieues seulement, M. Schiaparelli, un des plus éminents astronomes de notre siècle et un des observateurs les plus sûrs, découvrit tout à coup une grande quantité de lignes noires droites ou brisées suivant des formes géométriques constantes, et qui unissaient, à travers les continents, les mers de Mars ! Oui, oui, Monsieur, des canaux rectilignes, des canaux géométriques, d’une largeur égale sur tout leur parcours, des canaux construits par des êtres ! Oui, Monsieur, la preuve que Mars est habitée, qu’on y vit, qu’on y pense, qu’on y travaille, qu’on nous regarde : comprenez-vous, comprenez-vous ?
« Vingt-six mois plus tard, lors de l’opposition suivante on a revu ces canaux, plus nombreux, oui, Monsieur. Et ils sont gigantesques, leur largeur n’ayant pas moins de cent kilomètres. » Je souris en répondant :
« Cent kilomètres de largeur. Il a fallu de rudes ouvriers pour les creuser.
— Oh, Monsieur, que dites-vous là ? Vous ignorez donc que ce travail est infiniment plus aisé sur Mars que sur la Terre puisque la densité de ses matériaux constitutifs ne dépasse pas le soixante-neuvième des nôtres ! L’intensité de la pesanteur y atteint à peine le trente-septième de la nôtre.
« Un kilogramme d’eau n’y pèse que trois cent soixante-dix grammes ! »
Il me jetait ces chiffres avec une telle assurance, avec une telle confiance de commerçant qui sait la valeur d’un nombre, que je ne pus m’empêcher de rire tout à fait et j’avais envie de lui demander ce que pèsent, sur Mars, le sucre et le beurre.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Contes divers (1887)»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Contes divers (1887)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Contes divers (1887)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.