Guy de Maupassant - Contes divers (1887)

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Contes divers (1887): краткое содержание, описание и аннотация

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C’était Bruges ; mais à peine l’avions-nous perdue de vue, que mon voisin Paul Bessand me demande : « Ne voyez-vous rien sur la droite et devant vous ? On dirait un fleuve. »

Devant nous, en effet, s’étend au loin une ligne lumineuse, sous la clarté de l’aube. Oui, cela a l’air d’un fleuve, d’un immense fleuve, avec des îles dedans.

« Préparons la descente », dit le capitaine. Il fait rentrer dans la nacelle M Mallet toujours perché dans son filet ; puis on serre les baromètres et tous les objets durs qui pourraient nous blesser dans les secousses.

M. Bessand s’écrie : « Mais voilà des mâts de navires à gauche. Nous sommes à la mer. »

Des brumes nous l’avaient cachée jusque-là. La mer était partout, à gauche et en face, tandis qu’à notre droite l’Escaut, joint à la Meuse, étendait jusqu’à la mer ses bouches plus vastes qu’un lac.

Il fallait descendre en une minute ou deux.

La corde de la soupape, religieusement enfermée dans un petit sac de toile blanche et placée bien en vue afin qu’elle ne soit touchée par personne, fut deroulée, et M. Mallet la tient en main, tandis que le capitaine Jovis cherche au loin une place favorable.

Derrière nous, le tonnerre gronde et aucun oiseau ne suivrait notre course folle.

« Tirez ! » cria Jovis.

Nous passions sur un canal. La nacelle frémit deux fois et s’inclina. Le guide-rope a touché les grands arbres des deux rives.

Mais notre vitesse est telle que la longue corde qui traîne maintenant ne semble pas la ralentir, et nous arrivons, avec une rapidité de boulet sur une grande ferme, dont les poules, les pigeons, les canards effarés s’envolent dans tous les sens, tandis que les veaux, les chats et les chiens fuient, éperdus, vers la maison.

Il nous reste juste un demi-sac de lest. Jovis le jette ; et Le Horla légèrement s’envole par-dessus le toit.

« La soupape ! » crie de nouveau le capitaine.

M. Mallet se suspend à la corde et nous descendons comme une flèche.

D’un coup de couteau, l’amarre qui retient l’ancre est coupée, nous la traînons derrière nous dans un grand champ de betteraves.

Voici des arbres.

« Attention ! Cramponnez-vous ! Gare aux têtes ! »

Nous passons encore dessus ; puis une forte secousse nous bouscule. L’ancre a mordu.

« Attention ! Tenez-vous bien ! Soulevez-vous à la force des poignets. Nous allons toucher. »

La nacelle touche en effet. Et puis s’envole de nouveau. Elle retombe encore, rebondit et, enfin, se pose à terre, tandis que le ballon se débat follement, avec des efforts d’agonisant.

Des paysans accouraient, mais n’osaient point approcher. Ils furent longtemps à se décider avant de venir nous délivrer, car on ne peut mettre pied à terre sans que l’aérostat soit presque complètement dégonflé.

Puis, en même temps que les hommes effarés, dont quelques-uns sautaient d’étonnement avec des gestes de sauvages, toutes les vaches qui paissaient sur les dunes venaient à nous, entourant notre ballon d’un cercle étrange et comique de cornes, de gros yeux et de naseaux soufflants.

Avec l’aide des paysans belges, complaisants et hospitaliers, nous avons pu, en peu de temps, empaqueter tout notre matériel et le porter à la gare de Heyst où nous reprenions à huit heures vingt le train pour Paris.

La descente avait eu lieu à trois heures quinze minutes du matin, ne précédant que de quelques secondes la pluie torrentielle et les éclairs aveuglants de l’orage qui nous chassait devant lui.

Nous avons donc pu, grâce au capitaine Jovis, dont mon confrère Paul Ginisty m’avait depuis longtemps raconté la hardiesse, car ils sont tombés ensemble et volontairement en pleine mer, en face de Menton, nous avons donc pu, en une seule nuit, voir, du haut du ciel, le coucher du soleil, le lever de la lune et le retour du jour et aller de Paris aux bouches de l’Escaut à travers les airs.

16 juillet 1887

Comment on cause

Le monsieur qui fait des visites, qui promène par les salons, de quatre à sept heures, son sourire et sa conversation, retrouve infailliblement, presque chaque jour, les mêmes visages sur les mêmes fauteuils et les mêmes propos dans les mêmes bouches.

Il est d’usage de s’aller voir, bien qu’on n’ait rien à se dire. Les femmes dans leur salon, attendent d’autres femmes, et des hommes qui entrent saluent, baisent les mains, prennent un siège, émettent ce qu’on croit être une idée, qu’ils ont émise déjà dans la maison précédente, et qu’ils émettront encore dans la maison suivante ; puis ils se lèvent et vont recommencer ailleurs cette exhibition polie de leur figure et de leur niaiserie.

Les gens du monde appartiennent à une race particulière, remarquable surtout par une ignorance universelle et par une admirable facilité à parler de tout avec un air d’esprit.

De tout ! On parle de tout dans le monde ! Les hommes qui n’ont jamais lu que leur journal, appris que leur alphabet et retenu que le Gotha ; les femmes, vaguement renseignées par les confidences pseudo-scientifiques des savants de salon, jugent, discutent, apprécient, résolvent, sans embarras, sans hésitation, sans scrupule les questions les plus hautes, les plus profondes, les plus inquiétantes, les plus mystérieuses.

Rien n’est plus drôle et plus amusant qu’une tournée de visites – une seule – tous les trois mois. Il y a toujours un sujet du moment que tout le monde sait par cœur, car on ne parle que de lui, en tous lieux. Deux opinions se sont formées, ou plutôt deux camps, car il est nécessaire qu’il y ait des avis différents. Chaque parti a ses arguments connus et réfutés d’avance ; et la bataille s’engage dans chaque maison, de la même manière, à chaque renouvellement de visiteurs.

Les événements politiques, les pièces et les romans nouveaux, les découvertes scientifiques, les faits mondains de nature scandaleuse sont les aliments les plus ordinaires de la causerie contemporaine.

Ce qu’on entend dire sur les événements politiques et les aventures d’amour peut être entendu sans révolte, ces sujets étant à la portée des intelligences incultes et prétentieuses des mondains plus préoccupés de leur corps que de leur esprit.

Mais ce qu’on entend exprimer sur toutes les autres questions devrait faire hurler d’indignation et trépigner de dégoût si la politesse n’imposait le devoir d’écouter avec un sourire et de répondre avec indifférence.

Les scandales Limouzin et consorts sont épuisés ; La Souris semble condamnée ; on n’est pas d’accord sur La Tosca ; La Terre décidément est à l’index, et ne s’en porte pas plus mal, mais on continue encore à discuter sur Mensonges.

Les femmes ont d’abord poussé des clameurs, se sont fâchées, ont déploré la voie dans laquelle Bourget semble s’engager. Mais voilà que dans le monde des lettres qui tient à l’autre par quelques liens, on a déclaré, d’un seul cri et sans hésitation que c’était là un fort beau livre, de sorte que toutes les belles dames assez maltraitées dans ce roman se sont peu à peu résignées et ont fini par admirer tout à fait, grâce à leur sincérité tournante.

Et puis il s’agit d’adultère, ce qui les passionne toujours.

Donc, on discutait dans un salon plusieurs points intéressants et non encore éclaircis. La mode étant aux indiscrétions et à l’espionnage littéraire, je me permettrai, pour une fois, d’imiter ces indélicatesses, tout en couvrant les noms d’un voile, pour donner l’exemple aux autres.

Cinq heures, les lampes allumées, deux jeunes femmes (charmantes) causent autour d’une table à thé avec trois messieurs fort corrects. Ce sont Mmes A... et B..., – MM. C..., D..., E...

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