Guy de Maupassant - Contes divers (1887)

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Voici ce qu’on disait :

Mme A... — Ce qu’il y a d’inadmissible, c’est le vieux serviteur qui fait le service rue du Mont-Thabor.

M. C... — quel vieux serviteur ?

Mme A... — Vous n’avez pas remarqué cela, vous ? Et les hommes se prétendent observateurs ! Sachez donc, mon cher, que l’appartement où le baron Desforges reçoit Mme Moraines est tenu par un domestique mâle. Or, jamais une femme ne consentirait à cela ! Jamais, jamais. Songez donc à tous les détails... intimes... Non, c’est impossible.

M. D... — Il me semble pourtant qu’une bonne serait tout aussi gênante.

Mme B... — Oh ! Non, par exemple !

M. C... — Affaire d’habitude. Les femmes, paraît-il, sont accoutumées à faillir devant d’autres femmes. Ça ne les embarrasse pas... Tandis que...

Mme A... — Que vous êtes grossier ! Vous n’entendez rien à ces choses-là. C’est tout simple, pourtant. N’est-ce pas, ma chère, que vous êtes de mon avis ?

Mme B... — Oh ! Absolument.

M. C... — Cependant... permettez..., je me fierais bien plus à la discrétion d’un homme qu’à celle d’une femme.

Mme A... — Il ne s’agit pas de discrétion..., mais de tact...

M. E... — Moi, ce qui m’étonne le plus, c’est que le mari ne se doute de rien.

M. C... — Mon cher, nous sommes ici trois hommes mariés qui ne nous doutons de rien non plus !

M. D... — Ah ! Ah ! Ah ! Permettez. J’ai la prétention de n’être pas trompé.

M. C... — Je suis également convaincu que je ne le suis point ; cependant j’ignore totalement ce que fait ma femme en ce moment, et il en est de même pour la vôtre et pour celle de E... Est-ce pas vrai ?

M. E... — La mienne est chez sa couturière.

M. D... — La mienne chez son médecin.

M. C... — Vous le croyez ! Qui vous le prouve ? Elles vous l’ont dit, mais vous imaginez-vous qu’elles vous préviendront de leurs visites chez leurs amants ? Quand vous demandez, à l’heure du dîner ! Où avez-vous été aujourd’hui, ma chère ? Que voulez-vous qu’elle réponde si elle a passé son après-midi à vous rendre... ridicule... Elle vous dira donc avec sérénité : « Je suis restée deux heures chez ma couturière... ou trois heures chez mon médecin. Il y avait un monde fou. » Et elle vous cite des noms, donne des détails intéressants et précis, qui vous amusent, vous font rire. Elle est très gaie d’ailleurs, ce qui vous met en joie, et vous la trouvez plus charmante que jamais...

M. D... — Le paradoxe est drôle mais ne prouve rien.

M. C... — Prenez le cas de Mme Moraines et de Vincy qui est fréquent et admirablement exposé. Une femme voit un homme qui lui plaît, et comme rien n’est plus compromettant que ce qui précède la chute, elle brusque les événements et se donne. Quel est le mari qui croira sa femme capable de se jeter, sans passion préliminaire, dans les bras d’un monsieur presque inconnu de lui ?

M. E... — Oh ! C’est un cas extrêmement rare. Nous connaissons parfaitement ceux qui tournent autour de nos femmes.

M. C... — Jamais, mon cher, et la preuve évidente, c’est que les maris à revolver sont pris pour des aveugles ou des complaisants, tant leur malheur est notoire, jusqu’au moment où ils égorgent les coupables.

Mme A..., souriant. — Oh ! Il n’y a plus beaucoup de maris briseurs de vitres.

M. E... — Mais si. Mais si. Moi, si j’étais trompé, je les tuerais l’un et l’autre sans hésiter,

Mme A... — On dit cela tant qu’on est sûr de la fidélité de sa femme, et puis, et puis... Tenez, j’en ai connu un qui, prévenu par une lettre anonyme, rentre chez lui juste au moment où... Enfin, il entend du bruit, voit l’appartement en désordre, et décidé à exterminer le coupable s’élance, une bougie à la main vers l’armoire au pied du lit. Elle était vide. Il la referme en criant : « Rien dans celle-ci », et passe à la suivante. Elle était vide aussi. Exaspéré, il repousse la porte avec violence en vociférant : « Rien dans celle-là. » Il se précipite vers la troisième au coin de la cheminée, et il aperçoit dedans un capitaine de dragons, debout son sabre au poing. Alors il la referme plus vite encore et donne deux tours de clef en déclarant d’une voix apaisée : « Rien nulle part. Je m’étais trompé. »

M. C..., riant. — C’est drôle, mais c’est une fable.

Mme A... — Non, mon cher. On est féroce en paroles tant qu’on se croit sûr qu’Elle est sage. On dit, et on pense, oui, on pense sincèrement qu’on tuera, sans hésiter. Mais au jour de la découverte, on demeure atterré... hésitant..., on pèse les conséquences... et on referme l’armoire en disant : « Rien nulle part, je m’étais trompé. »

Mme B... — Avez-vous quelquefois songé à ce que deviennent les lettres d’amour ?

M. C... — Oui, on les rend, après rupture.

Mme B... — Mais les autres ?

M. C... — Quelles autres ?

Mme B... — Une de mes amies est morte dernièrement, qui devait en avoir beaucoup... et... de mains différentes. Il est indubitable que le mari les a trouvées... et... il pleure sa femme plus que jamais sur le cœur de ses amis.

M. C... — Oh ! Après le décès, on peut être indulgent.

Mme A... — Moi, je n’ai jamais trompé mon mari, et pourtant Dieu sait s’il est laid !

Mme B... Alors... comment faites-vous, ma chère ?

Mme A... — Mon Dieu ! Quand il m’embrasse, je ferme les yeux et je pense... à quelque autre.

29 novembre 1887

L'homme de Mars

J’étais en train de travailler quand mon domestique annonça :

« Monsieur, c’est un monsieur qui demande à parler à Monsieur.

— Faites entrer. » J’aperçus un petit homme qui saluait. Il avait l’air d’un chétif maître d’études à lunettes, dont le corps fluet n’adhérait de nulle part à ses vêtements trop larges.

Il balbutia :

« Je vous demande pardon, Monsieur, bien pardon de vous déranger. » Je dis :

« Asseyez-vous, Monsieur. » Il s’assit et reprit :

« Mon Dieu, Monsieur, je suis très troublé par la démarche que j’entreprends. Mais il fallait absolument que je visse quelqu’un, il n’y avait que vous... que vous... Enfin, j’ai pris du courage... mais vraiment... je n’ose plus.

— Osez donc, Monsieur.

— Voilà, Monsieur, c’est que, dès que j’aurai commencé à parler, vous allez me prendre pour un fou.

— Mon Dieu, Monsieur, cela dépend de ce que vous allez me dire.

— Justement, Monsieur, ce que je vais vous dire est bizarre. Mais je vous prie de considérer que je ne suis pas fou, précisément par cela même que je constate l’étrangeté de ma confidence.

— Eh bien, Monsieur, allez.

— Non, Monsieur, je ne suis pas fou, mais j’ai l’air fou des hommes qui ont réfléchi plus que les autres et qui ont franchi un peu, si peu, les barrières de la pensée moyenne. Songez donc, Monsieur, que personne ne pense à rien dans ce monde. Chacun s’occupe de ses affaires, de sa fortune, de ses plaisirs, de sa vie enfin, ou de petites bêtises amusantes comme le théâtre, la peinture, la musique ou de la politique, la plus vaste des niaiseries, ou de questions industrielles. Mais qui donc pense ? Qui donc ? Personne ! Oh ! Je m’emballe ! Pardon. Je retourne à mes moutons.

« Voilà cinq ans que je viens ici, Monsieur. Vous ne me connaissez pas, mais moi je vous connais très bien... Je ne me mêle jamais au public de votre plage ou de votre casino. Je vis sur les falaises, j’adore positivement ces falaises d’Etretat. Je n’en connais pas de plus belles, de plus saines. Je veux dire saines pour l’esprit. C’est une admirable route entre le ciel et la mer, une route de gazon, qui court sur cette grande muraille, au bord de la terre, au-dessus de l’Océan.

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