Guy de Maupassant - Contes divers (1887)
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Le lendemain, dès l’aurore, elle fit prendre des nouvelles, qui ne furent pas meilleures, et elle passa tout le jour dans sa chambre où fumaient de petits brasiers en répandant de fortes odeurs. Sa domestique, en outre, affirma qu’on l’entendit gémir pendant toute la soirée.
Une semaine entière se passa ainsi sans qu’elle fît autre chose que sortir une heure ou deux pour prendre l’air, vers le milieu de l’après-midi.
Elle demandait maintenant des nouvelles toutes les heures, et sanglotait quand elles étaient plus mauvaises.
Le onzième jour au matin, l’abbé, s’étant fait annoncer, entra chez elle, le visage grave et pâle et il dit, sans prendre le siège qu’elle lui offrait.
« Madame, votre fils est fort mal, et il désire vous voir. »
Elle se jeta sur les genoux en s’écriant :
« Ah ! Mon Dieu ! M ! Mon Dieu ! Je n’oserai jamais ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! Secourez-moi ! »
Le prêtre reprit :
« Le médecin garde peu d’espoir, Madame, et Georges vous attend ! »
Puis il sortit.
Deux heures plus tard, comme le jeune homme, se sentant mourir, demandait sa mère de nouveau, l’abbé rentra chez elle et la trouva toujours à genoux, pleurant toujours et répétant :
« Je ne veux pas... je ne veux pas... J’ai trop peur... je ne peux pas... »
Il essaya de la décider, de la fortifier, de l’entraîner. Il ne parvint qu’à lui donner une crise de nerfs qui dura longtemps et la fit hurler.
Le médecin étant revenu vers le soir, fut informé de cette lâcheté et déclara qu’il l’amènerait, lui, de gré ou de force. Mais après avoir essayé de tous les arguments, comme il la soulevait par la taille pour l’emporter près de son fils, elle saisit la porte et s’y cramponna avec tant de force qu’on ne put l’en arracher. Puis lorsqu’on l’eut lâchée, elle se prosterna aux pieds du médecin, en demandant pardon, en s’excusant d’être une misérable. Et elle criait : « Oh ! Il ne va pas mourir, dites-moi qu’il ne va pas mourir, je vous en prie, dites-lui que je l’aime, que je l’adore... »
Le jeune homme agonisait. Se voyant à ses derniers moments, il supplia qu’on décidât sa mère à lui dire adieu. Avec cette espèce de pressentiment qu’ont parfois les moribonds, il avait tout compris, tout deviné et il disait : « Si elle n’ose pas entrer, priez-la seulement de venir par le balcon jusqu’à ma fenêtre pour que je la voie, au moins, pour que je lui dise adieu d’un regard puisque je ne puis pas l’embrasser. »
Le médecin et l’abbé retournèrent encore vers cette femme : « Vous ne risquerez rien, affirmaient-ils, puisqu’il y aura une vitre entre vous et lui. »
Elle consentit, se couvrit la tête, prit un flacon de sels, fit trois pas sur le balcon, puis soudain, cachant sa figure dans ses mains, elle gémit : « Non... non... je n’oserai jamais le voir... jamais… j’ai trop de honte... j’ai trop peur... non, je ne peux pas. »
On voulut la traîner, mais elle tenait à pleines mains les barreaux et poussait de telles plaintes que les passants, dans la rue, levaient la tête.
Et le mourant attendait, les yeux tournés vers cette fenêtre, il attendait, pour mourir, qu’il eût vu une dernière fois la figure douce et bien-aimée, le visage sacré de sa mère.
Il attendit longtemps, et la nuit vint. Alors il se retourna vers le mur et ne prononça plus une parole.
Quand le jour parut, il était mort. Le lendemain, elle était folle.
18 janvier 1887
Le voyage du Horla
J’avais reçu, dans la matinée du 8 juillet, le télégramme que voici :
« Beau temps. Toujours mes prédictions. Frontières belges. Départ du matériel et du personnel à midi, au siège social. Commencement des manœuvres à trois heures. Ainsi donc je vous attends à l’usine à partir de cinq heures.
JOVIS. »
A cinq heures précises, j’entrais à l’usine à gaz de la Villette. On dirait les ruines colossales d’une ville de cyclopes. D’énormes et sombres avenues s’ouvrent entre les lourds gazomètres alignés l’un derrière l’autre, pareils à des colonnes monstrueuses, tronquées, inégalement hautes et qui portaient sans doute, autrefois, quelque effrayant édifice de fer.
Dans la cour d’entrée, gît le ballon, une grande galette de toile jaune, aplatie à terre, sous un filet. On appelle cela la mise en épervier ; et il a l’air, en effet, d’un vaste poisson pris et mort.
Deux ou trois cents personnes le regardent, assises ou debout, ou bien examinent la nacelle, un joli panier carré, un panier à chair humaine qui porte sur son flanc, en lettres d’or, dans une plaque d’acajou : Le Horla.
On se précipite soudain, car le gaz pénètre enfin dans le ballon par un long tube de toile jaune qui rampe sur le sol, se gonfle, palpite comme un ver démesuré. Mais une autre pensée, une autre image frappent tous les yeux et tous les esprits. C’est ainsi que la nature elle-même nourrit les êtres jusqu’à leur naissance. La bête qui s’envolera tout à l’heure commence à se soulever, et les aides du capitaine Jovis, à mesure que Le Horla grossit, étendent et mettent en place le filet qui le couvre, de façon à ce que la pression soit bien régulière et également répartie sur tous les points.
Cette opération est fort délicate et fort importante ; car la résistance de la toile de coton, si mince, dont est fait l’aérostat, est calculée en raison de l’étendue du contact de cette toile avec le filet aux mailles serrées qui portera la nacelle.
Le Horla, d’ailleurs, a été dessiné par M. Mallet, construit sous ses yeux et par lui. Tout a été fait dans les ateliers de M Jovis, par le personnel actif de la société, et rien au-dehors.
Ajoutons que tout est nouveau dans ce ballon, depuis le vernis jusqu’à la soupape, ces deux choses essentielles de l’aérostation. Il doit rendre la toile impénétrable au gaz, comme les flancs d’un navire sont impénétrables à l’eau. Les anciens vernis à base d’huile de lin avaient double inconvénient de fermenter et de brûler la toile qui, en peu de temps, se déchirait comme du papier.
Les soupapes offraient ce danger de se refermer imparfaitement dès qu’elles avaient été ouvertes et qu’était brisé l’enduit, dit cataplasme, dont on les garnissait. La chute de M. Lhoste, en pleine mer et en pleine nuit, a prouvé, l’autre semaine, l’imperfection du vieux système.
On peut dire que les deux découvertes du capitaine Jovis, celle du vernis principalement, sont d’une valeur inestimable pour l’aérostation.
On en parle d’ailleurs dans la foule, et des hommes, qui semblent être des spécialistes, affirment avec autorité, que nous serons retombés avant les fortifications. Beaucoup d’autres choses encore sont blâmées dans ce ballon d’un nouveau type que nous allons expérimenter avec tant de bonheur et de succès.
Il grossit toujours, lentement. On y découvre de petites déchirures faites pendant le transport ; et on les bouche, selon l’usage, avec des morceaux de journal appliqués sur la toile en les mouillant. Ce procédé d’obstruction inquiète et émeut le public.
Pendant que le capitaine Jovis et son personnel s’occupent des derniers détails, les voyageurs vont dîner à la cantine de l’usine à gaz, selon la coutume établie.
Quand nous ressortons, l’aérostat se balance, énorme et transparent, prodigieux fruit d’or, poire fantastique que mûrissent encore, en la couvrant de feu, les derniers rayons du soleil.
Voici qu’on attache la nacelle, qu’on apporte les baromètres, la sirène que nous ferons gémir et mugir dans la nuit, les deux trompes aussi, et les provisions de bouche, les pardessus, tout le petit matériel que peut contenir, avec les hommes, ce panier volant.
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