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Guy de Maupassant: Le rosier de Madame Husson (1888)

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Guy de Maupassant Le rosier de Madame Husson (1888)

Le rosier de Madame Husson (1888): краткое содержание, описание и аннотация

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Le Rosier de Mme Husson est une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1887. Elle ouvre le recueil homonyme publié l'année suivante. Un ami du narrateur, très imbu de l'histoire locale, raconte l'anecdote suivante : Mme Husson, modèle de vertu de Gisors, s'est mis en tête de promouvoir la chasteté dans sa ville en couronnant une rosière. Mais aucune fille ne résiste à l'enquête de mœurs, aussi Mme Husson se rabat-elle sur l'esprit simple du village, Isidore, qui est couronné « rosier ». Or celui-ci utilise sa récompense pour s'encanailler à Paris.

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Elle adorait Paris, de loin, avec une rage de gourmandise rentrée, avec une passion exaspérée de provinciale, avec une impatience affolée d’oiseau en cage qui regarde un bois toute la journée, de la fenêtre où il est accroché.

Elle se mit à m’interroger, en balbutiant d’angoisse ; elle voulait tout apprendre, tout, en cinq minutes. Elle savait les noms de tous les gens connus, et de beaucoup d’autres encore dont je n’avais jamais entendu parler.

— Comment est M. Gounod ? Et M. Sardou ? Oh ! Monsieur, comme j’aime les pièces de M. Sardou ! Comme c’est gai, spirituel ! Chaque fois que j’en vois une, je rêve pendant huit jours ! J’ai lu aussi un livre de M. Daudet qui m’a tant plu ! Sapho, connaissez-vous ça ? Est-il joli garçon, M. Daudet ? L’avez-vous vu ? Et M. Zola, comment est-il ? Si vous saviez comme Germinal m’a fait pleurer ! Vous rappelez-vous le petit enfant qui meurt sans lumière ? Comme c’est terrible ! J’ai failli en faire une maladie. Ça n’est pas pour rire, par exemple ! J’ai lu aussi un livre de M. Bourget, Cruelle énigme ! J’ai une cousine qui a si bien perdu la tête de ce roman-là qu’elle a écrit à M. Bourget. Moi, j’ai trouvé ça trop poétique. J’aime mieux ce qui est drôle. Connaissez-vous M. Grévin ? Et M. Coquelin ? Et M. Damala ? Et M. Rochefort ? On dit qu’il a tant d’esprit ! Et M. de Cassagnac ? Il paraît qu’il se bat tous les jours ?…

* * *

Au bout d’une heure environ, ses interrogations commençaient à s’épuiser ; et ayant satisfait sa curiosité de la façon la plus fantaisiste, je pus parler à mon tour.

Je lui racontai des histoires du monde, du monde parisien, du grand monde. Elle écoutait de toutes ses oreilles, de tout son cœur. Oh ! Certes, elle a dû prendre une jolie idée des belles dames, des illustres dames de Paris. Ce n’étaient qu’aventures galantes, que rendez-vous, que victoires rapides et défaites passionnées. Elle me demandait de temps en temps :

— Oh ! C’est comme ça, le grand monde ?

Je souriais d’un air malin :

— Parbleu. Il n’y a que les petites bourgeoises qui mènent une vie plate et monotone par respect de la vertu, d’une vertu dont personne ne leur sait gré…

Et je me mis à saper la vertu à grands coups d’ironie, à grands coups de philosophie, à grands coups de blague. Je me moquai avec désinvolture des pauvres bêtes qui se laissent vieillir sans avoir rien connu de bon, de doux, de tendre ou de galant, sans avoir jamais savouré le délicieux plaisir des baisers dérobés, profonds, ardents, et cela parce qu’elles ont épousé une bonne cruche de mari dont la réserve conjugale les laisse aller jusqu’à la mort dans l’ignorance de toute sensualité raffinée et de tout sentiment élégant.

Puis, je citai encore des anecdotes, des anecdotes de cabinets particuliers, des intrigues que j’affirmais connues de l’univers entier. Et, comme refrain, c’était toujours l’éloge discret, secret, de l’amour brusque et caché, de la sensation volée comme un fruit, en passant, et oubliée aussitôt qu’éprouvée.

La nuit venait, une nuit calme et chaude. Le grand navire, tout secoué par sa machine, glissait sur la mer, sous l’immense plafond du ciel violet, étoilé de feu.

La petite femme ne disait plus rien. Elle respirait lentement et soupirait parfois. Soudain elle se leva :

— Je vais me coucher, dit-elle, bonsoir, Monsieur.

Et elle me serra la main.

Je savais qu’elle devait prendre le lendemain soir la diligence qui va de Bastia à Ajaccio à travers les montagnes, et qui reste en route toute la nuit. Je répondis :

— Bonsoir, Madame.

Et je gagnai, à mon tour, la couchette de ma cabine.

J’avais loué, dès le matin du lendemain, les trois places du coupé, toutes les trois pour moi tout seul.

Comme je montais dans la vieille voiture qui allait quitter Bastia, à la nuit tombante, le conducteur me demanda si je ne consentirais point à céder un coin à une dame.

Je demandai brusquement :

— À quelle dame ?

— À la dame d’un officier qui va à Ajaccio.

— Dites à cette personne que je lui offrirai volontiers une place.

Elle arriva, ayant passé la journée à dormir, disait-elle. Elle s’excusa, me remercia et monta.

Ce coupé était une espèce de boîte hermétiquement close et ne prenant jour que par les deux portes. Nous voici donc en tête-à-tête, là dedans. La voiture allait au trot, au grand trot ; puis elle s’engagea dans la montagne. Une odeur fraîche et puissante d’herbes aromatiques entrait par les vitres baissées, cette odeur forte que la Corse répand autour d’elle, si loin que les marins la reconnaissent au large, odeur pénétrante comme la senteur d’un corps, comme une sueur de la terre verte imprégnée de parfums, que le soleil ardent a dégagés d’elle, a évaporés dans le vent qui passe.

Je me remis à parler de Paris, et elle recommença à m’écouter avec une attention fiévreuse. Mes histoires devenaient hardies, astucieusement décolletées, pleines de mots voilés et perfides, de ces mots qui allument le sang.

La nuit était tombée tout à fait. Je ne voyais plus rien, pas même la tache blanche que faisait tout à l’heure le visage de la jeune femme. Seule la lanterne du cocher éclairait les quatre chevaux qui montaient au pas.

Parfois le bruit d’un torrent roulant dans les rochers nous arrivait, mêlé au son des grelots, puis se perdait bientôt dans le lointain, derrière nous.

J’avançai doucement le pied, et je rencontrai le sien qu’elle ne retira pas. Alors je ne remuai plus, j’attendis, et soudain, changeant de note, je parlai tendresse, affection. J’avais avancé la main et je rencontrai la sienne. Elle ne la retira pas non plus. Je parlais toujours, plus près de son oreille, tout près de sa bouche. Je sentais déjà battre son cœur contre ma poitrine. Certes, il battait vite et fort – bon signe ; – alors, lentement, je posai mes lèvres dans son cou, sûr que je la tenais, tellement sûr que j’aurais parié ce qu’on aurait voulu.

Mais, soudain, elle eut une secousse comme si elle se fût réveillée, une secousse telle que j’allai heurter l’autre bout du coupé. Puis, avant que j’eusse pu comprendre, réfléchir, penser à rien, je reçus d’abord cinq ou six gifles épouvantables, puis une grêle de coups de poing qui m’arrivaient, pointus et durs, tapant partout, sans que je puisse les parer dans l’obscurité profonde qui enveloppait cette lutte.

J’étendais les mains, cherchant, mais en vain, à saisir ses bras. Puis, ne sachant plus que faire, je me retournai brusquement, ne présentant plus à son attaque furieuse que mon dos, et cachant ma tête dans l’encoignure des panneaux.

Elle parut comprendre, au son des coups peut-être, cette manœuvre de désespéré, et elle cessa brusquement de me frapper.

Au bout de quelques secondes elle regagna son coin et se mit à pleurer par grands sanglots éperdus qui durèrent une heure au moins.

Je m’étais rassis, fort inquiet et très honteux. J’aurais voulu parler, mais que lui dire ? Je ne trouvais rien ! M’excuser ? C’était stupide ! Qu’est-ce que vous auriez dit, vous ! Rien non plus, allez.

Elle larmoyait maintenant et poussait parfois de gros soupirs, qui m’attendrissaient et me désolaient. J’aurais voulu la consoler, l’embrasser comme on embrasse les enfants tristes, lui demander pardon, me mettre à ses genoux. Mais je n’osais pas.

C’est fort bête ces situations-là !

Enfin, elle se calma, et nous restâmes, chacun dans notre coin, immobiles et muets, tandis que la voiture allait toujours, s’arrêtant parfois pour relayer. Nous fermions alors bien vite les yeux, tous les deux, pour n’avoir point à nous regarder quand entrait dans le coupé le vif rayon d’une lanterne d’écurie. Puis la diligence repartait ; et toujours l’air parfumé et savoureux des montagnes corses nous caressait les joues et les lèvres, et me grisait comme du vin.

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