Guy de Maupassant - Le rosier de Madame Husson (1888)

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Le rosier de Madame Husson (1888): краткое содержание, описание и аннотация

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Le Rosier de Mme Husson est une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1887. Elle ouvre le recueil homonyme publié l'année suivante.
Un ami du narrateur, très imbu de l'histoire locale, raconte l'anecdote suivante : Mme Husson, modèle de vertu de Gisors, s'est mis en tête de promouvoir la chasteté dans sa ville en couronnant une rosière. Mais aucune fille ne résiste à l'enquête de mœurs, aussi Mme Husson se rabat-elle sur l'esprit simple du village, Isidore, qui est couronné « rosier ». Or celui-ci utilise sa récompense pour s'encanailler à Paris.

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Cristi, quel bon voyage si… si ma compagne eût été moins sotte !

Mais le jour lentement se glissa dans la voiture, un jour pâle de première aurore. Je regardai ma voisine. Elle faisait semblant de dormir. Puis le soleil, levé derrière les montagnes, couvrit bientôt de clarté un golfe immense tout bleu, entouré de monts énormes aux sommets de granit. Au bord du golfe une ville blanche, encore dans l’ombre, apparaissait devant nous.

Ma voisine alors fit semblant de s’éveiller, elle ouvrit les yeux (ils étaient rouges), elle ouvrit la bouche comme pour bâiller, comme si elle avait dormi longtemps. Puis elle hésita, rougit, et balbutia :

— Serons-nous bientôt arrivés ?

— Oui, Madame, dans une heure à peine.

Elle reprit en regardant au loin :

— C’est très fatigant de passer une nuit en voiture.

— Oh ! Oui, cela casse les reins.

— Surtout après une traversée.

— Oh oui !

— C’est Ajaccio devant nous ?

— Oui, Madame.

— Je voudrais bien être arrivée.

— Je comprends ça.

Le son de sa voix était un peu troublé ; son allure un peu gênée, son œil un peu fuyant. Pourtant elle semblait avoir tout oublié.

Je l’admirais. Comme elles sont rouées d’instinct, ces mâtines-là ? Quelles diplomates !

Au bout d’une heure, nous arrivions, en effet ; et un grand dragon, taillé en hercule, debout devant le bureau, agita un mouchoir en apercevant la voiture.

Ma voisine sauta dans ses bras avec élan et l’embrassa vingt fois au moins, en répétant : – Tu vas bien ? Comme j’avais hâte de te revoir !

Ma malle était descendue de l’impériale et je me retirais discrètement quand elle me cria :

— Oh ! Monsieur, vous vous en allez sans me dire adieu.

Je balbutiai :

— Madame, je vous laissais à votre joie.

Alors elle dit à son mari :

— Remercie Monsieur, mon chéri ; il a été charmant pour moi pendant tout le voyage. Il m’a même offert une place dans le coupé qu’il avait pris pour lui tout seul. On est heureux de rencontrer des compagnons aussi aimables.

Le mari me serra la main en me remerciant avec conviction.

La jeune femme souriait en nous regardant… Moi je devais avoir l’air fort bête !

Enragée ?

Ma chère Geneviève, tu me demandes de te raconter mon voyage de noces. Comment veux-tu que j’ose ? Ah ! Sournoise, qui ne m’avais rien dit, qui ne m’avais même rien laissé deviner, mais là, rien de rien !… Comment ! Tu es mariée depuis dix-huit mois, oui, depuis dix-huit mois, toi qui te dis ma meilleure amie, toi qui ne me cachais rien, autrefois, et tu n’as pas eu la charité de me prévenir ? Si tu m’avais seulement donné l’éveil, si tu m’avais mise en garde, si tu avais laissé entrer un simple soupçon dans mon âme, un tout petit, tu m’aurais empêchée de faire une grosse bêtise dont je rougis encore, dont mon mari rira jusqu’à sa mort, et dont tu es seule coupable !

Je me suis rendue affreusement ridicule à tout jamais ; j’ai commis une de ces erreurs dont le souvenir ne s’efface pas, par ta faute, par ta faute, méchante !… Oh ! Si j’avais su !

Tiens, je prends du courage en écrivant et je me décide à tout dire. Mais promets-moi de ne pas trop rire.

Ne t’attends pas à une comédie. C’est un drame.

Tu te rappelles mon mariage. Je devais partir le soir même pour mon voyage de noces. Certes, je ne ressemblais guère à la Paulette, dont Gyp nous a si drôlement conté l’histoire dans un spirituel roman : Autour du mariage. Et si ma mère m’avait dit, comme Mme d’Hautretan à sa fille : – « Ton mari te prendra dans ses bras… et… », Je n’aurais certes pas répondu comme Paulette en éclatant de rire : « Ne va pas plus loin, maman… je sais tout ça aussi bien que toi, va… »

Moi je ne savais rien du tout, et maman, ma pauvre maman que tout effraye, n’a pas osé effleurer ce sujet délicat.

Donc, à cinq heures du soir, après la collation, on nous a prévenus que la voiture nous attendait. Les invités étaient partis, j’étais prête. Je me rappelle encore le bruit des malles dans l’escalier et la voix de nez de papa, qui ne voulait pas avoir l’air de pleurer. En m’embrassant, le pauvre homme m’a dit : « Bon courage ! » comme si j’allais me faire arracher une dent. Quant à maman, c’était une fontaine. Mon mari me pressait pour éviter ces adieux difficiles, j’étais moi-même tout en larmes, quoique bien heureuse. Cela ne s’explique guère, et pourtant c’est vrai. Tout à coup, je sentis quelque chose qui tirait ma robe. C’était Bijou, tout à fait oublié depuis le matin. La pauvre bête me disait adieu à sa manière. Cela me donna comme un petit coup dans le cœur, et un grand désir d’embrasser mon chien. Je le saisis (tu sais qu’il est gros comme le poing), et me mis à le dévorer de baisers. Moi, j’adore caresser les bêtes. Cela me fait un plaisir doux, ça me donne des sortes de frissons, c’est délicieux.

Quant à lui, il était comme fou ; il remuait ses pattes, il me léchait, il mordillait comme il fait quand il est très content. Tout à coup, il me prit le nez dans ses crocs et je sentis qu’il me faisait mal. Je poussai un petit cri et je reposai le chien par terre. Il m’avait vraiment mordue en voulant jouer. Je saignais. Tout le monde fut désolé. On apporta de l’eau, du vinaigre, des linges, et mon mari voulut lui-même me soigner. Ce n’était rien, d’ailleurs, deux petits trous qu’on eût dit faits avec des aiguilles. Au bout de cinq minutes, le sang était arrêté et je partis.

Il était décidé que nous ferions un voyage en Normandie, de six semaines environ.

Le soir, nous arrivions à Dieppe. Quand je dis « le soir », j’entends à minuit.

Tu sais comme j’aime la mer. Je déclarai à mon mari que je ne me coucherais pas avant de l’avoir vue. Il parut très contrarié. Je lui demandai en riant : « Est-ce que vous avez sommeil ? »

Il répondit : « Non, mon amie, mais vous devriez comprendre que j’ai hâte de me trouver seul avec vous. »

Je fus surprise : « Seul avec moi ? Mais nous sommes seuls depuis Paris dans le wagon. »

Il sourit : « Oui… mais… dans le wagon, ce n’est pas la même chose que si nous étions dans notre chambre. »

Je ne cédai pas : « Eh bien, Monsieur, nous sommes seuls sur la plage, et voilà tout. »

Décidément, cela ne lui plaisait pas. Il dit pourtant : « Soit, puisque vous le désirez. »

La nuit était magnifique, une de ces nuits qui vous font passer dans l’âme des idées grandes et vagues, plutôt des sensations que des pensées, avec des envies d’ouvrir les bras, d’ouvrir les ailes, d’embrasser le ciel, que sais-je ? On croit toujours qu’on va comprendre des choses inconnues.

Il y a dans l’air du Rêve, de la Poésie pénétrante, du bonheur d’autre part que de la terre, une sorte d’ivresse infinie qui vient des étoiles, de la lune, de l’eau argentée et remuante. Ce sont là les meilleurs instants qu’on ait dans la vie. Ils font voir l’existence différente, embellie, délicieuse ; ils sont comme la révélation de ce qui pourrait être… ou de ce qui sera.

Cependant mon mari paraissait impatient de rentrer. Je lui disais : « As-tu froid ? – Non. – Alors regarde donc ce petit bateau là-bas, qui semble endormi sur l’eau. Peut-on être mieux qu’ici ? J’y resterais volontiers jusqu’au jour. Dis, veux-tu que nous attendions l’aurore ? »

Il crut que je me moquais de lui, et il m’entraîna presque de force jusqu’à l’hôtel ! Si j’avais su ! Oh ! Le misérable !

Quand nous fûmes seuls, je me sentis honteuse, gênée, sans savoir pourquoi, je te le jure. Enfin je le fis passer dans le cabinet de toilette et je me couchai.

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