Guy de Maupassant - Le rosier de Madame Husson (1888)

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Le rosier de Madame Husson (1888): краткое содержание, описание и аннотация

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Le Rosier de Mme Husson est une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1887. Elle ouvre le recueil homonyme publié l'année suivante.
Un ami du narrateur, très imbu de l'histoire locale, raconte l'anecdote suivante : Mme Husson, modèle de vertu de Gisors, s'est mis en tête de promouvoir la chasteté dans sa ville en couronnant une rosière. Mais aucune fille ne résiste à l'enquête de mœurs, aussi Mme Husson se rabat-elle sur l'esprit simple du village, Isidore, qui est couronné « rosier ». Or celui-ci utilise sa récompense pour s'encanailler à Paris.

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Il fut lavé, sermonné, enfermé, et pendant quatre jours ne sortit point. Il semblait honteux et repentant. On n’avait retrouvé sur lui ni la bourse aux cinq cents francs, ni le livret de caisse d’épargne, ni même sa montre d’argent, héritage sacré laissé par son père le fruitier.

Le cinquième jour, il se risqua dans la rue Dauphine. Les regards curieux le suivaient et il allait le long des maisons la tête basse, les yeux fuyants. On le perdit de vue à la sortie du pays vers la vallée ; mais deux heures plus tard il reparut, ricanant et se heurtant aux murs. Il était ivre, complètement ivre.

Rien ne le corrigea.

Chassé par sa mère, il devint charretier et conduisit les voitures de charbon de la maison Pougrisel, qui existe encore aujourd’hui.

Sa réputation d’ivrogne devint si grande, s’étendit si loin, qu’à Évreux même on parlait du Rosier de Mme Husson, et les pochards du pays ont conservé ce surnom.

Un bienfait n’est jamais perdu.

* * *

Le Dr Marambot se frottait les mains en terminant son histoire. Je lui demandai :

— As-tu connu le Rosier, toi ?

— Oui, j’ai eu l’honneur de lui fermer les yeux.

— De quoi est-il mort ?

— Dans une crise de delirium tremens, naturellement.

Nous étions arrivés près de la vieille forteresse, amas de murailles ruinées que dominent l’énorme tour Saint-Thomas de Cantorbéry et la tour dite du Prisonnier.

Marambot me conta l’histoire de ce prisonnier qui, au moyen d’un clou, couvrit de sculptures les murs de son cachot, en suivant les mouvements du soleil à travers la fente étroite d’une meurtrière.

Puis j’appris que Clotaire II avait donné le patrimoine de Gisors à son cousin saint Romain, évêque de Rouen, que Gisors cessa d’être la capitale de tout le Vexin après le traité de Saint-Clair-sur-Epte, que la ville est le premier point stratégique de toute cette partie de la France et qu’elle fut, par suite de cet avantage, prise et reprise un nombre infini de fois. Sur l’ordre de Guillaume le Roux, le célèbre ingénieur Robert de Bellesme y construisit une puissante forteresse attaquée plus tard par Louis le Gros, puis par les barons normands, défendue par Robert de Candos, cédée enfin à Louis le Gros par Geoffroy Plantagenet, reprise par les Anglais à la suite d’une trahison des Templiers, disputée entre Philippe-Auguste et Richard Cœur de Lion, brûlée par Édouard III d’Angleterre qui ne put prendre le château, enlevée de nouveau par les Anglais en 1419, rendue plus tard à Charles VII par Richard de Marbury, prise par le duc de Calabre, occupée par la Ligue, habitée par Henri IV, etc., etc., etc.

Et Marambot, convaincu, presque éloquent, répétait :

« Quels gueux, ces Anglais ! ! ! Et quels pochards, mon cher ; tous Rosiers, ces hypocrites-là. »

Puis après un silence, tendant son bras vers la mince rivière qui brillait dans la prairie :

— Savais-tu qu’Henry Monnier fût un des pêcheurs les plus assidus des bords de l’Epte ?

— Non, je ne savais pas.

— Et Bouffé, mon cher, Bouffé a été ici peintre vitrier.

— Allons donc !

— Mais oui. Comment peux-tu ignorer ces choses-là ?

Un échec

J’allais à Turin en traversant la Corse.

Je pris à Nice le bateau pour Bastia, et, dès que nous fûmes en mer, je remarquai, assise sur le pont, une jeune femme gentille et assez modeste, qui regardait au loin. Je me dis : « Tiens, voilà ma traversée. »

Je m’installai en face d’elle et je la regardai en me demandant tout ce qu’on doit se demander quand on aperçoit une femme inconnue qui vous intéresse : sa condition, son âge, son caractère. Puis on devine, par ce qu’on voit, ce qu’on ne voit pas. On sonde avec l’œil et la pensée les dedans du corsage et les dessous de la robe. On note la longueur du buste quand elle est assise ; on tâche de découvrir la cheville ; on remarque la qualité de la main qui révélera la finesse de toutes les attaches, et la qualité de l’oreille qui indique l’origine mieux qu’un extrait de naissance toujours contestable. On s’efforce de l’entendre parler pour pénétrer la nature de son esprit, et les tendances de son cœur par les intonations de sa voix. Car le timbre et toutes les nuances de la parole montrent à un observateur expérimenté toute la contexture mystérieuse d’une âme, l’accord étant toujours parfait, bien que difficile à saisir, entre la pensée même et l’organe qui l’exprime.

Donc j’observais attentivement ma voisine, cherchant les signes, analysant ses gestes, attendant des révélations de toutes ses attitudes.

Elle ouvrit un petit sac et tira un journal. Je me frottai les mains : « Dis-moi qui tu lis, je te dirai ce que tu penses. »

Elle commença par l’article de tête, avec un petit air content et friand. Le titre de la feuille me sauta aux yeux : l’Écho de Paris. Je demeurai perplexe. Elle lisait une chronique de Scholl. Diable ! C’était une scholliste – une scholliste ? Elle se mit à sourire : une gauloise. Alors pas bégueule, bon enfant. Très bien. Une scholliste – oui, ça aime l’esprit français, la finesse et le sel, même le poivre. Bonne note. Et je pensai : voyons la contre-épreuve.

J’allai m’asseoir auprès d’elle et je me mis à lire, avec non moins d’attention, un volume de poésies que j’avais acheté au départ : la Chanson d’amour, par Félix Frank.

Je remarquai qu’elle avait cueilli le titre sur la couverture, d’un coup d’œil rapide, comme un oiseau cueille une mouche en volant. Plusieurs voyageurs passaient devant nous pour la regarder. Mais elle ne semblait penser qu’à sa chronique. Quand elle l’eut finie, elle posa le journal entre nous deux.

Je la saluai et je lui dis :

— Me permettez-vous, Madame, de jeter un coup d’œil sur cette feuille ?

— Certainement, Monsieur.

— Puis-je vous offrir, pendant ce temps, ce volume de vers ?

— Certainement, Monsieur ; c’est amusant ?

Je fus un peu troublé par cette question. On ne demande pas si un recueil de vers est amusant. Je répondis :

— C’est mieux que cela, c’est charmant, délicat et très artiste.

— Donnez alors.

Elle prit le livre, l’ouvrit et se mit à le parcourir avec un petit air étonné prouvant qu’elle ne lisait pas souvent de vers.

Parfois, elle semblait attendrie, parfois elle souriait, mais d’un autre sourire qu’en lisant son journal.

Soudain, je lui demandai :

— Cela vous plaît-il ?

— Oui, mais j’aime ce qui est gai, moi, ce qui est très gai, je ne suis pas sentimentale.

Et nous commençâmes à causer. J’appris qu’elle était femme d’un capitaine de dragons en garnison à Ajaccio et qu’elle allait rejoindre son mari.

En quelques minutes, je devinai qu’elle ne l’aimait guère, ce mari ! Elle l’aimait pourtant, mais avec réserve, comme on aime un homme qui n’a pas tenu grand’chose des espérances éveillées aux jours des fiançailles. Il l’avait promenée de garnison en garnison, à travers un tas de petites villes tristes, si tristes ! Maintenant, il l’appelait dans cette île qui devait être lugubre. Non, la vie n’était pas amusante pour tout le monde. Elle aurait encore préféré demeurer chez ses parents, à Lyon, car elle connaissait tout le monde à Lyon. Mais il lui fallait aller en Corse maintenant. Le ministre, vraiment, n’était pas aimable pour son mari, qui avait pourtant de très beaux états de services.

Et nous parlâmes des résidences qu’elle eût préférées. Je demandai :

— Aimez-vous Paris ?

Elle s’écria :

— Oh ! Monsieur, si j’aime Paris ! Est-il possible de faire une pareille question ? Et elle se mit à me parler de Paris avec une telle ardeur, un tel enthousiasme, une telle frénésie de convoitise que je pensai : « Voilà la corde dont il faut jouer. »

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